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Critiques de Laurent Bidot (122)
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Après la rafle (BD)

Paris, 1942. La famille Weismann, juive d'origine polonaise, se pense bien intégrée en France et en sécurité. Le 16 juillet, c'est la rafle du Vél' d'Hiv'. Après quelques jours enfermée dans le vélodrome, la famille est transférée au camp de Beaune-la-Rolande. Les parents et leurs filles sont ensuite déportés vers Auschwitz. Joseph reste seul au camp..

Enfant débrouillard, il décide de fuir. Il lui faut un complice ; ce sera Jo Kogan.



Cette BD est tirée des mémoires de Joseph Weismann. Elle raconte la vie d'une famille presque normale, qui a le malheur d'être juive, la rafle et ses suites immédiates, puis la vie du petit Joseph, fuyard dans une France qui a peur. II y rencontrera les petites et les grandes lâchetés, hélas plus fréquentes que la générosité et le courage.

En complément d'un film, d'un livre de mémoire et de conférences dans les lycées, cette BD participe du devoir de mémoire de Joseph Weismann. Elle s'adresse aussi bien aux jeunes collégiens qu'aux adultes.



J'ai beaucoup aimé le dessin, dont les couleurs s'ajustent à l'ambiance du récit, généralement plutôt sombres, plus vives et chaudes pour accompagner les rares moments de joie.

Le texte est simple et très lisible.

Une BD très émouvante qui contribue à conserver la mémoire d'heures où la France n'a pas montré que sa grandeur et sa générosité.
Lien : http://michelgiraud.fr/2022/..
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Après la rafle (BD)

Paris, 1965. Alors qu'il participe au 3ème salon international du meuble, Joseph Weismann, commercial en meuble qui dort chez un ami, Lucien, reçoit un appel d'un certain monsieur Weissman. S'il pense d'abord à une blague, il est étonné puis soulagé et ravi d'apprendre que celui-ci appelle de la part de son cousin, un certain Jo Kogan. Ce nom le ramène des années en arrière...

Paris, 1942. Joseph vit avec ses parents, tailleurs de profession, et ses deux sœurs dans le quartier de Montmartre. Cette année-là, une étoile jaune orne les pulls du jeune garçon. En juillet, René Bousquet, poussé par les nazis, donne son accord pour évacuer 40000 juifs. La police française, en échange d'armes, s'engage à rafler uniquement des Juifs étrangers. Prévue pour le 13 juillet, la Rafle aura finalement lieu 3 jours plus tard. C'est ainsi que Joseph et sa famille, comme bon nombre d'autres Juifs, sont conduits au Vélodrome d'Hiver...



Après le film (« La Rafle », de Rose Bosh) et le livre, le témoignage de Joseph Weismann apparaît aujourd'hui sous forme de bande dessinée, sous la coupe de l'écrivain Arnaud Delalande et du dessinateur Laurent Bidot. Au cœur de cet album, Joseph Weismann nous raconte comment lui et sa famille, après des jours passés au Vél' d'Hiv', ont été transférés au camp d'internement de Beaune-la-Rolande. Comment lui, le petit garçon âgé de 11 ans, s'en est enfui tandis que sa famille entière a été déportée à Auschwitz. Ce qu'il est devenu, des années plus tard, et comment il a retrouvé Jo Kogan, l'autre enfant qui s'est échappé avec lui. Ce témoignage, poignant, nous fait revivre, avec force et en parfaite immersion, les horreurs commises, les périodes d'errance, la reconstruction et le deuil difficiles. En tant qu'un des derniers survivants de cette sombre période, Joseph Weismann n'a qu'un devoir, celui de la transmission, qu'un seul espoir, que cela ne se reproduise jamais, et qu'un seul conseil, « N'acceptez pas l'inacceptable ». Alternant passé et présent, le récit d'Arnaud Delalande s'avère très efficace de même que le dessin de Laurent Bidot, semi-réaliste et très encré.

Un album sans nul doute nécessaire et salutaire...
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François : Des favelas au trône de Saint-Pierre

Né dans un quartier populaire de Buenos Aires, Jorge Bergoglio est un enfant joueur et un adolescent amoureux, jusqu'à ses dix-sept ans où il entend l'appel de Dieu.



