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Citations de Laurence Biberfeld (43)


Je me demande ce que ça fait, quand un monde disparaît. Quand tout est détruit : les bisons, les prairies, les gens. Que même les mots sont détruits, avec le souvenir de ce qu'ils disaient. Que tout ce qui a été disparaît, que ça n'a jamais existé, que ça n'a servi à rien. Comme moi.
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Laurence Biberfeld
Plusieurs de mes romans font intervenir une autre langue ou un pan particulier de la langue, la romani, l’occitan, l’argot, ou les onomatopées figurant les sonorités du langage des différents animaux. Pour moi c’est la tour de Babel, c’est aussi mon enfance ou ma jeunesse dans des quartiers où on entendait toutes les langues sans les comprendre toutes. C’était juste le bruit que fait l’humanité, les milliers de façons dont le souffle passe à travers la poitrine et les cordes vocales, est modelé par la gorge et la bouche pour exprimer des choses voisines de tant de façons différentes.
Dans "Dr Laurence et Mrs Biberfeld, du roman social au polar déjanté"
https://doublemarge.com/une-conversation-avec-laurence-biberfeld/
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C'est marrant, on ne se pose jamais de questions sur notre situation quand on est enfant. Les choses sont données et c'est tout.
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J'aimais la montagne, une goulée d'air, l'épais de la neige, la vacherie du froid, les narcisses, la rivière. En ville, je serai morte. Entre quatre murs, à me cogner partout. Ici on respire, même écrasé, on respire, le regard s'arrête pas et l'esprit non plus, on vole, on plane.
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Au fond, il savait qu'on n'aime jamais tant qu'au moment de la perte, de la fin.
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Le procès de Nuremberg donnera raison au “désobéisseurs“ en posant comme principe non seulement le droit et le devoir de désobéir à des ordres iniques, mais aussi le caractère criminel de l'obéissance dans certains cas. 
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Alice les attendait dans la souillarde de Lucien, assise au coin de la cuisinière à bois. Elle lisait, une occupation qui avait le don de les intriguer mais qui semblait lui faire du bien.
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Laurence Biberfeld
Voilà mon identité : je suis de la planète du langage, et pour mon pays sans frontières, je parle et j'écris en français.
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Je ne connaissais pas les codes ni les nécessités de cette vie moyenâgeuse qui réclamait tant de courage, d’abnégation et d’ingéniosité. Je ne savais rien du lien, ambivalent mais lourd comme le câble d’amarrage de pétrolier, qui unit les bêtes et les hommes. Je ne connaissais pas la terre, ni les arbres, ni les herbes. Je ne savais rien des rivières. Un nourrisson.
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Le gamin marchait le long du trottoir sans nous regarder.Ses lacets traînaient dans la neige et sa démarche laissait supposer des séquelles de poliomyėlite, ou la superposition de quatre ou cinq pantalons.Le perfecto qu'il avait volé à quelqu'un de moins fort mais surtout de beaucoup plus petit que lui sciait ses aisselles et laissait voir deux tronçons de poignets blanchâtres. Mais ce qui tirait l'œil par-dessus tout,c'était sa crête blanche et bleue de stalagmites au cirage.Avec un gyrophare sur la tête ,il n'aurait pas davantage attiré l'attention.
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“Désobéir ce n'est pas dire que tout est permis. C'est au contraire affirmer que certaines choses ne sont pas permises“, déclarait Jean-Pierre Vernant.
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Toute ma vie, je resterais au seuil de ce mystère que certaines personnes, sans qu'on puisse expliquer pourquoi, sont imperméables à la facilité collective de la malveillance. Cette méchanceté générique des hommes, avec ses mille bras bornés, à accrocher l'inerte et le vivant dans les convoyeuses à chaînes des abattoirs méthodiques, elle n'a pas prise sur eux.
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Les enfants sont comme des chiots pleins d'amour et de loyauté qui s'attachent aux pas du Diable en remuant la queue.
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Si on doit être sérieux à poil, autant entrer dans les ordres.
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L'école n'est pas protégée par la loi – qu’enjambent facilement des forces de l'ordre assurées d'une certaine impunité –, mais par les enseignant·es, les personnels, les parents et les enfants.
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Laurence Biberfeld
Ce qui m’offusque profondément, ce ne sont pas la mort ni la souffrance, qui font partie de la vie, mais l’industrialisation et la destruction, qui sont la fin de la possibilité même de la vie. Ce que vit le rouge-gorge est une charge contre l’élevage industriel, qui avant de les tuer vole leur vie aux animaux, et de façon plus large le rapport monstrueux de l’homo economicus avec les animaux… et lui-même.
https://doublemarge.com/une-conversation-avec-laurence-biberfeld/
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- oui, s'enflamma Léon-la-Science, comme en mai 1968, lors du coût d'état manqué de Cohn-Bendit et Alain Madelin. Le général Salan avait alors déployé quelques unités blindées dans le quartier latin, où des hordes d'archéologues cherchaient les restes d'une flottille de quinze barques vikings, et surtout celle de Bjorn, aux cris de "sous les pavés , l'épave".
p.114
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Je portais Juliette. Lorsque j'eus de la neige jusqu'en haut des cuisses, je la posai par terre. Elle disparut entièrement. Ses cris de plaisir s'effaçaient, dissous comme des sucres dans du lait.
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Il me regarda ,hésitant. Il ne savait pas trop ce qu'il pouvait me dire. Somme toute je n'étais pas flic.Je faisais partie des témoins, peut-être même des suspects.En me détaillant, il ramena à la surface quelques pensées personnelles me concernant,et sa belle assurance l'abandonna.
--Je ....
--Vous me plaisez bien ,dis-je d'une voix étranglée.
--Moi aussi,repliqua-t-il du tac au tac.Mais je suis marié et très heureux avec ma femme.
Un silence épineux stagna entre nous.
--Vous avez de la chance.
--Oui ,repondit-il consterné Ce sont des choses qui arrivent...enfin ça ne m'était jamais arrivé jusqu'ici.
--Ça passera ,dis-je avec un sourire forcé de bonne perdante.
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Toute la campagne était en habit de noce, blanche et parée de strass, hérissée de diamants.
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