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Critiques de Laurent Gidon (41)
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Dimension de Capes et d'Esprits, tome 1

Avec « Dimension de capes et d'esprits », les éditions Rivières Blanches nous proposent une sympathique anthologie de fantasy historique comprenant douze nouvelles d'auteurs plus ou moins réputés et habitués à ce genre de littérature. Tous rendent ici un vibrant hommage aux plus grands récits de cape et d'épée et aux auteurs qui leur ont donné le jour, que ce soit par le biais du thème choisi, des personnages ou bien du style. La totalité des textes se déroulent par conséquent entre le XVIe et le début du XIXe siècle et on peut d'ores et déjà saluer la variété des décors, loin de se limiter à la cour et ses intrigues, qui nous entraînent tour à tour à Versailles, en Angleterre, sur mer, dans le calme relatif d'un monastère, sur le champ de bataille... Le choix de l'époque à cependant fait l'objet de moins d'originalité, la majorité des auteurs ayant opté pour les règnes de Louis XIII et de Louis XIV ainsi que de leurs habiles ministres, les cardinaux Richelieu et Mazarin. Certaines nouvelles se démarquent malgré tout de leurs petits camarades et nous offrent des récits un peu plus innovants sur fond de guerres de religion, campagne d'Italie ou encore Révolution française.



Si l'initiative est louable et ne manquera pas de faire passer un agréable moment aux amateurs de capes et d'épées, il faut toutefois avouer que très peu de textes sortent du lot et que beaucoup laissent un arrière goût d'inachevé ou de déjà-vu. Heureusement, certains auteurs parviennent malgré tout à tirer leur épingle du jeu, en particulier ceux qui bénéficient aujourd'hui d'une certaine réputation. Nicolas Cluzeau signe ainsi avec « Dragons des mers » une excellente nouvelle (de loin la meilleure) nous plongeant habilement dans un duel maritime entre deux capitaines de navires pour la possession d'un aquadrac (ou dragon de mer), le tout sur fond d'Europe uchronique. Un vrai régal ! Lucie Chenu réussit également son coup avec « Ayeannah » dans laquelle elle nous relate l'histoire d'une dryade à la cour du roi Soleil, de même que David S. Khara qui se penche avec « La botte du Diable » sur le destin d'une confrérie des Maîtres d'Armes. Certains textes d'auteurs qui m'étaient jusqu'alors inconnus valent également le détour comme « La main du Diable » de Sergei Dounovetz, nouvelle très brève mais marquante, ou encore « Les hommes de l'ombre » de Pierre-Luc Lafrance qui nous entraîne pour une fois Outre-Manche.



Une anthologie très inégale, le très bon côtoyant le très moyen, mais qui rend malgré tout un bel hommage à ces histoires de capes et d'épées qui nous ont tous un jour fascinés. Difficile de résister à l'envie de découvrir le second volume, réunissant cette fois davantage d'auteurs confirmés qui, espérons-le, montreront autant d'enthousiasme que ceux qui les ont précédés. Car comme nous l'affirme Philippe Ward en conclusion de sa préface : « Si tu ne viens pas à la Rivière Blanche, c'est la Rivière Blanche qui viendra à toi ! »
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Djeeb le Chanceur

Avec ce premier volet de sa première trilogie de fantasy, Laurent Gidon nous entraîne à la découverte des tribulations d'un certain Djeeb, gentleman esthète d'un genre tout à fait particulier dont on découvre ici l'une des multiples aventures (à noter que, bien qu'il s'agisse ici chronologiquement du premier opus, chaque tome reste relativement indépendant, si bien que le tout peut se lire dans n'importe quel ordre). Voilà en effet notre voyageur épris d'art et de liberté tout fraîchement débarqué en la cité d'Ambeliane, ville traditionnellement interdite aux étrangers et dont la réputation de mystère et de beauté a attiré la curiosité de notre héros. Autant l'avouer tout de suite, ce premier tome des péripéties de « Djeeb le Chanceur » ne m'a que très peu emballé, et ce malgré ses indéniables qualités. Parmi elles, citons l'attrait exercé sur le lecteur pour cette cité énigmatique et certaines de ses coutumes ou pratiques artistiques originales. De même, on ne pourra pas reprocher à l'auteur de faire dans la lenteur, l'action s'enchaînant avec rapidité et fluidité tout au long du roman, somme toute assez bref.



Un certain nombre d'éléments m'ont toutefois empêchée de véritablement plonger dans le récit qui, à défaut d'ennuyée, m'aura jusqu'au bout laissé indifférente, et ce en grande partie en raison de la plume de Laurent Gidon. Un style bien trop ampoulé, des dialogues presque inexistants, trois métaphores par phrase..., bref, impossible en ce qui me concerne de passer outre pour me concentrer sur l'intrigue. Celle-ci aurait pour sa part méritée d'être considérablement étoffée, l'histoire proposée par l'auteur, bien que prometteuse, se révélant finalement d'une trop grande simplicité. Il en va de même du décor, que j'ai à de nombreuses reprises eu l'impression de contempler de loin sans que jamais celui-ci ne paraisse véritablement prendre corps. Même problème du côté des personnages secondaires gravitant autour du héros qui manquent grandement de consistance et demeurent tout du long bien trop en retrait. Quant au protagoniste, je dois malheureusement avouer que ce Djeeb est loin de m'avoir charmée, certaines de ses réactions m'ayant parues tour à tour excessives, égoïstes, ou incompréhensibles.



