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Citation de OumSoumaya


Plus rien ne compte pour Alöe que cette fuite désespérée. Zömaleh est sur ses traces depuis sa venue au monde ! Il connaît la prophétie. Il veut la tuer. Il veut l’empêcher de le contrer ! Odeur de chair calcinée.

Akilàm est sur ses talons. Elle court aussi. Son grand corps élancé apparaît, spectre sur l’ombre de la jungle. Les cyborgs ont détruit sa ville. Ils ont enlevé ses sœurs. Zömaleh les a envoyés pour la capturer elle aussi ! Les ronces déchirent sa peau fragile. Sa peau de fille ! Fuir ! Vivre !

Ahukaï n’a pas d’arme. Ni lame ni arbalète pour riposter. Lui aussi est obligé de suivre les filles dans leur course effrénée. Il n’a pas peur, mais la haine soulève ses membres. Il doit survivre ! Il écarte les feuilles et les branches qui fouettent sa peau nue. Il glisse sur la mousse, tombe dans une mare de boue qui ralentit ses gestes. Il est englué, les lentilles d’eau lui entrent dans les narines, s’immiscent dans ses opercules. Il crache, il peste, il hurle de rage et s’accroche aux racines gluantes pour s’extraire de l’eau sale. Il rampe, il est parcouru de frissons, on dirait un grand poisson à l’agonie sans oxygène. Il avance néanmoins.
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