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Citations de Laurence Fontaine (35)


C'est dans les souvenirs que la vie existe. Le futur ? N'en parlons pas. Il n'existe qu'un tout petit peu. Mais le passé est gigantesque et son pouvoir illimité.
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"Remis de mon éblouissement, je distingue une sorte de monstre d’acier bleuté, tous feux allumés, chromes et ailerons saillants. Je me frotte les yeux pour m’assurer que je ne suis pas en train de rêver : mais pas de doute, cette immense bagnole qui vient de surgir de nulle part… c’est une Cadillac, et même sous un rideau de pluie, je ne peux pas m’y tromper : c’est très précisément un coupé Eldorado."
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Et plus rien ne compte jusqu'à l'aube sinon d'attendre notre seconde chance, notre seconde vie, celle qui commence ici. Non, vraiment plus rien ne compte.Tu vois, me dit-il, la musique, quel que soit l'instrument c'est toujours la même chose : il faut d'abord l'apprivoiser, la laisser venir à toi et s'offrir. Cela demande de la patience, du temps, mais quand tu la possèdes alors c'est ...
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Il y a des gens qui passent leur temps à attendre qu'un événement change leur vie, ils voudraient avoir le pouvoir, l'amour ou toutes les réponses à la fois, mais je pense qu'en fait ils attendent juste d'avoir une deuxième chance, vivre une autre vie dans laquelle toutes les heures passées seraient effacées et où ils pourraient recommencer.
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Posée sur le tableau de bord de la Cadillac, au soleil, la crosse nacrée du revolver brille de mille feux.
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Mais outre que cet accès au marché est sans cesse combattu par les marchands établis, comme par les autorités en mal de ressources financières, les employeurs cherchent à stabiliser la main-d'œuvre en l'empêchant d'abandonner le travail à sa convenance. L'exemple de la Normandie est, à ce sujet, très éclairant. Dans les villes, les fabricants avaient obtenu que l'ouvrier ne puisse quitter son maître sans un billet de congé et cette pratique est officialisée et généralisée par une loi du 2 janvier 1749 : l'ouvrier ne peut quitter son maître qu'avec l'accord de ce dernier, une fois terminé le travail pour lequel il a été embauché, et après un délai de préavis.
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L'enfant hoche la tête, inquiète, tandis que le vieillard découvre de ses ongles crochus, le cache dissimulé derrière le velours pourpre.
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Elle ne l’aimait pas, elle se contentait d’imiter ce sentiment. Du moins, avait-il tout fait pour s’en convaincre et la tuer. Mais quand il se pencha, il vit les cheveux noir-corbeau miroiter et se tordre dans la lumière comme lorsqu’il y glissait ses doigts avant de l'embrasser.
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Un jour, il y aura ici de la place pour les rêves. Tu verras ...
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"Je me tiens debout sous la verrière aux croisillons de fer
forgé et la lumière venue des rives de la Lagan, entre
comme une vague par la fenêtre de ma chambre. Un jour
prochain la guerre prendra fin et ce pays sera apaisé.
Libre, il le sera peut-être un jour, mais pour l’instant ce
pays est comme moi : emprisonné dans la lumière par une
grille qui refuse de céder."

