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Critiques de Laurent Whale (179)
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Le vol du boomerang

Direction l'Australie, une Australie presque dystopique en proie à des mégafeux qui poussent à l'exode vers l'Est et le Nord des milliers de réfugiés climatiques. C'est dans ce chaos qui exacerbent les tensions préexistantes entre Aborigènes et Blancs que l'on fait connaissance avec Jimmy Stonefire, le héros du roman est un vrai héros positif : brillant étudiant ingénieur alors que ses origines aborigènes ne le prédestinaient pas à un tel parcours universitaire, il a décidé de participer au Bridgestone World Solar Challenge, course folle traversant l'Australie Nord-Sud, 3300 km de Darwin à Adélaïde, réservée aux véhicules propulsées à l'énergie solaire.



Jimmy Stonefire est incroyablement attachant. On prend immédiatement cause pour lui, on veut à tout prix qu'il réussisse dans sa quête qui dépasse son seul succès personnel : apporter de la lumière sur son peuple longtemps discriminé et toujours en proie à un vif racisme depuis l'accès à la citoyenneté décrétée en 1967, montrer de quoi les Aborigènes sont capables au-delà des stéréotypes, toujours dans une esprit optimiste et pur, jamais avec d'aigres visées revanchardes. Que ce soit lorsqu'il construit son bolide Ngiyari ( mot anangu désignant un petit lézard aussi préhistorique, symbole de résilience et détermination ) ou lorsqu'il conduit une fois la course lancée, on l'aime !



Le destin de Jimmy va en croiser d'autres, tout aussi en marche : celui de Tony, routard français à bord de son Mack Titan, road train surpuissant ; celui de la famille de réfugiés climatiques, les Sweeger. Si l’enchâssement narratif de ces différents parcours est parfois un peu confus, la lecture reste très plaisante, sans doute parce que l'auteur parsème son aventure de nombreuses ouvertures sur la culture aborigène. Idéal pour une initiation au « Temps du rêve », « Tjukurrpa » avec sa mythologie et sa vision d'un monde faisant interagir sans hiérarchie toutes formes de vie, animale, végétale comme humaine. J'ai appris plein de choses.



On sent la sincérité enthousiaste de Laurent Whale à partager son amour pour la culture aborigène tout en alertant de façon très directe sur les conséquences désastreuses liées au réchauffement climatique. Son roman possède une fraicheur presque naïve qui place le lecteur en empathie avec la trajectoire de Jimmy, les pages se tournent toutes seules, surtout dans un dernier tiers pied au plancher vraiment réussi qui nous fait vivre les embuches de la course.



Dommage que cette immédiate bienveillance s'accompagne d'un manichéisme un peu trop appuyé, notamment avec le personnage de l'horrible doyen qui doit - ou pas - accorder une bourse dont dépend le héros pour payer les frais d'inscription à la source. De même, les relations entre lui et le personnage de Nancy sont quelque peu téléphonées, là où un peu plus de complexité aurait pu apporter plus de densité au récit. Reste un roman d'aventures très divertissant avec en fond une réflexion juste sur notre monde actuel.

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Crimes, aliens et châtiments

En septembre, mon ami Relax m'a gentiment montré ce recueil de nouvelles que j'avais du volontairement zapper du fait d'une rentrée littéraire assez riche et qui avait fait un immense cratère dans mon budget.



Ma passion pour Pierre Bordage et ma curiosité piquée au vif, m'a poussée a aller voir ... et bien évidemment a acheter ce livre.

Le thème du recueil a été pour moi tellement attirant que je n'ai pas pu faire autrement (on se trouve des excuses comme on peut !).



Les extraterrestres ont envahi la terre. les auteurs de SF ont perdu leur utilité...mais ils se sont reconvertis en détectives privés.



J'ai trouvé l'idée excellente et j'avoue que j'ai adoré cette lecture.



Pierre Bordage a été excellent comme a son habitude. sa plume m'a une fois de plus envoutée. Il reste sans conteste mon auteur de SFFF préféré.



Lors d'une précédente lecture, j'avais déjà croisé le chemin de Laurent Genefort. Mais malheureusement pour moi, cela avait été une déception. Par cette nouvelle, pleine d'humour d'ailleurs, me voilà réconciliée avec l'auteur et je vais aller a nouveau plonger mon nez dans ses écrits.



Quand au troisième auteur, Laurent Whale, qui était un parfait inconnu pour moi jusqu'à ce jour. Cette lecture a été une véritable révélation. J'ai tout simplement adoré sa prose, très humoristique et qui a réussi a tirer plusieurs éclats de rire. Je vais bien évidemment m'attarder dans un futur plus ou moins proche sur ses romans.



Alors, un grand merci a Relax, sans qui je serais passée à côté de ces belles découvertes
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Les étoiles s'en balancent

En commençant ce roman je craignais de croiser des stéréotypes autour de l'aviation ,un peu une caricature des zincs de la guerre de 14-18.

Et bien non car le récit est d'abord centré sur les personnages et leur difficultés à voler comme à arpenter un monde âpre et dur.

C'est un bon roman de SF militaire qui repose sur un univers post-apocalyptique très soigné qui dans sa présence solide ne cède rien en qualité aux bons univers de ce type .

Le monde est désormais très fractionné en petites ou plus grandes communautés urbaines et en des bandes inorganisées et dangereusement menaçantes qui battent une campagne redoutablement dangereuse et livrée à elle-même ...

Ce monde est un monde de pénurie qui oscille entre adaptations et exploitation des legs du passé. mais qui de toutes les façons est contraint de gérer la pénurie .

Chaque chapitre débute par des citations qui essayent de solidifier l'univers sans beaucoup de crédibilité ,car en effet autant l'univers est solide ,autant son histoire l'est moins .

Par ailleurs certains personnages sont légèrement caricaturaux mais beaucoup sont superbement brossés.

Le roman est remplis de suspens et par exemple jusque l'épilogue ,l'auteur surprendra le lecteur ...

Une sourde menace vient du nord ... la menace se précise l'affrontement s'engage jusque le dénouement de la situation qui est disons compliqué ..