Le début pour le jeune homme d'un destin extraordinaire et d'un engagement sans failles contre toutes les formes d'injustices. Ainsi, devenu archevêque de Buenos aires et cardinal, toujours humble et n'hésitant jamais à payer de sa personne, il n'aura de cesse de lutter contre la dictature en Argentine et de soutenir les plus pauvres. Premier Pape jésuite et latino-américain, spontané, direct et libre, il bouscule le protocole et relève des défis. Tels que la remise en ordre des finances, le mariage des prêtres - auquel il n'est pas hostile, la communion pour les divorcés remariés, et surtout la lutte contre la pédophilie. Un chemin vers l'ouverture où les obstacles et les opposants, au sein même de l'Église, sont nombreux.



Une bande dessinée par forcément réservée aux catholiques, signée par les talentueux Arnaud Delalande et Yvon Bertorello, qui nous fait découvrir un homme qui semble-t-il n'a rien fait pour devenir le chef de l'Église (« Je ne sais pas comment vous faites Bergoglio... Mais vous êtes toujours élu sans rien demander » Mgr Ubaldo Calabresi, nonce apostolique), une personnalité hors du commun, déterminée et probablement apte à engager les réformes indispensables à l'Église.

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Après la rafle (BD)

Joseph Weismann et sa famille sont arrêtés le 16 juillet 1942 et conduits au « Vel d'Hiv », où ils sont parqués pendant quatre jours, comme 22000 autres juifs, dans des conditions épouvantables. Après quoi Joseph et les siens, entassés avec des centaines d'autres dans des wagons à bestiaux, sont transportés à Beaune-la-Rolande, où ils sont triés, lui restant sur place alors que ses parents et ses soeurs sont déportés à Auschwitz. Jo réalise alors que s'il veut survivre il lui faut s'évader. En compagnie de Joseph Kogan, un autre enfant déterminé et costaud, en six longues heures ils franchissent 15 mètres de barbelés et, au prix de graves blessures, recouvrent la liberté. Une liberté qui a souvent le goût de maltraitance pour Jo qui, balloté d'une famille d'accueil à une autre, finit par trouver une famille aimante au Mans.



Bruno Delalande a su mettre en mots simples, et Laurent Bidot en dessins aussi expressionnistes qu'esthétiques, le récit poignant d'un des derniers témoins de la rafle du Vel d'Hiv. Jo Weismann qui après un long silence s'est décidé sous l'impulsion de Simone Veil à témoigner de l'horreur de ce qu'il a vécu. Pour que ça ne recommence jamais. Parce que dit-il il ne faut pas accepter l'inacceptable. À l'heure où l'antisémitisme et autres formes de détestation de l'autre s'affichent sans complexe, un témoignage indispensable à faire lire aux plus jeunes, comme à tous.

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Après la rafle (BD)

La rafle du Vél d’Hiv est un évènement historique longtemps passé sous silence car cette rafle incarne la France de Vichy et la honte de la collaboration. Mais cacher les évènements sous le tapis ne les fait pas disparaître et heureusement il y a des gens qui se souviennent. C’est le cas de Joseph WEISSMANN, dit Jo, qui longtemps a continué sa vie sans parler de cet épisode douloureux. Jusqu’à ce qu’un jour sa route croise celle d’une grande dame, Simone WEIL, qui lui a rappelé qu’il avait un devoir envers ceux qui ne reviendraient jamais : dire, témoigner, transmettre.



Alors Jo a raconté : dans les écoles, dans des colloques, dans un livre, dans un film puis dans une BD signée Arnaud DELALANDE. Je me demandais ce qu’une BD pouvait apporter de plus ou de différent par rapport à ce qui avait déjà été fait. En la lisant la réponse s’est imposée à moi : le regard d’un enfant. La BD est pour moi le format qui fait le mieux passer cette impression d’être un enfant en pleine seconde guerre mondiale. Un enfant juif livré aux bourreaux. D’abord enfermé dans le Vel d’Hiv avec ses parents, transporté dans un wagon à bestiaux, entassé dans le noir, la puanteur, la chaleur, la peur. Puis l’arrivée au camp, la séparation, les cris, la faim, le désespoir puis le refus de se résigner qui émerge ; douloureux et salvateur.



La rafle c’était 1942 et après la rafle ? Trois ans à survivre avant que la guerre ne prenne fin. Comment fait-on quand on a tout juste 11 ans que l‘on est orphelin, juif et que l’on est en zone occupée ? C’est un chemin parsemé de peur, de chance, de mains tendues, de mauvaises rencontres, des sauveurs, de bourreaux, de rage de survivre, de tristesse, d’espoir et de désespoir. De l’évasion avec son ami jusqu’à aujourd’hui la vie de Jo WEISSMANN a été un combat. D’abord pour sa vie, ensuite contre l’oubli et contre ses démons.



