Dans l'imaginaire de l'ailleurs, il existe une distinction fondamentale entre voyageur et touriste. Le voyageur est valorisé, présenté comme autonome, respectueux des populations locales, désireux de savourer la rencontre et capable de s'imprégner de l'esprit du lieu visité. Le touriste serait pur consommateur. Il aurait payé pour traverser le monde, en une course aux selfies devant les monuments "qu'il faut avoir vu dans sa vie". Il limiterait ses contacts avec les populations locales à la satisfaction de ses besoins primaires, nourriture et sommeil.
(Le monde des religions numero 91)