Bref: un bon roman aux faiblesses et aux incontestables qualités et au final un bon moment de distraction .C'est vraiment un texte très représentatifs du meilleur de la SF populaire .

Qui sont généralement des textes bien troussés avec une caractérisation très soignée, un grand sens du rythme et du détail et enfin : un univers précis qui est quasiment un personnage en lui-même .

Dans ce genre de romans populaires l'action est absolument privilégiée , mais ici pas au détriment des affects des personnages qui par leurs personnalités et agissements édifient la trame narrative et rendent cet univers tangible .

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Les étoiles s'en balancent

Un titre génial, une couverture sublime, une 4ème de couverture alléchante... le roman de Whale était plein de promesses. C'est donc avec enthousiasme que je m'y suis attaquée à l'occasion d'une lecture commune. Bilan : les promesses ne sont pas toutes tenues, il y a beaucoup de défauts mais il y a aussi plein de belles choses. "Les étoiles s'en balancent", malgré ses maladresses, est un roman plein de charme, un roman qui a du cœur.



Il ne faut pas trop se fier à la 4ème de couverture qui annonce un post-apo musclé. Le contexte post-apo n'est pas vraiment approfondi, à mon grand regret, et sert surtout de prétexte à une jolie histoire d'aviation. Et de ce côté là, le roman est une vraie réussite. On sent que l'auteur a un intérêt sincère pour le sujet et il sait le rendre très vivant dans tous ses aspects.

Là où Whale excelle particulièrement c'est dans les passages de combats aériens. Ces séquences sont parfaitement menées, trépidantes, avec des engins volants bien iconisés, du suspense, de la tension, de l'héroïsme, un rythme de fou. Il y a dans ces passages un souffle d'aventure réjouissant. Et cela rattrape le fait que l'histoire soit un peu faible et que tous les développements ne sont, à mon sens, pas pertinents.



Dans ce genre de récit de guerre et d'aventure, les personnages se doivent d'être réussis. Le bilan est là aussi mitigé. Le héros manque de relief et de charisme et son histoire d'amour ne m'a guère touchée. En revanche, les personnages secondaires sont tout simplement formidables, que ce soient les très attachants alliés du héros ou les méchants qu'on adore détester. Mention particulière, évidemment, à Cheyenne qui a un charisme de dingue et l'étoffe d'un personnage principal.



"Les étoiles s'en balancent" est un roman certes bourré de défauts mais tellement attachant... J'ai pris plaisir à le lire et je suis certaine qu'il me laissera un très bon souvenir, qu'avec le temps j'oublierai ses défauts pour ne me rappeler que des belles choses qu'il y a dans ce roman : des combats aériens superbes, des personnages attachants et l'écriture de Whale qui m'a vraiment séduite et que je serais ravie de retrouver dans d'autres récits.

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Les damnés de l'asphalte

Les personnages:



Ce que je retiens essentiellement des personnages, c’est la dynamique de groupe! C’est rare de trouver cette symbiose entre chacun, sans tomber dans le cliché des places pré-attribuées, tout en les voyant s’épanouir individuellement, voire en duo…Miki est un très bon chef, Cheyenne a, mon petit coup de cœur, avec son côté indispensable mais taiseux, les dames qui ne s’en laissent pas compter, et le petit jeune qui se frotte à l’autorité sans anicroche…Ce groupe est plaisant à suivre dans ses péripéties de vie sociale, mais encore plus lorsqu’ils ne forment qu’un bloc indestructible face à l’ennemi…Redoutable, cette association d’errants du béton!



Rien dans ce monde n’est beau. Seuls les sentiments témoignent encore parfois d’une bride d’humanité.



Ce que j’ai ressenti:…Une chevauchée endiablée…



Oui, nous sommes un peuple de la route. Condamnés à transhumer éternellement dans un monde où les pâturages eux-mêmes se déplacent. Troupeau maigre et frénétique, broutant le goudron. Errants qui s’ignorent. Des damnés de l’asphalte.



Quelle lecture!!!! Présenté comme un roman post-apocalyptique, je lui ai trouvé un vent de folie qui fleure bon, l’aventure…Si partir vers l’inconnu, à dos de cheval, sans peur du lendemain, et avec quelques pauvres réserves dans le sac à dos, vous branche: ce livre est fait pour vous!!!L’effet endiablé de cette route interminable et gelée, nous emmène vers une Espagne irrespirable où le fanatisme a pris ces quartiers dans chaque recoin de terre maudite…Au détour d’un virage, on voit se lever cruels dangers et pires immondices, mais aussi quelques imaginaires créatures qui donnent tout le charme de cette chevauchée de science-fiction! Un régal…



« Mais les spectres n’obéissent pas aux humains, c’est connu. »



Apparemment, suite de Les étoiles s’en balancent, on peut lire ces romans, indépendamment. J’ai hâte de reprendre dès le début ce monde réinventé par Laurent Whale, tellement j’ai apprécié la plume de cet auteur. On sent derrière les mots, un humour, une dérision tout autant qu’un œil avisé sur la nature humaine, et cet entrain ne se dément pas au fil de ce petit pavé! Il a le chic pour décrire des personnages justes et de les intégrer dans un décor ravagé. C’est prenant, on court cheveux crispés au froid, on gémit de douleur, on se réveille courbaturés, bref, on vit ce road-trip avec ce groupe, car ils ont dans leur cœur, la valeur de la vie…



« Tentez le diable et il viendra. »



S’il est vrai que le plus important c’est le voyage et non pas la destination, je regrette juste un peu que la fin se résume en presque deux pages…C’est le seul bémol que je mettrai dans ce ressenti (et encore il est petit…) , mais je pense avoir vu que le clan Costa est prévu pour d’autres aventures, alors ceci peut être, expliquant cela, je serai donc heureuse de repartir avec eux pour d’autres réjouissances….En tout cas, je suis mordue de ce monde entre futur ravagé et le rétro des cavaliers à la sauce Western…Vivement la suite!



Mais le diable a encore des tours dans sa manche.