Mais Jo WEISSMANN ne s’est pas contenté de son regard d’enfant. Il a été plus loin que son témoignage et la BD retrace également le contexte politique et les tractations entre le gouvernement de Vichy et l’occupant pour mettre en place cette rafle. Comment on négocie la vie et la mort de milliers de personnes? Le regard de l’adulte se mêle aux souvenirs de l’enfant et c’est d’autant plus touchant. Les dessins sobres aux couleurs « terreuse » rendent l’ambiance avec beaucoup de simplicité. Tout est dit, rien n’est tut. L’horreur est suggérée mais tout est en retenue et en pudeur. Ce qui rend accessible ce témoignage aux jeunes lecteurs, cette BD est d’ailleurs un cadeau du père noël à ma fille, parce que nous sommes tous concernés par la nécessité de transmettre.



« Je suis Jo WEISSMANN. Aujourd’hui j’ai 90 ans. Mais je peux encore transmettre cet ultime message : n’acceptez pas l’inacceptable. »

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Après la rafle (BD)

"Après la rafle" est l'histoire vraie de Joseph Weismann. Cette bande dessinée est bouleversante car elle ne cherche pas à émouvoir ou encore à éblouir par des dessins spectaculaires mais elle transmet, elle retrace des faits bruts, cruels avec sobriété, sans fioritures et c'est ce qui en fait toute sa dureté .



Joseph Weissmann, petit garçonde 11 ans, après avoir été déporté à Auschwitz et séparé de ses parents va se lier d'amitié avec Joseph Kogan même âge et vont tous deux s'évader.

Les auteurs ont pris le parti de raconter l'histoire par des flashback ce qui est tout à fait réussi.

Les dessins sont très réussi car tout transparaît sans être dans le spectaculaire. Les pages les plus sobres sont peut-être les plus déchirantes. Nul besoin de textes longs tout est dit par quelques traits, un regard, une attitude.

C'est une BD essentielle qui saura, j'en suis sûre, toucher toutes les générations futures : "Mon nom est Jo Weismann. Je vous en prie mes enfants... N'acceptez pas l'inacceptable"
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Le dernier témoin d'Oradour-sur-Glane

A travers ces pages bouleversantes, Mélissa Boufigi retrace les témoignages de Robert Hébras et de sa petite-fille Agathe.



Robert Hébras est âgé de 97 ans et il est le dernier rescapé vivant d’Oradour-sur-Glane.

Il en a 19 lorsqu’ une unité allemande pénètre dans la tranquille bourgade d’Oradour où il vit avec ses parents et ses sœurs. En quelques heures, l’enfer s’abat sur les habitants. Peu en réchappèrent. Robert Hébras en faisait partie.



C’est son histoire qui nous est narrée ici. Sa jeunesse insouciante et puis soudain, ce drame atroce lors duquel il perd sa mère, ses deux sœurs, ses amis, son village. Vient ensuite la soif de revanche, l’envie de comprendre puis le temps de la reconstruction et finalement celui de la résilience. Mais, le poids du passé ne s’effacera jamais et avec lui le besoin de transmission pour que personne jamais n’oublie.



C’est sa petite-fille Agathe qui deviendra alors « gardienne de l’histoire de son grand-père et du village martyr ».



Ce témoignage est bouleversant, bien sûr et essentiel.

Mon récent passage à Oradour-sur-Glane m’a en quelque sorte ouvert les yeux. Je pensais avant cela ne pas être capable de me confronter à l’horreur. Cela a été difficile, certes, mais s’imprégner des lieux, c’est aussi faire revivre en imagination le village avant le drame. C’est une façon d’immortaliser les lieux et de rendre hommage aux âmes du village.

Un très beau passage du livre dit en parlant d’Agathe Hébras : « L’une de ses activités favorites est de sauter les barrières qui la séparent des endroits inaccessibles, l’âme des ruines, et d’aller voir ce qui s’y cache. Elle pénètre dans les maisons, examine les vestiges de carrelage et imagine la vie de ceux qui logeaient là. Souvent, elle reste postée, appuyée à la rambarde du café, sous le grand chêne de la Liberté, dans le virage près de l’église. De là, elle peut avoir une vue d’ensemble sur l’édifice et la rue principale. Peu à peu, grâce aux souvenirs que lui a transmis son aïeul, Oradour reprend vie dans son imaginaire. »





On a peine à comprendre ce qu’il s’est passé dans la tête des soldats de la Waffen SS ce jour-là. Même, lors des procès, ceux qui ont été jugés n’ont jamais pu en donner les raisons.

