Jean-François Copé et
Laurent Alexandre - On n'est pas couché 2 février 2019 #ONPC
On n'est pas couché
2 février 2019
Laurent Ruquier avec
Christine Angot &
Charles Consigny
France 2 #ONPC
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S'il n’y a aucun lien entre ADN et intelligence... je vais vous confier un chimpanzé à la naissance et vous allez lui apprendre les mathématiques ! Puisque seul l’environnement compte, et que l’ADN n’a aucun rôle ... ce sera facile.
De naturelle et acceptée, la mort va devenir scandaleuse. Tout comme on n’admet plus que quiconque meure d’une maladie pour laquelle il existe un traitement, on ne considère plus l’accident comme un risque de la vie mais comme l’effet d’une négligence ou d’une faute. De même, la mort va devenir inacceptable parce que, s’il existe des moyens de prolonger indéfiniment la vie, les populations en viendront naturellement à exiger que la Sécurité sociale prenne en charge les moyens existants pour éviter la mort.
Les progrès technologiques effacent rapidement la frontière entre la chimie et la biologie, entre la matière et la vie. Il faut bien comprendre que, à l’échelle du nanomonde, il n’y a aucune différence entre une molécule chimique et une molécule « vivante ». La fusion de la biologie et des nanotechnologies transformera le médecin en ingénieur du vivant et lui donnera, décennie après décennie, un pouvoir inouï sur notre nature biologique.
Les définitions de la liberté et de l’égalité, le droit, la justice seront bouleversées. Nos repères philosophiques et moraux vont trembler sur leurs bases : l’évolution exponentielle des révolutions technologiques ne nous laissera pas le temps de souffler. Les changements de paradigmes seront incessants, et nous devrons en quelques décennies digérer plus de changements radicaux que l’Humanité au cours de toute son histoire.
La science devait éliminer la dernière pathologie qui lui résistait encore : la "maladie mentale" des bioconservateurs et autres terroristes bioluddites. Le cancer philosophique des technophobes écologistes, islamistes et autres militants de l'éclairage à la bougie résistait à la cancérologie 2.0. Le monde était coupé en deux. Le vieil affrontement idéologique entre le communisme et le capitalisme, qui avait déterminé le cours du XXe siècle, avait cédé la place à un conflit autrement plus violent et sournois opposant transhumanistes et technophobes ultra-violents. Gagner cette guerre n'était pas une option mais une nécessité. Les candidats à la vie éternelle méritaient un monde sécurisé, débarrassé de la racaille 1.0. Le camp du bien, dont Google et le gouvernement américain étaient les leaders, œuvrait dans ce but par tous les moyens.
Un tsunami, terme japonais, est une vague importante et inhabituelle qui déferle sur un rivage et emporte tout sur son passage, dûe à un séisme, une éruption volcanique sous-marine ou un glissement de terrain. Après un abaissement étrange du niveau de la mer, il provoque un mur d’eau qui s’élève en quelques secondes et détruit tout sur son passage.
L’intelligence est le moyen dont l’humanité a été pourvue par l’évolution darwinienne pour survivre dans un environnement sauvage.
Grâce à elle, nous dominons désormais le monde et la matière. Cet héritage ancestral, fruit de millions d’années d’évolution et de sélection, est notre actif le plus précieux.
L’attention et l’énergie que chaque génération consacre à sa transmission sont immenses. Dans certaines classes sociales, elle est même une obsession permanente conditionnant l’ensemble des choix de vie : lieu de résidence, fréquentations, alliances matrimoniales, loisirs.
L’éducation est la clé de voûte de ce travail de transmission. Si elle consiste largement en l’acquisition de l’instruction, c’est-à-dire des savoirs utiles à la vie en société, elle n’a de sens que complétée par l’habileté à mobiliser les connaissances et à les associer. C’est ce que l’on nomme l’intelligence.
Un joueur de loto a une chance sur quatorze millions d’empocher le gros lot. Les chances de tomber au hasard sur une mutation génétique qui permettra de mieux affronter son environnement et de survivre sont plus faibles encore. C’est pourquoi l’équilibre naturel repose sur une durée de vie la plus courte possible, en fonction des espèces, et une succession rapide des générations. Ensuite, il repose sur un nombre de coups de dés élevé par génération : en moyenne, sur les cinq cents derniers millions d’années, il y avait un survivant sur mille à chaque génération, toutes espèces confondues. Autrement dit, un seul individu (plantes, champignons, animaux…) sur mille à deux mille congénères arrivait à l’âge de la reproduction. Les autres correspondent à des essais ratés.
Pour chaque enfant, l'éducation nationale doit se poser une question : à l'heure où l'IA est déjà mille fois plus rapide qu'un grand généticien du cancer, que dois-je faire de toi et où dois-je te mener ?
Une certitude doit nous guider : imaginer que l'IA n'est qu'une mode serait une grave erreur. Il n'y a pas de retour en arrière possible.
Chapitre 2 : Les apôtres de l'IA et le nouvel évangile transhumaniste - p. 46
Tout athlète sait qu’un sprint et un marathon correspondent à deux gestions de l’énergie tout à fait différentes : le sprinteur donne toute l’énergie disponible en une dizaine de secondes pour gagner la course, mais le maintien d’une telle vitesse sur une longue distance est très difficile. La nature a choisi la technique du sprint car il est vital pour l’espèce que les individus arrivent le mieux et le plus vite possible jusqu’à la puberté. Jusqu’à l’âge de la reproduction, notre organisme subit d’importants stress biologiques qui usent nos cellules.