Et juste comme ça, pour vous montrer un peu de son humour dont il nous régale dans ce livre, j’ai trouvé cela dans ses remerciements:



« Enfin, l’Humanité, dans son ensemble, pour son inépuisable source d’inspiration sur la bêtise élevée au rang d’art. «


Lien : https://fairystelphique.word..
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Le vol du boomerang

« Le vol du boomerang » est un roman, un peu dystopique qui vous fera voyager sur le seul pays continent, l’Australie et qui – surtout – vous apprendra plein de chose sur les aborigènes.



Porté par la plume très fluide et appréciable de Laurent Whale, ce livre m’a énormément plu pour les caractéristiques reprises ci-dessus. D’abord, pourquoi un roman « un peu » dystopique ? Parce que l’histoire pourrait en soi se dérouler à l’heure actuelle mais, dans le livre, l’Australie est en proie à des méga-feux. Ceux-ci engendrent des paysages de désolation, la mort de faune et de la flore et la migration de quantités d’habitants, laissant tout derrière eux et tentant de refaire leur vie dans d’autres lieux.



Nous nous souvenons tous des terribles incendies qui ont eu lieu fin 2019 – début 2020 durant lesquels des centaines de milliers d’hectares ont été détruits, des milliers de gens déplacés et où les militaires ont été appelés afin de tenter de maintenir l’ordre. Finalement, fiction et réalité ne sont jamais très éloignées…



Ensuite, j’ai beaucoup aimé que le récit prenne place en Australie, hélas, bien trop souvent absente de mes lectures malgré mon attrait certain pour ce continent. A maintes reprises, j’ai eu l’impression d’être moi-même là-bas, immergée dans ces paysages souvent désertiques, accaparée par la chaleur ou le corps fouetté par le sable charrié par les vents.



De plus, Laurent Whale offre par ce roman un très bel hommage aux aborigènes, qui ont été et sont encore trop souvent omis des livres d’histoire mais aussi des livres en général tout simplement.



En plus de s’y initier à cette culture, on ne peut s’empêcher de s’attacher beaucoup au personnage principal de Jimmy Stonefire, génie aborigène pour qui la reconnaissance des siens et par les siens demeure son but premier.



Bref, vous l’aurez compris : ce roman m’a beaucoup touchée. Sorti début février, un peu de façon trop discrète je trouve, il mérite pourtant d’être mis en lumière !
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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Les étoiles s'en balancent

J'ai aimé le titre qui m'a paru poétique, la lecture commune proposée promettait de bons moments. Il y a plusieurs choses qui m'ont gené... D'abord, la narration à la première personne : j'ai eu du mal à accrocher à sa façon de parler, très familier, parfois un peu vulgaire, entrecoupées de citations latines. La partie aviation ne m'a pas enthousiasmée, pourtant ces véhicules volants semblent très fascinants. L'avenir apocalytique m'a plus intéressée mais il ne se retrouve que par moments... J'ai lu un peu en diagonale les 350 dernières pages, je l'ai fini pour ne pas avoir de regrets. Mais rien de neuf...

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Les rats de poussière, tome 1 : Goodbye Billy

Lorsqu'on lui annonce qu'il passera la fin de sa carrière aux archives de la bibliothèque du Congrès, Dick Benton, tout juste congédié par le FBI, comprend que ses supérieurs entendent bien le mettre au placard et ne plus jamais entendre parler de lui. Ils en auront pour leur frais, car dès son arrivée l'ex-agent découvre que des liens un peu louches existent entre le populaire candidat républicain à la présidence et … le célèbre hors-la-loi Billy the Kid ! Une information que beaucoup semblent près à tout pour faire disparaître...



Après la science-fiction, Laurent Whale se lance avec « Goodbye Billy » dans le thriller historique, et le résultat est des plus réussi. Grâce à une intrigue haletante et savamment rythmée, l'auteur nous entraîne sur les traces de l'une des figures les plus emblématiques de l'Ouest américain dont il détourne habilement la légende. On ne s'ennuie pas une seconde et si, par moments, on peine à faire le lien entre certains chapitres ou l'apparition de certains personnages qui ne semblent reliés à rien, tout fini par se rejoindre et former un ensemble cohérent qui ne manquera pas de ravir les amateurs de polar aussi bien que d'histoire. Pari réussi également en ce qui concerne les personnages, tous les membres de l'équipe réunie autour de Benton se distinguent par leur hétéroclité. De la punkette as de l'informatique au vieil archiviste passionné par son métier en passant par un solide biker passé maître dans l'art du repérage, on peut dire que Laurent Whale nous a gâté. Tout juste pourrait-on reprocher de ne pas en connaître assez sur certains d'entre eux, un défaut aisément excusable quand on sait que ce « Goodbye Billy » a été conçu comme le premier tome d'une série consacrée aux enquêtes de cette équipe de choc.



La plus grande réussite de l'auteur reste cela dit d'être parvenu à recréer une superbe ambiance western, puisque le roman alterne les chapitres se déroulant tour à tour en 2013, c'est-à-dire au moment de l'enquête, et dans les années 1880. Fusillade, saloon, Indiens, traque de hors-la-loi... tout est là, et les amateurs du Grand Ouest tout comme les lecteurs néophytes ne manqueront certainement pas de saluer la qualité de la reconstitution. Il fallait bien un décor à la hauteur de la légende de Billy the Kid, célèbre hors-la-loi de la fin du XIXe siècle, passé à la postérité en raison de sa jeunesse et de son impressionnante habilité à se servir de ses armes à feu. Laurent Whale nous brosse ici le portrait d'un jeune homme attachant, plein de vie et fidèle à la légende dont on retrouve d'ailleurs les principaux éléments, quoique parfois accompagnés de quelques modifications. C'est notamment le cas de la mort de l'adolescent, déjà objet de nombreuses controverses aux Etats-Unis et dont l'auteur propose une version différente de celle, officielle, stipulant que le Kid aurait été abattu par le shérif Pat Garret à Fort Summer en 1881.



Laurent Whale signe avec « Goodbye Billy » un premier thriller historique très réussi et rend un bel hommage à la figure légendaire de Billy the Kid, le tout dans une ambiance western immersive. C'est avec grand plaisir que je suivrai la suite des aventures de ces « Rats de poussière » qui, on s'en doute, n'ont pas fini de déterrer de nouveaux secrets du passé...
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Skeleton Coast

Je remercie chaleureusement pour cette lecture les éditions Diable Vauvert et Babelio.

