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Critiques de Laird Hunt (154)
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Zorrie

Portrait d’une femme simple.

Zorrie est le prénom d’une femme née avec le XXe siècle, très tôt orpheline, élevée par une tante très peu douée pour cela.

A l’âge de 18 ans Zorrie se retrouve seule sans aucune famille. Elle quitte son Indiana natal pour aller travailler dans une usine dans laquelle les femmes manipulent le radium sans aucune précaution, pour peindre des horloges. C’est l’occasion pour Zorrie de créer ses premières et fortes relations d’amitié.

Et puis l’Indinia lui manque et elle décide d’y retourner, rencontre l’homme qui sera son mari. Ils ont une ferme, ils travaillent dur mais vivent confortablement.

La deuxième guerre mondiale lui prend son mari, elle n’a pas d’enfant et continue à tisser autour d’elle de belles relations d’amitié avec ses voisins.

Zorrie est une femme simple, ouverte aux autres, qui se questionne et questionne la vie, la religion, l’amour avec sensibilité, bon sens, intelligence.

Dans l’article qui lui est consacré dans Le matricule des anges, Laird Hunt cite la remarque de Flaubert : «Ce n’est pas une petite affaire que d’être simple ». Ce n’est pas non plus une petite affaire que de produire un roman si beau, si lumineux et si bien écrit sur une femme de l’Amérique rurale du Midwest.

J’ai vraiment aimé ce roman, ce portrait d’une femme à la fois tout à fait normale et tout à fait exceptionnelle.



Merci à Anne-Laure Tissut pour la traduction.

Je découvre cet auteur, j’ai hâte de le lire à nouveau.
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Zorrie

En suivant la recommandation d'une amie, j'ai acquis un exemplaire de Zorrie. En bandeau, l'éditeur de la version française affiche crânement : "Un roman poignant et inoubliable", citation d'Hernan Diaz, prix Pulitzer 2023.



Grave déception. Description de faits sans expression d'émotion. Récit de la vie d'un "cœur simple" en Indiana sans atteindre la cheville du roman de Gustave Flaubert. Pourrait peut-être intéresser des Américains du Middle West parce qu'ils y retrouveront quelques repères.



Suis-je trop sévère ou l'auteur est-il trop subtil pour ne faire que suggérer ce qui m'a échappé ?



Ajoutez à cela une traduction qui donne des signes de faiblesse (à moins qu'elle ne reflète fidèlement le texte original) et vous aurez de bonnes raisons de mieux utiliser votre temps en vous épargnant cette lecture.
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Dans la maison au coeur de la forêt profonde

Difficile à critiquer ce livre. Une histoire qui pourrait être intemporelle entre le petit chaperon rouge et Alice au pays des merveilles... Avec comme background l'émancipation de la femme. Comme dirait ??? il ne faut jamais croire la 4eme de couverture, ça promet des choses mais qui ici sont vraiment anecdotiques. On reste un peu sur sa faim à la suite de ce roman, déjà court...juste un +
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La Route de nuit

J’avais été intéressé par la thématique de 4ème de couverture et les conseils de mon libraire.

La lecture a été très laborieuse et décevante.

Je n’ai pas aimé le style, ni les personnages et l’histoire reste anecdotique.

La première partie, vue des « soies de mais » est intéressante, personnages excentriques, sorte de famille Tuyaudepoil sur la route de l’horreur.

La deuxième partie est un peu plus intéressante, vue du point de vue des « fleurs de mais ». Cela ne suffit cependant pas à sauver le livre, ni la fin d’ailleurs.

Faute d’emparhie, je suis resté sur le bord de la route..
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Zorrie

Il y a peu, j’ai écouté une interview de Laird Hunt sur France Culture lors de la sortie de ce livre. Je ne le connaissais pas et ai été aussitôt enthousiasmée par l’homme et ma curiosité a été piquée. J’ai donc acheté Zorrie qui me laisse subjuguée, et m’a émue comme il y a longtemps que cela ne m’était plus arrivé. La délicatesse, la finesse, la pudeur de l’écriture ainsi que l’analyse psychologique de Zorrie en font un enchantement. J’ai fini en larmes totalement bouleversée…
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Zorrie

Allons faire un tour dans l'Indiana ! 🇺🇲

Zorrie est une jeune femme mariée qui consacre son temps à travailler ses terres et à mener une vie simple. Il ne se passe rien d' exaltant, d' extravagant, de conflictuel. Tout est réglé comme sur du papier à musique.



