AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Larry Correia (117)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Chroniques du Grimnoir, tome 1 : Magie brute

Un magique premier tome fantastico-SF d'une trilogie qui se poursuit avec Malédiction et Foudre de guerre.



Dans une uchronie du début des années 1930, la magie est présente depuis déjà 80 ans. 1/100 de la population possède un pouvoir latent : les passifs et 1/1000 sont des actifs. Brute, torche, frigo, voyageur, guérisseur, trouveur, évoqueur et j'en passe. Ils possèdent un pouvoir et s'en servent, insérés dans la société, bien que toujours en but à des suspicions plus ou moins légitimes.

Jake Sullivan est un pousseur de gravité. Recruté par l'antique société du Grimnoir (pour Grimoire et noire, la magie étant considéré comme mystérieuse) il va s'opposer à l’Imperium et son mystérieux président, un actif tout puissant au service d'un japon impérialiste en pleine expansion face à des États unis qui se voilent la face.



Un univers époustouflant. En pleine prohibition, gros flingues et belles pépées (qui ne sont pas que décoratives). Mélangez, comme l'indique si bien notre cher Wiitoo, X-men et Heroes, transposez le tout au pays d'Eliot Ness et vous avez votre point de départ.

Un livre très rythmé au style très enlevé, quelques petites longueurs malgré tout et une intrigue assez linéaire, mais un divertissement de qualité où les gentils ne sont pas des bisounours (c'eut été dommage).

Beaucoup de personnages. Tous ne sont pas développés comme il faut, mais les principaux, Jake et Faye (la voyageuse), très attachants, remplissent parfaitement leur rôle.

Un mélange de roman noir, de roman d'espionnage, d'action, de sf, d'humour, de blockbuster américain sponsorisé Marvel. Et si d'aventure, ils leur prenaient l'envie de l'adapter au cinéma, on aurait une œuvre d'un visuel particulièrement exceptionnel.

Le récit, les détails, les descriptions des combats, tout concoure à une excellente immersion dans ce premier tome. On s'y croirait.



Bon évidemment si vous n'aimez pas les histoires du S.H.I.E.L.D ou des X-Men, vous trouverez toujours à redire, mais sinon vous passerez un agréable et épique moment.
Commenter  J’apprécie          1034
Chroniques du Grimnoir, tome 1 : Magie brute

Décidément la littérature fantasy est d'une richesse infinie, la variété de mondes et d'univers proposée est telle qu'il me faudra plus d'une vie pour tout explorer !

De la fantasy donc, une uchronie en mode urban fantasy. Dans ce roman seront évoqués les noms de Tesla, Einstein ou encore Browning pour nous projeter dans les années 1930 revisitées par l'auteur, la guerre est partout et menace d'être bientôt totale.

Depuis quelques siècles, certains naissent possesseurs d'un don "magique", une personne sur cent en moyenne, ils se définissent eux-mêmes comme "actifs", la cohabitation avec les "normaux" est tendue, la crainte, la suspicion et le rejet sont les réactions les plus courantes.

Dans ce contexte, l'Impérium japonais qui a l'intention d'imposer son hégémonie se prépare dans l'ombre...

J'ai aimé cet univers cohérent et très bien dessiné, j'ai aimé cette plume, ce style vivant et immersif, aimé ce découpage des scènes qui permet de se trouver à différents endroits sans se "mélanger les crayons".

Il y a beaucoup d'action et de combats "à la Matrix", ou encore de ceux que l'on retrouve dans la franchise "Marvel", de la bravade et de la provocation en permanence avec un air de "déjà vu" (tu es à fond là ?, c'est tout ce que tu as ?).

Dans la structure du scénario, cette lecture m'a rappelé les "comics" de mon adolescence, les Marvel, Strange, bandes dessinées que je dévorais littéralement et dont les héros étaient des "mutants" qui ressemblaient bigrement à ceux-là, le costume en moins.

Un scénario qui a donc les qualités de ses défauts, pas très original et plutôt direct, pas énormément de profondeur ou de psychologie non plus mais on n'a vraiment pas le temps de s'ennuyer croyez moi.

A l'arrivée j'ai quand même pris beaucoup de plaisir à accompagner Sullivan et Faye, ou encore Dan et Heinrich, et j'appréhende sans crainte les deux prochains tomes.
Commenter  J’apprécie          631
Chroniques du Grimnoir, tome 3 : Foudre de ..

Lecture réjouissante qui conclut brillamment cette trilogie au contexte original.

Dans un univers "Urban fantasy", des magiciens des temps modernes (enfin, les années 1930...) vont tenter de s'opposer à la destruction de la planète, rien de moins !

Seuls contre tous ou presque, car eux seuls savent la menace qui pèse sur le monde, seuls car ils font partie du "Grimnoir", une société secrète qui est traquée sans relâche depuis toujours, et enfin seuls car ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes.

La vie de super héros est bien ingrate on le sait...

Il va y avoir de la bagarre ? : Check !

Il va y avoir de l'humour un peu lourd ? : Check !

Il va y avoir du suspense et des rebondissements ? : Check !

Des héros sans peur et des super méchants ? : Oui, check aussi !

Donc nous avons là un scénario qui est tout sauf original, si vous êtes fan de la franchise Marvel, je dirais même que cette trilogie va avoir un air de déjà vu, mais...

Si vous aimez cet univers, ce genre en particulier et les histoires de super héros, alors je dirais que dans sa catégorie la "trilogie du Grimnoir" est un must.

Entendons nous bien, je parle d'une lecture "aventure, action, humour" qui sans se prendre au sérieux va nous faire passer un très bon moment tant tous les codes du genre sont respectés et glorifiés.

Il y a aussi et surtout une galerie de personnages particulièrement réussis, oui vraiment, il ne manque rien.
Commenter  J’apprécie          540
Chroniques du Grimnoir, tome 2 : Malédiction

C'est décidément une belle découverte que le genre "Urban fantasy" !

J'adore cet univers d'inspiration résolument "comics" avec ces super héros des années 30 qui combattent le mal avec détermination et loyauté dans l'adversité.

Tous les ingrédients sont là, bastons homériques, bravade et héroïsme sans limite, défenseurs du bien aux nobles idéaux mais un peu méchants quand même, super nanas qu'il vaut mieux ne pas trop embêter, une intrigue pas trop "prise de tête" et un rythme soutenu tout au long de la lecture.

Côté psychologie, les personnages sont sans surprise, il ont tous des casseroles et des souvenirs douloureux qui les torturent un peu et qui justifient leur sales caractères "à fleur de peau".

