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Critiques de Lajos Zilahy (27)
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Les Dukay

Ma fascination pour la Hongrie continue avec ce premier tome de la saga des Dukay, écrite par Lajos Zilahy au milieu du siècle dernier. Sous l’œil de la nouvelle gouvernante d’origine française, Madame Couteaux (quel nom !), le lecteur est introduit à la noble et très ancienne famille Dukay. Ensuite, le lecteur a droit à un bref historique de sa généalogie et de ses possessions : le palais de Septemvir Utca, à Budapest, mais aussi le fameux château éponyme à la campagne, à proximité duquel se trouvait le village de Hemlice, déplacé sur les hauteurs après une inondation et nommé justement Ararat. Je passe sous silence les demeures de Vienne et de Paris. Qui sont les Dukay ? Eh bien, il y a le patriarche Istvan Dukay (Dupi) et son épouse, la princesse Klementina Schäyenheim (Menti), le plus pur produit de l’aristocratie autrichienne. Ensemble, ils auront cinq enfants : Imre (Rere), déficient intellectuel, Kristina, György, Janos et Terezia (Zia). Autour d’eux gravitent quelques distants parents, des serviteurs, des employés et quelques membres de l’élite austro-hongroise.



Le premier tier du roman se concentre sur Kristina. Très tôt, elle fait preuve d’indépendance. Une diseuse de bonne aventure lui prédit qu’elle tiendrait dans ses mains le cœur du prince héritier Charles d’Autriche-Hongrie. Mystère ! À partir de ce moment, elle rejette toute union qu’on lui propose, même après que le prince se marie. Quand, après la Première Guerre mondiale, ce dernier perd la couronne et se trouve exilé à Madère, elle le suit. C’est une triste histoire d’amour à sens unique.



Le reste (et la majeure partie) du roman se concentre sur Zia. Bien sur, à travers elle, on suit un peu les destinées des autres membres de la famille. Mais Zia est aussi forte que sa sœur, sinon plus. Elle aime voyager, s’intéresse à la photographie. Elle visite Paris, Venise, Mandra… Elle rencontre le prince italien Filippo Ozzolini, qu’elle finira par épouser. Ce sera le mariage du siècle, décrit en long et en large. Mais que se passera-t-il donc ensuite, il reste encore 300 pages ! Je ne veux pas dévoiler le reste de l’intrigue.



Lajos Zilahy ne réinvente pas la roue, le roman suit le style des grandes sagas familiales européennes. Tout le long de ma lecture, je pensais au roman Les Buddenbrook, de Thomas Mann. Même Kristina et Zia me faisaient penser à Antonina Buddenbrook… En d’autres mots, on entre dans le cercle intime d’une famille, de sa grandeur à sa chute. Les filles connaissent des difficultés amoureuses, l’aîné est débile, György se lie avec une roturière américaine et Janos s’intéresse au fascisme et aux Croix de fer. Le temps avance, les années 1930 tirent à leur fin et on ne peut que présager le pire… Au final, c’est assez bien réussi, l’auteur a au moins le mérite de mettre de l’avant des personnages féminins forts, d’être capable de mêler réalisme (et vérité historique) et romantisme, et même de surprendre. Une belle découverte !
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Les Dukay, tome 2 : L'ange de la colère

Le 1er septembre 1939, le comte Istvan Dukay meurt subitement. Toutefois, ce drame qui secoue la noble et illustre famille hongroise est occulté par le début des hostilités de la Deuxième Guerre mondiale. Le reste du roman L’ange de la colère alternera entre les événements intimes des Dukays et ceux qui secouent le monde, puis ils s’entremêleront. La deuxième génération est d’abord éparpillée. Ostie mène sa vie comme il l’entend en Amérique et on en parle peu. Pareillement pour le grand frère idiot Rere, pourtant si près. Et Kirstina continue ses pérégrinations dans toute l’Europe.



Non, en ce qui concerne la deuxième génération, tout se joue entre Johy et Zia. Le jeune homme s’associe aux partis pro-fascistes, adhère à l’idéologie nazie, fraie avec les Croix Fléchées. Sa grande aspiration est de recevoir des honneurs allemands. Rien ne peut l’éloigner davantage de Zia, sa cadette. Son nouvel époux, le scientifique Mihaly Ursi, est proche des milieux démocrates, il flirte même avec le communisme. Et c’est lui qu’a choisi Ostie pour gérer les terres ancestrales de Duka et de Hemlice, où se trouve le château d’Ararat. Qu’à cela ne tienne, Johy se réfugie au manoir de Septemvir Utca à Budapest.