Obéir aux ordres et tuer impunément des innocents, des femmes, des enfants.

La guerre fait commettre d’abominables atrocités.

Et elle en commet encore…





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Les gardiens du pape : La garde suisse pont..

Une jolie BD bien colorée, aux caractères d’imprimerie bien nets, aux planches simples qui raconte l’engagement d’un jeune chrétien de suisse alémanique dans la garde vaticane du même nom.

Le parti pris est de faire un petit rappel historico publicitaire de ces jeunes mercenaires. Formation, petite visite de Rome (Château Saint Ange en arrière-plan), nous suivons les premiers temps de ce petit blondinet souriant et sympathique.

Il n’y a pas trop de risque polémique avec ces jeunes hommes bien sur eux, ils ont au moins l’avantage de s’engager pour une « mission » qui, aujourd’hui, transcende un peu les valeurs mercantiles.

La même BD reportage sur les boys de Blackwater (renommé « Academi » après consultation de sociétés de marketing) aurait été moins consensuelle alors qu’au fond, c’est le même fonds de commerce. Bon, pas tout à fait, ce n’est pas pour l’argent exclusivement, ni pour éclater la tronche des résistants (ou terroristes selon le point de vue ou la date) au nom de la liberté. C’est devenu plus calme côté Vatican, on ressent presque la douceur d’un crépuscule civilisationnel. Instructif.

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Après la rafle (BD)

Le livre commence par le témoignage de Joseph Weismann. Cette BD est une forme de témoignage pour enfants ou adultes, afin que soit transmis toute la vérité sur ce qui s'est passé. Il ne faut pas oublier toutes ces atrocités. La transmission c'est très important.

Joseph est arrêté avec ses parents et ses sœurs, lors de la Rafle du Vel d’hiv, le 16 juillet 1942. Ils y resteront pendant cinq jours, sans pouvoir ni manger, ni boire. Il a vécu la mort de près. Puis, tout le monde a été transféré au Camp de Beaune-la-Rollande, dont il s’échappera avec Joseph Kogan.

Joseph Kogan et Jo se retrouveront bien des années plus tard et vont se raconter, comment ils ont survécus et ce qu'ils sont devenus, leur mariage, leurs enfants.

Par des allers-retours dans le temps, on va connaître leur vie et comment tout s'est déroulé.

J'ai bien aimé ce roman graphique qui me rappelle en bonne partie le film « La rafle » et ses images. Tout ces malheureux qui vont vivre des jours dans le plus dénuement possible.

Ce livre est une œuvre poignante et originale dans sa construction faite de flash-back et qui évoque la mémoire de la shoah.

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L'histoire de la Grande Chartreuse en BD

Acheté dans les caves de la Chartreuse après la visite. D'ailleurs je bois un verre de MOF en faisant ce billet tout en tentant de trouver les 130 plantes qui composent la Chartreuse. Revenons à cette BD. Pas grand chose à dire. L'histoire de ce monastère de presque dix siècles est vite survolée. Quelques infos documentaires, pas d'émotions, un joli dessin. le fil conducteur de cet homme qui veut voir son ami est un flop. J'avais espéré en savoir plus sur les moines et leurs voeux de silence. À lire dans le prolongement de l'ambiance.
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Après la rafle (BD)

Un livre-témoignage bouleversant



/3 RAISONS DE LIRE APRÈS LA RAFLE :

🖋️Parce que Joseph Weismann a mis longtemps pour raconter son histoire mais depuis sa rencontre avec Simone Veil, convaincu du devoir de mémoire, il a inlassablement témoigné de bien des façons. Cette bande dessinée est une nouvelle façon de transmettre qui s'adresse aux adultes comme aux enfants.



🖋️Parce que derrière l'histoire d'un gamin de Montmartre, arrêté le 16 juillet 1942 avec toute sa famille lors de la Rafle du Vel d'Hiv' puis la mort dans des camps de ses parents et ses deux soeurs, alors qu'il survivra, il y a un message toujours actuel : n'acceptez pas l'inacceptable.



🖋️Parce qu'à 90 ans, Joseph Weismann est un des derniers témoins vivants d'une tragédie de l'histoire et que l'idée sous jacente de désigner une communauté comme responsable de tous nos problèmes s'invitent malheureusement dans les discours électoraux en France aujourd'hui.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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L'histoire de la Grande Chartreuse en BD

La grande chartreuse un lieu que j'ai visité enfant.