C'est sans surprise certes, mais c'est particulièrement réussi à tous les niveaux pour procurer un bon moment de lecture dans le genre action/aventure/humour, les personnages survivants du premier tome sont toujours là et permettent une immersion rapide dans ce tome 2.

Des personnages sympathiques voire charismatiques auxquels je me suis attaché, l'auteur a réussi un coup de maître et nous propose ce que je vais appeler un bon spectacle.

A déguster sans modération :)
Commenter  J’apprécie          531
Chroniques du Grimnoir, tome 2 : Malédiction

Encore une belle lecture épique avec ce deuxième tome du Grimnoir. Le premier tome tome était tout simplement génial et je ne boude pas mon plaisir de découvrir que cet opus conserve le même niveau, la surprise en moins.



C'est donc avec un très grand plaisir que l'on retrouve nos héros. Nos "actifs", dotés de pouvoirs magiques. Mais pour eux les choses vont rapidement se compliquer. Voilà que le gouvernement à décidé de créer un bureau de contrôle des "actifs". Son chef va mener une guerre sans relâche pour convaincre la population des dangers que représentent ces gens au sein de la population. Complot, attentat, manipulation, propagande et tromperie sont au rendez-vous.



Les "actifs" sont dorénavant de plus en plus marginalisés. Traqués par le chef du BCI, un certain "Corbeau" animé par les plus mauvaises intentions.



Heureusement, les chevaliers du Grimnoir veillent au grain et ils devront unir leurs forces pour déjouer les plans machiavéliques du Corbeau.



Super-Héros et donc également Super-Méchants, vont se livrer une guerre épique dans ce livre. Mais cette lecture est loin de se résumer à un simple livre d'action. L'écriture y est très soignée. On pourra en apprendre beaucoup plus plus sur les personnages principaux. Un livre plus sombre, un peu plus complexe et profond que le premier.



Wiitoo Takatoulire

Note 5/6
Commenter  J’apprécie          485
Chroniques du Grimnoir, tome 3 : Foudre de ..

Snif, dernier épisode de cette trilogie des Chroniques du Grimnoir. Il arrive qu'on soit content d'en finir avec une aventure en plusieurs tomes mais pour cette fois-ci, je dois dire que j'en redemande avec plaisir. Cette trilogie est une pure petite merveille du genre, une magistrale aventure de super-héros, monsieur-tous-le-monde.



La fin est à la hauteur des attentes et clôture admirablement ce cycle.



Les enjeux de ce troisième tome n'en sont ni plus ni moins que de sauver le monde L'éclaireur est sur Terre et l'ennemi est très puissant. Les Chevaliers du Grimnoir n'ont aucune chance de le vaincre sans l'aide de l'Impérium. Comment convaincre son pire ennemi de se joindre à eux pour lutter pour la sauvegarde du monde ?



Toujours beaucoup d'humour, une écriture très soignée, une lecture relativement aisée et des personnages toujours très charismatiques. Autant vous dire que la bataille finale sera absolument dantesque.



Wiitoo Takatoulire

Note 5/6
Commenter  J’apprécie          4611
Chroniques du Grimnoir, tome 2 : Malédiction

J'ai lu ce deuxième tome directement après ma lecture du premier curieux à voir quelle direction allait prendre l'intrigue suite à la fin du premier tome relativement fermé.Comme pour le premier ce deuxième tome enchaîne les passages d'actions remplis de combat magique à gogo mais cette fois pas contre l'imperium mais une institution du gouvernement américain bien décider à mettre tous les actifs dotés de pouvoirs magiques en cage  et d'exterminer au passage une partie de ces derniers. Autant dire que cela n'est pas au goût du Grimnoir qui se voit frontalement attaquer, mais les membres l'organisation ont de la ressource et ne va pas se laisser faire.



Cependant ce n'est pas la seule menace qui pèse sur ces derniers, l'envahisseur pourchassant le pouvoir approche et Sullivan ainsi que Faye tentent d'alerter les dirigeants et membres du Grimnoir de la menace qui pèse sur eux, mais ces derniers sont plus préoccupés par les étranges capacités de Faye dont ils soupçonnent d'être l'objet d'une malédiction susceptible de représenter un grave danger pour l'humanité qu'accordé de l'importance à ce qu'il ne considère que comme un hypothétique danger. J'ai bien apprécié cette intrigue tournant autour de Faye et était très curieux de voir comment celle-ci allait se conclure.



Ainsi chaque membre du Grimnoir se retrouve bien occupé et les pages se sont tourné presque toute seule pressé que j'étais de connaître la suite. Ce tome est l'occasion d'approfondir les personnages déjà rencontrés lors du tome précédent tel que celui de Faye mais aussi de l'apparition d'une myriade de nouveau personnage tel que Hammer ou encore Toru le garde de fer, un nouveau personnage des plus intéressant.



J'ai donc bien apprécié ce second tome qui n'en demeure pas moins un simple tome de transition (bien qu'exellent) posant toutes les bases nécessaires pour le bon déroulement de l'intrigue du tome 3, j'ai cela va sans dire directement enchaîner avec ce dernier pour connaître le dénouement de cette décidément très chouette trilogie.
Commenter  J’apprécie          450
Chroniques du Grimnoir, tome 3 : Foudre de ..

Le tome 2 avait donné tous les éléments pour avoir un excellent troisième tome et je ne fus pas déçu de ce dernier que j’ai dévoré comme les deux premiers.



Les membres du Grimnoir se lancent dans la bataille de leur vie afin de sauver l’Humanité. J’ai particulièrement aimé suivre le personnage de Faye et de voir ce qui allait advenir de cette dernière. Le personnage à bien évoluer depuis le premier tome et j’aurai été plutôt triste de la voir mal tourné. Du côté du groupe de Sullivan qui peine encore à convaincre tous les membres du Grimnoir de l’existence du danger les choses vont rapidement se corser entre l’ennemi qui à poser des germes de lui-même partout dans le monde est notamment au sein même de l’impérium qui avait pourtant pour tâche première d’éradiquer ce dernier. Toru, en digne fils de son père est bien décidé à faire voir la vérité à son peuple en tuant pour cela l’usurpateur qui se fait passer pour son défunt père.



Il faut tout de même attendre que le petit groupe arrive à Shanghai pour que le tout devienne des plus intéressants. Forcément une telle aventure ne peut pas se faire sans perte, si j’ai été triste de voir l’un des compagnons rencontrés dès le premier tome tombé au combat, je n’en ai pas moins apprécié la belle mort que lui a réservée l’auteur.