Dès son introduction, le Skeleton coast de Laurent Whale donne le ton. De l'action pure et dure, avec ce navire, au large du Mozambique, qui se voit saborder par un équipage de Philippins et son capitaine sud africain. Ce dernier à touché une juteuse prime pour contrevenir aux règles du droit international. Que contenait ce navire ? Le prologue nous ramène cinq ans plus tôt. Richard enterre son fils Rémi victime d'une grenade DBD lors d'une manifestation anti enfouissement nucléaire en France. Cinq ans plus tôt, sa femme Valérie a péri lors d'un accident de voiture. Richard, c'est le moins que l'on puisse dire, n'est pas épargné par la vie. Angeline sa fille doctoresse parti pour le Darfour, le Soudan du sud, est enlevée. Libérée, elle décide de retourner en Afrique afin de poursuivre sa lutte auprès des plus opprimés. Nous sommes de nos jours, à Skeleton coast en Namibie, dans le Sud ouest de l'Afrique. Sa fille, Angeline, a disparu à nouveau et Richard est parti à sa recherche. Sa vie à Villeneuve le Comte est derrière lui. Richard est devenu sauvage, dur et froid. Voilà cinq ans qu'il se cache en Namibie pour retrouver sa fille. Le sous-sol de la Namibie regorge de richesses. Black Water, l'armée privée qui avait servi au côté des États-Unis en Irak et en Afghanistan, est présente en Namibie. Un diplomate français cherche à cacher les vraies raisons de sa présence en Namibie. Richard doit découvrir pourquoi ? Que cache cet homme cruel et méthodique lié, il le devine, à la disparition de sa fille. On a essayé d'assassiner Richard, pourquoi ? Pour retrouver sa fille, Richard est prêt à tous les sacrifices, à payer le prix de la vérité. Sur fond de scandale écologique majeur, de mafia et autres entitées de pouvoir et de corruption, Richard va devoir surmonter l'impossible. Un thriller mené tambour battant avec des chapitres courts. Malheureusement, j'ai trouvé l'histoire bien trop manichéenne, voir simpliste, brassant tellement de sujets que l'on s'y perd. A vouloir tout mettre dans son roman, Laurent Whale nous donne un parfum de déjà vu à cette histoire qui aurait gagnée à être davantage circonscrite. Manquant trop souvent de subtilité, les amateurs de thriller politico écologiques y trouveront leur compte, quant aux autres comme moi, ils passeront leur chemin.
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Les étoiles s'en balancent

- - - Avant-propos - - -



Vous l’aurez constaté que depuis quelque temps, je suis moins actif sur Babelio. Peut-être est-ce dû à de la lassitude ou bien c’est l’évolution – régression – du site. Toujours est-il que je prends moins de plaisir à me connecter pour y lire les avis de mes amis et de poster mes commentaires. Outre la lenteur du serveur et les bugs récurrents, ce qui a fait déborder la vase, fut la suppression d’un livre par un membre et que ce roman a été par la suite réintégré. Ma critique qui était rattachée à ce livre s’est unifiée avec un autre. J’ai demandé que chacun de mes avis trouve leur place attitrée. Après des échanges houleux, l’administrateur m’a répondu qu’il était techniquement impossible de déplacer les critiques.

Je déplore donc qu’un site aussi sérieux que Babelio supprime des fiches sans se renseigner, mais aussi qu’aucun cadre ne fasse l’effort de réparer leurs conneries.

C’est donc avec beaucoup d’amertume que j’ai décidé de quitter ce site. « Les étoiles s’en balancent » de Laurent Whale sera donc le dernier livre que je chroniquerai. Merci à toutes ces personnes que j’ai pu faire la connaissance, à tous ces échanges. Je préfère retenir les découvertes faites par mes amis et les masses critiques.



- - - Mon avis sur le livre - - -



Proposé par Mladoria sur le forum indépendant « Les trolls de Babel » à but non commercial pour une lecture commune. J’ai décidé d’y participer pour plusieurs raisons. Pour commencer, je ne connaissais pas Laurent Whale et j’avais très envie de découvrir cette nouvelle génération d’écrivains de Science-Fiction. De plus, je trouve le titre merveilleux. Il envoie du rêve et me fait saliver. Pour terminer, les étiquettes trompeuses et alléchantes de Babelio qui nous vendent le roman comme un récit post-apocalytique et de survie.



« Les étoiles s’en balancent » est le premier livre du cycle Tom Costa. La narration se fait à la première personne et nous narre un aviateur dans un avenir lointain. L’auteur nous largue directement dans son récit sans aucune explication sur l’histoire.



Beaucoup de choses m’ont dérangé et c’est certainement cela qui m’a donné l’envie d’abandonner ce livre. Je déteste la narration à la première personne. Bien qu’il arrive que de très bons romans utilisent ce procédé (« Les yeux foudroyés » Dean Koontz, « Le mystère du lac » Robert McCammon), pour tout le reste, c’est décevant. Pour ma part, j’affirme que ce procédé est inadapté à l’action, a contrario de l’émotion. Il est bien évident qu’il y a une part du personnage principal dans son auteur. Or, à aucun moment, je n’ai eu la sensation d’empathie pour Tom Costa, ni pour les autres protagonistes. J’ai suivi avec détachement son histoire.



L’histoire, quant à elle, est confuse. Nous savons que nous suivons une guerre, mais ignorons l’ennemi. Par ailleurs, à aucun moment (sauf si j’ai raté quelque chose), nous ne savons les origines de ce conflit. C’est bien plus avancé dans le récit que l’auteur nous parle d’une menace venue du nord.



Je pourrai continuer sur les choses que je n’ai pas appréciées, mais je vais juste parler de mon avis général. Le récit se veut futuriste, mais tout semble figé au siècle dernier. J’avais l’impression de vivre des batailles d’aviations (qui ne sont pas si nombreuses que cela) de la Première Guerre Mondiale. Si l’auteur ne nous avait pas signalé que l’action se déroulait cinquante ans dans le futur, je ne l’aurai jamais imaginé.



