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3.95/5 (sur 60 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : Paris , le 19 janvier 1908
Biographie :

George Langelaan (né à Paris le 19 janvier 1908 et décédé le 9 février 1972) est un écrivain et journaliste britannique qui fut agent du service secret britannique Special Operations Executive pendant la Seconde Guerre mondiale. Il passa la majeure partie de sa vie en France. Il était parfaitement bilingue et écrivit la plupart de ses articles, nouvelles et romans en français.
George Langelaan fut tout d’abord agent secret au service de la couronne britannique au MI5. Matricule PP 751, code Pompadour.

Il s'était alors entièrement fait refaire le visage, pour ne pas être reconnu en ces temps troublés. Oreilles recollées, double menton, George Langelaan, le jeune officier anglais était devenu Georges Langdon, français pétainiste avec sa petite moustache et sa mèche sur le côté.

Recruté par le Special Operations Executive, section française (F), il suivit l'entraînement spécial et fut ainsi parachuté en France dans la nuit du 6/7 septembre 1941 au sud de Châteauroux, avec cinq autres agents. Sa mission consiste à entrer en contact avec la résistance. Il s'arrange pour rencontrer le vieil Édouard Herriot, qui « ne désire pas partir ». Le 6 octobre, tandis qu'il attend de rencontrer l'opérateur radio Georges Bégué dans un restaurant de Châteauroux pour lui donner le message à transmettre sur le bilan de sa mission, il est arrêté par la police française. Il paye ainsi de sa liberté son refus catégorique, pendant son entraînement spécial, d'apprendre à manipuler lui-même les émetteurs radio. Le 16 juillet 1942, en compagnie de plusieurs autres agents du SOE également arrêtés, il s'échappe du camp de Mauzac (Dordogne), où ils avaient été regroupés. À la libération, il est l'un des premiers soldats britanniques à entrer dans Paris dans une équipe de guerre politique
George Langelaan s’intéresse au paranormal et aux esprits, écrivant ainsi plusieurs histoires sur les fantômes. La double adaptation cinématographique de sa nouvelle « La Mouche » est un très grand succès mondial. Dans les années 60, il participe activement à la revue « Planète » - et à sa petite sœur « Plexus » - de Louis Pauwels, apôtre du Réalisme fantastique[1]. Il est également très actif au sein du journal « Pilote » de 1960 à 1963, transmettant aux enfants ses souvenirs d'agent secret. De juillet 1970 à février 1971, il devient collaborateur de la revue mensuelle « Espionnage » de Jacques Bergier, pour neuf numéros aux éditions Opta, en compagnie de Pierre Nord et Gabriel Véraldi

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Récession
La pièce radiophonique qu'Emile NOEL nous présente est une adaptation d'une nouvelle de George LANGELAAN où se mêlent la légèreté de l'humour et la profondeur des choses simples et (pourquoi pas?) possibles. La mort n'est qu'un récession. C'est ce que dit une voix. Mais d'où vient cette voix? Quand on est étendu là sur son lit de mort, une vérité éclate comme du dedans : "c'est...

Citations et extraits (4) Ajouter une citation
La nouvelle "Récession" est évoquée par Emmanuel Carrère dans "Yoga" :