Encore donc de super passage d’action dans ce dernier tome, j’ai fini cette trilogie trop vite. J’aurais sans doute dû espacer ma lecture de celle-ci dans le temps pour en profiter plus longtemps mais bon, ce n’est pas grave. Je suis très satisfait de ma lecture entre de super scènes d’action et toute une petite troupe de personnage attachant. En fait, j’adorerai lire un jour une suite pour retrouver toute cette petite bande et l’ambiance singulière qu’est parvenu à construire l’auteur en mélangeant les genres.



J’ai donc passé un super moment à la lecture de ce dernier tome qui clôture cette superbe trilogie que je relirai très probablement dans quelques années.
Commenter  J’apprécie          444
Chroniques du Grimnoir, tome 1 : Magie brute

Vous avez aimé la série "Heroes"... enfin tout du moins les deux premières saisons. Vous êtes envieux des pouvoirs des X-Men et qui plus est vous n'avez rien contre quelques petits zombies qui arpentent les rues de votre voisinage. Alors je vous garanti que vous allez adorer ce livre !



Nous sommes dans un monde fantastique imaginaire mais qui se veux être proche de celui de nos années 30. Parmi les habitants de notre planète, un sur dix détient des capacités magiques non développées et est juste bon à en faire un usage professionnel mineur, mais en revanche, un sur mille a su exploiter son pouvoir et développer des capacités hors normes, devenant ainsi de puissants magiciens. Ces "Actifs" sont capable d'Inverser la gravité, de se téléporter, de se transformer en torche humaine, de se rendre invisible, ou encore de se dématérialiser pour passer à travers les murs. Certains pouvoirs bien canalisés sont absolument redoutables et terrifiants.



"Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités" disait l'oncle de Spiderman mais dans "Magie brute" ils sont nombreux à faire passer leurs intérêts personnels avant tout autre considération éthique et idéaliste. C'est la guerre et l'équilibre des forces n'est pas à la faveur des gentils.



C'est dans ce contexte que Jack Sullivan (voir couverture), un "Actifs" très puissant, ancien flic et ex-taulard, doté du pouvoir magique de manipuler la gravité, est exploité par J. Edgar Hoover alors directeur du FBI, afin d'attraper les délinquants faisant un usage illégal de leurs pouvoirs. Ainsi Jack Sullivan fait la chasse, entre autre, à la pègre dirigée par Al Capone.



Très vite il apparaît que les plus redoutables ennemis font partie d'un groupe nommé l’Imperium dont l'objectif est de rendre les "Actifs" maître du monde. Ainsi Jack sera recruté par une puissante structure nommée le Grimnoir. Un groupe Chevaliers qui se bat contre l’Imperium.



Une lecture totalement addictive, un page-turner impossible à lâcher, une histoire complexe, habile et crédible, une poussée d'adrénaline continue qui en fait un livre à éviter de lire avant d'aller se coucher. Pour ne rien gâcher, le roman est bourré de clins d’œil à cette période de l'histoire ainsi qu'aux héros de comics dont les X-men en particulier. Le roman et également plein d'humour et certains personnages sont très drôles. D'ailleurs à ce sujet, les personnages ont tous un charisme incroyable et sont passionnants à découvrir (forcement quand on s'appelle Jack Sullivan ou Delilah Jones, ça en jette déjà dès le départ)



Par ailleurs, j'ai d'abord été un peu déçu par les pouvoir du héros. Manipuler la gravité terrestre me semblait pas vraiment génial comme pouvoir. C'était sans y réfléchir vraiment car très rapidement en tournant les premières page, je me suis rendu compte des innombrables avantages que celui-ci lui apporte. Ce pouvoir est vraiment redoutable, je veux le même pour Noël !!!



Certified lecture épique inside, genre "Takatoufairepêter" by Wiitoo Takatoulire

www.wiitoo.over-blog.com

Note 6/6
Commenter  J’apprécie          432
Chroniques du Grimnoir, tome 1 : Magie brute

Ma toute première lecture de l'année 2020. Je voulais être sur de bien commencer l'année au niveau lecture et avais donc mis ce premier tome de côté.



Je l'avais repéré dans le guide de l'uchronie lu quelques mois plus tôt et m'étais rapidement procurer ce premier tome après avoir lu les critiques plus qu'enthousiaste d'Alfaric et de fnitter. Autant vous dire que j'ai bien fait car j'ai vraiment passé un super moment à la lecture de ce premier tome.



J'ai vraiment pris mon pied, le moins que l'on puisse dire c'est que Correira nous livre un roman bourré d'action et ceux pour tous les goûts, si vous adorer les combats à coups de pouvoir à la X-men vous serez indéniablement charmé, vous préférez les armes à feu, ne vous inquiétez-vous n'êtes pas oublié sans oublier les fameux katanas. Nous avons là un mélange d'uchronie nous ramenant dans les années 1930 avec une partie de la population doté de pouvoirs magique et de la fantasy comme je les aime. Ce mélange des genres est une véritable réussite et fait tout le charme de ce roman qui ne laisse pas de temps mort à son lecteur.



Cela se laisse lire toute seule, une fois ouvert difficile ensuite de le lâcher. Je ne mets pas cinq étoiles cependant car j'aurai aimé voir les personnages un peu plus travailler ici même si j'ai passé un super moment en leur compagnie.



Un si bon moment en fait que je n'ai pas voulu les quitter si vite et j'ai finalement lu la trilogie entière, il ne m'en reste en effet malheureusement qu'une centaine de pages à lire, dommage mais bon toutes les bonnes choses ont une fin et je l'affirme cette trilogie n'est pas simplement bonne mais excellente. À lire.
Commenter  J’apprécie          390
Chroniques du Grimnoir, tome 1 : Magie brute

Attention gros coup de cœur ! Un nec plus ultra dans la coolitude !

Combattez les zombies du Kaiser sur les champs de bataille du Nord de la France, échappez aux Untoten de la Cité Morte, parcourez les vastes espaces du fareast sibérien en compagnie des chevaucheurs d'ours cosaques, rejoignez les pirates des Mers du Sud, les contrebandiers des Cités Libres et les rebelles asiatiques dans leur lutte contre les troupes de l'Impérium nippon, devenez un chevalier du Grimnoir et affrontez les samouraïs de la garde de fer ou les ninjas de la garde fantôme...