De mon point de vue final, « Les étoiles s’en balancent » est une déception. Même si j’ai entrevu des similitudes avec les récits militaires de Robert Anson Heinlein, ce dernier avait l’intelligence de rendre ses textes intemporels et disposait d’une écriture riche. Même si j’ai apprécié quelques passages (la grotte, dans les lignes ennemies), j’ai été largué. Si je n’avais pas participé à cette lecture commune, je l’aurai abandonné sans scrupules. C’est pourquoi j’ai survolé les dernières pages, sans réellement avoir l’esprit dans le récit.
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Les étoiles s'en balancent

Ayant lu quelques avis pas très positifs mais le synopsis me plaisant tout de même beaucoup, j'ai fini par me lancer dans la lecture de ce roman "post-apo volant" avec une petite appréhension, la peur d'être déçu.

Et bien heureusement que j'ai suivi mon envie première car finalement non seulement c'est un excellent roman futuriste mais ce fût également un très gros coup de cœur, le premier de 2017 !



Action, stratégie, humour, suspense, romance, amitié, survie et trahison, tout y passe mais de manière sobre et légère de manière à ce que ceux qui n'aiment pas les batailles seront comblés par le reste et pareil pour ceux qui n'aiment pas les romances seront tout de même contentés par l'action, il y en a pour tout le monde sans excès.



Les personnages secondaires restent eux assez classiques, par contre le narrateur et héros "Costa" ne laissera personne indifférent de part son humour fataliste, son entrain, sa fraîcheur et sa désinvolture.



Il est vrai que dans le récit ça parle beaucoup de technique de vol (Costa se déplace en ULM, vous savez ces grandes ailes de forme triangulaire avec un siège et un moteur), mais c'est raconté de manière à ce que tout le monde comprenne et sans être gênant, je dirais que ça donne même une belle originalité.



Arrivé à la fin du roman j'étais déçu que ce soit "déjà" fini, mais le deuxième tome (peuvent être lu indépendamment l'un de l'autre) "Les damnés de l'asphalte" sortait le 3 Janvier 2017 dans la même collection, j'ai donc foncé chez mon libraire, et ce sera l'objet d'une nouvelle lecture très très prochaine avec une nouvelle chronique à la clé d'ici quelques jours.



Voir la chronique sur mon blog :
Lien : http://unbouquinsinonrien.bl..
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Le futur de la cité

Le festival des Imaginales va avoir lieu du 25 au 28 mai à Épinal, sous une nouvelle direction artistique, celle de Gilles Francescano. Et l’anthologie qui lui correspond vient juste de sortir. L’occasion de découvrir des nouvelles francophones d’horizons très divers, qui mêlent plusieurs générations d’auteurices. Tout cela pour s’interroger sur notre avenir urbain.



Nouvelle direction, nouvel éditeur. Les Imaginales ont connu une passation de pouvoir assez agitée, avec des mois sombres et des reproches dans les deux camps. Difficile, de mon côté, de prendre parti pour l’un ou l’autre, même si Stéphanie Nicot avait été particulièrement convaincante. Mais là n’est plus le sujet. Je ne suis jamais allé à ce festival. Je me contente de lire les anthologies qui paraissent à l’occasion. Et de noter que les éditions Mnémos ont laissé la place, cette année, aux éditions Au diable vauvert. Plongeons-nous à présent dans le contenu de ce livre : 14 textes (et non nouvelles, j’en parlerai ensuite) précédés d’une préface. Du beau monde, assurément. Des auteurices plus anciens aux plus récents. Un sommaire alléchant.



Si j’ai aimé dans l’ensemble la lecture (rapide) de cette anthologie, je n’en ressors pas empli d’espoir pour l’avenir. La plupart des auteurs, même s’ils ont des points de vue très différents et des approches très variées, n’imaginent pas des cités épanouissantes pour l’être humain. Comme souvent dans le domaine de l’imaginaire, les auteurices cherchent à pointer ce qui fait mal : le passage du temps qui abîme (« Tokyo 2115 ») et détruit, parfois de façon définitive au détriment de l’humanité même qui a causé les dégâts (« Histoire de Rome de nos jours à la fondation », « Tempus edax, homo edacior ([In]dispensables) », « L’histoire des oiseaux ») ; la tentation des sociétés à se tourner, comme ultime réponse, vers la dictature, la tyrannie, la poigne d’un homme (rarement une femme) fort et sans pitié, au nom du bien commun, mais destructeur de toute individualité, de tout rêve, de tout espoir (« Entartage », « 2084 ») ; un duel entre hommes et machines, les I.A. prenant le pouvoir ou non, suivant les instructions des humains ou non (« Le dernier jour de Paris », « Histoire de Rome de nos jours à la fondation ») ; l’humain changeant de peau, car le corps que nous avons à notre naissance ne suffit pas ou ne correspond pas ce que nous avons dans la tête, et car la technique le permet dorénavant (« Garou 2.0 ») ; l’être humain continuant à cramer le monde et à user de ses semblables comme d’objets (« Mobipolis ») dans une cité délétère (« Kontrol’za kacestvom »). Seule Sara Doke, ou presque, apporte un léger rayon de soleil en évoquant, dans « Phra au soleil », une société qui pourrait respecter l’autre et se rapprocher de celle que je découvre ces mois-ci dans différentes lectures (Un pays de fantômes de Margaret Killjoy, Cité d’ivoire de Jean Krug, Le monde de Julia d’Ugo Bellagamba & Jean Baret, Un psaume pour les recyclés sauvages et Une prière pour les cimes timides de Becky Chambers et même Les terres closes de Robert Jackon Bennett). Un panorama incomplet, certes, mais riche d’images d’un monde futur.



Cette lecture du Futur de la cité a été très agréable, alternant entre le vraiment passionnant et l’anecdotique, comme souvent dans une anthologie. Certains textes m’ont surpris, d’autres m’ont juste distrait (ce qui est déjà très bien). J’ai aimé me projeter dans ces multiples avenirs ainsi proposés, imaginés. Un bon cru, comme on dit.



