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Critiques de Laurence Vanin-Verna (5)
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Fracas - la pensée en éclats

Fracas,la pensée en éclats, le nouvel ouvrage de Laurence Vanin Verna, écrivain,philosophe,essayiste et professeur d'Université à Toulon paraîtra le dix novembre prochain dans toutes les bonnes librairies.

Il s'agit d'un livre d'aphorismes décalés et savoureux.

Avec Laurence Vanin Verna dans l'émission Pensées Sensées, que j'anime sur RCF Méditerranée(105.1 et internet), nous aborderons De la pensée à l'écriture en décembre et bien sûr évoquerons les aphorismes de "Fracas la pensée en éclats".

Laurence Vanin Verna dédicacera cet essai philosophique lors de la fête du livre du Var les 18,19 et 20 novembre prochains et j'aurai le plaisir de l'interviewer à ce sujet sur le stand Radio de RCF Méditerranée.

Vite,la parution que je le lise! :))

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Fracas - la pensée en éclats

Laurence Vanin -Verna, docteur en philosophie politique et épistémologie, professeur de philosophie, responsable pédagogique, auteur,essayiste et directrice de collections a été sapeur pompier dans sa jeunesse.

Qui l'eut cru?

Il suffit de voir l'énergie qu'elle déploie, son bonheur de vivre,sa fougue et sa pertinence lors des pauses philo pour comprendre qu'elle a une personnalité hors normes qui lui permet de comprendre les différentes facettes du genre humain.

Fracas, la pensée en éclats, son énième bébé philo nous offre une multitude d'aphorismes sur des sujets plus que divers, sortes de résumés flashs d'une théorie ou d'une morale, "entre saillies et haïkus", les siens qui donnent à réfléchir sans prise de tête.

Tour à tour ironiques,pétillants,lucides,sages,ils sont de simples petites fenêtres en point d'interrogation vers un ailleurs parfois inaccessible et soudain éclairé.

Illustré par les gravures de Jean Pierre Maltèse (en parfaite adéquation) Fracas la pensée en éclats nous rappelle aussi que tout est jonction et que l'art est parole.

Merci Laurence pour ce recueil offert. Je lui souhaite une longue vie et une belle envolée ce week end sur le stand Charlemagne Toulon de la Fête du livre du Var.

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La vie au bout des doigts

La vie au bout des doigts est un essai qui « confronte » le point de vue d’une philosophe, d’un chirurgien et d’un réanimateur sur le sujet de la mort, ou plus précisément sur l’importance des mains dans le processus d’accompagnement des patients en fin de vie. Même si le sujet dérive ensuite…



Ainsi, ils vont nous faire part de leurs expériences personnelles et de ce qu’ils en ont tirés. On aura le droit d’être d’accord avec eux ou pas sur certains points (personnellement, certains avis du Pr Henri Joyeux me hérisse le poil) mais on en apprend en tout cas beaucoup sur un métier où l’humanité prime quand il s’agit de décider de la vie ou pas d’un Homme. Et où le médecin fera tout son possible pour gérer le patient et sa famille.



C’est ainsi qu’on prend conscience de l’importance de l’émergence d’Internet et ses risques, mais aussi des nouvelles technologies, tout aussi importante. Si parfois, à force de démonstration concrètes et de citations, il se montre un peu lourd, ce livre reste trés intéressant pour n’importe qui !
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La vie au bout des doigts



Ce dialogue entre un chirurgien, un réanimateur et un philosophe trouve tout son sens puisqu’un point commun les unit: tous trois sont au service de l’homme, et tous trois témoignent de cet amour de l’humain : Prendre soin de son corps, de son âme, de sa faculté de penser quand il est question de le panser...

Sous la forme d’un échange à 3 voix, différents thèmes et notions sont abordés:



Définition du médecin

Le médecin s’arroge-t-il le droit de vie ou de mort sur les malades qui lui sont confiés?

Le médecin se réalise pleinement dans une hyperactivité constante et dans cette prise de responsabilité permanente. Le rôle d’un médecin, et sa raison même d’exister, est de favoriser la survie de l’espèce humaine, à l’échelon de l’individu ou d’une population et dans le respect de la dignité de la personne (p.74)

Depuis la première année de médecine, au cours des premières dissections de cadavre, le jeune étudiant de médecine est très tôt, et brutalement, confronté à la mort qui sera toujours présente, familière mais non banalisée...

En fait, et plus que tout, c’est le sentiment d’avoir une responsabilité à un niveau vital qui demeure le moteur le plus puissant.

(p.76) La responsabilité renforce la liberté. Sartre: «nous sommes seuls, sans excuse: l’homme est condamné à être libre. Condamné parce qu’il ne s’est pas créé lui-même, et par ailleurs cependant libre, parce qu’une fois jeté dans le monde, il est responsable de tout ce qu’il fait.»



Notion du tri des patients

Dans le «tri» des patients par exemple face à l’affluence des urgences, le médecin pèse et analyse afin de poser sa décision, mais le philosophe, lui, se penche sur la probabilité, la fréquence ou la répétition d’une certaine évolution des symptômes.

On peut ainsi définir plusieurs types d’urgences: vitales, lorsque le pronostic vital est en jeu; fonctionnelles, lorsqu’il s’agit d’un handicap transitoire; ressentie lorsqu’il n’existe pas de danger réel pour le patient mais un tableau d’angoisse dominant, et enfin des urgences sociales dans un contexte environnemental ou familial. (P.69) Dans cette notion de «tri», le médecin endosse malgré lui le rôle du «tout-puissant» qui choisit et hiérarchise les priorités.



Dire la vérité au patient?