Un roman du tonnerre qui pourrait facilement nourrir un jdr du tonnerre, une BD du tonnerre, un jeu vidéo du tonnerre, un série du tonnerre, un film du tonnerre ! Le 4e de couverture ne ment absolument pas sur la marchandise et nous révèle une phylogénie particulièrement riche sans dégainer la gatling à superlatifs.





Un Roman Noir ?





Un roman uchronique ?





Un hommage aux comics ?





Un hommage à la grande époque des pulps ?





Tout cela pour quel résultat ? L'impression d'avoir un mélange entre les grands classiques du cinéma en noir et blanc et les blockbusters à la sauce J.J. Abrams. Nous avons donc un pulp moderne très efficace, un page turner assez addictif avec un univers uchronique fascinant et un système de magie bien élaboré, des personnages très attachants, de l'action, de l'émotion, des actes d’héroïsme face à un super-vilain d’anthologie...

Alors qu'attendez-vous pour vous lancez dans l'aventure ???
Lien : http://www.chemins-khatovar...
Commenter  J’apprécie          3012
Chroniques du Grimnoir, tome 3 : Foudre de ..

Rhaaa Loveely ! Mais commençons par le commencement... Il y deux manières de réaliser un bon bouquin : écrire une histoire cool et fun, ou écrire un récit sérieux et stylé. Les deux démarches sont autant semées d’embûches l’une que l’autre, et je ne suis pas de ceux qui privilégie systématiquement la deuxième au nom d’un mieux disant culturel propre au pays développé où on lit le moins…

Comme le dit l’adage en SFFF, « si on croit en ton univers, on croit en ton histoire ». Et j’ai cru en cette « Gritty urban fantasy adventure set in an alternate superheros noir 1930s » qui mêle roman noir et récits de superhéros, uchronies et fantasy…





Ici le gros kiffe termine en apothéose au sens figuré comme au sens propre avec l’ultime combat de Faye / Fée ! Nous retrouverons nos X-Men des années 30 au lendemain des tragiques événements de la bataille de Washington :

- Jake et Toru monte une expédition pour accomplir les dernières volontés de feu le Baron Tokugawa (ce qui va nous amener une traditionnelle phase de recrutement durant la mise ne place du récit)

- Faye, présumée morte, part en Europe accomplir sa quête de soi-même

- la team Francis investigue sur la monter des extrêmes instrumentalisée par les partisans de la théorie du choc (vous savez, ceux qui agitent en permanence la menace de ceux qui seraient incapables de s’intégrer, parce que différents donc dangereux, pour détourner des injustices de la vie quotidienne et faire accepter quantité de lois sécuritaires voire liberticides… VDM)

Pendant ce temps, l’heure tourne car le 3e éclaireur du Prédateur pousse ses pions à travers le monde : le Japon du Président, l’URSS de Staline, les Etats-Unis d’Amérique de F.D. Roosevelt… terre soit disant de liberté qui a été plus vite et plus loin que l’Allemagne nazie dans certaines législation eugénistes. Savants fous, sorciers maléfiques, bureaucrates sociopathes, aliens génocidaires… Même(s) combat(s) ?

Ici l’auteur reprend la formule de "Malédiction" : un chapitre introductif qui envoie du lourd, un récapitulatif des enjeux du récit, une mise en place qui alterne révélations et retournements de situation, et un immense feu d’artifice qui laissera les lecteurs pantois… ^^ Le problème ici est que les trois POV’s sont assez hétérogènes, celui consacré aux à la team Stuyvesant étant réduite à la portion congrue…



Faye suit d’abord les traces de Murmure Giraudoux, puis celle de Jack Sullivan, puis celles de d’Heinrich l’estompeur, puis celle d’Anan Sivaram le maudit, puis celle de feu le baron Tokugawa…

Ce qui casse vraiment le rythme du roman, c’est qu’on donne à Faye / Fée des informations que nous autres lecteurs avons déjà reçues dans le tome 2. En plus, cela nous amène à posteriori quelques incohérences malvenues : comment Monsieur Jacques peut être aussi catégorique sur la Malédiction et ses mécanismes de fonctionnement vu qu’entre qu’Anan Sivaram le premier maudit et Faye la dernière maudite, il n’y a aucun cas pour vérifier ses théories ??? Mystère et boule de gomme…

Mais tout cela nous gratifie toutefois de scènes assez réussies comme la traversée des terres mortes de la Somme ou l’exploration de la Cité des Morts (avec de beaux moments zombifiques, genre avec le général décédé qui fait semblant que rien n’a changé ou le voyant mort-vivant qui est l’alter ego du Isaac Mendez de la série "Heroes")…

Mais avec du recul on voit bien que tout cela est destiné à préparer 2 trucs :





L’auteur a suffisamment d’expérience pour placer à chaque chapitre une question ou une réponse qui font avancer l’intrigue sans se perdre en mystères lostiens. Et le passage dans la base arctique est un coup de semonce avant le festival pyrotechnique final (en plus d’être un chouette clin d’œil au "The Thing" de John Carpenter ^^).

Car une fois la mise en place terminée et une fois tout le monde arrivé à Shanghai, tout est bon ! La pression monte continuellement, notamment avec Toru qui multiplie les représailles contre l’Imperium dignes du manga "Souten no Ken"… Avant que le plan joliment élaboré par notre fine équipe s’écroule comme un château de cartes et que Jake soit obligé de tenter le tout pour le tout : c’est la victoire ou la mort ! Et une défaire signifierait rien de moins que la fin de l’humanité toute entière ! (sauf pour les collabos débilos persuadés de devenir les chouchous du Nouvel Ordre Mondial… qui n’existe que dans leurs fantasmes délirants de pervers narcissiques).

Car comment convaincre l’ennemi honni qu’est l’Imperium de lutter avec les forces du Grimnoir pour la sauvegarde du monde ??? Les 150 dernières pages ne sont donc qu’actions héroïques, super héroïques et hyper héroïques ! Epicness to the max !!! Et tout est fait pour que les lecteurs puissent visualiser tout cela en 3D… Il s’agit d’un blockbuster hollywoodien d’anthologie.



Pour ne rien gâcher, les clins d’œil sont nombreux et supracools !

ATTENTION AUX SPOILERS DE LA MORT QUI TUE :





Vu que l’auteur multiplie les piques libertariennes et anarcho-syndicalistes contre le New Deal de Franklin Delanoe Roosevelt par la voix du super-héros milliardaire Francis Stuyvesant, j’ai eu un peu peur qu’on retombe dans un TINA anglo-saxon à la con avec une opposition entre darwinisme social et enfer totalitaire. Et bien pas du tout en fait !