Laird Hunt raconte l'ordinaire et sa simplicité sans aspérité. On est plongé dans cette ambiance où le temps semble à peine exister : l'on glisse d'un jour à l'autre sans sursaut. Les personnages vieillissent alors même que l'on ne remarque aucune trace de ces années qui s'écoulent. Si l'ensemble est linéaire d'un point de vue émotionnel et temporel, cela n'enlève rien à l'attachement que l'on a pour ces terres, les personnages, la lenteur. Toutefois, il n'aurait pas fallu qu'il ait quelques pages de plus sous peine de voir l'ennui apparaître. J'ai trouvé l'ensemble touchant et reposant.



Mon bémol à cette lecture concerne deux coquilles et la longueur de certaines phrases dont on se demande si elles vont se terminer et surtout ce qu'elles veulent dire... Ce sont les seules aspérités du texte et j'aurais aimé que c'en soit d'autres.



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Neverhome

L’histoire d’une femme qui, pendant la Guerre de Sécession, part au combat en se faisant passer pour un homme.

Le style est très laborieux, l’auteur se disperse beaucoup et l’histoire ne m’a finalement que peu intéressée tant elle est décousue.

Beaucoup de critiques élogieuses pour ce livre pourtant… Il faut croire que je suis passé à côté.
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Zorrie

Une chronique de Mélanie & Yann sur Aire(s) Libre(s)

« Au début de son mariage avec Harold, elle avait renversé un verre de quelque chose. La traînée liquide avait couru sur la table, était descendue rapidement de la toile cirée jusqu’au plancher, et Harold lui avait dit « Tu as fait pleurer la table », à quoi elle avait répondu « Ce sont des larmes de joie », et lui de répliquer « Alors, elles doivent être miennes, madame Underwood ». Il avait souri alors, et quel sourire, un sourire à illuminer la pièce, le jour, le monde entier pour les siècles des siècles, amen. »

Huitième roman de Laird Hunt à paraître en France depuis 2005, Zorrie est placé sous le haut patronage de Flaubert et de son roman Un Cœur simple, roman que je n’ai pas lu, autant le dire tout de suite. Il reste cependant possible de parler de ce petit miracle de 236 pages en oubliant l’ombre du géant normand, c’est du moins ce que je vais tenter de faire.

Après la mort de ses parents alors qu’elle était encore enfant, la jeune Zorrie est élevée par une vieille tante sèche et amère auprès de laquelle elle apprend l’importance du travail dans une vie, mais parvient néanmoins à appréhender la beauté que peuvent nous offrir certains moments. Livrée à elle-même lorsque sa tante meurt à son tour, Zorrie va enchaîner divers travaux ici et là afin de pouvoir survivre avant d’entendre parler de la possibilité d’une embauche sérieuse à Ottawa. Quittant son Indiana natal, elle se retrouve ainsi à peindre au radium les chiffres sur les cadrans d’horloge commercialisés par la société Cadran Radium, aux côtés de celles que l’on appelle alors les « filles fantômes », à cause de la poudre de radium qui brille sur leur peau dans l’obscurité. Mais l’appel du pays est trop fort et Zorrie, malgré la tristesse de quitter les amies très chères qu’elle a connues à l’usine, reprend la route de la maison. Elle y passera le reste de sa vie.

Il n’y a rien de spectaculaire dans ce roman qui parvient pourtant à nous toucher au cœur à chacune de ses pages ou presque. Laird Hunt se fait le narrateur respectueux et discret de cette existence presque entièrement vouée au travail et cependant traversée d’émerveillements fugaces. Si la vie de Zorrie, comme toute existence, connaît son lot de drames et de disparitions, la jeune femme, portée par une force intérieure dont elle a du mal à prendre la mesure, avance tant bien que mal sur le chemin de la vie, inspirant le respect à celles et ceux qui la côtoient.

Émouvante, voire bouleversante, Zorrie est une héroïne du quotidien, une femme simple et digne, courageuse et discrète, qui jamais ne baisse la tête ni les bras. Le grand talent de Laird Hunt est de parvenir à nous toucher en gardant une sobriété exemplaire tout au long de son récit. Même le drame des ouvrières de Cadran Radium contaminées par la poudre magique qu’elles ont manipulée pendant des années, est abordé de façon retenue, sans épanchement excessif d’émotions qui nuirait finalement à la portée du roman.

La suite, sur Aire(s) Libre(s) :
Lien : https://aireslibres.net
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Zorrie

On ne dira jamais assez combien les auteurs français en général et Flaubert en particulier ont pu influencer nombre d’écrivains américains contemporains. Et Zorrie de Laird Hunt – traduit par Anne-Laure Tissut – en apporte une nouvelle preuve.