Comme d’habitude, j’ai parlé de chaque texte individuellement, mais comme c'est un peu long, je n'ai placé cette partie que sur mon blog.
Lien : https://lenocherdeslivres.wo..
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Crimes, aliens et châtiments

L’aventure éditoriale de Crimes, aliens et châtiments n’est pas banale. En effet, sur une de ses idées originales, Laurent Genefort avait élaboré une petite novella pour les éditions Walrus, parue en 2016. Celle-ci plaisant à Jérôme Vincent, directeur des éditions ActuSF, a germé l’idée d’une publication poche dans la collection Hélios, soit d’un recueil de l’auteur (mais il fallait que celui-ci en écrive d’autres du même genre), soit d’une anthologie autour d’un même thème (et il fallait trouver des auteurs pour se lancer dans l’aventure commune). Ainsi, ce sont Pierre Bordage et Laurent Whale qui ont répondu à l’appel pour compléter cette publication, parue lors de l’été 2017.



Laurent Genefort lance ainsi les hostilités avec « Jennifer a disparu ». Dans un monde où les extraterrestres ont débarqué sur Terre, mettant ainsi tous les auteurs de science-fiction au rebus par déficit de public, l’auteur se met en scène en tant que simple détective privé spécialisé, malgré lui, dans les affaires sur et avec des extraterrestres justement. Comme le veut son caractère, Laurent Genefort s’écrit comme un détective privé humble, simple et plutôt timide, ce qui ne l’aide pas du tout dans son travail d’investigateur. Pour autant, une extraterrestre (dont je vous laisse la surprise du profil, référence à l’appui) vient l’embaucher dans son appartement-bureau miteux. Pour l’enquête en elle-même, nous avons avant tout affaire à un « road-trip du pauvre », tant la débrouillardise est mise à l’honneur autant que faire se peut, le tout agrémenté de péripéties chanceuses et de coups d’éclat inattendus. Mais il faut signaler les bonnes idées initiées ici (en même temps, Laurent Genefort est un sacré créateur d’univers, donc il crée une espèce extraterrestre chaque matin), à commencer par l’esprit pratique de l’antihéros et la bonhommie des protagonistes aliens.

Pierre Bordage poursuit avec « Où es-tu, mon Choo ? ». Dans la foulée de Laurent Genefort, Pierre Bordage travestit à peine son patronyme pour se décrire en détective privé sans le sou et sans enquête. À Nantes et ses environs, le porteront ses investigations quand une Terrienne lui demande de retrouver son bien-aimé qui, comme vous vous en doutez sûrement, ne correspond pas aux canons de la beauté façon Éric Ciotti ou Nadine Morano… Comme souvent avec Pierre Bordage, l’impression est forte d’imaginer que son récit est parti d’une émotion ou d’un ressenti à nous transmettre. Les récits sur la tolérance envers l’altérité, sur le fanatisme de certaines communautés qui préfèrent se renfermer sur elles-mêmes ou sur l’introspection des personnages sont bien maîtrisés par l’auteur et c’est ce qui fait le seul de cette novella, car les meilleurs moments sont ces petites trouvailles liées aux extraterrestres et leurs capacités extraordinaires qui permettent au protagoniste de se sauver in extremis.

Enfin, Laurent Whale clôt cette publication avec « L’affaire du FBG ». Même si cette novella est dans la même veine que les deux précédentes et se déroule dans le même univers imposé, l’auteur change d’orientation en poussant le fun et la drôlerie au maximum. Chaque titre de mini-chapitre a sa vanne, chaque scène a sa chute désopilante ou cassant un cliché. Il faut avouer que cela pourra paraître lourd à certains si on y est pas habitué ou si on ne lit pas le tout d’une seule traite afin de rester immergé. Pour le reste, les tenants et aboutissants de l’enquête qui est proposée à « Laurent-Whale-devenu-détective-privé » sont un peu plus télescopés et sont davantage déliés (cette novella dure autant que les deux premières réunies). Pour autant, le récit de Laurent Whale s’appuie davantage sur un humour décapant et une aventure qui fonce tambour battant sans s’arrêter aux détails qui peuvent gêner aux entournures.



Crimes, aliens et châtiments est donc un recueil intéressant, qui se lit certes vite mais permet de retrouver trois auteurs qu’on apprécie dans des nouvelles finalement très introspectives puisqu’on en apprend peut-être davantage sur leur façon de se voir que sur la manière dont ils imaginent l’arrivée des extraterrestres, tout cela en rappelant à bon escient que polar et SF peuvent tout à fait aller de pair.



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Le vol du boomerang

Jimmy Stonefire fait un rêve, Comme Le vol du boomerang, qui doit l’amener à travers les étendues arides de l’Australie, et en retour changer le monde. Laurent Whale nous raconte une aventure humaine dans cet étonnant et inclassable roman.



L’auteur a l’imagination fertile, une vraie envie de divertir. Et beaucoup de choses à dire et à faire ressentir. A travers un livre singulier, impossible à ranger dans un genre, dans une boite, tant il tient autant du thriller d’action que du roman social.



Le contexte, l’Australie durant les terribles feux de brousse de 2019 qui ont ravagé une bonne partie du pays, tuant des millions d’animaux et engendrant des réfugiés climatiques au sein même du pays, retranchés dans des camps pour fuir les flammes.



Une ambiance d’apocalypse d’un côté, un aborigène rêveur de l’autre. Jimmy n’est pas n’importe qui, docteur en physique des particules, qui a dû prouver sa valeur mille fois plus que les autres pour sortir de sa condition d’homme de couleur.



Mais son envie, sa vision, sont ailleurs. Loin du tumulte, seul dans sa grange, il façonne ce qui pourrait modifier le regard et le peu de considération qu’on porte aux aborigènes dans ce pays. Et même plus loin, oui, changer le monde.



C’est le Bridgestone World Solar Challenge, célèbre course de voitures propulsées à l’énergie solaire, qui doit lui permettre de marquer un grand coup avec son invention qui pourrait rendre l’humanité meilleure.



La naïveté de Jimmy est rafraîchissante et pourrait réellement éteindre le brasier d’une terre en surchauffe.



