Le froid la traversait tel un flot violent, effervescent. Elle avait l’impression que son short en jean avait été lesté de pierres. Une chance que ces années à braver les courants pour battre Bishop à la course aient fait de Heather Nill une bonne nageuse.
L’eau était un tissu de corps qui se tortillaient, se débattaient et éclaboussaient – participants ayant déjà sauté et spectateurs pénétrant dans l’eau tout habillés, avec canettes de bière et joints à la main. Un son rythmé lui parvenait de loin, un tambourinement discret, et elle se laissa porter par lui – sans réfléchir, sans avoir peur.
La peur : voilà ce qui était au cœur de Panic.