L'eau était partout. Elle courait le long des murs humides, rigolait derrière les planches qui masquaient les fenêtres abîmées. A l'extérieur, dans un silence souverain, elle frappait le sol sans discontinuité.
Cette immersion dans cet univers aquatique était oppressante. Parfois, la femme avait l'impression de se noyer. Elle relevait alors la tête, comme pour la maintenir hors de l'eau, puis réalisait, abasourdie, où elle était. Les couleurs, dans sa tête, n'étaient alors plus assez flamboyantes pour lui épargner la vision affligeante de son corps prisonnier.