C'est au bout de la rangée que m'attend une autre surprise, énorme celle-ci : une édition fatiguée, en anglais, du recueil de nouvelles de George Langelaan, The Fly and other stories. J'ai lu adolescent, et jamais oublié, ce livre qui est paru en français, sous le titre Nouvelles de l'antimonde, dans une collection bon marché de romans fantastiques et de science-fiction, Marabout, dont je peux aujourd'hui encore réciter tout le catalogue : rien n'a autant compté dans la formation de mon goût que ces livres-là. Sur la dernière page figure une brève notice sur l'auteur, assortie d'une photo, et ces informations laissent songeur. En dehors de sa très occasionnelle activité d'auteur de fiction, George Langelaan a été pendant la guerre un agent de liaison anglais au service de la Résistance gaulliste et il a poussé le dévouement jusqu'à subir avant d'être parachuté une opération de chirurgie faciale afin de s'introduire chez l'ennemi sous les traits d'un collabo français - enfin, de l'image qu'il s'en faisait. La photo, éloquente, montre un petit monsieur chafouin, rondouillard, bas de plafond, et on se demande forcément à quoi ressemblait George Langelaan avant de faire à la France libre le sacrifice d'un physique peut-être plus avenant. Quand on connaît ce trait biographique, il est troublant que son récit le plus connu, La Mouche, raconte la tragique métamorphose d'un savant qui tente une audacieuse expérience de téléportation. Contrairement à mon camarade de Tiruvanamalai, il ne compte pas pour cela sur les seuls pouvoirs de l'esprit et de la méditation Vipassana, mais sur un attirail typique de la science-fiction des années cinquante, l'idée étant de s'enfermer dans une armoire hérissée d'électrodes, de se volatiliser et de se reconstituer à l'identique, cellule par cellule, dans une autre armoire hérissée d'électrodes, à l'autre bout du laboratoire. Les premières expériences sont encourageantes, mais la catastrophe arrive sous la forme d'une mouche que le savant enferme par mégarde avec lui dans l'armoire, en sorte que ce qui est désintégré puis reconstitué cellule par cellule ce n'est pas seulement lui mais lui et la mouche, un mélange effroyable de lui et de la mouche. Cette nouvelle mémorable a été adaptée deux fois au cinéma, la version la plus justement célèbre étant celle, non seulement terrifiante mais déchirante, de David Cronenberg. Ce que je raconte là, c'est plutôt pour votre gouverne, car cette nuit-là, pour ce qui me concerne, ce n'est pas La Mouche que j'ai relu, mais une autre nouvelle, Récession, que je m'étais promis de relire pendant la retraite Vipassana, et puis il y a eu Charlie Hebdo, et puis ma débâcle personnelle, tout cela m'est totalement sorti de l'esprit jusqu'à ce que je me retrouve, aux abois, chez cette médiéviste mélomane de Boise, Idaho, qui en m'enfermant à double tour dans son humide et lugubre maison me fait le cadeau de ces vingt pages que je n'ai pas lues depuis quarante-cinq ans et dont je m'aperçois pourtant que je les connais presque par cœur.
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Sans cesser de mâchonner mon sandwich, je sortis dans la rue, enveloppé du même silence total, et je me mis à crier à la ronde. C'était comme si j'avais crié dans de l'ouate, mes cris étaient étouffés. Je regardais mes mains, et j'eus l'idée d'applaudir, mais j'entendis seulement une sorte d'explosion étouffée, proche du soupir. L'atmosphère avait dû s'épaissir, changer de pression, et les sons ne se propageaient plus sur les mêmes longueurs d'ondes. Près de moi il y avait un avertisseur d'incendie, une de ces boîtes trapues peintes en rouge. J'envoyai un bon coup de coude dans le petit panneau de verre, et j'écartai d'un revers de manche les morceaux de verre suspendus en l'air.
"Allô ? Y-a-t-il quelqu'un de vivant ?" m'écriai-je.

Temps mort
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Une ou deux fois, je m'étais aventuré sur les falaises de la côte nord-ouest, là où l'on domine un des plus beaux fouillis de rochers que je connaisse, et j'avais marché par un petit chemin à demi effacé jusqu'à la maison basse, à la porte solide, et dont une fente de l'unique volet laissait deviner dans le coin d'une pièce sombre, la grosse boîte mystérieuse d'un vieux lit breton. A ma deuxième visite, une vieille femme qui poussait une énorme brouette sur le chemin de Frugulou, me dévisagea longuement de ses yeux bleu pâle, posa sa brouette comme je m'approchai d'elle, me dit quelque chose en breton et, toujours face à moi, comme si elle craignait de me tourner le dos, fit un triple signe de croix.
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Il ne pariait jamais et n'avait guère de patience pour les gens qui pariaient; quitte à les vexer, il leur faisait toujours remarquer qu'un pari est invariablement une affaire conclue entre un imbécile et un voleur.
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