Il savait que les types étaient après lui et qu’ils ne lui feraient aucun cadeau. Il envisagea d’accélérer, mais ce n’était pas une bonne idée ; le terrain était traître, le sol boueux et les racines tentaculaires menaçaient de briser une de ses chevilles à tout instant. S’il chutait et se blessait, c’en était fait de lui. Ces gars le rattraperaient rapidement et ils ne connaissaient pas la pitié. Mais il n’était pas de ceux qui paniquent. Il en avait vu d’autres ; il avait connu la guerre et la mort ne lui faisait pas peur. Il y avait bien pire. Malgré cela, il ne voulait pas crever ici, de la main d’un membre de cette bande de culs-terreux tout droit sortis du film Délivrance. Pour cela, il devait garder la tête froide.