Au final, un premier roman qui ne manque pas de qualités mais auquel je suis malgré tout restée totalement hermétique. Je lirai cependant le deuxième tome « Djeeb l'Encourseur » qui, si j'en crois certains avis, se révèle bien supérieur au premier. Pour les amateurs de l'esthète aventurier, sachez qu'il existe plusieurs nouvelles mettant elles-aussi en scène le personnage de Djeeb : « Djeeb l'Encharmeur » (dans l'anthologie « Magiciennes et sorciers ») et « Djeeb l'Estoqueur » (dans l'anthologie « Dimension De Capes et d'Esprits).
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Contrepoint

Avec « Contrepoint », petite anthologie offerte suite à l'achat de deux ouvrages parus aux éditions Actu SF, Laurent Gidon nous propose de découvrir les textes inédits de neufs auteurs français parmi les plus réputés dans le monde des littératures de l'imaginaire. L'objectif : décrire des futurs utopiques et des ailleurs désirables, le tout sans jamais utiliser la violence ou le conflit en tant que ressort narratif. Autant dire que pour des auteurs tels que Thomas Day, Charlotte Bousquet, ou encore Stéphane Beauverger dont les écrits tournent pour la plupart autour de cet axe, le pari est loin d'être aisé. L'initiative est intéressante et si, comme dans toute anthologie, la qualité des textes varie évidemment d'un auteur à l'autre, je dois cependant avouer que rares sont les nouvelles de « Contrepoint » qui me laisseront un souvenir impérissable. La grande majorité d'entre elles ont en effet difficilement éveillé mon intérêt, que ce soit en raison du thème choisi (« L'amour devant la mer en cage » de Timothée Rey m'a notamment totalement laissé sur la touche du début à la fin), ou de la façon de l'aborder. Ni violence, ni combat, d'accord, mais est-ce pour cela qu'il ne doit rien se passer ?



Vous l'aurez compris, la plupart de ces textes ne m'ont guère passionnée, même si bien sûr certains parviennent encore et toujours à tirer leur épingle du jeu. Avec « Nuit de visitation », Lionel Davoust nous offre ainsi une très belle nouvelle située dans le même univers que sa trilogie « Léviathan » et abordant des sujets aussi variés que la mort, la culpabilité ou le pardon, le tout avec beaucoup de poésie et d'émotion. Pari également réussi pour Stéphane Beauverger qui signe avec « Permafrost » un texte intéressant au jeu duquel on se laisse rapidement prendre, ainsi que pour Sylvie Lainé qui nous propose avec « Petits arrangements intra-galactiques » une nouvelle pleine d'humour basée sur une idée plutôt originale et prêtant à sourire. Enfin, Thomas Day (dont la présence dans cette anthologie a du en étonner plus d'un) parvient encore et toujours à surprendre grâce à une ingénieuse pirouette qui lui permet de rester fidèle à lui même (sexe, trash, vulgarité, cynisme..., tout est là), tout en respectant les contraintes imposés par Laurent Gidon (« Semaine utopique »).



Au final, cette anthologie « Contrepoint » n'est que trop rarement parvenue à m'emporter, aussi ne garderai-je probablement que peu de souvenir de cette lecture. L'initiative reste toutefois à saluer, d'autant plus qu'il s'agit là d'un ouvrage pour lequel vous n'aurez rien à débourser.
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Djeeb le Chanceur

O Fortuna, velut luna, statu variabilis, semper crescis, aut descrescis ; vita detestabilis, nunc obdurat et tunc curat, ludo mentis aciem, egestatem, potestatem dissolvit ut glaciem.



Don donquichottesque, picaresque, romanesque... bref truculent !

Et en plus c'est de la fantasy à canaille française qui bénéficie d'une superbe couverture de Marc Simonetti représentant l'entrée d'Ambéliane. Sous son dilettantisme et la haute opinion qu'il a de lui-même et de ses talents, Djeeb pourrait être le petit frère prodigue de Don Benevuto ou le cousin caché de Locke Lamora... s'il n'était pas d'abord et avant tout un personnage à la Jack Vance !



Ce Djeeb esthète du beau geste est très attachant, mais quel drôle de type !

fin psychologue ou subtil magicien ? homme d'honneur ou vil aigrefin ?

marionnette ou marionnettiste ? Don Quichotte ou Don Juan ?

manipulé ou manipulateur ? chanceur ou malchanceux ?

saltimbanque ou bretteur ? gentilhomme ou libertin ?

humaniste ou égoïste ? artiste ou mercenaire ?

héros ou crapule ?



Il bien difficile de trancher tant la connivence est forte entre l'auteur et sa création. Dès le départ on nous sort du "cuistre" et du "faquin" : je sentais que cela partait fort bien, et le tout reste ne m'a pas déçu ! La narration présente une fort belle personnalité quelque part entre récit à la 1ère personne et voix-off chroniqueuse des triomphes et des déboires de son (anti-)héros Djeeb Scoriolis. Quand à la prose finement distillée par l'auteur, c'est juste du petit lait !!! Le seul défaut qui m'a gêné, c'est une petite baisse de rythme après la réception chez les Cantoris...



Sous la légèreté de la plume de l'auteur et de son personnage, que retrouve-on dans la cité portuaire d'Ambéliane ? Des autorités corrompues, des entrepreneurs qui niveau franche coquinerie ne valent pas mieux que de vulgaires criminels, des zélites politiques obnubilées par leurs mesquines luttes d’influences et des zélites sociales narcissiques accro au pouvoir et à l'argent qui tous prospèrent sur un système judiciaire et carcéral très efficace qui les fournit en main d’œuvre corvéable et aisément renouvelable... Mais le destin est en marche !
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Djeeb l'Encourseur

Contre toutes mes attentes j'ai moins aimé que le 1er tome, pourtant cela commençait fort joliment dès la 1ère page avec "La Lune avait fui derrière les sommets d'Embrune, laissant la place nette aux premières lueurs de l'aube qui rosissaient l'orient brumeux..."

