Extrait
— Tu me dragues bien, toi ! Pourquoi pas lui ?
— C’est justement pour ça que c’est un problème, putain !
Je regrette aussitôt ce que je viens de dire. Cette saloperie de tendance à trop m’ouvrir en sa présence va finir par me couter cher. Quand je repose mes yeux noirs sur elle, Chloe esquisse un sourire satisfait.
— Ah bon, tu es jaloux ?
Je pensais pas que c’était encore un secret !
— Oui ! Non ! Enfin, c’est… MERDE, OK ? Fais-toi sauter par qui t’as envie !
Et je tourne les talons pour commencer à partir, quand sa voix m’interpelle.
— Une chose est sûre, ce ne sera pas par toi !
Ah ouais ? Elle veut jouer à ça ? Pas de problème !
Enragé, je pivote et fonce droit sur elle, jusqu’à avoir son visage à quelques millimètres du mien. Mes artères me font mal, mon pouls s’emballe. Je ne supporte pas l’effet que produit cette gamine sur moi.
— Tu vas y aller ? grogné-je tout bas en plongeant mes yeux dans l’ambré des siens.
— Probablement.
Mon cœur rate un battement, je serre les poings le long de mon buste, et puis… je l’embrasse avec tant de violence que ses dents se plantent dans ma lèvre supérieure. Elle se débat avec ses jambes, mais je maintiens ses poignets si forts qu’elle est incapable de bouger. Je fourre ma langue dans sa bouche jusqu’à ce que le souffle me manque, son odeur et son parfum remontent jusqu’à mes narines et m’étourdissent. Je bande comme un malade mental, alors que je viens tout juste de commencer à galocher cette fille. Impossible de ne pas imaginer l’effet qu’elle aurait sur moi si je m’apprêtais à la baiser.
Oh oui, ce serait bon, j’en suis certain !
Lorsque mes lèvres abandonnent à regret les siennes, je prends son visage en coupe et sans la quitter des yeux, je murmure :
— Dans ce cas, ce soir, quand tu seras avec lui, je veux que tu repenses à ce moment…
- Que les choses soient claires, grogne-t-il en appuyant son front contre le mien.
- Oui ?
- Quand un sujet de discussion me fait flipper, je dis des trucs, peu importe que je les pense ou non, ils sortent de ma bouche, c'est tout. Et quand j'ai définitivement décidé que la conversation était close, je baise pour oublier. C'est moi, je suis comme ça.
- Je sais, me contenté-je de répondre en ouvrant les yeux pour le regarder.
Il ne se détourne pas, et plein d'aplomb il rajoute :
- Et je ne suis pas désolé d'être comme ça. Pas désolé d'être moi.
- Je sais, répété-je.
[Chloé et Maximilian]
Être avec toi, c’est être vivante. Alors ne me tues pas, s’il te plaît.