Le parallèle est puissamment décrit par Laurent Whale, à travers ses descriptions de ce pays-continent qui se révèle un incubateur de ce qui nous attend. Au point qu’il se retrouve dans une situation de guerre civile qui ne dit pas son nom. Et ça, ce n’est pas de la fiction.



Le travail de recherches pour immerger le lecteur dans ces contrées qui peuvent nous paraître si lointaines, est impressionnant. Mais toujours mis au service de l’intrigue, pour raconter des destins de personnages qui doivent se rencontrer malgré leurs différences.



Que ce soit avec Jimmy perdu au milieu de nulle part, ou dans cette favela à la taille du continent, l’aventure humaine est aussi prenante qu’enrichissante.



Oui, Le vol du boomerang est surprenant à bien des égards. Du thriller, il emprunte le rythme, trépidant durant plus de 500 pages, à coups de chapitres très courts, sans temps mort. A la manière du roman noir social, il propose une vision forte du traitement des peuples premiers.



Entre respect des traditions et ancrage dans son temps, cette histoire ne se lâche pas d’une semelle. Le contexte est formidablement bien rendu, matière à réflexion sur l’état de la planète autant que sur le racisme ambiant. Avec des scènes que vous prenez en pleine tronche.



Dans cet environnement sombre, pointent de l’espoir et un souffle fédérateur. Qui vient d’un petit aborigène qui veut soulever des montagnes. A se lancer dans cette course légendaire, lui qui n’a aucun esprit de compétition, mais une mission.



La partie du récit réservée à la course en elle-même est assez bluffante. Tempo effréné aux côtés de ce Michel Vaillant des brousses. On vibre, on trépigne. Et on rêve avec lui. Pour un final très incertain…



Avec Le vol du boomerang, Laurent Whale propose un roman inattendu, mélangeant les genres avec bonheur et talent, pour une virée australienne qui sent le soufre mais aussi le souffle de l’aventure.



Un récit impossible à lâcher, réussissant l’amalgame du divertissement et de la profondeur. Une belle preuve qu’on peut faire rimer action et réflexions.
Lien : https://gruznamur.com/2023/0..
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Les rats de poussière, tome 2 : Le manuscrit ..

Après « Goodbye Billy » dédié à l'une des figures majeures de la conquête de l'Ouest, Laurent Whale nous revient avec un second thriller historique consacré cette fois à Alexander Selkirk. Le nom ne vous dit probablement rien mais vous êtes très certainement plus familier du personnage qu'il aura inspiré en 1719 à Daniel Defoe : Robinson Crusoé. Abandonné en 1706 sur l'archipel Juan Fernandes, l’Écossais restera près de quatre ans sur son île, survivant tant bien que mal grâce aux ressources trouvées sur place tout en attendant désespérément l'arrivée d'éventuels secours. Une histoire différente par bien des points de celle relatée par Defoe, apparemment désireux de passer sous silence certains épisodes du périple de Selkirk, notamment ceux liés à la découverte d'un formidable trésor volé aux Aztèques par Cortès en 1520... Un mystère auquel les « Rats de poussière » vont évidemment se retrouver mêlés et dont les compétences particulières vont se révéler encore une fois très utiles. Il faut dire qu'entre le vieil érudit passionné d'histoire, le garde du corps dur à cuir, la pro de la généalogie et l'as de l'informatique, nous avons affaire à une sacrée équipe ! Et comme si cette énigme historique ne suffisait pas, viennent s'y greffer une prise d'otage sur un navire par un groupe de mercenaires surentraînés, un tueur implacable envoyé aux trousses de notre héros dont la tête a été mise à prix et les plans machiavéliques ourdis par une Russe sublime mais légèrement sociopathe.



Un peu too much ? Malheureusement oui. L'action est certes continuellement au rendez-vous mais cette avalanche d’événements couplée au croisement de plusieurs époques et au rassemblement de quantité de personnages aux objectifs totalement différents (et n'ayant pour certains rien à voir avec l'histoire de Selkirk) aboutissent à une certaine confusion qui perdure jusqu'à la fin du roman. L'auteur maintient tout au long de son récit un rythme presque effréné, ne ménageant pour ses lecteurs que peu de moments de répit. Les personnages donnent ainsi l'impression d'être constamment ballottés en tout sens et de davantage subir les événements que d'y participer. Les membres des « Rats de poussière » restent cela dit aussi attachants que dans le précédent volume, même si on pourrait regretter de ne pas en apprendre davantage sur leur compte et de ne pas ressentir entre eux de véritable camaraderie. Comme dans le premier opus, c'est finalement les chapitres purement historiques qui se révèlent les plus immersifs et donc les plus captivants. Au moyen de scènes judicieusement choisies, l'auteur parvient alors efficacement à nous faire ressentir la solitude et le désespoir de ce naufragé qui se mord évidemment les doigts d'avoir demandé à être débarqué sur l'île suite à un différent avec son capitaine. Les moments passés avec celui qui deviendra dans le roman de Defoe « Vendredi » sont notamment très émouvants et procurent aux lecteurs un véritable dépaysement.



Laurent Whale signe avec ce second volume des enquêtes des « Rats de poussière » un roman à mon sens en dessous du précédent. La confusion et le trop plein d'action régnant dans les chapitres mettant en scène Dick Benton et son équipe sont heureusement positivement contrebalancés par la qualité et l'exotisme des passages consacrés à celui qui inspira le personnage de Robinson Crusoé et à propos duquel on aurait d'ailleurs souhaité en savoir un peu plus...
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Skeleton Coast

Merci à Babelio et aux Éditions "Au Diable Vauvert" de m'avoir permis grâce à cette opération Masse Critique privilège de découvrir Laurent Whale. Ma fascination pour le continent africain, je la dois à "La ferme africaine" de Karen Blixen. N'attendez pas de cet auteur qu'il vous offre les mêmes perspectives d'évasion à travers son roman. C'est une peinture très actuelle et très noire d'une Afrique qui, après s'être émancipée de la colonisation, s'est laissée piéger par les promesses trompeuses de puissances plus ambitieuses.



