Wesley porta le bourbon à ses lèvres. Son arôme, une odeur de caramel et de bois brûlé, remplit ses narines. Il suspendit son geste, puis but prudemment, espérant éviter les effets désagréables de la première gorgée : frisson incontrôlable, yeux humides et, le pire de tout, un hoquet ou un quinte de toux. Il ne voulait surtout pas que son père, son frère ou Iris le croient incapable d’avaler un verre d’alcool sans s’étouffer. Il avait tort de s’en faire ; le bourbon provoqua le choc attendu, mais son âpreté paraissait contenue, comme s’il avait été enveloppé dans du coton moelleux.