Beaucoup y passent dans L’ange de la colère : les joies des débuts prometteurs de la guerre, le désenchantement, les trahisons, le sort réservé aux juifs, les opposants au régime nazi, la crainte des soviétiques, etc. L’auteur Lajos Zilahy a fait un énorme de travail de fond, avec précision et rigeur historique. C’était instructif sans jamais tomber dans les longueurs descriptives et analytiques. La priorité était toujours donnée à la trame narrative. Et c’est réussit car, en tant que lecteur, on passe par toute la gamme des émotions.



Après avoir reposé le roman, je n’étais pas certain avoir aimé autant ce tome que le précédent. Je crois que, ce qui m’a moins plu, c’est que le roman repose beaucoup sur les épaules de Mihaly Ursi. Ce roman est certes très important, mais ce n’était pas lui que je voulais retrouver mais la famille Dukay. Bien sur, il est marié à Zia, une des héritière, mais… Et puis je me suis ravisé. Beaucoup avaiut déjà été dit sur cette illustre famille. La Hongrie vivait les dernières heures de la monarchie, il y avait une régence, on allait basculer dans la république soviétique. Celui qui pouvait nous y amener, c’était justement Mihaly Ursi.



Donc, assurément, je poursuivrai les aventures de la famille Dukay (des membres qu’il en reste) dans le troisième et dernier tome de cette saga.
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Les Dukay, tome 3 : Le Siècle écarlate

Oubliez Kristina, Zia et les membres restant de la famille Dukay, rescapés de la Seconde guerre mondiale. Quand Lajos Zilahy a écrit son roman, en 1953, il n’était pas étranger aux préquels. Ainsi, « Le siècle écarlate », ce troisième tome de la série, nous ramène 150 ans en arrière, en 1815. L’arrière-grand-père (ou quelque chose dans le genre), le comte Emre Dukay revient de Paris où l’on a célébré la fin des guerres napoléoniennes. Son épouse, la jeune Polonaise Jadwiga Radowski, donne naissance à des jumeaux, surnommés Flexi et Dali.



Dans la première partie, on voit ces enfants grandir et développer deux personnalités complètements distinctes. L’aîné (de quelques minutes), plus docile et conservateur, est élevé dans l’élite autrichienne. Le cadet, plus impulsif et rebelle, suit les idéaux romantiques et révolutionnaires de son époque, il pense à la libération des peuples soumis. Il rêve même de la création d’un grand état qui réunirait la Hongrie et la Pologne. Ah… la jeunesse…



C’est une belle prémisse. Malhreusement, on voit très peu Flexi. Quant à Dali, il se retrouve mêlé à des intrigues amoureuses et politiques qui le promènent à Budapest, Varsovie et St-Petersbourg. Malheureusement, les péripéties des frères sont noyées dans celles des grands événements historiques de ce 19e siècle turbulent. Hongrois contre Autrichiens, Russes contre Hongrois, les Turcs s’en mêlent, puis les Anglais et les Français contre les Russes alors que l’Autriche reste neutre. Un peu barbant, toutes ces guerres impersonnelles. Je ne me suis pas ennuyé mais je ne ressentais pas autant de plaisir à lire ce tome que les précédents. Dommage.



Ceci dit, c’est tout de même approprié : après tout, le roman s’intitule « Le siècle écarlate ». C’est bien l’histoire de ce 19e siècle, traversé par des conflits sanglants. Il commence le 1er octobre 1814 avec le Congrès de Vienne, qui met fin aux guerres napoléoniennes, puis viennent les révolutions de 1830 et 1848, l’insurrection hongroise, la guerre de Crimée, etc. Il passe rapidement sur les derniers conflits, pour mourir le 1er octobre 1914. À peu près au moment où a commencé la série. Une excellente façon de boucler la boucle.



Bref, c’est un tour d’horizon assez complet. Une façon de (re)découvrir un peu d’histoire, mélangée à une saga familiale. Emre, Jadwiga, Flexi, Dali et tous les autres sont de nouveaux personnages mais, de par leur appartenance à cette illustre famille Dukay qu’on a appris à aimer, on a l’impression de les connaître aussi bien.
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Les Dukay

Ecrite par un auteur hongrois populaire tapi dans une cave en 1944 pour échapper aux nazis puis exilé aux Etats-Unis en 1947 où il la publia, cette formidable saga familiale est une preuve lumineuse que l'écriture est mère de toutes les évasions et la mémoire fantasmée un remède contre le désespoir.