La lutte entre l’Entité et le Prédateur est une allégorie de l’opposition entre symbiotisme et parasitisme, entre partage universel et accaparement universel. Hein quoi ? Un réac qui parle de fraternité, de cosmopolitisme, voire de lutte des classes ??? Au moins ça nous change de la propagande unique mondiale relayée en boucle par les médias presstitués… ^^



Dans le final digne d’une crossover cosmique marvelien, au bout de sa quête d’elle même Faye / Fée reprend une célèbre citation du Mahatma Martin Luther King avant d’unifier le monde entier dans un gigantesque genkidama et d’atomiser une horreur lovecraftienne néo-cons ne jurant que par la loi du plus fort (alliée à ces connards de traîtres oligarques et ploutocrates habituels).

Et au final qui a sauvé le monde (par ordre décroissante de dangerosité) des politiciens corrompus, des capitalistes cupides, des journalistes débiles et des monstres extraterrestres ? Une paysanne sdf, un gros bourrin bibliophile, un samouraï déchu en pleine crise existentielle, un jeune résistant chinois et un Géo Trouvetou écolo-pacifiste… Comment dire ? JUSTICE FOREVER !!!

Et qu’est-ce qu’on nous dit à la fin ? Sauver le monde c’est bien, l’améliorer c’est mieux ! D’où l’épilogue supracool !

(Et pan, dans les dents messieurs les héros milliardaires de DC et Marvel, incapables de défendre autre chose qu’un statu quo politiquement correct devenu au fil du temps de plus en plus lénifiant…)



Ah si seulement Larry Correia avait la bonne idée de nous faire un truc à la James Clavell avec Jake Junior durant la Guerre Froide… Je signe de suite! ^^ (Et en plus, il va le faire donc la vie est belle !!!)





Toujours beaucoup d'humour, une écriture efficace bien servie par la traduction de Marie Surgers, des personnages cools et attachants quand ils ne sont pas tout simplement ultra charismatiques, de l’action et l’émotion à foison Que demandez de plus ?

Le cinéma populaire pouvait compter sur George Lucas, la littérature populaire peut désormais compter sur Larry Correia !

Bref, une série populares destinée à tous, même à ceux (surtout à ceux ?) qui n’ont pas d’atomes crochus avec les livres. Alors prenez un fusil mitrailleur BAR ou un gatling Thompson, un Colt ou un Browning, un Beretta ou un Luger, un katana ou un tetsubo, et venez rejoindre la lutte finale des héros du Grimnoir !!! https://www.youtube.com/watch?v=eAaP03Qs6cE


Lien : http://www.chemins-khatovar...
Commenter  J’apprécie          253
Le guerrier oublié, tome 1 : Le fils de l'aci..

Judge Dredd et Stormbringer chez les Hindous



Cette Sword & Sorcery des temps modernes mélange à la fois des stéréotypes (que ce soit en terme de personnage principal ou d’une partie de l’intrigue) et de vraies nouveautés (sur le système de magie, notamment, sans parler de l’univers très Hindou qui tranche assez radicalement avec la Fantasy médiévale-fantastique européenne standard) en un cocktail à la fois sanglant, brutal, mais loin d’être dépourvu de fond, notamment via le combat de certains des protagonistes contre le rigide système de castes qui caractérise le continent de Lok. Si vous aimez Judge Dredd, Conan, Superman et la Stormbringer d’Elric le Nécromancien, et que vous voulez voir un personnage qui combine leurs traits, ce livre est pour vous ! Au final, l’ouvrage s’avère prenant et plein d’intensité, et c’est avec un grand plaisir que je lirai la suite.



Retrouvez la version complète de cette critique (ce qui précède n'en est qu'un bien maigre résumé) sur mon blog.
Lien : https://lecultedapophis.word..
Commenter  J’apprécie          222
Chroniques du Grimnoir, tome 3 : Foudre de ..

En Résumé : Je ressors de ma lecture de ce troisième tome avec un sentiment plutôt mitigé, ça reste une lecture assez sympathique mais j’espérais mieux. L’intrigue m’a paru prends énormément de temps à vouloir se mettre en place tout en tournant en rond avec des répétitions excessives, comme par exemple sur les explications scientifiques. Il faut attendre les 100 dernières pages pour voir enfin l’auteur se lâcher complètement offrant adrénaline et explosion, ce qui est assez jouissif, certes, mais ne fait pas complètement oublier le début laborieux et qui possède quand même une ou deux lacunes. Les personnages n’ont pas évolué d’un iota depuis le premier tome, ce qui les rend clairement prévisibles, même si toujours un minimum attachants. Par contre les personnages secondaires habituel sont clairement mis, ici, au second plan et les nouveaux m’ont paru mal exploités. Concernant l’univers il se révèle toujours aussi efficace et livre pas mal de réponses au fil des pages. La plume de l’auteur, mis à part quelques longueurs, et l’utilisation d’un lexique parfois surprenant, se révèle toujours aussi simple, entrainante et efficace. Je pense que j’attendais trop de ce cycle après ma lecture du premier tome, même si ce troisième volume se laisse lire assez facilement.



Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
Commenter  J’apprécie          227
Chroniques du Grimnoir, tome 2 : Malédiction

Deuxième tome de la série Chroniques du Grimnoir de Larry Correia, Malédiction possède les mêmes qualités et les mêmes défauts que le premier volet.

L’histoire reprend quelques temps après les événements de Magie Brute. Les membres du Grimnoir sont inquiet des pouvoirs de Faye, Jack Sullivan a une conversation téléphonique avec un mort qui le met en garde contre un ennemi très puissant et un actif tente d’assassiner le président des États-Unis jetant suspicion et police spéciale à leurs trousses. Les actifs sont chassés par le chef du Bureau fédéral qui doit uitiliser les actifs pour le bien du pays (civil war, ça vous dit quelque chose ?) le Corbeau, véritable super-méchant du moment qui annonce l’arrivée du big boss interplanétaire, sans doute dans le tome 3.

C’est toujours aussi dynamique, même si le début du roman est un peu lent, le temps que se mette en place les éléments de l’action. Et puis, l’action s’accélère au fur et à mesure, parfois elle s’emballe carrément !

Autant le premier opus pouvait se lire en une sorte de one shot, autant celui-là est clairement un épisode de transition. La référence aux X-Men est toujours aussi présente pour notre plus grand plaisir. Ce mélange super-héros et steampunk est vraiment une des grandes forces de la série.