Une trés bonne liqueur verte et jaune soit dit en passant



Bref bonne bd pour les amoureux de ce lieu hors du temps
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Après la rafle (BD)

Jospeh Weismann est un des rares enfants à avoir survécu à la déportation de Beaune-la-Rolande à Auschwitz après la rafle du Vel'd'Hiv.

Après que son témoignage ait servi à la réalisation du film 'La Rafle', Jo décide d'aller plus loin et de raconter sa vie après que lui et sa famille aient quitté la capitale pour les camps.

Un récit dur et tragique, évidemment, et où, comme dans les histoires, le projet d'évasion permet d'y croire et de tenir. Mais ici, ce n'est pas juste une histoire, c'est vraiment ce qui a permis à Jo Weismann et son ami Jo Kogan de s'enfuir et, par là même, de vivre.

Ce récit est nécessaire pour le devoir de mémoire de chacun. C'est ce qu'a dit Simone Veil à Jo Weismann, c'est pourquoi il s'est décidé à transmettre son histoire et son témoignage.

Le point négatif de cette BD, c'est, pour moi, son dessin que j'ai trouvé inégal et lourd, desservant, finalement, la profondeur d'une histoire qui aurait gagné en émotion avec un dessin plus fin.
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Carnac

Je n'ai pas été séduite par cette B.D. trop didactique...

L'intrigue avait du potentiel, mais j'ai trouvé qu'elle n'était pas bien développée. Il manque des marqueurs de temps pour qu'on ne perde pas nos repères et certains personnages se ressemblent trop, au point qu'on s'embrouille dans l'histoire. Quelques pages de plus auraient sûrement permis d'apporter plus d'informations sur les personnages, leurs motivations ou même leurs relations.

En plus, les dessins sont un peu simplistes : des couleurs lisses, peu de détails,...

C'est dommage car c'était intéressant de découvrir la vie de ces bretons du néolithique et ce qui les poussait à "construire" les alignements de menhir de Carnac.
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L'histoire de la Grande Chartreuse en BD

Après avoir visiter le musée de la Grande Chartreuse et vu cette bande dessinée dans leur bibliothèque, j'ai foncé chez mon libraire pour me la procurer : un livre pour toute la famille aussi bien pour ma fille de 11 ans que pour mon compagnon et moi.



Nous l'avons lu en un rien de temps et tous les trois, nous avons (re)appris beaucoup de choses sur ces moines qui ont décidé de faire vœu de silence et de se retirer du monde.



Leur histoire est très résumée. On y voit la création d'un monastère ainsi que leurs nombreuses péripéties. Ce lieu a été troublé par l'Histoire mais aujourd'hui, au XXIe siècle, perdure.



La bande dessinée est très bien présentée, la chronologie semble bien respectée. On pense seulement que l'histoire de base (un homme en colère qui arrive devant le monastère pour voir son meilleur ami sans succès) n'a pas beaucoup d'intérêt.
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Après la rafle (BD)

Après la rafle, c'est le récit autobiographique de Joseph Weismann, rescapé de la rafle du Vél d'hiv. Le récit mis en BD, sous la supervision de l'auteur, va des origines de la rafle jusqu'au temps présent, où Joseph Weismann va témoigner dans les écoles.



Témoigner dans les écoles, pourtant, ce n'était pas gagné. Comme beaucoup de rescapés, Joseph Weismann faisait plutôt profil bas. Il avait repris sa vie. Il avait retrouvé son compagnon d'évasion du camp d'internement dans lequel les adolescents étaient placés au sortir du vélodrome d'hiver...



Transcrire son roman en BD, c'est un pari et c'est surtout une occasion de plus de répandre le message de paix face à la peste brune. Tous les médias sont utiles, tous les moyens sont bons, nous dit Joseph Weismann, après avoir été convaincu de témoigner par Simone Weil.



Le récit est intelligent. Il mélange Histoire et anecdotes. Micro-éléments et macro-événements. Il y a le vécu d'un gamin de 10 ans (de mémoire) pendant une guerre atroce et des personnages historiques réels qui décident de la mort de millions de gens. Mais surtout le récit n'est pas seulement centré sur la guerre. On suit la vie de Joseph Weismann après la guerre, par exemple, dans le difficile devoir de mémoire, mais aussi dans la (non moins difficile) reconstruction de soi, quand on se retrouve seul survivant de sa famille.



