Arbre m'octroie moult largesses
Tes branches pour y folleter,
Tes feuilles pour m'en parer,
Ton murmure pour me bercer,
Ton cœur pour y loger...
En retour, reçois ma promesse.
Sache qu'au long de la mienne vie,
Je ferai semaille de ton fruit.
Pour l'appeler à poindre de terre,
Je lui dirai le chant de lumière...
Pour lui offrir racine profonde,
Je lui dirai le chant de l'onde...
De ta lignée j'aurai grand soin
Comme avant moi firent les miens....
Trois gouttes sur mon nez, la pluie s'en venait.
J'avisais un tertre surmonté d'un grand chêne dont les racines coiffaient les vestiges d'un mur. En son centre, un ancien foyer m'offrait l'abri de son manteau.
Déjà là au temps des dieux, toujours vert au temps des hommes, il est un Frêne géant, en une contrée secrète... il a pour nom
Yggdrasill.
Arbre cosmique, plier de l'univers, il traverse les trois mondes. Ne dit-on pas que lors du grand chaos, invincible, il a servit de refuge aux touts premiers d'entre les humains?
Il sert toujours d'abri à trois fées, les trois sœurs de sagesse. L'une d'elles, Raourc'h Laith ( prononcer Paulette) m'a laissé entendre qu'elle tirait de ses feuilles une merveilleuse boisson de jouvence...
Chez le petit peuple, il est bien connu que si une Margot la Fée se prend à fabriquer ce très excellent gâteau, c'est que celui à qui elle le destine, heureux soit-il, a trouvé le chemin de son cœur.[...]
Si d'aventure, elle vous en sert une assiette, réjouissez-vous,
Si dans la pâte elle a mis de la poudre de noisette
elle vous aime d'un amour fou
Si le gâteau a cuit dans un plat d'or fin
Alors là je ne réponds plus de rien...
Cauchemaraud
Cauchemarasme
Cauchemargoulin
Tu as beau Cauchemarmonner
Tu n'es que Cauchemarionnette
Qui plus jamais ne me Cauchemartyrisera....
Au confins de Faerie, dans les profondeurs brumeuses, la rumeur elfique court... elle murmure, elle chuchote...
Que les hommes sont en péril de malevie
Qu'ils perdent le goût...
Faire revenir les cèpes émincés au beurre pour qu'ils soient d'un beau doré et d'un léger croustillant, saler, poivrer, trois pas de bourrée.
Une nuit, terrible vision nous fut donnée:
de leur voix un jour l'écho tairait, car des mange-rêve le temps viendrait...
Notre époque alors le monde connaitra,
Mortejoie, tout enfant, s'y oubliera,
Malsongerie, Émerveille en périra
En un monde si secret, existe un pays où parfois s'épanouit une fleur de pensée, quelques gouttes de soleil, une caresse de vent, ainsi s'ouvrent à la vie les yeux des petits...
ainsi je suis né, sous le ciel d'Émerveille...
Songe, réalité? Je ne sais pas.
Toujours est-il qu'à mon réveil, près de moi un livre était posé...