Ensuite le 1er quart est juste énorme : un vrai nectar littéraire ! :)

Mais l'interlude arboricole m'a laissé de marbre, et m'a plutôt déplu dans le sens où j'ai eu l'impression que cela brouillait une fort jolie formule en retranchant au lieu d'ajouter...

Dans le dernier quart on découvre un peu plus l'univers de l'Arc Côtier avec la Questure. Je retrouvais mon Djeeb qui retombait sur ses pieds et marchait de nouveau dans les pas des héros à la Jack Vance, mais le charme avait été rompu...



J'aimerais bien comparer Laurent Gideon et Charlotte Bousquet, 2 alchimistes du verbe qui ont su distiller une prose capiteuse et enivrante : l'Arc Côtier est lumineux avec son esprit cyranesque, l'Archipel des Numinées est sombre avec son esprit baudelairien. Leurs romans sont courts, mais est-ce que leurs proses riches et leurs personnages intenses supporteraient plus de pages ?



Ce qui est triste, c'est que ce diptyque n'a pas trouvé son public, sans doute parce que peu soutenu par certains critiques "avertis" qui ne le trouvaient pas assez littéraire à leur goût ...
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Anthologie des Imaginales 2010 : Magicienne..

Deuxième anthologie parue suite au festival des Imaginales d'Epinal après « Rois et Capitaines » en 2009, « Magiciennes et sorciers » se compose de treize nouvelles faisant intervenir un certain nombre de grands noms de la fantasy française d'aujourd'hui, de Lionel Davoust à Pierre Bordage en passant par Justine Niogret, Erik Wietzel... Globalement, le principe ainsi que l'ouvrage en lui-même me plaisent évidemment beaucoup, même si ce dernier me paraît quelque peu inégal et nettement en dessous de l'anthologie précédente. Si certaines nouvelles s'oublient malheureusement finalement assez rapidement une fois la lecture terminée, c'est toutefois avec plaisir que l'on retrouve les univers et les personnages de certains auteurs comme la magicienne Judith du « Cycle de Mithra » de R. Tanner (« In causa venenum ») ou bien le Vieux Royaume de J-P. Jaworski qui nous propose comme souvent une nouvelle pleine de magie et de poésie mettant cette fois en scène des elfes, à mon sens la meilleure de cette anthologie (« La troisième hypostase »).



Difficile de parler de toutes les nouvelles, aussi me contenterais-je de mentionner celles qui m'ont le plus marquée. Outre le texte de Jaworski j'ai notamment été assez séduite par « Toiles déchirées » de Charlotte Bousquet, nouvelle dans laquelle on assiste aux révélations faites à la jeune Dionisia sur son passé et surtout sa destinée (nouvelle qui, comme je l'ai découvert par la suite, n'en est pas vraiment une puisqu'il s'agit en réalité d'un extrait du dernier roman en date de l'auteur, « Matricia »). Fabien Clavel réussit également son coup avec « Chamane », texte qui clôt cette anthologie de façon agréable et dans lequel on retrouve l'ambiance très particulière de l'Europe de l'Est médiévale à l'aube de l'avènement du christianisme (époque déjà mise en scène par l'auteur dans son roman « Le châtiment des flèches »). Idem pour Justine Niogret qui met en scène dans « T'humilierai » l'un des personnages de son roman « Chien du heaume », le tout avec une plume toujours aussi incisive et poétique.



Malgré quelques nouvelles peu mémorables, l'ouvrage offre toutefois de très bons moments de lecture, aussi c'est avec plaisir que je poursuivrais ma découverte des anthologies parues et à paraître dans le cadre du festival des Imaginales.
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Anthologie des Imaginales 2010 : Magicienne..

Le festival des Imaginales a été créé en 2002 mais la première anthologie du festival n’a vu le jour qu’en 2009. Ce recueil est la deuxième anthologie à paraître après Rois et Capitaines chroniquée ici sur le blog. Le thème de cette anthologie est un peu moins original que la précédente, les magicien(ne)s étant des figures très connues et utilisées de la fantasy. Cependant, on en trouve de différentes sortes, des bons, des mauvais, des mages de la nature, des shamans ou encore des nécromants. Comme souvent, dans une anthologie toutes les nouvelles ne se valent pas et certaines dans celui-ci manquent d’originalité. Cependant, certaines ont su relever le niveau même si cette anthologie n’atteint pas selon moi le niveau de la précédente.



Sire Cédric ouvre ce recueil avec une nouvelle intitulée Cœur de serpent, l’auteur est loin de son univers habituel. Il nous raconte l’histoire d’une armée voyageant en territoire sauvage où sévissent de dangereux guerriers. Une jeune femme va sauver un homme emprisonné qui la sauvera ensuite à son tour. La nouvelle se lit bien, même si la fin est un peu rapide, cependant il manque un petit quelque chose pour la placer un cran au dessus.



Dans Djeeb l’encharmeur, Laurent Gidon nous parle d’un jeune homme pris au piège par une magicienne qui se sert de lui pour tuer un puissant sorcier. La nouvelle est plaisante mais ne restera pas dans les mémoires. Charlotte Bousquet retrouve l’univers de la trilogie Arachnée dans Toiles déchirées où une jeune fille apprend ses origines, son passé et sa destinée par sa mère mourante. Le texte est bien écrit, mais on reste sur sa faim.