Car c'est un monde perdu que Lajos Zilahy fait revivre dans ce gros pavé propre à enchanter les soirées d'automne, en ravivant les couleurs de la richissime et ancestrale famille Dukay, dont on suit les derniers soubresauts aristocratiques entre les deux guerres : le même monde d'avant de Stefan Zweig, celui de l'Europe joyeuse et insouciante des années vingt, terrain de jeu merveilleux pour les classes cosmopolites aisées; monde en déréliction cependant, sous la charge des idées nouvelles et de l'effondrement des empires, que le comte Dukay persiste à ne pas voir contrairement à ses enfants qui adoptent les temps nouveaux : sa fille aînée qui court après les rois comme après un rêve qui disparaît, Georges l'aîné qui embrasse les nouveaux empires du commerce en Amérique, la délicieuse Zia qui ose le divorce et l'indépendance, et enfin Janos le fils honni qui se jette dans les bras d'Hitler. Seul Rere, le premier fils attardé qui fait honte mais que la famille assume, sera auprès du lit de mort du père pour pleurer avec lui le monde perdu.



Malgré quelques longueurs, difficilement évitables sur 800 pages, on se régale de cet univers ramené à la vie par la magie de l'écriture, on se délecte des péripéties de ces noblions vivant totalement hors sol dans une Europe en pleins bouleversements, perpétuant les traditions, convoquant les ministres pour leur moindre caprice, posant ici et là dans toutes les belles villégiatures européennes leur immense cargaison de valises à la moindre envie, ignorant des nouveaux temps qui grondent.

Quand le roman se referme sur la publication d'un livre qui dénonce les privilèges et possessions exorbitants de cette famille d'un autre âge, ces temps nouveaux sont déjà là.

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Les Dukay

Mon premier Hongrois...Enfin je crois...

Je n'ai pas été dépaysée par ce Hun. Il m'a offert une belle et bonne saga, assez passionnante et, en plus, drôlatique.

C'est l'histoire de la très ancienne et très noble famille Dukay, patriciens de l'empire austro-hongrois (enfin au début, parce qu'avec les vicissitudes de l'Histoire, les empires tombent, la noblesse déchoit, comme vous le savez...) Nous naviguons à vue entre la fin du XIXème siècle et 1940, période assez agitée. Les Dukay ont un patriarche, le comte Istvan Dukay, dit comte Dupi. Très bon personnage, léger comme une plume, tant qu'on ne touche pas au fondement de son pouvoir, la terre...Une matriarche, Klementina von ...ouh làlà, princesse autrichienne, dite la comtesse Menti. Complexe. Et cinq bambins. Le comte Rere (handicapé mental), la comtesse Kristina (qui veut épouser un roi), le comte Giorgy (on le voit pas beaucoup), le comte Janos (file un mauvais coton), la comtesse Zia (craquante, adorable, mignonne à croquer)...Ils sont entourés de beaucoup de monde, amis, serviteurs, connaissances...

Le roman nous apprend beaucoup de choses :

-On révise la situation politique et sociale de l'Autriche-Hongrie avant la première guerre mondiale, puis la Hongrie entre deux guerres (comme le bac approche, ça peut être utile)

-On pressent la fin de cette Europe dominatrice.

-On visite Budapest telle qu'on ne la verra jamais (avant bombardements et communisme).

-On rit beaucoup grâce à la gouvernante française de Zia, madame Couteaux, dite Berili par sa pupille, fille d'un fromager de Carcassonne et, mine de rien, petite-fille de sans-culotte...Ce qui ne sera pas sans influence pour Zia, aristocrate d'un pays régi par des lois sociales encore quasi médiévales.

Bref, on ne voit pas le temps passer, et on veut lire la suite...
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Les Dukay

Après une jeunesse tumultueuse et prodigue dans l'armée des uhlans, le comte Istvan Dukay -Dupi, pour les intimes- est rentré dans le rang en épousant Klementina Schäyenheim-Elkburg, une princesse autrichienne apparentée aux Habsbourg. Le noble hongrois est désormais à la tête d'une belle famille de cinq enfants. En 1919, les Dukay s'apprêtent à quitter leur terres d'Ararat où ils se sont réfugiés pendant la guerre pour retourner à Budapest en leur palais de la Septemvir utca. Ils emmènent avec eux Madame Couteaux, une française chargée de l'éducation de la petite Zia, tout juste âgée de huit ans. La fin de la guerre ouvre une ère nouvelle et l'avenir semble radieux pour les Dukay et la Hongrie. Pourtant, les temps ont changé et la monarchie austro-hongroise vacille. De 1919 à 1939, les Dukay vont traverser les bouleversements de leur monde, de la société, de l'Europe entière, chacun à leur manière. Imre (Rere), le premier-né, déficient mental au grand coeur, mène sa vie entre ses diverses collections d'objets hétéroclites, ses lubies bizarres et ses crises de colère. Kristina, l'aînée des filles, est une rêveuse romantique. Une diseuses de bonnes aventures lui ayant prédit qu'un jour elle tiendrait le cœur d'un roi entre ses mains, elle s'éprend éperdument de Charles, le prince héritier du trône d'Autriche-Hongrie et refuse toutes les demandes en mariage, même quand lui-même épouse une autre femme. Janos, influencé par son précepteur, devient un fervent admirateur des thèses d'Hitler, au grand dam de son père qui le renie. György part faire des études aux Etats-Unis dans l'optique de gérer un jour l'immense domaine familial. Et Terezia (Zia), la préférée de Dupi, une âme libre et forte, élevée avec un brin de fantaisie par Madame Couteaux, la seule peut-être à pressentir que le temps de l'aristocratie hongroise est compté.



