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3.65/5 (sur 10 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Laure Delaubert est une conférencière, formatrice-consultante et auteure.

Elle a longtemps occupé des postes à responsabilité dans le marketing et l'événementiel. Sa carrière était belle, tracée sur la route du succès.

Son burn-out l’a fauchée en plein vol. Elle avait alors 38 ans. Elle en a fait un livre, d’abord pour s’aider elle-même à remonter la pente, mais aussi pour aider les autres.

"À Bout de Force" (2022) est un témoignage poignant, qui révèle la violence d’un syndrome dont il faut d’abord prendre conscience pour s’en sortir.

Depuis, elle s’est relevée, a changé de vie professionnelle en s'appuyant sur son expérience passée et se sent heureuse de ses nouveaux choix.

page Facebook : https://www.facebook.com/lauredelaubert/
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Citations et extraits (9) Ajouter une citation
Aimer son travail, aimer son entreprise, mais ne pas se retrouver dans les décisions ou les méthodes utilisées. Et ne rien laisser paraître vis-à-vis de l'extérieur. Car l'important est de mener à bien les missions qui nous sont confiées. Voilà peut-être une nouvelle graine du burn-out.
Pour certains, le burn-out est la conséquence d'un changement récent et radical. Pour d'autres, le burn-out s'est installé lentement, insidieusement. Il n'y a pas "un" burn-out, il y a "des" burn-out, chacun ayant des causes plus ou moins convergentes. Les facteurs les plus souvent évoqués sont l'intensification du rythme du travail, les problèmes de management, la perte de sens, les clients exigeants, voire agressifs... les économies de personnel, les rythmes qui s'accélèrent, les e-mails qui abreuvent sans cesse de nouvelles tâches à accomplir "ASAP" (le plus vite possible), les réunions à n'en plus finir, les reporting à fournir de plus en plus souvent pour prouver qu'on a bien fait le maximum pour atteindre les objectifs qui sont, au choix, multipliés chaque année ou bien inatteignables car ils ne sont en adéquation avec le marché, etc.
Et puis, il y a les injonctions contradictoires ( on fait, on ne fait plus ), les directives plus ou moins cohérentes avec un cap qui n'est pas souvent très clair, une attribution inégale des missions, une planification irréaliste des projets, le manque de reconnaissance, le sentiment d'injustice, le manque de respect, ou pire, le harcèlement.
Il y a aussi toutes ces phrases qui ajoutent une pression que certains managers disent "utile" tant elle "booste les équipes" : "je sais que je peux compter sur toi ! les délais sont courts mais tu es un non élément, tu vas savoir gérer !" Une fois, deux fois, puis tous les mois pendant des années. Parce que : "Tu as bien su le faire le mois dernier, je sais que tu vas encore réussir" ; "J'ai vu que tu n'avais pas encore fait ceci, tu sais que ça doit être bouclé pour..." En omettant bien sûr de dire la montagne de travail qui a été déjà été réalisé pour. "Tu sais, moi aussi j'ai la pression. Si on donne pas le maximum, c'est l'entreprise tout entière qui en pâtira !"
Plus, toujours plus, avec moins de temps et peu de reconnaissance.
"Jouer aux pompiers" sans cesse pour répondre aux urgences qui finalement en sont toutes, et ne plus pouvoir se concentrer sur des missions qui demandent de la réflexion avant le passage à l'action. Avoir de surcroit le sentiment de ne plus pouvoir faire son travail aussi bien qu'on aimerait.
Et cette hyper-connectivité qui ne permet plus au cerveau de décrocher, voilà, entre autres, quelques-unes des sources de difficultés pouvant mener au burn-out.
Pourtant, avant que le corps ne craque, le burnie a tenu ! Et ce, bien souvent durant de nombreuses années.
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La souffrance au travail, bien qu'invisible aux yeux de l'extérieur, induit une fatigue psychologique. Petit à petit, la pression éreinte. D'où qu'elle vienne, elle finit par obséder. Certains auront une pression des chiffres, d'autres subiront une pression de leur hiérarchie, d'autres encore sentiront que leur travail est surveillé, décortiqué et seront poussé à la faute. Par voie de conséquence, on cherche à se dépasser pour être irréprochable, pour répondre aux injonctions parfois disproportionnées ou incompréhensibles.
Le travail devient entêtant, le sommeil, chaotique. Je me souviens de ces ruminations avant l'endormissement. Ces nuits à ne pas trouver le sommeil. Tout se dérègle. Plus le temps passe, plus le mal-être lié au travail prend de la place. Mes nuits de moins en moins réparatrices commencent à influer sur mon caractère. Je suis crevée ! Ma patience tutoie le niveau zéro. Je m'énerve de plus en plus vite y compris pour des choses insignifiantes... y compris auprès de ma famille. Je suis intrinsèquement touchée par ce qui se passe. Je ne parvenais plus à gérer ce fléau entré dans ma tête, mon corps, ma famille.
Mon corps a alors commencé à m'envoyer des signaux de plus en plus fort. Les vertiges sont venus pendant quelques secondes puis quelques minutes jusqu'à l'évanouissement et l'hospitalisation. On me fait passer une batterie de tests. Je ne contrôle pas ce qui m'arrive. Les vertiges et les acouphènes se font de plus en plus fréquents et de plus en plus difficiles à surmonter. Le risque est partout mais il faut tenir.