Dans Exaucée de Maïa Mazaurette, une magicienne invoque un jeune homme sensé être un prince charmant, mais elle est plutôt déçue du résultat. Un peu d’humour mais à nouveau peu d’originalité. Justine Niogret reprend un des personnages de son roman Chien du heaume dans T’humilierai, une nouvelle bien écrite et assez sombre, sur un sorcier bouc et sa fille. L’ultime illusion de Erik Wietzel nous raconte l’histoire d’un magicien pas très sympathique au premier abord qui va chercher un trésor en haut d’un montagne. Il affrontera des périls et fera des rencontres inattendues. Même si on devine facilement la fin le texte est intéressant.



Rachel Tanner place sa nouvelle In cauda venenum dans l’univers du Cycle de Mithra avec un personnage féminin qui est une magicienne puissante. Son personnage fait penser un peu à celui des autres nouvelles de cet auteure dans les anthologies des Imaginales, une demi elfe, puissante et indépendante. On se retrouve dans une enquête pour trouver qui a lancé un maléfice à une femme bourgeoise de Rome. Le texte est bien construit, bien écrit et se lit facilement même si on ne connait pas l’univers des romans. Julien d’Hem dans Margot parle d’une histoire de vengeance après un viol. Une jeune fille ordinaire se fait aider par une démone enfant pour se venger. La nouvelle est plutôt convenue mais se laisse lire.



Le crépuscule des maudites est une nouvelle écrite à 4 mains par Sylvie Miller et Philippe Ward. J’ai trouvé cette nouvelle très intéressante, elle est basée sur le conflit entre anciennes et nouvelles religions. En pays basque, un inquisiteur doit chasser un sorcier qui veut ramener un dieu maléfique et chasser une déesse de la nature. Même si certains événements se devinent, la thématique est bien traitée et intéressante. L’autre de Pierre Bordage parle d’un village, à une époque indéterminée, où tout le monde attribue ses malheurs à une nouvelle arrivée depuis un an et demi. L’auteur montre les dangers du bouche à oreille et des rumeurs dans un petit village où tout le monde rejette ses propres fautes sur le surnaturel. Rien de très original dans ce texte qui se lit bien.



Jean-Claude Dunyach nous offre un des meilleurs textes de cette anthologie avec Respectons les procédures, une nouvelle déjà présente dans L’instinct du troll (première nouvelle des 4). C’est une très bonne nouvelle pleine d’humour et de second degré avec un stagiaire et des notes de frais. L’auteur fait ici une caricature du monde de l’entreprise et de l’administration moderne. La nouvelle suivante de Lionel Davoust Quelques grammes d’oubli sur la neige est présente dans La route de la conquête. Un roi qui voit son pays tomber dans la misère a recourt aux services d’une sorcière pour retrouver sa gloire passée. On assiste à un conflit entre la religion et la sorcellerie. La plume de l’auteur est toujours très belle et l’ univers intrigant.



Jean-Philippe Jaworski revient dans l’univers du vieux royaume, avec La troisième hypostase, une histoire avec des elfes et une magicienne. C’est toujours magnifiquement écrit et un plaisir de retrouver cet univers très riche. Fabien Clavel conclue avec talent cette anthologie avec Chamane, un texte se situant dans l’Europe de l’est médiévale, avec des chamanes se transformant en animaux. Le problème des anciennes croyances qui se perdent est au cœur de ce récit.



Le thème de cette anthologie était à mon sens moins original que le précédent, ce qui se ressent sur plusieurs textes. On y retrouve quelques nouvelles d’un très bon niveau et certaines qu’on oubliera vite. Il est aussi dommage que des textes soient déjà connus. Néanmoins, je lirais à plaisir les autres anthologies des Imaginales
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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Contrepoint

Une anthologie où le contrat est à moitié rempli mais qui se lit très vite et reste tout de même divertissante même si elle ne restera pas dans mes pensées très longtemps…
Lien : http://bulledelivre.wordpres..
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Contrepoint

Bon, alors... visiblement, pour répondre à la question posée en présentation par Laurent Gidon, il semblerait que, pour beaucoup d'auteurs, ce soit "non" ! En effet, j'ai trouvé que beaucoup des nouvelles ici présentées ne répondaient pas bien à la contrainte. Heureusement que nous ne sommes pas à l'Éducation Nationale sinon ils auraient sûrement eu le droit à un beau HS en rouge dans la marge...

- L'amour devant la mer en cage de Timothée Rey : je suis restée totalement hermétique à cette nouvelle dans laquelle il ne se passe pas grand chose et où, en plus, les personnages sont sans aucun référent connu ni description pour s'en créer. Seule la dernière page a réussi à me parler à peu près. Mais, au moins, la contrainte d'écriture m'a semblé bien respectée.

- Le chercheur de vent de David Bry : une jolie description d'un premier envol. Le thème est respecté à mon avis dans cette nouvelle très courte.

- Petits arrangements intra-galactiques de Sylvie Lainé : j'ai déjà lu et critiqué cette nouvelle (ici) il y a peu puisqu'elle faisait partie de l'Opéra de Shaya (mon dernier coup de coeur soit dit en passant...).

- Nuit de visitation de Lionel Davoust : une nouvelle que j'ai trouvée très jolie mais qui ne m'a, encore une fois, pas semblé convenir au thème imposé puisqu'elle prend sa source dans un conflit.

