La comédienne Laetitia Milot nous raconte son combat contre l'endométriose.
Verbaliser sa souffrance ne la ferait pas disparaître, au contraire : ça ne la rendrait que plus palpable, et donc plus encombrante.
Elle se sentait dévorée de l'intérieur, comme si le désespoir et le vide avaient copulé puis abandonné leur rejeton dans son cœur.
On ne peut comprendre la vie qu'en regardant en arrière , on ne peut la vivre qu'en regardant en avant
Elle ne voulait pas penser au futur. C'était préférable. Le sien était aussi trouble que l'eau vaseuse d'un étang : elle ne savait pas où elle mettait les pieds.
Les parents doivent accepter que leurs enfants suivent leurs propres envies et qu'ils mènent leur propre vie. Si les enfants prennent le mauvais chemin et se trompent, ce n'est pas forcément une mauvaise chose, car c'est en se trompant qu'on apprend et qu'on avance. Mais je ne pense pas qu'il faille interdire à ses enfants de faire quoi que ce soit, et surtout pas à cause de principes religieux.
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C'est vrai, ce qui compte dans la vie c'est ce qu'on peut faire, pas ce qui nous arrête.
Eh bien, si le but, ce n'est pas la seule performance mais plutôt un accomplissement personnel ? Je m'explique ... Si à la place de viser uniquement le résultat, tu pensais au chemin parcouru tu verrais que c'est ce chemin qui apporte le bonheur. Ce chemin qui mène à l'accomplissement et non plus à la réussite. Dans ce cas, tu n'es plus dans l'obsession de la perfection, qui est une projection oppressante, mais dans l'instant présent. en étant consciente de ce que tu accomplis à cet instant-là, en étant profondément reliée au présent, à "l'ici-maintenant".
Ta mère vis en toi, ma chérie. A travers ce qu'elle t'a appris, ce qu'elle t'a transmis. Crois-moi, l'amour d'une mère est inscrit dans la chair de ses enfants.
Quand je parle de générosité, il ne s'agit pas de faire un don à une association. Bien sûr, ce geste ne peut pas nuire, si on a les moyens de la faire ! Mais signer un chèque ne rend pas généreux. Car la véritable générosité est celle du cœur. Etre généreux humainement, savoir regarder ce qui nous entoure, écouter les autres, donner de son temps, cela n'a pas de prix.

L’homme relâche brutalement son emprise, mon front cogne contre le sol. Une douleur infernale me transperce le crâne. Mes oreilles bourdonnent et les bruits alentours deviennent sourds, comme chargés d’un écho. Je sens qu’il me retourne, mais mon corps ne répond plus, je ne suis qu’une poupée entre ses mains. Une grappe de tâches noires apparaît devant mes yeux. Je n’y vois plus rien, que le buste d’un homme marbré de noir. Ma tête se met à voler, un coup à droite, un coup à gauche. Je cligne des yeux et l’image devient plus claire. Il me gifle, assis à califourchon sur moi, éclairé par deux grosses lampes torches posées de part et d’autre de mon corps, à un mètre environ. Je découvre un visage gras et couperosé, couvert de sueur. Des lèvres fines. Des cheveux mi-longs, châtains, séparés par une raie au milieu, ramassés derrière les oreilles. Un ventre qui déborde d’un T-shirt bleu délavé. Je fixe chaque courbe, chaque pli, chaque détail. Je ne veux rien oublier de l’homme qui va me prendre une partie de moi-même. J’essaye de lui donner des coups de genoux dans le dos, mais impossible de bouger les jambes. Alors je ferme les poings et je me mets à frapper de toutes mes forces contre son torse. Il ne bouge pas. J’ai l’impression de m’attaquer à un mur. Mes doigts me font atrocement souffrir, mais je continue à boxer, en criant comme un animal enragé. Il penche la tête de côté et esquisse un sourire. Puis, d’une main, il m’attrape les bras et les replie contre ma poitrine, comme en signe de prière. De l’autre, il arrache ma culotte, la frotte contre son nez et la fourre dans sa poche. Je me tords dans tous les sens pour le faire basculer, mais il semble avoir pris racine dans le sol. Je n’ai pas le temps d’esquiver le poing qui percute ma pommette gauche et mon nez. Le sang dévale sur mes lèvres ; le goût de fer me force à cracher plusieurs fois. Il plaque ses paumes sur mes épaules, me colle au sol, prend son élan, et me pénètre d’un coup sec. Il commence lentement, puis de plus en plus vite. De plus en plus fort. Mon sexe, mes fesses, tout me brûle. J’ai l’impression qu’une bête aux mâchoires carnassières dévore mon ventre de l’intérieur.