Vous êtes plutôt Phèdre, ou plutôt sa cousine, Wonder Woman ? Plutôt Antigone, ou plutôt Simone Veil ? Mais c'est quoi, au fond, une héroïne ? Vous en connaissez, vous ?
Comédiens et metteurs en scène actuels figures de ce festival d'Avignon 2019 : Maëlle Poesy, Olivier Py, Pascal Rambert, Christiane Jatahy, Macha Makeïeff, Michel Raskine, Jean-Pierre Vincent... et des figures du passé comme Laurent Terzieff, Silvia Monfort ou Maria Casarès... donnent leur propre réponse.
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La poésie c'est la raison en vacances, une possibilité de survivre dans ce monde voué au matérialisme.
(Extrait de l'interview du Figaroscope du 23 septembre 1998)
J'ai bon espoir pour le théâtre s'il refuse à la fois la facilité et l'imposture intellectuelles, s'il ne se constitue pas en entreprise spécialisée, installant ses derricks autour de gisements de textes fondamentaux, éternellement sujets à la glose, s'il ne prend pas le public pour un écolier, un otage ou pire encoire un touriste en créant un mouvement soi-disant culturel et artistique qui tient plus de la mode que de la véritable recherche, avec juste ce qu'il faut de scandaleux et de folklorique pour émoustiller la foule et que le public vient visiter comme une curiosité qu'il faut avoir vue pour être dans le coup, s'il continue de refléter nos rêves, nos aspirations, nos illusions, nos combats, nos échecs, nos angoisses et aussi nos mensonges et nos erreurs, et tout ça... pour la joie, pour la peine, pour unir nos solitudes, et aussi, pourquoi pas, pour rire !
J'ai bon espoir pour le théâtre si on le laisse aller vers la vie.
Agir, c'est se cramponner aux propriétés de l'être, à une forme de réalité, au préjudice de la réalité.
Je m'agite, j'épouse le mouvement lequel me change en générateur d'être, en artisan de fiction. Je ne suis qu'un acolyte de temps, gavé de sensations et de leur corollaire, le devenir.
p.28
La poésie a besoin de la contingence quotidienne comme la révolte a besoin d'un ordre à détruire.
Tout humain n'est-il pas réduit à vivre d'illusions ? (...) L'illusion n'est-elle pas notre combustible pour continuer à vivre ?
La poésie, ce n'est pas un supplément d'âme ou quelque chose pour faire joli. La poésie fait parole de ce qui ne l'était pas et le devient, de ce qui sans elle ne saurait être dit. Elle nous relie à tous et à tout, elle nous réconcilie avec toutes choses, y compris nos rêves du jour et de la nuit.
Je ne pense pas que la vie soit pas absurde.
Elle n'offre apparemment aucune finalité, rien que des finitudes, elle a beaucoup d'aspects absurdes mais elle n'est pas absurde, elle est seulement difficile, mystérieuse, contradictoire.
Dire que la vie est absurde, c'est penser de façon rationnelle. Le paradoxe est que la vie n'est pas rationnelle et qu'elle requiert pourtant l'usage de la raison, pour maîtriser nos relations avec les choses, les êtres.
La vie a vocation à être pourvoyeuse de sens.
Le théâtre est avant tout le lieu où se rencontrent le monde visible et le monde invisible, le lieu où mes fantômes espèrent bien croiser ceux du public.
Mon sketch est un duo avec Terzieff, et mon Dieu qu’il est beau dans ces années-là ! Le charme slave personnifié. Pour la première et unique fois de ma vie, je craque complètement pour mon partenaire avec qui, pour tout arranger, je n’ai qu’une longue scène de rencontre amoureuse! Je craque, mais Bolognini a craqué, lui aussi… (...)
(Demongeot parlant de Terzieff dans La notte brava)