En écho à la Félicité d’Un cœur simple, Hunt transpose la Normandie flaubertienne dans l’Indiana pour y placer sa Zorrie Underwood et son rude apprentissage de la vie de campagne, dans une approche de roman réaliste au charme fou.



Doublement orpheline de parents puis de tante adoptive, Zorrie va prendre sa vie en main en quittant sa terre natale pour découvrir le monde et gagner sa vie à Ottawa, avant que la nostalgie et la force des racines ne la ramènent en Indiana.



Femme courage et dure à la tâche, Zorrie va construire sa vie autour du développement de son exploitation, d’un mariage heureux et d’une attention permanente aux autres. Une vie simple, une femme simple, un livre simple. Avant que son environnement ne bascule.



Zorrie est un court roman dans lequel il est bon de se glisser et de se laisser emporter par le fil d’une vie certes banale, mais pleine d’humanité envers Janie, Harold, Gus, Noah, Opal, Ruby, Virgil et les autres.



Zorrie est à la fois un questionnement perpétuel sur la vie qu’elle veut mener et un pivot qui s’ignore pour toute une communauté rurale dont elle devient peu à peu un élément central et réparateur.



Femme qui cherche et qui doute, Zorrie est une femme au cœur ouvert à l’autre, suivant l’adage de Pétrarque : « Celui qui peut dire de quel feu il brûle ne brûle que d’un petit feu. »



Derrière une apparente simplicité, le style de Hunt et sa traduction séduisent par leur fluidité et les clins d’œil nature et poésie qui affleurent au détour d’une page, témoignant de ce fort attachement à la terre. À ne pas manquer.

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Zorrie

Une plume virtuose pour découvrir le portrait de Zorrie, une jeune orpheline élevée par une tante sévère et sans amour. À sa mort, livrée à elle-même, elle trouve un emploi dans une usine d’horloges à Ottawa et fait connaissance « Des filles fantômes » illuminées par le radium qu’elles utilisent à l’usine.



Très vite elle va comprendre que si elle veut s’en sortir elle va devoir travailler et c’est une vie de dur labeur qui l’attend après avoir épousé Harold un jeune fermier, une vie entièrement dévouée à la terre.



Laird Hunt s’est inspiré de ses souvenirs d’enfance passé au fin fond de l’Indiana lorsqu’il fut confié à sa grand-mère et de l’histoire des ouvrières irradiées.



À travers ce récit conté avec beaucoup de délicatesse et une certaine retenue on découvre le quotidien de Zorrie assez simple en soi, une vie qui traverse les saisons avec son lot de joie et de tourments mais tout en nous épargnant le superflu qui n’a pas sa place dans cette narration singulière, majestueuse qu’il faut néanmoins apprivoiser pour bien l’apprécier.



Un court roman qui raconte pourtant une grande histoire du monde rural, l’histoire d’une femme ordinaire, courageuse , bouleversante à travers une plume de toute beauté.



C’est juste magnifique.



Un grand merci à Babelio et aux éditions Globe pour cette magnifique lecture.
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Zorrie

Adolescent, l'écrivain a été confié à sa grand-mère, au fin fond de l'Indiana. Cette femme solitaire lui a inspiré le personnage de Zorrie, au centre de son nouveau roman.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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Zorrie

L'auteur est attentionné, délicat, bienveillant envers ses personnages qui sont donc plutôt attachants.. Il tente d'écrire leurs pensées - mais celle-ci sont plutôt suggérées que clairement exprimées - notamment celles du personnage principal. Les personnes dans l'histoire sont d'ailleurs bienveillantes les unes pour les autres, ce qui donne une impression positive de cette campagne de l'Indiana, mais cette délicatesse m'a au fil de la lecture un peu ennuyé.

J'ai été en outre gêné par certaines tournures de phrases. Peut-être est-ce un problème de traduction. Peut-être pas. Gêné encore plus par les dialogues que je trouve trop littéraires. Alors que Hunt semble vouloir écrire de manière plutôt réaliste il n'est pas plausible que des gens parlent ainsi.

L'extrait d'une Vie de Maupassant, placé en exergue au début est justifié : c'est bien l'histoire de la vie entière d'une femme que Hunt s'est proposé d'écrire, une vie globalement triste même s'il y a des moments fugaces de bonheur, de plénitude.

