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Citation de Jean-Daniel


À la suite de l’historien Fernand Braudel ou du géographe Yves Lacoste, l’étude et l’enseignement de la mondialisation nécessitent de la concevoir comme un processus géohistorique se déployant depuis le xve siècle à la surface du globe. Il se caractérise par une succession de systèmes, historiquement datés, définissant la nature et l’architecture de l’ordre mondial (quel[s] hégémon[s], impérialismes, rivalités, coopérations et réseaux d’alliances, etc. ?). Ces systèmes successifs reposent sur trois grands piliers interdépendants : géoéconomique, géopolitique et géostratégique.
Analyser la mondialisation oblige donc à réfléchir au concept de puissance(s) et à l’équilibre des puissances (système hégémonique, bipolaire, multipolaire…) qui pavent l’espace mondial et en organisent les champs de forces. C’est dans ce cadre général qu’il convient de replacer la question de l’émergence et des pays émergents, aujourd’hui en débat, et qui traduit l’affirmation d’un nouveau monde polycentrique.
Nous sommes en effet en train d’assister à un spectaculaire changement des paradigmes structurant les grands équilibres organisant la mondialisation. Comme la Guerre de 1914-1918 signait l’entrée dans le xxe siècle, la crise ouverte en 2007-2008 signe l’entrée véritable dans le xxie siècle. Pour en comprendre les dynamiques, la mobilisation de clés d’analyse géoéconomiques, géopolitiques et géostratégiques est indispensable.
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