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Citations de Laurent Nagy (14)


Pour guérir de la crainte, il suffit souvent de regarder quelqu'un qui a peur : un homme qui tremble a si mauvaise grâce qu'on n'est guère tenté de l'imiter.
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Aussi, loin d'avoir adopté cette maxime des monarchies : "la guerre civile est le pire des maux", les Polonais ont même donné une forme légale à leurs insurrections. Ils répètent d'âge en âge à leurs enfants : "brûlez vos maisons, errez dans le pays les armes à la main, plutôt que de vous soumettre à l'arbitraire".
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Les anecdotes enveloppant le récit, de l'épée de diamants offerte au général Sacken aux cris séditieux des faubourgs, des chansons de Sourdon aux mots frondeurs des bonapartistes sont tirés des archives et de la presse de l'époque. Les personnages de fiction du Livret Rouge, quant à eux, côtoient de véritables acteurs du moment, ainsi le Curé rouge (Jacques Roux), le brasseur Santerre ou encore l'artiste Henri Redouté appartiennent-ils à l'histoire.
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Duplay, n'avait pas compris que le policier n'avait pas consenti à remplir cette mission pour défendre les intérêts de Napoléon, mais seulement pour empêcher la renaissance d'une guerre civile qu'il pressentait proche.
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Ainsi Simon Duplay qui était toujours secrétaire de la police politique des Bourbons, et qui faisait appel à lui aujourd'hui, dans toute sa personne, n'était qu'un mauvais souvenir pour tous les partisans de Louis XVIII. Tout le monde savait qu'il était le neveu de Maurice Duplay, l'amphitryon de Maximilien Robespierre dans sa maison de la rue Saint-Honoré durant la terreur. Bien plus qu'un simple invité, l'Incorruptible avait trouvé un soutien total auprès de l'entrepreneur de menuiserie et de sa famille. Le bruit courait même toujours en 1814 que Simon , hébergé par son oncle, avait été le secrétaire particulier de Robespierre. Seule certitude, fougueux partisans de la Révolution, Simon Duplay avait pris les armes pour la défendre. Son engagement lui avait même coûté le bas de sa jambe, arraché par un boulet prussien, lors de la bataille de Valmy.
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– J'ai bien peur qu'aujourd'hui, dit Le Mullois, les temps révolutionnaires ne soient revenus. Partout où nous tournons nos regards, nous sentons que nous sommes sur le point de repartir dans une nouvelle aventure. Le plus triste, c'est qu'elle se fera non par conviction, mais par désespoir.
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Qu'il est beau de tuer un tyran ! Je me sens, une nouvelle fois, l'enfant de Brutus et de Judith.
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La Révolution a fait émerger autant d'hommes purs que d'âmes de boue, des Rabaut Saint Étienne et des Marat, des Grégoire et des Hébert, des Desmoulins et des Carrier ou encore des Mennessier et des Chunotte... Tous y ont participé, certains ont laissé des principes d'humanité, d'autres seulement les traces de leurs crimes.
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« Le livre 'Voyages des frères Bacheville en Europe et en Asie' est une œuvre foisonnante : c’est à la fois une autobiographie, des mémoires de guerre, un récit de voyages à travers des contrées méconnues, un hymne au philhellénisme et un témoignage d’un fort sentiment fraternel et patriotique. Le regard du capitaine est celui d’un homme qui s’imagine martyr de la liberté et de l’arbitraire ; victime dans sa patrie, il raconte aux Français, ses contemporains, les injustices que subissent les proscrits politiques depuis le retour des Bourbons. Le récit du capitaine a aussi valeur de témoignage, car sa lecture apporte la vision humaine de “l’après” Empire. En effet, malgré l’effondrement de vingt-cinq années de mouvements d’idées et de personnes et la rupture politique considérable qu’est la chute de Napoléon, subsistent toujours des hommes qui en perdant leurs repères connaissent l’errance sociale et parfois le désœuvrement moral. » (p. 33)
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Empruntant la magnifique passerelle de métal qu’il avait découvert à son retour de l’étranger, Le Mullois versa le sou de péage et franchit la Seine en compagnie des cuisinières des maisons du faubourg Saint-Germain se rendant au marché du Palais-Royal. En regardant autour de lui, le panorama était d’une beauté apaisante. Il avait été quelques jours auparavant admirer au Spectacle Pittoresque et Mécanique de M. Pierre, rue Neuve de la Fontaine, une vue de l’île d’Elbe et de sa capitale Portoferraio. Le Mullois se demandait de quelle force d’âme il fallait faire preuve pour troquer tant de grandeur pour tant d’ordinaire, renoncer à un empire pour une île minuscule.
Au même instant, au deuxième étage de la Direction générale de la Police, la porte d’un cabinet caché attenant au bureau du secrétaire s’ouvrit sans bruit. Apparut aussitôt une frêle silhouette au visage émacié. L’homme élégant marcha d’autorité vers Duplay.
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La rue des Écrivains, dans le quartier des Lombards, était toute proche. Almeiras y trouva Jardelle de Villedieu sur le point de partir. Il venait de tenir une ultime réunion avec ses affiliés de la rue du Bouloi dont les rôles avaient été distribués quelques jours auparavant. Un agent à lui avait été posté près des Tuileries pour y surveiller la cour, un autre avait rejoint l’Empereur, d’autres étaient avec les royalistes exaltés et les bonapartistes. Quant à Alexandre Jardelle, leur chef, il était fin prêt à jouer la partie. Pour l’occasion, il avait revêtu sa redingote d’ancien commissaire des guerres sur laquelle il avait placé le ruban rouge de la Légion d’honneur. Il tenait fortement dans sa main droite une magnifique canne en bois d’ébène surmontée d'une boule ivoire rehaussée d'un soleil doré. Almeiras le trouvait rayonnant, ses yeux étincelaient sans doute à l’idée de plonger tête baissée dans le chaos.
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Un long silence se fit.
- Mon cher Le Mullois, reprit Duplay calmement, votre indépendance d'esprit a longtemps porté préjudice à votre carrière, aujourd'hui elle peut vous permettre de servir de nouveau et de continuer votre ascension, mais cette fois au service des Bourbons.
P.22
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« J’ai la tête calme maintenant ; six années ont détruit la chaleur de mon ressentiment. Je m’interroge et je ne trouve rien, absolument rien dans ma conduite ni dans celle de mon frère, qui ait pu justifier l’acharnement qu’on déploya contre nous. » (p. 86)
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« Mon frère et moi avons été forcés de voyager, ou plutôt de fuir pendant trois ans pour dérober notre tête à la hache qu’avaient levée sur nous des hommes qui ne nous pardonneront jamais des opinions que pourtant nous sommes résolus à n’abandonner jamais. » (p. 51)
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