Tout cela est mené sans pathos... L'émotion, elle vient naturellement, par le simple récit des faits et de leur enchaînement. L'évasion, la fuite, la montée à Paris, les cachettes, les personnes qui aident, celles qui en profitent pour s'enrichire. Le Destin va être clément avec Joseph Weismann, mais pas du tout avec sa famille, décimée à Auschwitz, où il ira une fois adulte, s'obligeant à affronter l'indicible.



Au départ, j'ai été un peu rebuté, déstabilisé par le trait et les choix graphiques. Mais on s'y fait et on se plonge dans le récit, prenant, captivant. Un grand moment de lecture humaine.
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Après la rafle (BD)

J'ai beaucoup aime ce témoignage poignant de ces deux survivants de la shoah. J'avais vu le film "la rafle" que j'avais beaucoup aimé et de lire l'histoire en format bd apporte une certaine douceur à l'histoire afin de permettre au plus jeune de découvrir cette période historique.

Découvrir la vie des 2 protagonistes apportent un côté positif à cette histoire tragique.

Une très belle bd pour les plus jeunes mais aussi pour les adultes que nous sommes.
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Après la rafle (BD)

Bouleversant.



J'ai beau connaître l'Histoire comme bon nombre d'entre nous, il n'empêche que j'ai été profondément touchée et impactée par cette bande-dessinée. Je n'ai pas les mots pour exprimer ce que je ressens, mais ce que je sais, c'est que cette lecture est pour moi nécessaire. Pour tous (je ne pense pas qu'elle soit adaptée aux jeunes enfants). Celle-ci est plutôt accessible, bien que dense de par ses dialogues et ses textes, et les dessins sont sympathiques. Un ouvrage-témoignage à lire et à conseiller. Pour ne jamais oublier.



« Aujourd'hui, j'ai 90 ans.

Mais je peux encore transmettre cet ultime message : n'acceptez pas l'inacceptable. » Joseph Weismann, Le Mans, le 7 octobre 2021. (Tiré de la préface).
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Après la rafle (BD)

Le 16 juillet 1942, Joseph Weismann, ses parents et ses deux sœurs font partis des familles juives parisiennes embarquées au Vel' d'hiver.

Ils seront ensuite déportés en transit à Beaune-la-Rolande. Joseph est séparé de sa famille qui, elle, sera déportée à Auschwitz pour y mourir dès son arrivée.

Jo Weismann, quant à lui, restera à Beaune-la-Rolande, fera connaissance avec Joseph Kogan. Ensemble, ils montent un plan et s'evaderont de ce centre...



Adaptée du roman de Joseph Weismann, cette bande dessinée est une véritable pépite.

Joseph Weismann témoigne de sa vie après la réussite de son évasion jusqu'au tournage du film La Rafle en Hongrie. En effet, après la destruction du vélodrome d'hiver à Paris, il a fallu trouver un lieu se rapprochant le plus au vél d'hiv. Lorsque Jo Weismann entre dans ce vélodrome hongrois, de nombreux souvenirs traumatisants remontent à la surface, notamment des souvenirs olfactifs.

Dans son témoignage, M. Weismann met aussi en lumière la différence de traitement entre la zone libre et la zone occupée. Il nous montre également ( mais nous le savions déjà)que tous les français n'avaient pas la même attitude face à de jeunes juifs : d'un côté, ceux qui ne veulent prendre aucun risque, de l'autre ceux prêts à les aider quel que soit leur métier ou les risques encourus.



Cet album devrait être lu par tous pour que l'on n'oublie jamais.

Il m'est difficile d'en dire plus tellement j'ai été touchée et émue.

Lisez-le, partagez-le....
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Le gouffre de Padirac, tome 3 : Retour sur ..

Avec ce tome 3 nous suivons les différentes expéditions explorant la rivière du gouffre de Padirac. Bien des années après sa découverte par Martel, car il a fallu attendre que l'inventivité humaine mette au point le matériel de plongée adéquat!



n nouveau tome auquel je n'ai pas trop accroché. Pour cause il raconte surtout l'évolution et les inventions concernant la plongée qui permettront l'exploration de la rivière du célèbre Gouffre. Un point qui ne m'a pas vraiment parlé et donc pas passionné. On en apprend assez peu sur le gouffre bien que les auteurs essayent de nous faire participer sur l'engouement de la spéléologie.

Le tout parait assez brouillon, on a en plus beaucoup de mal à identifier les différents protagonistes qui semblent de toute façon changer sans cesse.Ca manque clairement d'une histoire un peu plus dense autour de cette découverte pour en faire une lecture plaisante.
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