AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.5/5 (sur 11 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Courbevoie (92) , 1972
Biographie :

Née en 1972 à Courbevoie (92), Laure Gauthier est poétesse et auteur d’essais. Elle vit à Paris.
Après des études de littérature allemande effectuées à l’université de Paris-Sorbonne et à l’université de Hambourg, Laure Gauthier soutient en 2003 sa thèse de doctorat sur les débuts de l’opéra en Allemagne au XVIIe et XVIIIe siècles.

Bibliographie :
. L'opéra de Hambourg, 1648-1728
Naissance d'un genre, essor d'une ville
Presses Université Paris-Sorbonne - décembre 2009
. La cité dolente, Chatelet Voltaire, juin 2015

Laure Gauthier, fait paraître en novembre 2017, Kaspar de pierre, aux éditions la lettre volée.

Laure Gauthier, a fait paraître, le 04/11/2018, le recueil " je neige (entre les mots de villon) ", aux éditions LansKine.
+ Voir plus
Ajouter des informations
Bibliographie de Laure Gauthier   (5)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de
La cité dolente - Laure Gauthier accompagnée par Serge Teyssot-Gay À quoi pourrait ressembler l'Enfer sur terre aujourd'hui ? En dialoguant avec La Divine Comédie de Dante, Laure Gauthier dans La cité dolente réinvente l'Enfer à partir du récit poétique d'un vieil homme anonyme qui s'enferme volontairement dans un hospice : il fuit notre monde où l'on est enseveli sous un flot constant d'images et d'objets et espère, depuis son EHPAD, trouver enfin le temps de penser à sa vie avant de mourir. Mais l'Enfer aujourd'hui, c'est bien de ne pas pouvoir nous retrancher ni respirer, ne pas parvenir à trouver le temps, même pas à l'orée de la mort. Laure Gauthier, accompagnée du musicien Serge Teyssot-Gay, expérimentent et tracent un chemin d'énergie : depuis la voix et la guitare électrique, l'autrice et le musicien arrivent à affronter la violence mais aussi à sonder profondément en nous pour y trouver l'énergie d'y résister : ils tentent d'inventer ensemble un mouvement pour « oser faire le choix de respirer, les pieds nus et les mains vides ». « Il est des jours où je ne vois ni le soleil, ni la lune le regard est éduqué pour rester à hauteur de vitrine ; regard gondole, fausse vénétie. » Laure Gauthier, La cité dolente À lire – Laure Gauthier, La cité dolente, Lanskine, 2023. Lumière par Iris Feix, son par Axel Bigot
+ Lire la suite
Podcasts (1)


Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
MAISON 2


Extrait 3

  ai écrit « J'ai toujours été content et satisfait ... jusqu'à ce que l'homme vienne et m'apprenne à imiter, mais je ne savais pas ce que j'avais écrit ». Et cette phrase, les poètes la croient plus que toutes les autres.

Quelle merveille que l'énoncé dégoulinant d'ingénuité de l'enfant battu qui pleure le rassurant claquement du fouet, comme le placard était doux qui empêchait les horribles sons de la vie

Infans = nature ? Avez-vous vu des taureaux confiner le bœuf dans une mare, le noyer juste un peu, l'empêcher de sortir. Oui, j'ai vu les cadavres de lièvres à demi mangés par le père, certes, mais des lapins enfermés dans le terrier jusqu'à l'âge adulte ?
Commenter  J’apprécie          110
MARCHE I


extrait 4/4

Muré=sans expérience= cœur pur= verbe premier= poésie !
  ai construit avec mes tuteurs mes premiers souvenirs,   ai fait
album, fabriqué à mon corps défendant une chrchronologie

Sans fracas s’envole la maison des silences

Tout me laisse à présent,

Loin des pierres qui me regardent

Et   vacille à la vie

Et tous ces yeux en la ville qui m’attend

Et l’écume de ses pourquoi
Commenter  J’apprécie          50
MAISON I


Extrait 2

  ai marché en mastiquant une longue phrase,

mais  n'avais que deux chevaux et des rubans, un habit, leur souvenir

et déjà votre ville avait trop d'objets et déjà vous vouliez les
oublier à moi

   entends tinter l'éteint de toutes mes gamelles vides,

tout ce qui s'est cabossé sans le bruit

Mais entre l'os et le muscle il n'y a pas le cartilage du désir,

aucune de vos greffes ne prendra

Mais pourquoi croyez-vous que vos mots boucliers m'ont tué ?

ceux que    ai récités face contre terrrrr,

une dizaine de mots dans mes mains en pleurs, mais la béance
sans mots de celui qui

se retirerait me laissant éternellement à marée basse, coquillage sans
eaux, entendre le bruit de la mère, faire oreille pour ma coquille vide