Le petite défaut, comme pour le premier, c’est le final dantesque où on a à peine le temps de respirer que les cadavres s’amoncellent de partout sans que cela traumatise beaucoup les protagonistes.

Les personnages sont toutefois réussis, notamment Faye et Sullivan, très charismatiques et aux fêlures intérieures qui les rendent plus humains que d’autres. Faye surtout est celle autour de qui tourne le plus de questions et on ne sait toujours pas si elle va basculer du côté obscur ou non. Je n’ai pas encore lu le tome 3, mais je pense que je ne vais pas tarder.

Un bon moment de lecture, au final, même si la surprise du premier épisode est passé, donc juste un ton en dessous.
Commenter  J’apprécie          191
Chroniques du Grimnoir, tome 1 : Magie brute

Si vous aimez les super-héros et le divertissement, venez faire un tour du côté des Chroniques du Grimnoir !



Sur une base d'uchronie, nous sommes dans les années 1930. Les actifs dotés de magie et les passifs qui n'en ont pas, cohabitent. Bien entendu, vu le type d'ouvrage, l'histoire est centrée sur la première catégorie.

Certains se téléportent, d'autres se déplacent à travers les murs, sont capables de lire les pensées, ou encore d'infliger les pires maux. Les dons sont multiples, on se croirait chez les x-men.



Un affrontement entre deux visions de la magie entraîne le lecteur dans une aventure très rythmée et cinématographique. Ça pullule de combats et d'armes à feu. Posez votre cerveau à côté de vous et laissez vous emporter !
Commenter  J’apprécie          180
Chroniques du Grimnoir, tome 1 : Magie brute

Cela fait maintenant près d’un siècle que, partout dans le monde, certaines personnes naissent dotées d’étranges pouvoirs. On ne sait pas pourquoi seulement une partie de la population est touchée, ni la raison de l’apparition soudaine de ces pouvoirs, mais toujours est-il que, régulièrement, un enfant naît doté d’habilités extraordinaires. Les « bougeurs » sont capables de déplacer des objets par la pensée, les « estompeurs », eux, peuvent traverser les objets tandis que les « lourds » ont le pouvoir de jouer avec la gravité et que les « voyageurs » peuvent se téléporter d’un endroit à un autre. Et puis il y a les guérisseurs, les crépiteurs, les engrenages, et toute une série d’autres types d’« actifs », tous dotés de capacités plus ou moins développées. Dans les États-Unis des années 1930, l’opinion publique reste divisée quant à la façon dont on devrait traiter ces êtres d’exception. Si certains les considèrent comme des habitants comme les autres et apprécient leur contribution (les lourds sont les rois des transporteurs, les crépiteurs protègent les passagers des aéronefs de la foudre...), d’autres éprouvent à leur égard une répulsion mêlée de peur et militent pour qu’ils soient mis au ban de la société. Au sein même des actifs, différentes factions se livrent elles aussi une lutte sans merci : les partisans de l’Imperium se battent pour imposer leur suprématie partout dans le monde, tandis que les membres de la société du Grimnoir tentent par tous les moyens de les en empêcher. A première vue, le postulat de base n’a rien de très original : les actifs font évidemment penser aux X-men, ainsi qu’à divers autres films ou comics de super-héros, tandis que le combat opposant une société secrète à de puissants ennemis cherchant à dominer le monde est extrêmement éculé. Et pourtant, on se prend vite au jeu de cette petite équipe de « super-héros » qui n’ont pas franchement la tête de l’emploi, ainsi que de cette Amérique uchronique dont l’histoire a considérablement été modifiée par l’arrivée de ces étranges pouvoirs.



Loin de nous balancer sans subtilité les nouveaux tenants et aboutissants de son univers et les changements par rapport à l’histoire « officielle », Larry Correia nous dévoile son uchronie par petites touches. Le lecteur se rend d’ailleurs compte de la plupart des transformations moins grâce au texte en lui-même que par le biais de petits extraits présents à chaque début de chapitres. Rapports officiels, décrets, correspondance personnelle… : les supports sont nombreux et variés et permettent de prendre conscience des nombreuses différences entre les années 1930 telles que dépeintes par l’auteur et celles que l’on connaît. On apprend par exemple que la Seconde Guerre mondiale n’a pas eu lieu, que Berlin n’est plus qu’un champ de ruine, ou encore qu’Einstein était en fait un « engrenage » (un genre particulier d’actifs dotés d’une intelligence hors du commun). Le charme du roman tient aussi à la diversité et à la manière dont sont exploités les différents pouvoirs dont ont hérité une partie de la population. En effet, si la majorité des capacités évoquées par Larry Correia paraissent très classiques, la façon dont elles fonctionnent reposent, elles, sur des logiques un peu plus élaborées. L’aura de mystère qui plane autour de ces fameux pouvoirs joue également en faveur du roman. Comment se fait-il qu’ils se soient manifester d’un seul coup ? Pourquoi ne peut-on pas en maîtriser plusieurs ? Comment fonctionnent les pouvoirs psychiques et physiques ? Pourquoi telle personne en possède-t-elle un et telle autre non ? Autant d’interrogations qui, je l’espère, trouveront leurs réponses dans les tomes à venir et qui permettent de maintenir la curiosité du lecteur en éveil tout au long de la lecture. Le plus gros point fort du roman tient cela dit moins à la qualité de la construction de l’univers qu’à celle des personnages. Jake Sullivan est un protagoniste torturé et peu loquace, ce qui lui donne un certain charme auquel il est difficile de rester insensible. Les personnages secondaires ne sont pas en reste, même si le passé ou la personnalité de certains auraient mérité d’être un peu plus approfondis.