Laurence Fontaine, larmes rouges sur Belfast, roman, 2011, Ed Yoran Embanner.
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Contrairement à aujourd'hui, les salaires ne sont, dans l'Europe préindustrielle, qu'un élément des revenus et nullement structurant tant ils peuvent varier. Globalement, ils sont calculés en fonction d'un « minimum vital » dans lequel la part de l'alimentation représente parfois plus des trois quarts de la somme considérée. Il en résulte que les maîtres cherchent à les diminuer quand le prix des denrées baisse. À Genève, le salaire est fixé par les autorités urbaines et elles ne manquent jamais de le diminuer quand la conjoncture est bonne. Le salaire varie aussi avec les saisons dans les métiers du bâtiment et de l'agriculture : les longues journées du printemps et de l'été valent quelques sols de plus qui cessent d'être versés dès que les jours raccourcissent. En outre, pour éviter de payer plus pendant la bonne saison, les employeurs diminuent les temps de repos ou suppriment un repas, allongeant d'autant la journée de travail. À Beauvais, quand le prix du pain double, triple ou quadruple, les employeurs baissent les salaires de 10 à 20 % pour compenser la cherté de la laine et le marasme du commerce, ce que les ouvriers acceptent plutôt que de souffrir le chômage. Cette volonté de payer les salaires les plus bas vient certes de la volonté des manufacturiers de maximiser le profit, comme Adam Smith l'avait relevé, mais elle s'appuie également sur un profond mépris habillé d'une condamnation morale des ouvriers : en 1754, Mayeuvre, le directeur de la chambre de commerce de Lyon, affirme qu'augmenter les salaires « C'est rendre l'ouvrier plus indépendant qu'il ne l'est déjà, le mettre à même de se faire surpayer la façon, lui fournir par là le moyen de se livrer à la débauche et de ralentir son travail ». Ce mépris, qui rejaillit directement sur le montant du salaire, est également visible dans la manière dont celui-ci est fixé pour les jeunes migrantes allant travailler dans l'industrie lyonnaise : la promesse de salaire a tendance à être plus élevée si c'est le père qui la présente que si c'est la mère veuve et cette différence est également à mettre en rapport avec les violences que les servantes subissent quand elles se présentent seules chez leur ancien maître pour réclamer leurs gages
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La musique. Le seul remède à la misère - il me fait un clin d'oeil - du moins, le seul autorisé par la loi.
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Un homme du Sud parle toujours de musique… même quand il parle d'autre chose
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Avec le soldat la dette se noue des l'engagement pour s´eteindre le plus souvent par sa mort. Des livres de comptes des compagnies sont tenus par le capitaine et comportent une page par soldat sur laquelle est inscrite toutes ses dépenses avec les compensations périodiques qu'il verse avec sa solde. Plus des deux tiers des soldats sont continuellement en dette car s’ajoutent, aux dépenses vestimentaires et aux frais quotidiens, les impondérables qu'occasionne la maladie. Le soldat Valentin Taisch, d'une compagnie grisonne aux Pays-Bas, après dix-sept années de service se trouvait encore endetté en 1790 pour un veston et une paire de pantalon achetés peu avant. Tombé malade, il meurt l'année suivante. Toutefois, parce que l'entrepreneur a pris à son compte ses habits, il lui reste un petit quelque chose:
il a pu léguer son « meilleur chapeau » à un compagnon d'armes de son village. ° Ainsi, l'émigration militaire, officiellement temporaire, tend souvent à devenir viagère : c'est le rengagement qui scelle à vie le destin du soldat. En réalité, il ne choisit pas de rempiler mais y est contraint par son endettement auprès de son employeur. Une des grandes raisons de la désertion n'est pas tant la vie militaire que le soldat fuit mais son endettement.
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En 1754, Mayeuvre, le directeur de la chambre de commerce de Lyon, affirme qu'augmenter les salaires « C'est rendre l'ouvrier plus indépendant qu'il ne l'est déjà, le mettre à même de se faire surpayer la façon, lui fournir par là le moyen de se livrer à la débauche et de ralentir son travail ».
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De plus, les fileuses embauchées par un entrepreneur n'ont pas le droit d'en changer, même si un autre employeur leur offre un meilleur salaire. Dans les villes où les métiers du textile ne sont pas encadrés, ces règlements empêchent les fileurs et les fileuses de profiter du marché pour améliorer leur salaire.
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La régulation est partout le prétexte à l'exclusion des plus fragiles de ces marchés. Elle est la conjonction de trois phénomènes: la lutte des marchands établis qui veulent se débarrasser de ce petit commerce concurrent; l'Etat qui saisit toutes les possibilités pour lever de nouvelles taxes et l'apparition de nouvelles normes d'hygiène qui obligent les marchands à des investissements que, faute de capitaux suffisants, les femmes ne peuvent faire.
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Un gentleman du sud parle toujours de musique, même quand il parle d'autre chose
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—ce genre d’individu, en politique, s’insinuent tels des virus dans nos institutions et se répandent telle une pandémie jusqu’à la maison blanche !
Spencer jeta un œil inquiet au journal étalé sur le bureau et se frotta le menton.
—Une pandémie, murmura-t-il, Dieu du ciel !
Everett lui tapota l’épaule, regagna le bureau et décrocha son téléphone. Il masqua de la main le combiné et se tourna vers son directeur de campagne :
— Rassurez-vous, ça n’arrivera pas. Pas de communiqué pour l’instant. Nous allons préparer un piège à loups suffisamment acéré, mon cher Spencer, et je vais vous expliquer comment.
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Laurence Fontaine

—Ce genre d’individu, en politique, s’insinuent tels des virus dans nos institutions et se répandent telle une pandémie jusqu’à la maison blanche !
Spencer jeta un œil inquiet au journal étalé sur le bureau et se frotta le menton.
—Une pandémie, murmura-t-il, Dieu du ciel !
Everett lui tapota l’épaule, regagna le bureau et décrocha son téléphone. Il masqua de la main le combiné et se tourna vers son directeur de campagne :
— Rassurez-vous, ça n’arrivera pas. Pas de communiqué pour l’instant. Nous allons préparer un piège à loups suffisamment acéré, mon cher Spencer, et je vais vous expliquer comment.
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