C’était un jour chaud, étouffant, de ces jours où proies et prédateurs se terrent au creux des rochers, sous les buissons ou dans les profondeurs du fleuve. Ils ne se dérobaient pas à la vue des autres, mais au dieu-soleil Rê, dont le souffle ardent desséchait animal comme végétal, et jusqu’au fleuve dispensateur de vie. Seul l’homme, le plus cruel de tous les prédateurs, allait à sa guise.