(...) un de ces petits plaisirs qui vous rappelaient que la vie vaut la peine qu'on s'y accroche, qu'elle peut à tout moment vous servir une bouffée d'espoir, un instant d'oubli, quelques secondes de rêve.
Il soupira. Ses yeux s'égarèrent un instant vers la fenêtre - en bas, les flocons se mêlaient aux volutes du brouillard dans un ballet blanc aérien à la pureté surréelle, figeant la petite ville au pied des collines dans un écrin glacé. Un décor de conte gothique, de passions déchirantes, de secrets ancestraux... Et de déclarations enflammées telles que celle qui lui brûlait les lèvres.
Mathilde avait cette détermination inflexible de ceux qui, face à de vraies épreuves, n’ont eu d’autre choix que de les surmonter.
(…) l’humanité, dans toute sa grossière diversité, présentait un visage unique. Celui de la médiocrité.
Elle était mue à présent par une force qui ne lui appartenait plus: la même que celle de ces femmes capables de soulever un camion pour libérer leur enfant pris sous les pneus. Une force de raptus.
Le monde du réel est une tragédie pour ceux qui ont de l’esprit et du cœur; il n’est comique que pour ceux qui ont de la chance. Une veuve de papier. John Irving.
(...) la différence est un handicap dès lors que les autres en ont conscience; vous rend dangereux et effrayant à leurs yeux; vous condamne à la solitude; (...)
Rien n'avait changé... rien ne changerait jamais. Car rien ne peut guérir quand il a manqué l'essentiel: l'amour.
Mais à vivre avec une créature dangereuse, on apprend à interpréter le moindre des frémissements. Or l'homme devant ses yeux n'avait pour elle plus rien d'humain.
A l'odeur, je sus m'être trompé de direction . Il flottait dans l'air une épaisseur de pollution aux relents de vomi sans équivoque : à la descente de la rame de métro, je m'étais engagé sur le tapis roulant conduisant au RER de Châtelet-Les-Halles au lieu de gagner directement la sortie la plus proche .