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Pour tenir, j'ai besoin d'un corolaire à la gestion des maux du corps : il me faut gérer l'esprit et le stress inhérent à la situation. Je me suis tournée vers la sophrologie comme méthode thérapeutique. Cela semble pertinent. Mon corps me lâche et à cela s'ajoute la nervosité. La sophrologie me fait travailler sur ma respiration, sur la manière de retrouver un bien-être qui semble m'échapper jour après jour.
Ostéopathie et sophrologie étaient mes soupapes. Des béquilles qui m'ont permis de "tenir", ce verbe revient sans cesse. Peut-être qu'en "essayant", qu'en adoptant de nouveaux comportements, les choses s'amélioreraient au travail. Mais non. Rien n'y faisait. Communiquer, dire ce que l'on ressent, être tolérante, bienveillante, chercher à comprendre, répondre à toutes les demandes mêmes contradictoires, pratiquer l'indifférence, s'opposer, etc. Tout, j'ai tout essayé. En vain. Alors, je poursuivais mes missions. J'étais devenue une funambule évoluant sur un fil entre conscience professionnelle et besoin de trouver l'apaisement au sein de la structure professionnelle.
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Même s'il n'y a pas de "profils type" d'une personne sujette au burn-out, on s'aperçoit souvent qu'il y a des traits de caractères communs aux burnies : l'envie de bien faire, le sens de l'effort, un grand investissement dans tout ce qu'ils font, une forme d'idéalisme aussi. "il faut", "je dois"... oubliant parfois de s'écouter et de se reposer.
Car, au-delà de ce que nous pouvons vivre dans le milieu professionnel, de nombreuses questions se bousculent. "Je fais quoi ? Je lâche tout ? Je continue ? Et bien sûr, la réalité nous rattrape. "J'ai une famille, une maison à payer, des crédits à rembourser. Mon époux travaille, certes, mais quitter mon emploi, c'est mettre en péril un équilibre financier."; "Et si...Et si..."
Le burn-out a ce côté vicieux qui repose sur une prise de conscience avec, parfois, l'impossibilité de prendre une décision, LA décision. Alors, on tient bon ! On continue. Et puis, bien suivant, notre esprit est trop "embué" pour pouvoir prendre une décision.
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Chez elle, je me sens comme dans un cocon. L'espace d'une séance, mon corps semble retrouver un semblant de paix, de bien-être.
"Si vous avez mal, ça peut vouloir dire quelque chose de vous" me dit-elle en me manipulant avec justesse et douceur.
Par petites touches, elle me fait comprendre que mon niveau de stress et de fatigue n'est pas la norme.
Allongée sur sa table, je l'écoute, les yeux fermés. Elle n'affirme rien mais m'invite à faire un bilan sérieux auprès de mon médecin ainsi qu'à réfléchir, faire un pas de côté, prendre de la distance pour cesser de m'abîmer. J'entend. Oui, fatigue et stress ont une influence sur le corps. Je le sais bien. Est-ce normal d'être aussi cassée ? Non. Mais, inconsciemment je fais barrage.
Ce rendez-vous devient mensuel tant mon corps se délabre. C'est une bulle de respiration alors que je me sens en apnée permanente. Sensation étrange. Sensation intérieure de compression. Mon souffle, mon corps tout est sous pression.
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Mes parents ne m'ont pas préparée à combattre les manipulateurs. Les "autres" peuvent, selon leurs convictions et objectifs, vous aimer, vous élever, vous blesser ou vous anéantir. "Aide les autres et n'attends rien en retour, sinon tu seras déçue." Je dois l'avouer, je ne sais pas faire ! Pour moi, la vie doit être un échange. Et j'ai beaucoup de mal à considérer que les relations peuvent être à sens unique. Alors, c'est vrai, j'attends un retour à ce que je donne : une amitié sincère, une reconnaissance professionnelle, etc. J'aurai pu me construire une carapace comme mon père mais je ne suis pas aussi forte que lui. Un jour, un contact professionnel m'a surnommée "Laure Porcelaine". Cette métaphore reflète assez bien ce que je suis.
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Les victimes du burn-out sont multiples. Le tsunami vécu est d'une douleur incroyable. D'autant plus incroyable que c'est un mal qui ne se voit pas, ou peu. L'effondrement physique, émotionnel et psychique est donc souvent difficile à comprendre.
Le burn-out n'est pas une vue de l'esprit ni une fatigue passagère. Il ruine, détruit, pilonne, fracasse, assomme, craquelle, fissure, balaie, annihile... il tue aussi.
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Je n'avais alors pas encore fait le deuil de ma vie professionnelle d'avant. Peut-être est-ce moment de mettre un point final à toute cette histoire ? J'ai eu tellement mal que je n'ai plus peur de ce qui peut m'arriver maintenant. Mais, c'est décidé, je vais me mettre au centre de ma décision.
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J'apprends, depuis mon burn-out, que l'on ne peut pas toujours se reléguer au second plan. Or, d'une manière générale, c'est de famille : on se relègue toujours au second plan. Quand on t'apprend à vivre comme cela, tu ne le verbalises pas. Tu le vis simplement, pensant que la vie est ainsi.
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