- Tammy tout le temps de Laurent Queyssi : une nouvelle très courte afin un fond intéressant mais qui ne convient absolument pas au thème pour moi. Côté violence, c'est quand même le pompon avec une histoire de pédophilie...

- Avril de Charlotte Bousquet : j'ai beaucoup aimé cette nouvelle qui parle d'une rencontre entre deux femmes pas tout à fait humaines.

- Permafrost de Stéphane Beauverger : une nouvelle intéressante autour d'un débat entre plusieurs tribus primitives mais, encore une fois, hors sujet : ce n'est que conflit et il y a même un mort dans l'histoire !

- Mission océane de Xavier Bruce : le récit classique mais sympathique d'une rencontre entre deux espèces qui se fascinent mutuellement.

- Semaine utopique de Thomas Day : l'idée de mise en abîme était très intéressante mais j'avoue ne pas avoir réussi à adhérer.



Au final, c'est très difficile pour moi de fixer une note pour ce livre (déjà qu'à la base, je n'aime pas plus que ça mettre des notes...) car cela dépend beaucoup des nouvelles !
Lien : http://jeanneselene.blogspot..
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Dimension de Capes et d'Esprits, tome 1

Un très bon livre!! De merveilleuses nouvelles placées à différents moments de notre Histoire. Des éléments fantastiques variés. De très bonnes écritures. Vraiment bien!
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Aria des Brumes

J'attaque avec ce livre, ma première lecture en science-fiction et j'ai personnellement fait un bon choix avec cette lecture. Ce qui m'a attirée dans ce livre est en premier lieu la couverture, on semble y voir comme une sorte de plan avec des figures géométriques et des chiffres, peut-être même des lettres à certains endroits. On a également des arbres et une figure humaine à peine esquissée, avec de très gros yeux et un point rouge et noir à l'emplacement du cœur. Je la trouve très intrigante et après la lecture, elle correspond au roman, à Carl tout simplement.



Nous sommes loin de la science-fiction à la Star Wars, il s'agit d'un récit plus psychologique. Nous suivons Carl, qui de machine devient et apprend à être un humain, et cette idée nous fait plus ou moins penser à Pinocchio. On est cependant loin de la fable et du conte, nous sommes dans un environnement propice à la défiance et à la tension. Carl est et reste une machine, il fait peur à tous les habitants d'Aria en raison de ses incroyables talents en stratégie et en matière d'armement.



L'évolution de Carl se fait au fur et à mesure qu'il découvre la planète-colonie d'Aria. Il va rencontrer toute une pléiade de personnages, il va découvrir les émotions et les Furets. Il va devoir apprendre à se servir de son Furet pour gérer ses émotions. Le résumé nous promet toute une narration autour de l'homme, du destin et des choix et je trouve que c'est très réussi. On se plonge dans les récits dès les premières lignes, on se laisse embarquer sur Aria et pas ses divers protagonistes. On est dans la tête de Carl, on suit ses pensées et ses réactions, on suit son évolution. C'est un voyage psychologique très intéressant.



Aria est une planète bien décrite, j'aime ces idées de District, le fonctionnement différent de notre civilisation. Les clones, les manipulations, on a un vrai univers de science-fiction qu'il peut parfois être difficile de suivre, si comme moi, la science effraie (j'ai jamais apprécié ces matières...). Néanmoins, le fait que Carl découvre lui aussi ce monde, ceci nous permet de le découvrir nous aussi, un peu comme Avatar (le film de J. Cameron).



Après Carl, j'ai bien aimé Shepher, le scientifique. Comment dire, il est ambigu et complexe, les Furets ne veulent pas de lui, il est l'un des rares humains d'Aria à ne pas en posséder. Il est tour à tour sympa et un brin machiavélique, colérique, loufoque... C'est difficile à déterminer, car ses intentions ne sont pas forcément claires et la fin du roman ne le fait pas remonter dans mon estime. C'est toutefois un protagoniste intéressant.



Certains sont moins vus comme Thian, Oliphane ou Flume, Estavin... Tous ont leur personnalité, leur passé et pour moi, même si on les voit moins, ils ont leur importance dans ce récit, ils apportent chacun quelque chose. On rit énormément avec Ston'Faro ou encore avec Colorian Stabor, j'ai adoré deux femmes du roman, la première est Zoran, alors que je ne m'y attendais pas et je m'en méfiais même, elle se révèle incroyable, une belle surprise. La deuxième est peut-être ma préférée, il s'agit de Loubian, elle est télépathe, elle est super sympa, un peu mère poule, mais c'est une jeune femme épatante.



Ensuite, le récit est très bien écrit. Les mots ont leur bonne place, le vocabulaire est riche, on plonge vraiment dans l'univers du livre et l'on ressent bien à quel point la langue française est maitrisée. Les répliques sonnent justes et sont toujours intéressantes quant aux descriptions, elles sont bien écrites. Certains lecteurs, vont je le sais, peu apprécier le fait que l'auteur prenne véritablement son temps, il y a des longueurs, j'avoue. L'action est sur tout le récit disséminée avec parcimonie pour vraiment se déclencher sur les derniers chapitres. L'histoire est centrée sur l'évolution du personnage centrale, Carl. Ca ne m'a pas posé plus de problèmes, une fois que l'on rentre dans l'histoire, on se laisse porter.



