- Je trouve... que vous avez l'air d'une vraie héroine, pas d'une héroine de contes de fées.
-Qu'est-ce que ça veut dire?
Alice réfléchit. Elle s'était rendu compte que les gens n'avaient pas besoin d'être agréables à regar- der pour être dignes de vivre des aventures. Chacun était le héros de sa propre histoire. Mais le véritable héroisme était sûrement le rôle que l'on jouait dans I'histoire de quelqu'un d'autre.
Rappelez-vous qu' il n'existe aucun endroit sur terre où tout serait tel que vous le souhaitez: cela devrait vous aider à supporter nombre de petites choses qui ne sont pas très plaisantes.
J. Bulcock, Les Devoirs d'une femme de chambre
- Petite fille, disait-il. Petite étrangère. J'ai goûté à ton odeur, maintenant, et j'ai beau être fatigué, je sens revenir mon appétit d'autre fois. Je sens revenir mon appétit d'autrefois et j'entends un nouvel appel !
Puis il ouvrait les yeux et, cette fois, ils n'étaient plus voilés par le sommeil. Ils brillaient d'un feu et d'une fureur aussi brûlants que le noyau du soleil. Et ils étaient bordés du noir d'une nuit infinie.
Alice hocha la tête. Elle se sentait incapable d'ouvrir la bouche. Le ciel bleu et les parfums tièdes de Cull l'avaient charmée malgré elle, si bien que les danses au clair de lune et les Miss Hawk fantômes ne lui avaient guère semblé être autre chose que des farces innocentes. A présent, elle voyait cette île maléfique telle qu'elle était.
Alice étudia les visages peints, les bouches muette et les yeux mélancoliques, et en eut des frissons glacé dans le dos.
- Une belle collection, n'est-ce pas ? fit la grande-duchesse d'une voix amère et sombre. Oh oui, il y a beaucoup de choses admirables dans la maison d'Elffin et de ses glorieuses défuntes.
AVERTISSEMENT Je dois vous déconseiller la lecture de ce genre de livres qui, non seulement, vous feraient perdre un temps précieux, mais risqueraient aussi d’altérer vos principes et de vous rendre insatisfaite de votre condition. Je parle des romans, des contes de fées et autres histoires d’amour, qui ont mené plus d’une fille à sa perte…
J.Bulcock Les devoirs d’une femme de chambre (C.Smith, Londres 1825)
Il n'y a pas besoin d'une imagination excessive, la coupa la baronne, pour savoir que les cours royales sont des endroits dangereux. Alors voici mes conseils : tiens-toi loin des intrigues, veille sur ta maîtresse, garde tes opinions pour toi. Et ne fais confiance à personne.
Il se peut que la mort, en cet instant précis, soit en route vers vous. Comment le savoir?