Quelle belle saga historique et familiale ! Un véritable tourbillon de sentiments, d'anecdotes, de voyages, de personnages, de perles et de diamants. Avec distance, humour mais aussi un certain sens du romantisme, Lajos Zilahy décrit cette noblesse hongroise, terrienne, attachée à l'étiquette mais qui sait aussi faire parler le sang des huns qui coule dans ses veines. Autour des Dukay gravite une galerie de personnages réels ou imaginaires, aristocrates ou serviteurs, la fine fleur de la société européenne ou les paysans de Bohème. C'est une plongée dans un monde à jamais perdu qu'il nous propose de son apogée à son inévitable déclin. Avec la fin de la première guerre mondiale s'amorce une mutation en profondeur de la société européenne. Au travers du destin des Dukay, on vit les prémisses de ces changements : conflits territoriaux, chute de l'empire austro-hongrois, révoltes ouvrières et paysannes pour plus de justice sociale, montée en puissance de l'Amérique, avènement du nazisme.

Les Dukay courent-ils à leur perte ou la jeune génération saura-t-elle s'adapter au changement ? Au moment où s'achève ce premier tome, le 1er septembre 1939, ils ne le savent pas encore mais ils s'apprêtent à vivre les heures les plus sombres de leur histoire.
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Les Dukay

Grandeur et décadence d'une grande famille européenne.



Une plongée passionnante dans l'histoire de l'Europe entre les deux guerres mondiales, en suivant les destinées individuelles de la famille hongroise Dukay, richissime propriétaire terrienne aristocratique.

Entre la chute de l'empire austro-hongrois et l'avènement du nazisme, la géopolitique, les conflits territoriaux, les nouvelles idées de justice sociale, imposent en 30 ans une mutation radicale d'un mode de vie obsolète.



Le très noble clan Dukay, fera le grand écart, entre un style de vie fastueux représenté par le comte Dupi et les choix personnels de chacun de ses enfants. La chute d'un empire individuel qui accompagne inexorablement celui d'un grand.

Un livre historique intelligent, documenté, qui évite le pathos du romanesque. Les personnages sont attachants, crédibles, élégants.

Entre Autriche, Hongrie, Allemagne et Italie, une très agréable lecture pour un livre écrit dans les conditions difficiles d'un homme traqué durant les années 1940, et qui n'a pas pris une ride.
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Les Dukay, tome 2 : L'ange de la colère

Et la Hongrie subit la seconde guerre mondiale.



Dans ce deuxième livre de la trilogie, Les Dukay, famille aux glorieuses origines aristocratiques, subissent avec leur pays les années noires de la politique d'expansion d'Hitler et se partagent idéologiquement les différents courants de pensée, entre communisme, nazisme et capitalisme.

Dans un siècle en complète mutation, subissant la guerre et ses destructions, s'entraidant ou se déchirant, ils y perdent, pour certains leur âme et leur honneur, pour d'autres leur fortune, leur idéal, leurs illusions.



Par une écriture vivante, élégante, ironique et documentée, Lajos Zilahy nous fait vivre et aimer la Hongrie et Budapest, comprendre les interactions des pays de l'Europe centrale, aux frontières sans cesse déplacées, aux populations sans cesse dominées par la nuisance de conquêtes du "prussien" ou de "l'ogre russe".



Une certaine légèreté dans le ton et le sens de la formule allègent le récit de sa charge émotionnelle.

Le romanesque sans artifice, n'est jamais excessif mais dosé avec précision entre les personnages imaginaires, tous crédibles et attachants, et le contexte historique d'une grande limpidité.



Lajos Zilahy offre une étude littéraire passionnante sur son pays, mis sous joug communisme après la guerre, alors que lui même devra faire le choix de l'exil vers les Etats Unis en 1947.

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Les Dukay, tome 2 : L'ange de la colère

L’ange de la colère commence avec la mort de Istvan Dukay, le chef de famille que nous avons rencontré précédemment dans les Les Dukay. Nous revoyons certains événements du premier roman, parce que l’action du deuxième tome place au centre Mihaly Ursi, le deuxième mari de Zia, personnage central des Dukay. Les temps sont pour les moins troublés, les obsèques du comte Istvan ont lieu le 1 septembre 1939…..



