Citations de Lauren DeStefano (191)
« J’ouvre la bouche pour, je ne sais pas, m’excuser de nouveau, peut-être. Mais il prend mon visage dans ses mains et appuie son front contre le mien. Il est si près que je sens la chaleur de son souffle court, et je ne souhaite qu’une chose, être aspirée en lui la prochaine fois qu’il inspirera.
Nos lèvres se frôlent, de façon pratiquement imperceptible. Puis le baiser se fait plus appuyé, et nos lèvres reculent, pour entre de nouveau en contact. Une vague de chaleur inonde mon corps brisé et vient occulter toute douleur. J’enroule mes bras autour de son cou et m’accroche à lui. Je m’accroche, craignant qu’on me l’enlève, car dans cette maison on ne sait jamais quand ce qui nous arrive de bien va nous être retiré. »
Je laisse courir mon imagination, même si je sais que c'est une erreur. Il n'est pas bon de s'appesantir sur ce qu'on n'aura jamais. Le temps est trop précieux.
Qu'importe l'amour que lui porte sa mère; l'amour ne suffit pas à nous maintenir en vie.
Calmement, sans se retourner, il me laisse à mon chagrin. Mais au lieu de pleurer, quand j'enfouis mon visage dans l'oreiller, je pousse un cri horrible, primal. Un cri dont je ne me serais pas crue capable. L'expression d'une rage que je n'avais jamais éprouvée auparavant.
Nous profiterons de chaque seconde de notre vie, car nous sommes jeunes, et nous avons des années devant nous.Nous allons grandir jusqu’à être plus courageux.Nous allons grandir jusqu'à ce que nos os soient douloureux, notre peau ridée et nos cheveux, jusqu'à ce que notre coeur décide, enfin, qu'il est temps de s'arrêter.
C'est un monde qui vaut qu'on se batte pour lui. Incendier les morceaux brisés, recommencer à zéro.
J'ai vu le jour dans un monde mourant; je lui appartiens. Je le préfère cent fois aux océans holographiques et aux diagrammes tournoyants de villas magnifiques.
Même si le mensonge est beau, en définitive, c'est à la vérité que l'on diot faire face.
J'ai fui le manoir afin de gagner ma liberté. Mais la liberté n'existe pas. Seules existent diverses formes d'esclavage, plus épouvantables les unes que les autres.
L'amour est une chose naturelle. Même l’espèce humaine n'a plus rien de naturel. Nous sommes de pales copies mourantes. Quelle ironie, que cela finisse par ce simulacre de mariage.
"Les amants sont des armes, mais l'amour est une blessure."
— Les amants sont des armes, mais l’amour est une blessure. Ton homme, poursuit-elle sans trace d’accent, est une plaie ouverte.
L’art du mensonge consiste notamment à ne jamais laisser une personne perspicace voir qu’elle a deviné juste.
Tout ce que j’ai trouvé pour me consoler, c’est me perdre dans le fantôme d’un monde qui n’existe plus.
Mes plus grandes peurs incluent toujours des cachots ; je n’imagine pas pire chose qu’être emprisonné à vie, surtout quand on sait le peu d’années qui nous reste.
Est-ce l’avenir d’épouse que l’on me réserve ? Une prison où l’on ne me laissera même pas la liberté de mourir ?
- Qu’offre donc le monde extérieur que vous ne puissiez avoir ici ?
- La liberté, Gabriel. Voilà ce qu’offre le monde extérieur, et qu’on me refuse ici
Il dit m'aimer, mais comment est-ce possible, alors que nous en savons si peu l’un sur l’autre ? J’admets qu’il est facile de succomber à l’illusion. Qu’être assise ici, face à cette pleine lune magnifique, dans la chaleur de son étreinte, ressemble à de l’amour. Un peu. Peut-être.
En grandissant, il assistera à maintes illusions. Il verra des tableaux prendre vie en musique, il verra pirouetter les maisons conçues par son père, il se baignera dans une piscine où évoluent des bancs de guppys et de requins blancs. Mais je doute qu’il sente un jour l’océan se briser sur ses
chevilles, qu’il tienne une canne à pêche, ou qu’il vive dans sa propre maison.
Nous revoici dans la fourgonnette des Ramasseurs, recroquevillées dans les ténèbres, désireuses de nous fondre dans l’illusoire sécurité du troupeau.
Qu’importe l’amour que lui porte sa mère ; l’amour ne suffit pas à nous maintenir en vie.