Citations de Laurent-Frédéric Bollée (111)
Les mots sont comme nous : ils ont leur identité propre.
La tente de Sylla se trouvait à l'écart, sur une hauteur. Le privilège des chefs, quand ils veulent cultiver leur stature ; n'être vu que de loin, c'est commander au plus près.
C'est l'homme du futur, celui des conditions climatiques extrêmes et des étoiles que j'ai engendré!!
Et personne ne me les enlèvera!
Il y a tellement de choses qui sont enfouies en nous...
Je n'ai jamais milité pour quelque chose, moi ! Le militantisme, quelle horreur ! Dès qu'on est plus de cinq, c'est le bordel !
(p. 104)
-Je crois que c'était il y a quelques jours. Je n'arrivais pas à dormir, je suis sorti sur le pont en pleine nuit et je l'ai vue.
-Quoi donc ?
-Une aurore boréale. Je n'en avais jamais observé auparavant.
-Que vous a-t-elle inspiré ?
-Que la nature nous dominera toujours... Que le ciel est le plus bel instrument de musique qui soit. Je croyais entendre dans le silence de cette nuit comme la mélodie secrète de l'univers.
Un désastre supporté avec vaillance, puis surmonté avec honneur, n’est pas une tragédie mais un triomphe !
Je compte beaucoup sur la propagation des idées, qui sont comme le chemin de fer : la marche en avant est inexorable.
Sauvage. Farouche. Hostile. Lointaine. Ancienne. Brûlante. Masse nue, ocre, verte, bleu mer. Virginale et violente. Ma terre est isolée, à l'abri des regards, des haines et des souillures. Je la parcours hagard, ivre de sa beauté, fou de sa solitude. J'apprivoise le secret de ces fières latitudes. Les miens vivent ici depuis le début des temps. Vérité première et finale. Je ne sais même pas si mon pays a des frontières.
Nous allons droit vers l'inconnu et chaque seconde qui passe est un gain d'espoir et de vie... Il n'y a rien de rationnel là-dedans. Rien n'est écrit, rien n'est programmé, tout est à découvrir et à écrire.
Le regard des autres, les lignes impossible à franchir. Il n’était pas trop tard… il suffisait juste de faire un choix.
- Je vous ai déjà parlé de mon attirance pour la mer, de mon envie de devenir marin, de voyager et de sentir l'air frais du large.
- Je n'y comprends rien à ces choses. Je suis malade dès que je monte sur un bateau ! Et bien sûr, têtu comme je te connais, tu n'en démordras pas...
- Non monsieur
- Alors adieu jeune Cook et bon vent !
Ne devines-tu pas que la liberté ne peut s’acquérir qu’en combattant ? Ce n’est que par la force que l’on peut parvenir à faire triompher la liberté et assurer le salut public…
- Je devine que vous vous apprêtez à faire un long voyage ?
- Exact, M’sieur ! On a envie d’aller voir à l’Ouest ! Y a des terres, là-bas, et même de l’or à ce qu’il paraît.
- L’or, toujours l’or ! Le rêve ultime des braves gens, bien sûr.
En 1969, un an après m'être marié, je vivotais sans foutre grand-chose. Je commençais des trucs sans les terminer, j'écrivais des chansons sans les chanter, des textes sans les lire. Je croyais que plus on s'abimait plus on était beau !
(p. 46)
-Vous repartez déjà?
-Vous avez l'air de le regretter. Auriez-vous changé d'avis à mon égard?
-Un père est toujours méfiant quand sa fille regarde un autre homme...
La réussite m'amenait certainement à penser que le monde n'était pas si pourri, et qu'à part ça, la vie était peut-être belle...
La question etait évidemment de mesurer l'importance du "ça". Et, pour moi, parfois, c'était "tout".
Arrêtez de vous foutre de nous ! On croit plus à rien quand on est orphelin ou esclave, sans parler d’être un bagnard ! Devant tant d’injustice, vos valeurs civilisées sont pour nous insupportables. Mon monde ne sera jamais le vôtre
Entre le moment où on naît et celui où on meurt, il se passe des tas de choses. Il ne faut pas avoir peur de s’abimer. La seule façon de s’en sortir, c’est d’être soi-même.
Discussion entre Depardieu et Dewaere : On est peut-être tous les deux comme cette étoile filante : on fonce mais on sait pas trop où on va, et on va peut-être s’écraser méchamment la gueule…