Je n’oublie jamais quand je suis dans la cour de récréation, qu’il y a des murs, des gens, parfois des arbres aussi.
Je ne demande pas à la maîtresse la définition du mot anticonstitutionnellement quand elle est déjà en train de refaire le lacet de Julie, de corriger le devoir de Saïd, de gronder Simon et de chercher si Paul a vraiment des poux dans la tête.
La maîtresse n'a pas 12 cerveaux, 15 oreilles, 19 bras.
Je ne demande pas la permission à Papa quand Maman a déjà dit "Non !" même si je je sais qu'il va dire oui.
Je ne demande pas douze milliards de fois à mes parents : "C'est quand qu'on arrive ?" alors qu'on dit : "Quand est-ce qu'on arrive ?"
Je m'excuse quand j'arrive en retard à l'école, même si c'est presque toujours la faute de mes parents.
J'évite de dire que j'étais à Eurodisney quand maman a écrit que j'étais malade, même si j'ai vomi après le Space Mountain.
Je change régulièrement de vêtements avant qu'ils ne sentent trop fort. Surtout les slips.
Je n'insiste pas pour avoir une dixième histoire le soir.
Papa s'est endormi.
Je pars en vacances quand c'est les vacances et je vais à l'école quand c'est l'école.
C'est super simple, même les parents peuvent le comprendre.
Je ne râle pas si maman a mal dessiné le dragon, alors qu’elle a très bien réussi le château, la princesse, le prince, les arbres, les fleurs, les oiseaux et les sept nains.