Bref, pas vraiment emballé par Laird Hunt même si je reconnais qu'il y a une certaine qualité à son écriture.
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Zorrie

Frotter. C’est ce que fait Laird Hunt avec ses phrases qu’il polit au chiffon doux, amoureusement, jusqu’à ce qu’elles luisent. Précision, concision, simplicité, c’est toute la beauté de ce récit dont la construction est ouvertement calquée sur celle du conte de Flaubert "Un cœur simple".
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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Zorrie

L’écrivain américain, inspiré par l’histoire des ouvrières irradiées, brosse le portrait d’une âme noble dans un comté de l’Indiana au tournant de la Grande Dépression. Un roman à l’intelligence narrative exceptionnelle où chaque phrase possède sa beauté propre.
Lien : https://www.nouvelobs.com/bi..
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Dans la maison au coeur de la forêt profonde

Étant une fan de Carole Martinez et Hubert Haddad, les textes oniriques, mystiques, magiques et flous ne me dérangent absolument pas . Mais je peux concevoir que ce genre ne plaise pas à tout le monde !



Dans la maison au cœur de la forêt profonde, est un conte (revisité), avec tous les codes que l’on connaît, où des zones d’ombre demeurent. En effet, en refermant ce roman, je n’ai pas eu les réponses à toutes mes questions, mais ce n’est pas très grave finalement, car la fin a su me surprendre, et Laird Hunt, auteur que je découvre, m’a totalement plongée dans son univers ! Un récit féministe, qui prend son temps, où il ne fait pas bon d’être un homme 🙃, et où rêve et réalité se côtoient.



Nous sommes en Nouvelle-Angleterre, dans une époque lointaine et indéfinie. Goody, une jeune femme, part cueillir des baies dans les bois, laissant son mari et son fils à la maison. En voulant rentrer chez elle, elle se perd. Elle tombe alors sur Capitaine Jane, une femme qui guide les âmes perdues de la forêt. Elle l’emmène alors chez Eliza, où elle pourra se reposer, panser ses plaies et se restaurer. Mais Goody n’a qu’une idée en tête, retrouver son mari, « son homme » (la répétition de « mon homme » m’a d’ailleurs un peu agacée 😆), et son fils. Mais ce retour sera semé d’embûches. Seraient-ce les bois qui l’empêchent de rentrer, les loups,ou bien Mamie Machin et Red Boy ? 



Un texte surprenant, clivant, mais qui

reste à découvrir!
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Dans la maison au coeur de la forêt profonde

Je trouve que l'histoire n'avance pas.

En plus, la lecture est parfois, pour moi, un peu lourde quant au type de langage utiliser. Je n'ai pas l'habitude.



J'avoue que je ne l'ai pas terminer, même si j'aurais vraiment voulu connaître ce roman.



J'ai cherché un peu sur le net et j'avoue ne pas être la seule à avoir un peu de mal à lire ce roman qui portant était super intéressant en vue de la lecture du résumé.

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La Route de nuit

J'ai eu beaucoup de peine à rentrer dans ce roman, et je ne suis même pas certaine que l'on puisse à aucun moment entrer pleinement dedans, car l'écriture instaure constamment une distance avec les personnages. Et pourtant... quelque chose accroche, et l'on se prend au jeu - on suit les errances de ces femmes dans un environnement hostile, oppressant, macho, raciste... dans lequel toutefois un peu de magie parvient à opérer. Bref, une lecture exigente, mais très intéressante, dans son fond et dans sa forme.
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Neverhome

Hunt est un auteur qui m'en avait mis plein la vue en 2022 (*) et vers lequel j'ai eu envie brusquement de revenir, via un de ces précédents romans. Ce que j'affectionne le plus dans son oeuvre : l'audace de ses récits qui brassent allégrement Histoire et contes ancestraux, et qui donnent la parole et de la visibilité aux minorités - quelle que soit l'époque.



Ici, la Guerre de Sécession est prétexte à interroger la place des femmes dans la société et l'Histoire, et à imaginer une nouvelle protagoniste dont la teneur des souvenirs qui lui reviennent en mémoire mettent sa vie et son équilibre en péril.



Ses intrigues sont troublantes parce qu'elles sont secouées par le poids du passé et des traumas de l'enfance.



Le personnage de Constance - une femme capable de se travestir en soldat pour aller se battre à la place de son mari - est étonnant parce qu'il suscite autant de doute que d'admiration. Sa vie est-elle véritablement héroïque ou fantasmée ?



Il y a tant de niveaux de lecture possibles... J'aime à penser qu'au détour de certaines phrases - comme celles qui suivent - se trouve la clé du récit : « Quand j'étais petite, ma mère aimait commencer une histoire et finir avec une autre. Hansel et Gretel se terminait par Rumpelstiltskin, et la Reine des neiges par la Mère poule. […] Parfois elle en mélangeait trois ou quatre. En faisait un baluchon et se mettait à tirer à tout va ».