«Il ne faut pas mentir, mais il ne faut pas enfoncer le patient dans une angoisse plus grande: oui pour la vérité, mais une vérité qui aide, qui n’enfonce pas.»

La relation malade-médecin est une condition sine qua non de la prise en charge du patient et de l’efficacité d’une thérapie, qui pourrait se trouver affectée par une information désordonnée et mal assimilée...



Le sens de la vie

Être vivant consiste à faire l’épreuve de la suggestion permanente et inquiétante de la fin. Celle-ci demeure omniprésente, quoique tacite, elle désigne l’horizon de nos activités.

Vivre consiste à lutter contre une dégénérescence permanente. La vie reste un mystère, dans son origine, dans son observation et son statut de «dépérissement ininterrompu». Elle est indéfinissable, insaisissable et même inobservable (ou seulement lorsque le corps est mort)

Tous les êtres sont finis, mortels, et l’ont oublié; chacun est en définitive enfermé dans une solitude difficile à vaincre.



Mort et euthanasie

L’acharnement thérapeutique comme l’euthanasie peuvent être considérés comme les 2 alternatives pour éviter la confrontation avec l’heure de la mort. Toutes deux désignent 2 manières d’exclure quelqu’un de sa propre mort... D’autant que lorsque les 2 seules solutions qui restent ne sont plus que celles-ci, l’espoir s’est lui-même épuisé.

L’homme qui préfère la mort veut se soustraire à la réflexion sur ce qui est «sans raison», à savoir sa propre vie. (p.83) Cela témoigne du paradoxe et du tragique existentiel, celui du vouloir vivre qui s’affiche dans un vouloir mourir.

Existentiellement, l’homme refuse la contingence et la gratuité même de son «être au monde». Pourtant, s’il réfléchit sans pessimisme, il prend conscience que le temps de sa vie lui appartient. Il reste libre de donner un sens à ses actes, de se réaliser dans un projet de reconquête, celui de sa santé. Aussi, n’est-il pas fait pour le renoncement mais plutôt pour la réalisation. L’homme se choisit. Sartre affirme: «l’homme n’est rien d’autre que son projet, il n’existe que dans la mesure où il se réalise...»

86, Alain Cahen, souffrant de métastases: «Je suis tellement moi, je suis tellement là, être malade est tellement encore être en vie, et si peu en mort. Je n’arrive pas à croire au crime idiot que ça serait qu’on me tue. Ça serait plus qu’une erreur.»

On découvre d’ailleurs que cette question de l’euthanasie n’est pas récente puisqu’en 1623 déjà, Francis Bacon s’interroge sur cette problématique, aujourd’hui brulante d’actualité.



Et demain?

La technique pourrait venir supplanter l’organe, le membre, et leur conférerait une puissance et une résistance supérieure -que naturellement ils ne possédaient pas- et auxquelles le cerveau s’adapterait aisément, puisqu’à ce jour il est démontré que le cerveau n’utilise pas la totalité de ses capacités. Ainsi, le corps limiterait le cerveau qui virtuellement est capable de développer de nombreuses potentialités et c’est la «machine» qui lui donnerait la possibilité de la faire (comme avec un exo squelette par exemple). La prise en charge des patients et le diagnostics pourraient également en être bouleversés. Quelle serait alors la place de l’homme dans cette médecine «computorisée», automatisée, standardisée et plus efficace?



Beaucoup d’autres notions sont abordées au fil des pages: l’impact de la maladie au sein du couple, le rapport entre médecin et familles lorsque l’un de ses membres est affecté par un cancer par exemple ou bien encore la politique de santé, lorsque l’Etat engage, par exemple, des campagnes de lutte anti-tabac et qu’il est, en même temps, partie prenante dans les bénéfices générés par les paquets de cigarettes. Où se situe la limite et l’éthique?

Et puis d’autres sujets passionnants: le rôle de la prévention et notre capital santé, et toutes les interrogations autour de la bioéthique.



Enfin, le livre s’achève sur une ouverture philosophique: le philosophe nous enseigne qu’avec la volonté, nous pouvons reconstruire tous les jours la réalité dans laquelle nous avons à vivre. C’est à nous de décider.



Personnellement, malgré la pertinence de cette réflexion à 3 et son intérêt certain, je n’ai pas été passionnée par sa lecture... J’en retire quelques découvertes (notamment sur la médecine du futur) et pistes d’approfondissement... A noter: Les apports du professeur Joyeux sont sans conteste celles qui m’ont le plus captivée: ses anecdotes et sa concision, toujours basée sur le «réel», lui permettent de ne pas tomber dans les erreurs (selon moi!) de ses 2 acolytes: des envolées philosophiques ou des abîmes de réflexion parfois difficiles à suivre!
Lien : http://2clous1pinceau.canalb..
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L'énigme de la rose

On a (presque) tous lu un jour ou l’autre « Le petit Prince » d'Antoine de Saint-Exupéry. Pour ma part, c’était au début du collège à un âge où je ne percevait pas forcément la portée philosophique de ce livre. Avec « Laurence Vanin », on redécouvre l’oeuvre mais aussi son auteur à travers tous ses messages sous-jacents qui va plus loin qu’un « simple ouvrage pour enfants ».





Bon décryptage des symboles parsemant « Le petit prince », appuyé par les autres écrits de Saint-Ex. On y découvre ses références philosophiques et sa pensée. Intéressant dans l’ensemble bien que pas toujours facile d’accès pour le profane que je suis. J’ai effectivement trouvé le discours de Vanin très abscons à plusieurs reprises, ce qui m’a de facto perdu.





Un propos et des thématiques soulevées pertinents mais développés d’une manière pas toujours facile de compréhension (pour moi).
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