En conclusion, ma première lecture de science-fiction s'est révélée agréable et sympathique. Ce n'est pas un coup de cœur, mais j'ai passé un très bon moment sur Aria en compagnie de tous ces protagonistes intéressants. Le style est très bon, le récit psychologique prenant, je suis très contente de cette lecture.
Lien : http://la-citadelle-des-livr..
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Djeeb le Chanceur

Vous serez surpris et embarqué dans une aventure qui vous emmenera très loin de votre quotidien. Ce livre vous aspire dans un monde qui ne vous lachera pas jusqu'à la dérnière page.

C'est une pure mérveille, lisez-le!
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Blaguàparts

Pour changer, je vous propose de lire la quatrième de couverture. Je les évite habituellement puisque la plupart du temps, elles ne me plaisent pas. Celle-ci sert si bien le recueil, qu'il serait dommage de ne pas vous la faire partager (à lire avec la voix de Julien Lepers) : "Top, c'est parti. Je suis un recueil de seize nouvelles où la réalité est mise à mal, où le futur comme le passé se prennent quelques séries de baffes monumentales. Je voyage dans l'espace sous forme de cube, sous forme de navette déglinguée, j'ai des potes commandos des frontières de l'infini, d'autres qui ont le tentacule facile. J'aime les enfants, j'aime pas les hôpitaux, j'entends des voix, je chante le Canto-pilote électrique. Quand j'ai créé le monde j'étais un concept, quand je l'ai vu disparaitre j'avais des cors aux pieds. Je suis ... Je suis ...

- Blaguàparts, de Don Lorenjy !

- Bravo, vous gagnez une trottinette."



Une quatrième de couverture qui donne le ton de ce recueil de nouvelles où l'humour est au rendez-vous certes, mais avec une méchante tendance à appuyer juste où ça fait mal à notre humanité égoïste, polluante, un brin stupide, très cupide, parfois violente et assez souvent je-m'en-foutiste.



L'auteur commence fort avec C'est ma chair, une nouvelle surréaliste et complètement cynique sur les excès de la société de consommation (qui vous poursuivra jusque dans l'au-delà ...). Celle-ci fait partie du quatuor de tête de mes nouvelles favorites du recueil. On y trouvera aussi :

- Suzanne on line, un dialogue saugrenu entre Dieu et sa plus fidèle servante qui n'apprécie pas des masses les élucubrations du Saint-Père.

- Disaparitions, récit très visuel, un peu à la mode "docu-fiction", sur un phénomène étrange. Très intéressant de par les questions qu'il pose sur l'authenticité de l'information et les conséquences de sa diffusion.

- Star Trash, et ses cubes extra-terrestres venus remettre les hommes dans le droit chemin mais pas de manière désintéressée ... Une nouvelle pour les jours où l'on se demande si l'humanité pourra se sauver toute seule ou s'il faudra lui mettre un couteau alien sous la gorge (à défaut, des poubelles ça fonctionne aussi) pour accélérer le mouvement.



Blaguàparts ce n'est pas que ça ! On suivra aussi 5 justiciers snipers de l'espace pas très fut-fut au travers de 4 nouvelles, racontée chacune un protagoniste différent : Blaster Pride, Storm Riders, Play Back et Jungle Session. Un langage imagé, de l'action et des carnages (pas toujours voulus) au programme.



Don Lorenjy s'essaiera également à l'exercice de style avec De rien en rien, sorte d'association d'idées à partir de la banale première phrase d'une nouvelle et à l'exercice musico-littéraire avec Organum, où la forme (au sens propre) du texte prend toute son importance.



Des enlèvements par des extra-terrestres (L'ambassadeur, Alien vs Gladiator), la fin mystico-fanatique de l'Homme (La dernière marche), un bourgeon initiatique ( Et puis Bang !) et une bizarrerie sur la perception de la réalité (Libéré sans délai) viennent compléter ce recueil hétéroclite.



Blaguàparts, le recueil de nouvelles qui ne mord presque pas !
Lien : http://ledragongalactique.bl..
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Dimension de Capes et d'Esprits, tome 1

Une anthologie qui ne m’a pas vraiment emballé.



Et j’avoue avoir été plutôt déçue par cette anthologie dans laquelle j’avais beaucoup d’attente. J’adore le cape et d’épée et si cela peut être couplé avec du fantastique ou même du fantasy, c’est génial. Encore faut-il que ça fasse rêver…



Les deux premières nouvelles ne contiennent aucun élément merveilleux ! Crotte ! Je n’ai rien contre des nouvelles 100% historique, mais ce n’est pas vraiment ce que j’espérais lire ici. De plus, l’un n’a rien de bien extraordinaire ou de trépidant, mais l’autre est d’un ennui et d’une puissance… Sérieux, j’espérais au moins à quelque chose de cape et d’épée ! Même pas ! C’est une nana qui va demander de l’aide à un mec parce que les autorités n’ont rien pu faire pour elle. Le type va donc parler à un type qui lui parle d’un autre type ; le héros-type va donc voit ce type qui le renvoie encore avec un troisième type et pouf ! Surprise, l’enquête est résolue ! Pas de course-poursuite, pas de duel, pas d’affrontement ! Rien ! Cette nouvelle n’est ni de cape et d’épée ni fantastique et en plus elle est chiante…



Heureusement, les autres textes sont plus dans le cadre. Mais aucun récit parmi eux ne m’a vraiment emballé bien que certains ne soient pas mauvais en soi (la nouvelle de Nicolas Cluzeau par exemple). Il y a bien la nouvelle de Pierre Efratas qui m’a bien plus, mais elle commence avec Richelieu et Richelieu qui est avec un chat. Je ne connaissais pas Pierre à l’époque de l’édition de ce texte, mais cet homme savait déjà me parler lol !



