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3.77/5 (sur 189 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Montreuil , le 25/10/1967
Biographie :

Né en 1967, Laurent Sagalovitsch a déjà publié Dade City (Actes Sud, 1996) et La Canne de Virginia (Actes Sud, 1998, et Babel n° 601).
Fils d'une mère professeur de lettres classiques, Laurent Sagalovitsch réalise selon ses propres termes des 'études médiocres', après lesquelles il mène une dure vie de pigiste pour 'Libération', 'Globe', 'L' Evénement' et 'Les Inrock'. Il passe trois ans à Vancouver. A 18 ans, il écrit son premier roman, et publie son deuxième en 1996, 'Dade City', polar récompensé par le 'Prix de la Fondation Hachette'. Deux ans après, Actes Sud édite 'La canne de Virginia', où différentes voix se font l'écho du désespoir de Virginia Woolf. 'Loin de quoi ?', roman aux limites de l'autobiographie, paraît en 2005.



Source : Amazon et Evene
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Laurent Sagalovitsch nous présente son nouveau roman, "Le Temps des orphelins", édité à l'occasion de la Rentrée littéraire 2019 ! Avril 1945. Daniel, jeune rabbin venu d?Amérique, s?est engagé auprès des troupes alliées pour libérer l?Europe. En Allemagne, il est l?un des premiers à entrer dans les camps d?Ohrdruf et de Buchenwald et à y découvrir l?horreur absolue. Sa descente aux enfers aurait été sans retour s?il n?avait croisé le regard de cet enfant de quatre ou cinq ans, qui attend, dans un silence obstiné, celui qui l?aidera à retrouver ses parents. Quand un homme de foi, confronté au vertige du silence de Dieu, est ramené parmi les vivants par un petit être aux yeux trop grands. Fiche du livre : http://www.buchetchastel.fr/le-temps-des-orphelins-laurent-sagalovitsch-9782283033234
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Citations et extraits (57) Voir plus Ajouter une citation
Laurent Sagalovitsch
Comme si nous avions trop abusé des plaisirs de ce monde, de cette Terre et que désormais, sous peine de disparaître tout à fait, il nous fallait rebâtir de nouvelles espérances, un nouvel art de vivre où il nous faudrait rechercher à l'intérieur de nous-mêmes, au plus proche de notre cœur, les vraies valeurs de nos existences terrestres. Non plus la fuite en avant, les voyages au long cours et les expéditions lointaines –toute notre folie consumériste– mais quelque chose de plus doux, de plus tendre, de plus modeste qui nous verrait prendre soin de notre environnement le plus immédiat, nos aînés comme nos voisins, nos jardins autant que nos forêts.
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Mes maux de tête s'entêtent à me tenir tête.
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Laurent Sagalovitsch
Plus le confinement dure et plus nous vacillons sur nous-mêmes comme si nous avions perdu le mode d'emploi de nos vies.
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À l'évidence, nous n'allions pas mourir à la guerre, nous n'avions pas eu cette aubaine-là : tôt ou tard, dans une semaine ou dans un mois, nous allions rentrer au pays, retrouver nos familles, reprendre une activité professionnelle, renouer tant bien que mal avec le fil de l'existence au quotidien, mais tout cela serait simulacres, poses, subterfuges destinés à donner le change : au plus profond de nos êtres, là où s'efface le bal des apparences, nous serions morts, aussi morts que Roosevelt et tous les autres. Aussi longtemps que nos cœurs continueraient de battre, nous porterions, solitaires, le poids de notre propre catafalque, de cette infinie douleur, de cette impuissance, et pendant que les jours s'écouleraient dans la normalité d'une vie douce et tranquille, dans le parfait scintillement d'un foyer baigné de lumière et de chaleur, traversé de cris d'enfants et de miaulements de chats, d'aboiements de chiens, à chaque heure de la journée, à chaque seconde même, comme des automates aveugles destinés à ne jamais revoir la lumière, nous retournerions nous abreuver au puits de ce chagrin.
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À cette heure-ci, dans cette traversée de la ville, où, malgré les odeurs et les trains bondés, tout le monde prétendrait, à n'en pas douter, n'avoir rien su des crimes perpétrés à Buchewald, des tortures infligées aux prisonniers ni du traitement réservé aux Juifs, nous n'étions plus ni rabbin ni capitaine de la Troisième Armée mais deux hommes, deux simples individus bien trop ébranlés dans leurs certitudes existentielles pour ne pas céder aux appels d'un cœur saturé de vengeance. Oui, cette nuit-là, pour la seule et unique fois de mon existence, dans la quiétude de cette ville historique mais apparemment sans histoires, je connus la haine et l'envie d'ôter la vie à de parfaits inconnus. Je les voulais morts, comme je l'étais moi-même, comme tout le monde ici-bas, comme les morts de cet après-midi, comme ce dieu qui, à force d'indifférence, avait cessé de m'intéresser. Probablement n'étais-je plus moi-même.
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Laurent Sagalovitsch
Avec un livre, le confinement n'existe plus, c'est juste un leurre, le plus grand des mensonges. Nous ne sommes prisonniers de rien puisqu'il suffit d'ouvrir les pages d'un roman pour nous évader de tout. Que peut donc un virus face à la puissance d'évocation d'un livre? Quel est son pouvoir de nuisance face à un tel ennemi qui en l'espace d'une page est capable de vous transporter dans les royaumes enchantés de l'imaginaire, là où se nouent les intrigues les plus colossales ou les plus intimes, au plus proche de la vérité de l'homme?
Aucun virus n'est jamais venu à bout de la littérature.
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"Elle a voulu vivre.
Vivre malgré tout.
Vivre dans l'ombre de la mort de ses amis.

Vivre en trahissant la confiance de ceux dont le seul crime était de lui ressembler."
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Tu as de quoi le payer Monika ? Je te rembourserai demain. J'ai pas le droit d'avoir de l'argent sur moi.
Tu as des problèmes avec la police ?
Mais non.
Avec ta banque ?
Non plus.
Je peux te prêter de l'argent si tu veux.
Juste pour aujourd'hui alors.
Pourquoi donc ?
Kippour, Monika, Kippour.
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Journal de V.

L. m'a dit hier soir qu'il était plus attaché à moi que moi à lui. Nous discutions pour savoir lequel des deux serait le plus affecté par la mort de l'autre. Il m'expliqua que lui accordait davantage d'importance à notre vie commune que moi. Il cita en exemple le jardin. Selon lui, j'évolue beaucoup plus dans un univers à moi. Je fais de longues promenades seule. Enfin nous nous sommes chamaillés. Cela m'a remplie de bonheur de penser que j'était à ce point indispensable.
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J'avais appris à ne jamais haïr les hommes. À toujours les considérer comme les victimes innocentes d'un monde bien trop violent. À toujours les excuser de leurs méfaits, à chercher un moyen de les sauver des ténèbres. À leur indiquer, sans relâche, le chemin de la lumière et de l'espérance. À les conjurer de se montrer à la hauteur de ce dieu qui les avait créés. Mais ce soir-là, alors que je quittais un camp pour en rejoindre un autre, dans la solitude de cette nuit de printemps encore chargée des soupirs glacés de l'hiver, je me demandai peut-être pour la première fois si je n'avais pas fait fausse route, s'il n'existait pas un mal qui rongeait le cœur des hommes et les amenait à se conduire comme des êtres dépourvus d'humanité, monstres dont la conduite ne pourrait jamais être rachetée, ni dans ce monde ni dans le suivant.
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