Tout n’est cependant pas rose, et le plus gros reproche qu’on pourrait adresser au roman concerne son côté un peu trop « blockbuster ». Qui dit super-pouvoirs dit scènes spectaculaires, et je comprends que les auteurs ou les réalisateurs aient souvent du mal à refréner leurs ardeurs, mais privilégier constamment l’action au dépend de la complexité et de la finesse finit malheureusement par porter préjudice à l’œuvre. Les scènes de combat durent inévitablement trois plombes et enchaînent cascades de fou, explosions, prises de ninja, puis destruction totale ou partielle du décor. C’est amusant au début, mais la répétition finit malheureusement par devenir franchement lassante. L’intrigue suit d’ailleurs le même chemin dans la mesure où elle repose sur de grosses facilités scénaristiques et adopte vite un point de vue totalement manichéen. Il y a les méchants forcément sadiques et cruels de l’Imperium, les gentils un peu naïfs du Grimnoir, et quelques trop rares personnages plus nuancés pour faire tampon entre les deux extrêmes. C’est d’autant plus dommage que les premiers chapitres laissaient pourtant entrevoir la possibilité d’une intrigue plus nuancée, à base de lutte d’influences dans les hautes sphères du pouvoir. On retrouve également avec déception un autre élément ô combien bancal : l’artefact super-puissant disparu depuis des années mais qui refait aujourd’hui surface et à la poursuite de laquelle les deux camps vont se lancer. Et pourtant, malgré tous ces bémols et tous ces stéréotypes, on ne peut s’empêcher d’éprouver un certain plaisir à la lecture de ce roman dont le côté « pulp » est clairement assumé par l’auteur, voire volontairement exagéré. Ce premier tome a ainsi, en dépit de ses limites, un petit côté fun qui pousse le lecteur à passer outre les maladresses et les facilités du scénario. L’affection qu’on ne manque pas développer pour les personnages y est évidemment aussi pour quelque chose, même si, là encore, tout n’est pas parfait (le personnage de Faye m’a notamment un peu gênée : non pas qu’elle soit mal écrite ou antipathique mais les dialogues qui lui sont octroyés ainsi que son comportement correspondent davantage à ceux d’une petite fille qu’à ceux de l’adolescente qu’elle est censée être…).



Larry Correia signe avec ce premier tome des « Chroniques du Grimnoir » un roman pêchu, doté d’un côté pulp assumé qui rend la lecture divertissante. On peut toutefois regretter le manque de nuance d’une partie des personnages, ainsi que certaines facilités de l’intrigue qui rapprochent trop souvent l’ouvrage des blockbusters qui pullulent dans nos salles de cinéma. Divertissant, donc, mais j’en attendais davantage, sans doute un peu trop. Je lirai tout de même la suite par curiosité.
Lien : https://lebibliocosme.fr/201..
Commenter  J’apprécie          183
Le guerrier oublié, tome 1 : Le fils de l'aci..

Auteur d'une précédente trilogie chez l'Atalante (« Chroniques du Grimnoir »), Larry Correia se lance ici dans de la pure heroic fantasy, et c'est sur les sages conseils d'un certain dieu égyptien que j'ai finalement décidé de m'y plonger. L'intrigue n'avait pourtant, au premier abord, rien d'extraordinaire ou de très original : le héros est un guerrier quasiment imbattable qui se retrouve pour x raisons à affronter une succession d'adversaires dont il finit toujours par triompher, quelque soit leur force, leur nombre ou leurs pouvoirs. Il serait néanmoins très réducteur de limiter le roman à cela, celui-ci reposant sur des bases solides et parvenant à se démarquer de bien des manières. Difficile de s'étendre véritablement sur l'intrigue qui repose sur un ensemble de révélations qu'il serait dommage de spoiler, mais celle-ci prend vite un tournant inattendu qui permet au roman de s'éloigner progressivement des sentiers battus. L'aspect politique revêt notamment une dimension de plus en plus importante et, si certains éléments auraient peut-être mérités d'être traités de manière plus subtile, il permet de donner davantage de profondeur au récit. La première moitié du roman est ainsi franchement captivante : le rythme y est savamment dosé et les flashbacks consacrés au passé du héros permettent à l'auteur d'introduire et présenter un certain nombre de spécificités de son univers sans pour autant noyer son lecteur d'informations. Cette partie du récit m'a beaucoup fait penser à Javier Negrete et ses « Chroniques de Tramorée » dans lesquelles on retrouve à mon sens la même fluidité de narration et les mêmes techniques d'exposition. La seconde partie est un peu plus en dessous, les étapes jalonnant le périple d'Ashok se révélant moins passionnantes, mais le tout reste tout de même de bonne facture. L'auteur y distille, de plus, un certain nombre de révélations concernant l'histoire du continent et les causes de l’instauration du système politique actuel, et celles-ci ouvrent d'intéressantes perspectives pour la suite.



Le domaine dans lequel le roman fait preuve du plus d'originalité est incontestablement son univers qui prend, pour une fois, son inspiration non pas dans l'Europe médiévale mais plutôt dans la culture hindoue. Cela saute au yeux en ce qui concerne le décor (plus luxuriant que ce qu'on trouve habituellement), mais aussi et surtout de l'organisation de la société mise en scène ici. Larry Correia dépeint un système de castes stricte et très hiérarchisé dans lequel certains ont tout quand d'autres ne sont même pas considéré comme des êtres humains. Ceux qui ont la chance d'être nés parmi l'élite jouissent ainsi de tout le confort qu'ils désirent et du pouvoir qui l'accompagne : ils sont répartis en plusieurs Maisons entre lesquelles règne un équilibre précaire maintenu uniquement grâce à la Loi et la peur exercée par ses défenseurs. Parmi les classes intermédiaires, on trouve les guerriers, les marchands, les artisans... : bref, les professions jugées les plus utiles à la société. Et puis il y a les « sans castes », aussi appelés les « intouchables ». Ceux-là sont cantonnés dans des ghettos sordides ou bien dans des villages de bord de mer (zone particulièrement dangereuse, mais nous y reviendrons) et servent de main d’œuvre aux membres des autres castes pour lesquels ils ne valent pas plus que des meubles. Bien évidemment, ce système extrêmement inégalitaire est ponctuellement remis en cause par les intouchables eux-mêmes mais, chaque fois, la révolte est étouffée dans l’œuf. A ces différentes castes, il faut également ajouter plusieurs ordres parmi lesquels on peut notamment citer celui des Protecteurs de la Loi (auquel appartient le héros) ou encore celui de l'Inquisition, qui a aussi mauvaise réputation que celle que nous connaissons tous et dont les membres sont d'autant plus effrayants qu'ils se cachent derrière des masques (on ne sait donc jamais à quoi un Inquisiteur ressemble sans son masque, et on se les imagine donc partout).