Il y a quand même eu beaucoup trop de déception dans ce livre – je pense au dernier texte qui met en scène des mousquetaires ; mais où les héros auraient pu être toute autre chose que des mousquetaires que cela aurait été pareil ; que le personnage féminin enlevé aurait pu être une poupée de chiffon, c’était pareil ; et on ne parle pas du capitaine qui pense qu’à l’intérieur de ses bas et qui n’hésite pas à entrainer ses compagnons dans un truc pas possible juste pour… bref…



Cette anthologie ne m’a pas vraiment convaincu bien que quelques textes aient été sympa (ils se lisent tranquillement puis sont immédiatement oubliés).

Une grande déception, car j’en attendais beaucoup.

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Anthologie des Imaginales 2010 : Magicienne..

Magiciennes & Sorciers est un recueil sombre qui mêle magie et religion et permet au lecteur de (re)découvrir quinze auteurs talentueux. Toutes les nouvelles sont de bonne qualité (même si bien sûr j'ai mes préférences), et on y trouve des styles et des inspirations très variés.



J'ai beaucoup apprécié découvrir des personnages issus d'univers et de romans déjà existants (Djeeb de Laurent Gidon, l'Archipel des Numinées de Charlotte Bousquet, Le Vieux Royaume de Jean-Philippe Jaworski, le personnage de Bréhyr pour Justine Niogret, etc.). Ce lien avec d'autres œuvres m'a permit d'une part d'apprécier les liens avec les univers pré-cités (et particulièrement le Vieux Royaume), mais aussi d'en découvrir d'autres; un premier aperçu qui m'a donné envie d'aller plus loin dans certains univers.



Je regrette juste que certains textes soient un peu en marge du recueil et entrent moins dans le thème "magique" de l'anthologie et son ambiance sombre. A lire si le thème vous intéresse et si vous avez envie de découvrir quelques auteurs français incontournables en matière d'imaginaire !
Lien : http://lecturestrollesques.b..
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Contrepoint

L'avantage de faire sa rentrée littéraire chez les Editions Actu SF



Non seulement j'adore cette maison d'édition et des que je peux, je vais chercher ma came chez les Indés de l'Imaginaire, en gros. Mais, quand vous commandez pour la rentrée, vous avez un livre gratuit. IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII. Moi, perso, dès qu'on m'offre un livre gratuit, je suis heureuse comme tout. Mais j'avoue que je ne savais pas trop comment j'allais le lire. Déjà parce que j'avais pas mal de Bifrost en retard, mais en prime, un recueil de nouvelles sans heurts ni violence alors qu'on Est dans la SF. Non mais Monsieur Gidon, ça va pas bien la tête quand même. Quant à la couverture un peu rétro, un peu de tout, un peu Actu SF, d'ailleurs. Certains la trouverons bizarre, moi je la trouve tellement mignonne. Je rêve d'une chambre avec pleins de posters des couvertures comme ça (et oui).



Bref, vous voyez, Actu SF me rend déjà bisounours avant même d'ouvrir le livre. C'est un comble. Mais je n'ai toujours rien lu. Et puis est arrivé le 13 Novembre où j'ai appris les attentats en revenant d'une soirée entre copines. J'encaisse le coup, je cherche les infos et quand je ne vais pas bien, j'ai tendance à me tourner vers la SF. Mais la Science Fiction, souvent, cela fait un futur très sombre. Et là, je me suis souvenue de Contrepoint et je me suis dit que franchement, c'était pile poil le bon moment de le lire, celui là (donc, si vous avez le moral en berne, vous savez quoi faire maintenant).





Un ensemble de nouvelles qui vous donneront la pêche ou pas.



En tous cas, cela vous fera bien réfléchir. Entre les divagations sur un bord de mer, un rite de passage, et pour couronner le tout, la semaine de Thomas Day, je me suis dit qu'écrire de la SF sans guerre, sans violence, sans rien. C'est pas simple. Déjà, il faut trouver l'histoire. Et une bien. Et un univers qui va avec. Et surtout, il faut susciter notre intérêt. Parce que bon. S'il n'y a pas du sexe, du sang et du rock'n roll, sauf si on est fan des romans à l'eau de rose, c'est pas facile de nous accrocher les loulous.



Et surtout, je me suis rendue compte (surtout avec Thomas Day) que ce n'est pas en mettant des choses de la guerre ou de la violence dans un récit que cela ne peut pas nous choquer, nous interroger sur nous même, nous faire violence en fait. Et c'est en cela que ce recueil est bien intelligent. C'est fou ce qu'on peut tirer sur nous même et sur les autres sur un si petit recueil. Alors, oui, c'est le moment de piocher une petite nouvelle ou deux et de faire une belle petite introspection. Comme ça pouf. Et pas seulement parce que dehors, c'est un peu le bordel. C'est juste parce que la nature humaine telle quelle peut nous inspirer tout ceci.



Alors, je n'ai qu'une hâte : être à la prochaine rentrée littéraire :D
Lien : http://labibliodekoko.blogsp..
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Anthologie des Imaginales 2010 : Magicienne..

(...) Sans conteste, « Magiciennes et Sorciers » succède dignement à « Rois et Capitaines ». Après l’honneur ou la trahison des hommes d’armes, cette seconde anthologie des Imaginales célèbre la magie, dans toute sa dualité, des souffrances qu’elle inflige aux maux qu’elle peut soulager, du pouvoir qu’elle apporte au prix qu’il faut, fatalement, payer. (...)
Lien : http://www.yozone.fr/spip.ph..
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Contrepoint

Laurent Gidon propose avec cette anthologie publiée sous sa direction une démarche originale : il s'agit de réunir des textes dans lesquels la narration conflictuelle serait absente. La plupart de ces textes ont été écrits par des auteurs qui sont des habitués de la narration conflictuelle (Thomas Day, Charlotte Bousquet, Stéphane Beauverger, ...). D'autres, moins nombreux, sont plus à l'aise avec ce type de narration (Sylvie Lainé, Timothée Rey). Tout ceci nous est expliqué dans la préface, en début de livre.