Nous suivons les destinées des différents membres de la famille dans la tourmente de la guerre, quel que soit le camps qu’ils aient choisi. Le livre nous raconte en fait l’histoire de la Hongrie durant la seconde guerre mondiale et immédiatement après, mais avec le ton élégant et ironique de Lajos Zilahy, pas de misérabilisme, pas de larme facile, ni de tragique appuyée, alors que les événements s’y prêteraient. Une grande pudeur et discrétion, tout en disant les choses.



C’est triste et drôle à la fois, émouvant et enchanteur. J’ai été triste de quitter définitivement tous ces personnages à la fin de ce roman.

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Les Dukay

Ce fabuleux roman nous conte l’histoire des membres de la puissante et riche famille Dukay, de 1919 jusqu’en 1939. D’une guerre mondiale à l’autre. Nous découvrons la noble famille tout d’abord par les yeux de la nouvelle gouvernante, Mme Couteaux, qui vient d’arriver de Paris pour s’occuper d’une petite fille de 8 ans, Zia. Elle découvre le châteaux d’Ararat, le comte Dukay, et son épouse une très grande dame autrichienne, ainsi que leurs enfants Kristina, Janos, György, Rere l’aîné simple d’esprit et la bien sûre la benjamine Zia.



Nous suivons tous ces personnages dans les derniers fastes d’un monde qui se meurt petit à petit, le monde des richissimes seigneurs ayant pratiquement droit de vie ou de mort sur leurs paysans, le monde des fêtes somptueuses, des mariages arrangés, des derniers rois. Mais aussi nous les voyons évoluer dans un monde en train de changer, politiquement, socialement, techniquement.



Lajos Zilahy nous dépeint des personnages sensibles et forts, en particuliers de magnifiques portraits de femmes, Mme Couteaux, si optimiste et pleine de vie malgré tous ses malheurs, Kristina obsédée par une prophétie qui lui promettait de tenir dans sa main le cœur d’un roi, et surtout la merveilleuse Zia, qui après un mariage désastreux, saura prendre la maîtrise de sa vie, et renoncer aux prérogatives de sa classe.



Ce roman nous offre un merveilleux voyage à travers le temps et l’espace, en compagnie de personnages attachants, et nous déroule 30 ans de l’histoire européenne, des idées et des événements qui ont ébranlés le continent.



L’auteur possède une splendide écriture, très classique en apparence, mais un peu ironique et décalée, qui rend à merveille ce monde en train de mourir.
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Les Dukay

J’ai déchanté à la page 350 et j’ai fini par abandonner à la moitié.

Au début je pensais tenir un roman de la trempe du Guépard (de Lampedusa) : le somptueux décor Mitteleuropa, le portrait haut en couleurs du chef de clan, le mélodrame autour de Kristina – histoire, chronique romancée et élégie de l’aristocratie. L’épisode du couronnement de l’empereur Charles de Habsbourg-Lorraine à Budapest en 1916 – quel sens de la mise en scène ! (p165)



L’auteur se moque de l’antagonisme des classes sociales ou plutôt de clichés liés à cet antagonisme ; et il rit gentiment de l’aristocratie. Une satire plutôt indulgente.



Mais au fil des chapitres l’intrigue s’effiloche, les anecdotes coulent comme une piquette indigeste. Des scènes me font penser à un soap opéra. Je n’arrive plus à m’intéresser aux personnages.



Extraits :

« A la fin du siècle, l’Europe [ ] étincelait et pirouettait, bercée par sa propre musique, semblable à un arbre de Noël surchargé de décorations, qui pivoterait sur une base dans laquelle une boîte à musique jouerait God Save the King ou le Deutschland über Alles, ou les accents apaisants de Gotterhalte [l’hymne impérial de la monarchie autrichienne]. [ XIXè] siècle dont Metternich, Disraeli, Bismarck furent un jour les rois. »



« Et la ronde continuait. Dans les boîtes de nuit parisiennes les femmes étaient complètement nues ; les gros bourgeois de la petite Hollande accumulaient l’or venu d’îles lointaines ; l’Italie n’avait d’autre soin que d’éclaircir sa belle voix de baryton ; et à Berlin, les policiers eux-mêmes devenaient homosexuels, pour se mettre à la page. » p57



« … Briand et Stresemann qui s’embrassaient à Locarno et qui juraient solennellement que la France et l’Allemagne ne reprendraient plus jamais les armes l’une contre l’autre. » p288

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Les Dukay

Un bonheur. Un vrai bonheur à lire. Ce roman hongrois appartient à ces livres dont on ne voudrait pas voir la fin, tant l'histoire est aussi belle et raffinée que ne le sont l'écriture et les personnages. Un peu surannée, l'histoire d'une famille d'aristocrates hongrois de 1919 à 1939 qui symbolise la décomposition de l'Empire austro-hongrois, tout en participant sans le savoir à la composition d'une Europe nouvelle.