Motte d'amour, d'une voix sans visage qui s'est arrachée, on s'adressait à
moi, même pas besoin de visage. Mais pourquoi m'avoir ôté sa voix ?
Commenter  J’apprécie          30
Les corps caverneux



extrait 4

Une musique garde en mémoire un chant dans la grotte qui refait
surface et alors, te dis-je, capter tous les murmures et les mots que
cela appelle, debout ou assis dans le noir, dans la salle, à même
le sol, ces mots que l’on profère alors, enregistrés et retravaillés
dans le même temps, comme une coupole de verre vibrante qui
se poserait, à chaque fois différente, sur la cavité, une grotte qui
se reconstruirait au jaillissement des mots, dont l’empreinte se
marque, vivante, une écume de mots enterrés vifs qu’on déterre et
entre une brise
Libre de dire, avant l’usage pétrifié
L’écume qui sauve la mer,
La signature de l’être
Commenter  J’apprécie          30
RÉINVESTIR LA FORÊT…


Réinvestir la forêt, faire bosquet,
Et le taureau passe au loin, dans un bruissement de feuilles,

Inventer des clairières paisibles,
Ciel buriné, course de branchage, gris, de ces beaux gris secs d’hiver,
Où l’on avance le pied mou, accueilli par la mousse, la glaise ou la flaque,
Le tapis de sons humides,
Et de ces fossés récréatifs et puis les cimes, bien sûr.
Mais la foule ne s’y déplace qu’en groupe, au pas de courses, harnachée de vélos, de jeux ou de tenues d’escalades.
L’occidental a la forêt dominicale et diurne.
Oser regarder les troncs la nuit ?
Partir promener l’œil, se heurter aux branches, abandonner une jambe de pantalon, oublier le bruit du papier glacé, l’odeur d’encre des gros titres, quand l’on avance d’arbre en arbre dans la clarté retrouvée. Repeupler le bois.

Je ne songe pas à l’espace poilu entre les deux cornes, ces centimètres jamais caressés, je n’y planterai rien et aurai le courage de passer mon chemin.
Commenter  J’apprécie          20
MARCHE I


extrait 2/4

L’humidité m’a reconnu facilement,
           l’agonie du réveil, l’impossible souvenir du gouffre premier,
                     le premier cri

du matin,

l’absence de caresses,

vagues de manque,

tête brumisée d’absences

d’où aurais   appris que la souffrance se jette vers,

que la douleur a une direction

Aucun animal de ma taille ne passe l’horizon   et   n’en déduis rien, jamais.

Et la caresse de mes rubans qui hachurait la journée ?

traits de biais, ont strié la poussière de la cache

Encore mouillé de murmures, sans qu’il n’ait fallu se lever,

Alors que les questions n’étaient que des trous blancs

Qu’ils n’ont cessé de remplir
Commenter  J’apprécie          10
MAISON 2


Extrait 2

Et j connais désormais le mot chance, première trappe,

nouvelle souffrance d'un pompon de la vie que      n'ai jamais su attraper, cramponné à la terrrrr,

jamais les bras au ciel, mais

c'est bien un seul tour de manège !

Lui parler du silence des pierres ?
Commenter  J’apprécie          10
MARCHE I


extrait 3/4

Mon silence

avait recouvert tous les bruissements de feuilles, tous les pas,
aucune étreinte

les pierres, même elles, se sont retournées à moi, et n’auront plus
jamais la force d’accueillir un enfant,

c’est intenable, pensaient-elles.

Et   ignore forcément tout du mausolée de vers qu’on m’a dressé
toujours à nouveau, et

L’on s’agenouillera éloquent et mélancolique devant les taches
dans mes phrases à venir,
Commenter  J’apprécie          10
MARCHE I


extrait 1/4

Jl attrapp des images au vol, comme ils étouffent les papillons,
et tiens ma tristesse en bandoulière,

même des pierres   ignorais le nom
 ai tout vu là, pour la première fois.

Que de feuilles il y avait, soudain

et tous ces vents qui bruissèrent alors dans mes silences

moi qui n’ai vu que murs et porte

sans savoir que les uns retiennent et l’autre ouvre

sans l’éprouver
Commenter  J’apprécie          10
                    J’écris toujours dans la neige


Extrait 2

voix de villon, de loin

je blanc,               suis arrivé te voir
à sept ans les mains vides
suis resté dans le murmure      au chaud
                   près de toi, à chuchoter tout /
                       ce que je n’avais pas
Et à me balader léger sans obsession patrimoniale


Léguer, c’est dilapider / lapider ses biens / pour les entendre résonner


                             vides
Commenter  J’apprécie          00

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Laure Gauthier (9)Voir plus

Quiz Voir plus

Le Cid (Corneille)

Que signifie "Le Cid" en arabe ?

le seigneur
le voleur
le meurtrier

10 questions
809 lecteurs ont répondu
Thèmes : théâtreCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..