Cette anthologie est composée de 9 textes, assez courts. Les nouvelles m'ont parues dans l'ensemble peu mémorables. Pas déplaisantes non, bien écrites même (Nuit de visitation, Lionel Davoust), parfois poétiques (Mission Océane, Xavier Bruce), possiblement incompréhensibles (L'amour devant la mer en cage, Timothey Rey).



Trois nouvelles sortent cependant du lot :



Petits arrangements intergalactiques, Sylvie Lainé. Une panne de vaisseau amène le personnage sur une planète habitée par des êtres grotesques qui se font péter des pustules géantes par des sapins bleus (non je vous jure je n'ai pas fumé). J'ai bien aimé cette nouvelle de planète opera fantasque et loin de l'archétype conflictuel des rencontres d'extraterrestres. Une leçon de coopération entre espèces, écrite avec beaucoup d'humour.



Permafrost, Stéphane Beauverger. Démonstration par a+b que le non conflictuel ne fonctionne pas. Si l'on est résolument pacifique jusqu'à tendre l'autre joue, on finit par disparaître. Donc au final c'est le conflit qui gagne. L'autre façon de comprendre cette nouvelle est qu'il vaut mieux se sacrifier pour quelques instants de paix, plutôt que de lutter pour sa survie. Bref, vous l'aurez compris, je ne suis pas convaincue par le mode de vie de la Grande Tribu. Mais la réflexion sur le sujet est très intéressante.



Semaine utopique, Thomas Day. Joli exercice de mise en abyme où l'auteur trouve le moyen d'être pareil à lui même sans pour autant transgresser la règle. Le résultat est assez drôle.
Lien : http://ledragongalactique.bl..
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Djeeb l'Encourseur

A Port Rubia, cité gouvernée par un matriarcat bienveillant, Djeeb Scoriolis, le chanteur aventurier des mers, se lie d'amitié avec Sarmon Kergal, un colosse « Fort du port », c'est à dire un débardeur qui a failli le surprendre dans les bras de sa compagne et qui l'introduit dans ce milieu très fermé. Une caravane d'approvisionnement ayant été attaquée et pillée avant d'atteindre la cité, Djeeb, Sarmon et ses compagnons se retrouvent enrôlés dans un expédition militaire chargée de récupérer ce qui est encore possible de l'être. Djeeb se retrouve bientôt capturé par les gens d'une cité voisine, Calderia, puis embarqué dans une histoire de très moderne pile à combustible venue semer le trouble et exciter des convoitises chez ces primitifs...

Un roman d'aventures vaguement teinté de fantaisie qui se déroule dans le milieu des écumeurs des mers. Une intrigue nettement plus élaborée que dans le premier épisode des aventures de Djeeb, mais encore d'un niveau assez simpliste (scénario style BD) et enchaînements parfois assez peu vraisemblables. Malgré une écriture encore un peu trop alambiquée et précieuse à mon goût (la quatrième de couverture parle d'écriture « élégante », ça se discute), le rythme reste soutenu car les rebondissements s'enchaînent assez bien. Sans être un chef d'oeuvre du niveau de ceux d'un Jack Vance (n'en déplaise au Cafard Cosmique), ce livre permet aux amateurs du genre de passer un agréable moment de détente, rien de plus. A noter la présence de trop nombreuses coquilles indignes de la qualité éditoriale de l'éditeur.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Djeeb le Chanceur

Djeeb Scoriolis, jeune chanteur aventurier, propriétaire de l'Arbogail, sorte de galère ou de rafiot à rames, se lance sur les mers pour atteindre la mystérieuse cité interdite d'Ambéliane. Il aimerait percer les secrets de cette ville close dont les hardis marins règnent sur le trafic hauturier de l'Arc Côtier. A peine débarqué, les épreuves ne vont pas manquer... Des tavernes du port aux palais des puissants, on ne lui veut pas que du bien ; alors il va devoir déployer toute son astuce et tout son talent pour sauver sa peau.

Un roman ne relevant pas vraiment de la fantaisie classique mais plutôt de l'aventure imaginaire. En effet, pas de contexte moyenâgeux, pas de fées, ni d'elfes, ni de mages, ni de chevaliers errants, mais plutôt une ambiance maritime type XVème siècle, grandes découvertes. Le héros est une sorte de ludion qui réchappe de tout et même du pire. En bon Mister Catastrophe, il déclenche sans vraiment le vouloir la ruine et la destruction partout où il passe. L'intrigue, pas très originale, reste relativement intéressante. Un seul ennui, mais de taille, un style précieux, alambiqué, ampoulé, tarabiscoté pour ne pas dire filandreux et amphigourique. L'auteur croit sans doute qu'allonger à loisir des descriptions sans intérêt, se payer de mots choisis et délayer son récit parfois jusqu'à la logorrhée permet de se distinguer et d'atteindre les sommets littéraires. Il ne fait qu'ennuyer le lecteur et ôter intérêt et rythme à son histoire. Espérons qu'il saura corriger ce défaut agaçant mais non rédhibitoire dans les prochains tomes.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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