Citations de Laura Wilhelm (55)
L'homme aux oreilles pointues avait un trou béant dans l'épaule Je pouvais voir les arbres bouger au travers de la blessure que je lui avait infligée Wahou ! J'étais fière de moi malgré l'horreur de la situation. Cependant, en regardant plus attentivement la plaie. Je pus remarquer qu'elle se refermait très vite. Ainsi eux aussi pouvaient se régénérer ! Mince !
Un bruit de pas d'animal me surprit tout à coup.. un museau tout humide vint se coller sur mon bras et la bête aboya.
_ Naja m'écriai-je en la serrant contre moi. Mais comment tu as fait pour sortir de la maison ?
_ Si elle te répond, on pourrait gagner pas mal de fric, souligna la voix d'Andréa.
Elle m'éclaira avec sa lampe torche et me tendit la main.
- Je n'ai peut-être pas su prédire tes non-dits, mais ça je l'ai vu avant que tes parents ne décèdent...
Je m'inquiète vraiment pour lui. Car... s'il tue un être humain pour de bon, la transformation sera totale et il n'y aura plus moyen de revenir en arrière. Ce n'est pas seulement lui qui en sera atteint, ni même toi ! Mais ma famille entière ! Notre sang sera de nouveau contaminé par le malin !
Il rangea son téléphone et quelques secondes interminables et lourdes de sens passèrent.
_ Si... continua-t-il, si Rick tue un humain, le travail de neutralité de notre famille sera rédui à néant. Plus de quatre cents années de respect et de dilution de notre sang pour RIEN ! s'exclama-t-il.
Le bien et le mal ne font aucune différence quand je suis avec toi !
Je t’aime, Léna… Pas d’un amour humain, ça va beaucoup plus loin que ça. Si je dois m’effacer de ta vie pour que tu réussisses à être heureuse j’en paierai le prix. Seul.
« Pour que ma vie soit parfaite, il aurait fallut retourner dans le passé et empêcher mes parents de sortir ce soir là. Sans cet accident, rien de tout cela ne serait arrivé. Sans la mort de mes parents, je n’aurais jamais autant souffert, je n’aurais jamais eu conscience de ce monde de magie éphémère, de sortilèges, d’amour interdit... et de tout ce monde parallèle qui restait en suspens. »
« J’eus soudain une étrange sensation de déjà-vu, déjà senti. Les battements de mon cœur s’accélérèrent tandis que leur son commençait à tambouriner dans ma tête. Je sentis mon corps s’étourdit, mon souffle se précipita. Mon regard descendit vers le terrain de basket.
Rick entrait dans le terrain en courant depuis les vestiaires, il portait lui aussi un des maillots rouges de l’équipe mais il avait mis un teeshirt noir en dessous.
Il ne ressemblait en rien au Rick avec lequel j’avais discuté à la lumière des flammes.
Il était blanc, le regard vide et le visage indéchiffrable. Je me demandai encore s’il se donnait un style auprès des autres ; jouait-il un rôle ? »
À toutes ces âmes perdues qui évoluent dans le noir
À ces rêves insensés, il y a toujours de l’espoir
Encore et toujours il suffit d’y croire
A cet instant, je me demande quelle expression mon visage reflète car Antoine me dévisage en silence.J'ai mal, une douleur insidieuse et lancinante. Mon cœur s'effrite en mille morceaux et je comprends. Je comprends tout.
[Jade]
Je ne comprenais pas le moindre mot. Comment pareil phénomène était-il possible ? Même si j'étais très ouverte d’esprit, là, elles y allaient un peu fort ! Des Elfes, des sorcières, et pourquoi pas des démons et des loups-garous tant qu’on y était ?
— J’ai besoin que tu te souviennes de toi-même, je ne forcerai jamais la main et je ne dirai pas ce qu’il y avait entre nous parce que je ne veux pas influencer tes choix. Ce qui compte c’est que tu sois heureuse. Tu comprends ?
« J’avais tout de même mis quelques semaines avant de bien assimiler que les événements que je croyais avoir vécus n’avaient pas été réels. Mais le résultat était le même : Azmel avait été annihilé et je pouvais me blottir dans les bras de l’amour de la vie sans risque ni frayeur. Un bonheur sans ombres ni accrocs. Un amour véritable et sans limites. »
« — Peut-être que tu ne sais pas qui tu es, mais moi, quand je t’ai vue dans ce train, j’étais persuadé que tu étais quelqu’un de bien. Et je le pense encore.
— Mais je n’étais pas une bonne personne avant ça !
Je lui montre mes cicatrices sur les bras et redouble de pleurs. Il attrape mon menton et le relève vers lui. Je crois un instant qu’il va m’embrasser et l’idée ne me déplaît pas.
— Respire. Nous ne nous connaissons pas depuis longtemps mais tu peux compter sur moi, d’accord ? Mon travail est très prenant mais je serai là à chaque fois qu’il le faut. Tu comprends ?
— Oui, lui dis-je, un peu rassurée. »
Le soleil est déjà bien haut dans le ciel et j’ai passé ma matinée, comme toutes les autres depuis mon réveil, assise contre ce tronc d’arbre coupé, à regarder les nuages passer sur ce splendide paysage. Des photos, oui, si seulement j’avais eu un appareil pour immortaliser ce que je vois !
Les sentiments que j'éprouvais pour lui étaient encore plus forts que nos différences.
La vie est ainsi faite. Je ne comprendrais jamais pourquoi lorsque l'on aime quelqu'un, le destin décide toujours de nous l'enlever.
Je savais que cette relation ne nous mènerait nulle part, mais je ne pouvais me résoudre à ne plus l’avoir dans ma vie. Il était mon oxygène, ma nouvelle raison de vivre.
Plusieurs jours ont passé depuis mon réveil et je n’arrive toujours pas à comprendre pourquoi je ne me souviens de rien. Si les infirmières n’utilisaient pas mon prénom, je ne saurais même pas comment je m’appelle.
Jade… me dis-je.
À ce qu’il paraît, c’est une famille de randonneurs qui m’a retrouvée suspendue à un arbre, pas loin du circuit du Castelet. Mon parapente était complétement déchiré et le tissu me recouvrait presque entièrement. C’est l’adolescente qui a remarqué mes pieds qui dépassaient. Les parents ont tout de suite appelé les pompiers, mais ils pensaient sincèrement que j’étais déjà morte. Je leur ai téléphoné ce matin pour les remercier et leur dire que j’étais bien vivante… J’aimerais les rencontrer pour le faire de vive voix mais plus tard, quand j’aurai retrouvé la mémoire.
... A toutes ces âmes perdues qui évoluent dans le noir...
.... A ces rêves insensés il y a toujours de l'espoir...
... Encore et toujours il suffit d'y croire...
Parfois, dans la vie, il faut des drames pour nous ouvrir les yeux sur son importance et sa précieuse fragilité.
T4 - Jade