Ivan Dukay, à la tête d'un empire, est le chef d'une grande famille, dont l'auteur nous raconte les aventures, les malheurs et les déconvenues. Marié à une femme aussi belle qu'hautaine, apportant une dot non sans intérêt, il tente de maitriser ses enfants, dont l'éducation est assurée par des précepteurs choisis avec soin, aux personnalités croustillantes, et dont la propension aux extravagances financières ou amoureuses sont sans limites. Propriétaire d'un domaine qui ferait pâlir d'envie n'importe quel investisseur, il représente une aristocratie qui va nous inspirer des sentiments allant de l'admiration à l'irritation, en passant par une nostalgie, que seule une poignée d'héritiers ont pu connaître. On entre donc dans le livre avec une certaine réserve, tant ce monde nous semble loin, démesuré, inaccessible. Mais l'auteur nous attrape avec des anecdotes drôles vécues par des personnages auxquels on s'attache sans s'en rendre compte. L'extravagance, l'ambition, la simplicité, la séduction, sont incarnées par ces enfants qui grandissent au fil d'une l'histoire qui se poursuit, un peu comme un journal, avec de temps en temps de sublimes pages sur l'histoire, qui nous rappellent que nous ne sommes pas toujours dans un roman.



Ce monde là n'aurait pas pu survivre. Il y avait quelque chose de révoltant dans cette démesure, cette injustice. Mais nous sommes en Hongrie, ce territoire largement ouvert aux influences extérieures et au brassage de populations. Cet empire retrouvant sa souveraineté en signant son émancipation vis-à-vis de sa voisine autrichienne, mais aussi réduit à une peau de chagrin après le traité de Trianon en 1920, ce pays au cœur de l'Europe avec une population magyar d'origine asiatique, et farouchement attachée à son identité, et qui s'est battu contre les invasions turques au germaniques. Ce tempérament hongrois qui alimente chaque ligne de ce livre, est Le protagoniste du livre. " On dit que les hongrois ont un caractère impulsif et prompt à la décision. Impulsif, seulement. Prompt à décider? ne prétendent cela que ceux qui persistent à confondre le caractère magyar à l'écorce allemande dont il s'est enrobé. Le Magyar a apporté de l'Asie sa propension à penser..." Il est dans l'écriture, dans l'histoire, dans les acteurs

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Les Dukay

Dukay, ce nom est synonyme de richesse, d'extrême richesse et de prodigalité. C'est la fine fleur de l'aristocratie hongroise. Cette famille prestigieuse, de la plus pure et ancienne noblesse magyar, ce noble chène a étendu ses rameaux sur toute l'Europe, s'alliant avec les plus illustres cours du continent. Le roman retrace l'évolution de cette dynastie qui traversa triomphalement les siècles, de l'aube du XXème siècle à l'envahissement de la Pologne par l'Allemagne, cinquante ans seulement, mais des plus agités.



On s'attend à suivre l'écroulement de cette lignée condamnée par l'histoire, s'effondrant sous les coups de boutoir de deux guerres et la dégradations de valeurs ancestrales. Que nenni, c'est une lente et logique érosion, à peine troublée par la dislocation de l'empire austro-hongrois, une vague onde d'un cailloux jetté dans une eau tranquille. C'est pourtant là qu'aurait dû se trouver l'intérêt du livre. Non, pas plus mouillé que le plumage d'un canard. C'est long, fastidieux même, l'auteur emploi des procédés maladroits et grossiers pour attirer notre attention. C'est très inégal. On sent passer les huit cent pages. On est très loin de la Marche de Radetzky de Joseph Roth, qui incarne un empire finissant, et qui est pour le coup un authentique chef-d'oeuvre.
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L'âme qui s'éteint

Le narrateur est un Hongrois, Janos Pekri vivant à Hawaï. Lors d’un voyage de se femme et de son fils, il est pris de nostalgie pour son pays natal et les gens qu’il y a aimé, et il écrit l’histoire de sa vie, pour saisir les instants perdus, et fixer certains souvenirs avant qu’ils ne s’effacent définitivement. Il nous raconte de beaux souvenirs de l’enfance, son amour pour ses parents. Et puis les moments difficiles, la mort du père, la vente du domaine familial, l’impossibilité de trouver du travail et de s’assurer une vie digne. Et la décision de partir aux USA, pour faire fortune et revenir.



