Quand je vivrais encore longtemps, jamais je ne laisserai ma robe noire, jamais je ne laisserai mon deuil.
Après la mort de ma mère, il m’avait vouée à la Vierge, et d’aussi loin que je me rappelle j’ai toujours porté ses couleurs. Pourrait-elle l’oublier? C’est pour mes voiles d’orpheline que j’ai abandonné sa livrée, que je ne devais quitter qu’à mon mariage. Ces couleurs virginales plaisaient à tout le monde, à mon père surtout. Il me disait qu’il ne laisserait jamais passer un jour sans rappeler à la Sainte Vierge que je lui appartenais.