Le documentaire "L'info est-elle comestible?" Interview du réalisateur Laurent Gervereau.
Quand on parle d’art, dans les secondes qui suivent, on parle d’argent… Un dessin d’enfant par exemple ne représente rien sur le marché. Pourtant beaucoup de ces dessins possèdent de grandes qualités sur le plan esthétique, émotionnel, symbolique…
-Extrait d’un entretien avec Eddy Devolder-
Cioran dit quelque part : « La réalité me donne de l’asthme ». Je souffre de la même maladie.
C’est la conséquence d’une réalité caricaturale qui finit en impasse. Ce sont les codes peu permissifs qui entraînent ce type de réaction pour échapper à un comportement prévu d’avance, à la pétrification.
Vous vous sentez brutalisé, traumatisé et soudain, la nature irrépressible se manifeste là où la fuite est possible.
Moi, je prends la fuite par la bouche il y a sans doute d’autres issues de secours. Mais la bouche est la plus proche…
-Extrait de Court termes avec Eddy Devolder-
Elle me chie cette nana
Assise au bout du bar
Si elle s’approche de moi
Je lui colle un coquard
C’est vraiment la pétasse
Qui se case pour la nuit
Son parfum dégueulasse
Me détruit le whisky
Je ne suis pas misogyne
Mais il faut avouer
Qu’il y a des frangines
Qui vous rendraient pédé
-Les barges de Bar-le-Duc (chanson)-
Debord et Jorn ne se pardonnent rien, exigeants avec les autres parce qu'exigeants avec eux-mêmes. Voulant vivre, pas survivre. Méprisant l'accumulation bourgeoise, petite ou grande, ils choisissent de ne pas être de leur temps, conchiant les aboiements en horde des idées de l'abrutissement généralisé.
La nouvelle forme de terrorisme née avec le 11 septembre est un média-terrorisme, construit, scénarisé pour les médias. En effet, il combine des images qui restent par nature très « pauvres », très brutes, avec un dispositif narratif éminemment cinématographique. Suite de bombes dans des endroits différents, jusqu'à celles qui n'explosent pas mais qui nourrissent l'imaginaire. Ainsi, est plaquée sur ces vues précaires une succession de faits qui désarçonnent les journalistes et les autorités : tous, impuissants, en attente, se demandent quand cette succession programmée va s'arrêter. À rebours, cela offre une image de force dominatrice absolue aux terroristes : ils font et contrôlent l'actualité de la planète ; même le plus incroyable devient possible ; c'est eux qui décident d'arrêter ou de continuer la phase des événements.
Il faut évacuer immédiatement une ambiguïté : la notion d' "art préhistorique" n'a strictement aucun sens. Il y a bien durant cette très vaste période des productions humaines. Mais, pendant longtemps et encore aujourd'hui dans des civilisations extra-occidentales, la notion d'art, invention de la Renaissance italienne, n'a aucune place.
En rognant mes côtelettes
Je construis je bâtis dans ma tête
Un monde différent
De c’qu’il est à présent
Un monde où les rognons
Les tendrons me cachent plus l’horizon
Un monde où les bouchers
Auraient l’droit d’s’exprimer
-La chanson du boucher-
Peut nous chaut : le sérieux n’est que la crasse accumulée dans les têtes vides.
La manipulation des foules se nourrit de l'inculture.