Le voyage se passe bien différemment que ce qu’il avait prévu, subsister aux USA est difficile. Mais petit à petit il s’y crée des liens, rencontre Jennifer, fonde une famille, se fait une situation convenable, même si elle est loin d’être luxueuse. Suite à un voyage en Europe avec sa femme et son fils, il réalise à quel point tout son passé hongrois n’est plus que du passé, sans retour possible.

Lajos Zilahy restitue d’une façon touchante et très authentique le déchirement de cet homme entre deux mondes, dans chacun d’enter eux il y a des choses et des gens qui lui sont au combien précieux, mais les deux univers sont inconciliables, on ne peut en même temps être ici et ailleurs. Son personnage est à chaque moment amputé d’une partie de lui-même, il ne pourra jamais plus retrouver son unité et sa sérénité.



Il s’agit d’une certaine façon d’un livre prophétique, car peu de temps après, l’auteur a dû lui aussi émigrer aux USA et quitter définitivement son pays, passé sous le joug soviétique. Il en est d’autant plus poignant.

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Les Dukay, tome 3 : Le Siècle écarlate

Ce siècle écarlate c’est le XIXem siècle, commencé pour beaucoup en 1814, au congrès de Vienne. Et c’est aussi le moment de la naissance de deux rejetons de la famille Dukay, deux garçons, surnommés Flexi et Dali. L’un sage, l’autre passionné. L’un fidèle aux Habsbourg, l’autre voulant rendre aux peuples qui composent leur empire leur indépendance. Et l’histoire de Dali, c’est celle des soubresauts de cette partie de l’Europe, de ses révolutions et insurrections, de ses guerres. Une histoire sanglante et tragique, dans laquelle une vie humaine n’a que peu de prix.



Un roman très ambitieux, qui se donne comme objectif de résumer tout un siècle, riche en événements et péripéties. On ne s’ennuie pas un moment, il se passe toujours quelque chose, et les événements historiques sont rendus de façon très vivante. Mais cette première place accordée à l’histoire nuit un peu aux personnages, qui passent au second plan, leurs vies, personnalités, évolutions, s’effacent devant la grande histoire, et servent à la mettre en scène. Du coup sont moins intéressants, moins réels que ceux des Dukay. Et la durée du roman (entre 1814 et 1914) font qu’une partie de ce qui se passe n’est que survolée (toute la fin du siècle en fait), et du coup on se sent un petit peu frustré.



Mais c’est quand même un excellent livre, dont la lecture est un vrai plaisir, nous voyageons dans le temps et dans l’espace, rencontrons des personnages historiques ou imaginaires, qui tous sont intéressants à leur manière.

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Les Dukay

Istvan Dukay est le chef d'une famille de l'aristocratie hongroise. Sa femme, la comtesse Menti, est autrichienne et descend des Habsbourg. Leurs possessions sont immenses et au début du roman de Lajos Zilahy, la famille revient sur ses terres au château d'Ararat après la chute de la République. Cette immense résidence nous apparaît comme une demeure de rêve, de conte de fées :”En face de l'entrée principale, au milieu d'un bassin bordé de pierres de couleur, un jet d'eau s'élançait, dont les arabesques perlées et diaprées atteignaient la hauteur du deuxième étage. Un paon déroulait sa traîne somptueuse au bord du bassin tandis que des perroquets verts, perchés sur des balançoires de cuivre, entonnaient un choeur rauque et qu'un danois noir et fauve, les oreilles coupées, s'immobilisait, pétrifié à la vue des nouveaux arrivants (…). Devant le château, des massifs de fleurs flamboyaient au soleil de midi, et l'air était rempli de fragrances douces et lourdes. L'ensemble paraissait tellement étonnant, tellement irréel ! Avec ces trois étages, l'immense château, ramassé et massif émergeait fièrement dans l'éclatante lumière, et ses persiennes, d'un rouge pompéien fané, tranchaient sur la monotonie des murs jaune d'ocre.” Nous sommes juste après la première guerre mondiale, les Dukay vivent dans le luxe et leur richesse semble infinie. Lajos Zilahy nous raconte la saga de cette famille, ballottée par les soubresauts de l'histoire, jusqu'à la veille de la seconde guerre mondiale.



Cette aristocratie cosmopolite ne comprend pas que son monde est sur le déclin. Le comte Dukay pensait que la première guerre mondiale ne durerait que quatre ou cinq semaines. Son seul embarras était de ne pouvoir aller dans son appartement parisien pour pavoiser sur les Champs-Elysées avec ses nouveaux costumes. Les choses changent, évoluent sans que Istvan Dukay n'en ait conscience, son monde existait avant lui et doit se poursuivre après. La République hongroise a été un premier avertissement, le premier évènement à ébranler les bases de l'aristocratie. Le peuple commence à prendre conscience des siècles de servage subis pour le bien-être des aristocrates. Le monde de ces derniers se resserre, se rétrécit au fur et à mesure que l'Histoire avance. Lajos Zilahy nous annonce, comme un mauvais augure, l'avenir des Dukay et notamment du château d'Ararat qui sera saccagé pendant la seconde guerre mondiale. Le présent des Dukay est ainsi entâché par leur futur déclin. L'auteur laisse transparaître par moments la terrible décrépitude de cette famille, qui est celle d'une classe sociale mais aussi d'un empire que ne cesseront de regretter des écrivains comme Joseph Roth ou Sandor Marai.