Le second aspect le plus intéressant ici réside dans l'histoire du continent dont on découvre qu'il a fait l'objet d'une répartition bien précise : la terre aux hommes, la mer aux démons. L'eau salée est ainsi considérée comme impure (ce qui explique pourquoi ce sont les intouchables qui vivent sur les côtes : leur vie ne vaut rien et les raids menés par les monstres ne menace ainsi rien de bien important) et tout contact avec l'océan est devenu totalement inenvisageable. Le seul aperçu que l'on a du bestiaire de Larry Correia se limite ainsi à l'un de ces fameux démons qui peuplent la mer et auquel notre héros se retrouve confronté dans la scène d'ouverture du roman (cf la très belle couverture de Camille Alquier qui illustre ce passage parfaitement reconnaissable). L'univers recèle en tout cas d'intéressantes possibilités : le fait que les personnages ne puissent pas prendre la mer, par exemple, laisse planer un doute intéressant sur l'existence ou non d'autres royaumes humains en dehors de celui-ci. De même, cette forteresse dont on entend parler à plusieurs reprises soulève un certain nombre de questions dont on est impatient de connaître les réponses (comment ses habitants ont réussi à venir à bout des dangers de la mer ? D'où tirent-ils leur pouvoir (même si on peut déjà se faire une petite idée) et comment parviennent-ils à approvisionner le continent en armes « magiques » ?) La magie est justement assez présente sans pour autant prendre trop de place dans le récit : il existe des sorciers (plus ou moins puissants) et essentiellement deux « objets » aux propriétés surnaturelles, de la chair de démon et le fameux acier noir dans lequel sont forgés les épées ancestrales autrefois en possession de chaque Maison et désormais quasiment disparues.



Le héros, Ashok, est justement en possession de l'une de ces épées et, loin d'être un simple artefact, Angruvadal apparaît presque comme un personnage à part entière. Il faut dire que l''épée possède des pouvoirs hors normes, parmi lesquels, notamment, la possibilité pour elle de choisir son porteur (en manifestant son déplaisir en tuant ou mutilant tous ceux qu'elle estime indignes). Son intérêt réside aussi et surtout dans le fait qu'elle garde en mémoire tous les combats qu'elle a pu mener, ce qui permet à son porteur de faire face à quasiment n'importe quelle situation sans être pris au dépourvu. Autant dire qu'entre les mains d'un guerrier déjà accompli comme c'est le cas d'Ashok, elle a la possibilité de devenir une arme de destruction redoutable (difficile d'ailleurs de ne pas faire le lien avec la célèbre Strombringer d'Elric). Les scènes de combat sont d'ailleurs assez spectaculaires et très bien écrites : c'est sanglant à souhait mais sans excès, juste ce qu'il faut pour que l'auteur nous fasse comprendre qu'il ne plaisante pas. Il serait cependant là encore erroné de réduire le personnage à un simple « bourrin » usant de son épée pour dégommer tout ce qui passe à sa portée. Ashok est au contraire un personnage complexe, tout en nuance, et auquel on s'attache finalement assez vite en dépit de sa réputation (on le connaît partout sous le nom de « Cœur de pierre ») et de son fanatisme pour la Loi (qui s'étiole peu à peu). Les personnages secondaires sont pour leur part plus en retraits mais se révèlent bien construis : Jagdish séduit par sa pugnacité et ses capacités à se remettre en question Rada par sa conscience professionnelle, Devedas par sa détermination... Je suis en revanche un peu moins convaincue par Omand, le grand inquisiteur machiavélique qui, certes, fait preuve d'une remarquable habilité politique, mais qui manque malgré tout de finesse et de nuances.



Larry Correia signe avec ce premier tome du « Guerrier oublié » un très bon roman, bien écrit, bien rythmé et mettant en scène un héros plus profond qu'il n'y paraît. L'influence de l'Inde en terme de décor et de système d'organisation sociale est également un plus agréable qui permet à l'auteur de sortir un peu de l'habituel cadre médiéval-européen. Une très bonne surprise, que j'entends bien poursuivre avec la lecture des deux autres tomes.
Commenter  J’apprécie          183
Chroniques du Grimnoir, tome 2 : Malédiction

En Résumé : J’ai passé un plutôt bon moment de lecture avec le second tome de ce cycle qui se révèle toujours divertissant, même si je l’ai trouvé moins réussi que le précédent. L’intrigue prend à contre-pied les attentes du lecteur suite à la fin du premier tome, mais une fois la dernière page tournée on sent le tome de transition et légèrement de remplissage, de plus l’histoire ressemble parfois un peu de trop à X-Men ce qui la rend sans surprise. Cela n’empêche pas l’ensemble de se révéler toujours aussi efficace, haletant et explosif, le tout dans un univers solide, magique et intéressant à découvrir même s’il évolue très peu ici. Les personnages sont toujours aussi efficaces, bien porté par des dialogues prenants, même si je trouve que certains des personnages secondaires auraient pu être plus et mieux développés et que le « vilain » ne soit au final qu’un « gros bill » à éliminer. Je regrette par contre que la fin se fasse un peu attendre, l’auteur cherchant trop à prendre son temps. La plume de l’auteur est toujours aussi efficace, entrainante et visuelle nous plongeant facilement dans son histoire. Au final un roman un ton en dessous du précédent, mais toujours très divertissant, je lirai le troisième et dernier tome dans soucis.





Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
Commenter  J’apprécie          183
Chroniques du Grimnoir, tome 1 : Magie brute

En résumé : J’ai passé un bon moment de lecture avec ce roman qui offre une histoire vraiment efficace, entrainante, nerveuse et sans temps morts n’oubliant pas de se révéler un minimum intelligente. L’univers développé par l’auteur, mélange d’uchronie et d’histoire se révèle vraiment captivant et soigné, on sent bien que l’auteur s’est fortement documenté. Les personnages se révèlent vraiment intéressants, travaillés et complexes sans jamais vraiment tomber dans la caricature et arrivent même parfois à prendre le lecteur à contresens. La plume de l’auteur se révèle vraiment vive, entrainante et surtout très visuelle, on ressent clairement l’influence « comics » aussi dans sa façon de présenter le récit. Alors, bien sûr l’intrigue se révèle un peu linéaire, certains aspects sont rapidement devinés et sur la fin un léger essoufflement se fait ressentir, mais rien de bien gênant. Je lirai la suite sans problème et avec plaisir.



Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
Commenter  J’apprécie          170




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Larry Correia (286)Voir plus

Quiz Voir plus

Quizz Harry Potter pour pro en 15 questions

Quelle forme prend Poudlard aux yeux des moldus ?

Maison en ruine
une paire de bottes
Un château délabré
Ils ne peuvent pas la voir

15 questions
914 lecteurs ont répondu
Thème : Harry Potter : Coffret, Tomes 1 à 7 de J. K. RowlingCréer un quiz sur cet auteur

{* *}