(*) : avec son roman « Dans la maison au coeur de la forêt profonde »
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Dans la maison au coeur de la forêt profonde

Laird Hunt est un auteur étatsuniens de plusieurs romans, dont "Neverhome" avec lequel il a gagné le grand prix de littérature américaine en 2015. "Dans la maison au cœur de la forêt profonde" est mon premier livre de cet auteur.

On y suit une femme qui est partie chercher des baies dans la forêt pour son mari, son fils et elle. Malheureusement, elle s'y perd et s'y retrouve bloquée à la tombée de la nuit. Elle y croisera différents personnages, bons ou mauvais, dans l'espoir qu'iels l'aident à sortir de cet endroit. Mais, veut-elle réellement quitter ces bois ? S'est-elle réellement perdue ou fuit-elle simplement son quotidien et sa famille ?

J'ai reçu ce livre à Noël de la part de ma mère sous les conseils d'une libraire qui l'avait adoré. Mais je vois que certaines personnes ont été plus dubitative à la lecture de cette histoire. Et bien moi, j'ai beaucoup aimé. Pourtant, le conte n'est pas mon genre de prédilection, j'en lis très peu. J'ai beaucoup aimé les thèmes abordés : l'émancipation des femmes, le colère des femmes face à une société patriarcale, les violences conjugales, les violences éducatives, etc... J'apprécie aussi beaucoup qu'il y ait un exemple d'homme battu. J'aime que les personnages soient complexes, que celles que l'on croise dans la forêt jonglent entre potentielles bienfaitrices et potentielles ennemies. J'aime que les différentes étapes de la vie soit représentées. J'aime le fait qu'on se questionne pour savoir si les comportements problématiques du personnage principale soient dû à elle-même, à qui elle est ou s'ils sont une réponse, certes mauvaise, des maltraitances subies. On a tous et toutes une part de violence en nous qui ne demande qu'à être nourri et je trouve la mise en lumière de cette part très intéressante, on voit que la violence est utilisée de différentes manières suivant si on est une femme ou un homme, en tout cas dans la majorité des cas. Le seul truc qui me laisse sur ma faim c'est le manque d'explication des métaphores du conte à la fin. Je trouve qu'une petite note de l'auteur (pas besoin que ce soit trop long) aurait pu être intéressante pour être sûr.e d'avoir bien compris le message des métaphores qui jonchent ce livre (histoire aussi d'être sûr.e qu'on s'accorde à ses idées et qu'on ne se soit pas loupé dans l'interprétation). Si jamais quelqu'un connaît un article intéressant sur ce livre, je suis preneuse. Je vais essayer de prendre le temps de faire des recherches de mon côté.

En bref, je trouve ce livre très intéressant, même si j'aurais préféré avoir quelques précisions à la fin, et il me paraît accessible pour les lecteurices peu habitué.e.s à lire des contes.
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Neverhome

Constance Thompson alias Ash Thompson, alias Gallant Ash, s’engage côté bleu dans la guerre de Sécession.

Elle s’engage pour épargner à son mari, le fragile Bartholomew, de le faire. Elle s’engage parce qu’elle veut voir le monde, elle s’engage parce que veut éprouver sa bravoure.

Travestie en homme, elle se coule en un rien de temps dans sa nouvelle identité : entrainement, marches forcées à travers la campagne, au milieu des charniers, corvées, coups de poing, whisky, batailles….

Elle supporte tout, endure tout, ne recule pas… Ces seuls moments de douceur sont les lettres que lui envoie son mari qui sait en quelques mots faire revivre la douceur de la vie à la ferme.

Son seul témoin est sa mère morte à qui elle demande sans cesse de valider son courage.

Faite prisonnière, blessée, enfermée dans un asile de fous, elle s’en sort pour reprendre la route de l’Indiana, retrouver sa terre, retrouver son homme.

Entre rêve et réalité, nous suivons les errements de Ash-Constance qui a retrouvé ses jupes, ses pensées vagabondes, qui naviguent entre les horreurs de la guerre, la brutalité des hommes, la lucidité du Colonel, ses souvenirs d’enfance, de sa rencontre avec Bartholomew, celles faites sur la route et les histoires qu’on lui raconte, sa préoccupation de ne pas être découverte…

Quelle découverte que ce destin de femme ! Quelle idée formidable que de nous raconter à travers ce personnage de Constance, le sort de ces femmes soldats !

J’avais déjà rencontré la plume de Laird Hunt. Ici, je suis totalement séduite.



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