Les enfants d'Istvan Dukay accompagnent les différents moments de l'Histoire. L'aînée des filles, Kristina, se sacrifie tout entière à la monarchie depuis qu'une voyante lui a dit : “Et un jour, vous tiendrez entre vos mains le coeur du roi.” Croyant au départ qu'elle épouserait l'héritier du trône de François-Joseph, elle finit en réalité par le suivre en exil à Madère. Kristina le suit jusqu'à sa mort en tant qu'infirmière. Mais c'est essentiellement à la deuxième fille du comte, Zia, que s'intéresse Lajos Zilahy. Elle représente l'avenir, l'avancée de l'Histoire. Zia est la seule à sentir le crépuscule de l'aristocratie. Sa gouvernante, la vivante et affectueuse Mme Couteaux, lui a expliqué ce qu'était la Révolution française et ses raisons. Zia comprend alors que toute la munificence des Dukay devra un jour se payer. Ouverte et intelligente, Zia rejoint les idées communistes par amour et par conviction. Elle symbolise concrètement la fin de l'Empire austro-hongrois. Le dernier enfant Dukay, Janos, ouvre la fin du roman vers un avenir sombre. N'ayant pas eu la chance d'être élevé par une Mme Couteaux, il devient nazi mais ce nouveau drame de l'Histoire fait sans doute l'objet du deuxième volume de la trilogie de Lajos Zilahy.



“Les Dukay” est le formidable récit d'une chute, d'un déclin annoncé. Lajos Zilahy choisit de nous raconter la fin de l'empire austro-hongrois par la saga de la famille. Ce sont les vies des enfants qui priment sur l'Histoire. Le ton du livre n'est pas mélancolique, comme chez Sandor Marai, tant la fin est inéluctable. Cette aristocratie au panache insensé ne pouvait que plier face au vent de l'Histoire. J'ai quitté néanmoins avec tristesse ces personnages si finement ciselés par Zilahy mais ce n'est que pour mieux les retrouver dans “L'ange de la colère”.
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Les Dukay

On suit le parcours, ou en partie, des enfants d'une famille très riche d'aristocrates Hongrois de la 1ère guerre mondiale à la veille de la seconde. C'est très historique (enfin je pense), drôle, triste, impressionnant, hyper intéressant, ça donne un aperçu de la noblesse européenne de l'époque, on est vraiment au milieu du tourbillon de leur vie. C'est très bien écrit, mais clair et de façon simple, ça se lit tout seul.
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Les Dukay

C'est l'histoire de la dégradation de l'aristocratie austro-hongroise qui se situe entre les deux guerres, à la veille des prémices de l'Europe.

Au sein de la famille Dukay la descendance engendrée promet des difficultés qui se racontent avec l'accumulation et l'amertume d'espoirs déçus. Leur destin qui semblait immuable mais irréel, finit par se désagréger en une génération.

Le déclin des Dukay se lit, finit et se vit comme un film.
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Printemps mortel

Un jeune homme va se suicider et écrit une lettre à un ami d'autrefois croisé par hasard, à qui il veut conter l'histoire de sa vie et ce qui l'a conduit au geste qu'il va accomplir.



J'ai été plutôt déçue par cette histoire, datée et pas très originale, tous les éléments d'un mélodrame conventionnel, l'amour malheureux, la ruine par le jeu...Et rien n'est vraiment crédible, c'est plein d'invraisemblances, le revirement soudain d'Edit à la fin en particulier. J'ai eu la sensation de me trouver devant une oeuvre de jeunesse d'un écrivain qui se cherchait encore.



Comme quoi, il ne faut pas s'arrêter à un premier roman, certains auteurs font tellement mieux après.
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Les Dukay

Ressenti bizarre ... ce livre m'a fait passé d'un ennui discret jusqu' à sa moitié, à un enthousiasme évident dans sa seconde partie ! J'ai mis 2 semaines à lire les 400 premières pages et 2 jours pour les 400 dernières !

Très bien écrit du début à la fin, il nous dresse longuement le décor : histoire, époque, personnages avant de nous plonger dans la vie de son personnage principal, Zia, le membre le plus attachant de la famille Dukay.





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