L'idée de départ du scénario de "Skeleton Coast" m'a beaucoup plu. Richard Grangier, ce père qui depuis 6 ans n'a pas abandonné l'idée de retrouver sa fille, médecin dans une ONG, disparue en Namibie lors d'une opération humanitaire, ne peut que susciter la compassion. Sa quête va l'amener à découvrir un trafic de déchets nucléaires, ce qui ne sera pas du goût des autorités françaises. Dans une Afrique gangrénée, au milieu de tous ces mercenaires, agents des services de renseignement, militaires de la Légion Étrangère, policiers corrompus, se détache l'image du vieux sage Kasinga qui veille tel un ange gardien.

Ce portrait très réaliste (et déprimant) des agissements politiques vire par la suite à une course-poursuite qui m'a semblé bien longue. Raccourcir le scénario d'une centaine de pages aurait éviter que mon intérêt s'émousse. Malgré un sujet difficile, le style de Laurent Whale reste agréable à lire et j'ai noté de multiples phrases "choc" (voir mes nombreuses citations). Malgré quelques longueurs dans la deuxième partie, j'accorde un 13/20 à cette lecture. Un autre petit regret, j'aurais aimé une carte géographique qui aurait détaillé le périple de nos héros.
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Les rats de poussière, tome 1 : Goodbye Billy

En Résumé : J’ai donc passé un moment de lecture sympathique et efficace avec ce roman qui, malgré un démarrage un peu caricatural à mon goût, nous offre une intrigue entrainante, explosive, bourrée d’adrénaline et sans temps morts. L’auteur connait parfaitement les codes du Thriller et les réutilise de façon réussie, même si parfois, c’est vrai, il en fait un peu trop dans les rebondissements et les surprises, tout en offrant une critique de la société percutante. Les personnages, malgré un démarrage un peu compliqué, se sont révélés intéressant à suivre même si je n’ai pas réussi à accrocher à Antonia. Je regrette juste une courte intrigue secondaire auquel je n’ai jamais accroché et certains passages qui me paraissaient manque de crédibilité. L’univers western sur la partie de Billy The Kid se révèle immersive et la passion de l’auteur pour les avions apporte un véritable plus. La plume de l’auteur se révèle toujours aussi vive, explosive et captivante, happant le lecteur entre courses poursuites et explosions. Au final on a là un Thriller historique qui remplit de façon efficace son rôle de divertissement et si l’auteur propose d’écrire une suite sur cette équipe de « rats de bibliothèque » je la lirai sans soucis en sachant que je ne m’ennuierai pas.





Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
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Les étoiles s'en balancent

Avec un train de retard, je termine cette lecture commune de juin !

Bon, pourtant c'est moi qui avait proposé ce titre au vote mais cette lecture a été fastidieuse ! J'acheté ce livre car la couverture chez FolioSF est tout simplement magnifique, on nous promet du post-apocalyptique dans une France futuriste où les modes de vie sont revenus à leurs plus simples appareils (peu de population disséminée, sans ou avec très peu d'énergie fossile comme carburant pour se déplacer, luttant pour survivre).

Alors oui, il y a tout ça mais c'est le filigrane, la toile de fond de l'histoire. On suit Tom Costa, pilote d'ULM, missionné pour explorer les alentours sur son aile et rapporter en ville toute chose utile pour les "citadins". le point de vue à la première personne ne m'a pas dérangé outre mesure si ce n'est qu'on a vraiment du mal à s'attacher à Tom, c'est un passionné d'aviation mais les sentiments qu'il éprouve pour son entourage proche sonnent faux parfois (trop ou trop peu selon les gens) et manquant d'authenticité à mon goût.

Certaines scènes d'action sont particulièrement réussies : je pense notamment à la grotte, la rencontre avec Cheyenne, l'opération Colibri et les derniers chapitres de révélation (excepté l'épilogue). Mais entre ces quelques scènes prenantes, ce sont de longues plages de descriptions techniques sur les avions, de négociation politique qui s'étalent. L'histoire est vraiment très plan-plan dans son ensemble, hormis la dernière centaine de pages peut-être.

J'ai beaucoup aimé le personnage d'Armand, complexe à souhait, même si ses motivations profondes ne sont pas vraiment expliquées. L'histoire d'amour ne sert finalement pas tellement l'intrigue (sauf dans l'épilogue que j'ai trouvé terriblement convenu).



Ce qui manque à ce livre : un sacré coup de pied au c... pour Tom et à l'action du livre en général, plus de détails sur le pourquoi le monde en est arrivé là (les détails en début de certains chapitres, rappels de l'ancienne actualité éclairent un peu mais frustrent surtout beaucoup car peu d'informations filtrent finalement) et un sacré élagage sur les descriptions d'avion... Et une nouvelle 4ème de couverture qui arrête de mentir sur la marchandise : post-apo certes mais surtout récit guerrier (y'a pas mal de scènes de combat au final), complot politique et manipulation...



Bilan mitigé donc pour cette lecture : la fin (sauf épilogue) et le plot twist final ont quelque peu rattrapé la note initialement prévue. Une bonne lecture mais qui ne me laissera sans doute pas un souvenir impérissable. J'irai lire le second tome du diptyque par curiosité en espérant que le personnage principal y brassera un peu moins d'air en parlant d'avion, mais l'embarquement n'est pas pour demain !!
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Skeleton Coast

Barke Gerhardus est le capitaine du Morning Star, ex Shinguza Maru. Il est supposé mener son bateau en Espagne pour qu’il y soit démantelé.

Alors que le bateau est dans l’Atlantique Sud, son maigre équipage et lui l’abandonnent après avoir envoyé un faux appel au secours. Mais pourquoi le fait-il exploser ?



Richard Grangier a déjà perdu son épouse, Valérie, dont la voiture est allée s’encastrer sous un camion qui se trouvait tous feux éteints à la sortie d’un virage. Puis, il a perdu son fils, Rémi, militant écologiste, tué par une grenade DBD (grenade utilisée essentiellement lors de manifestations dont l’usage peut provoquer de graves séquelles). Il lui reste sa fille, Angeline, médecin… Celle-ci a œuvré dans des camps de réfugiés en Afrique ! Dans ces endroits dont on entend parler de temps en temps mais où l’horreur est quotidienne. Certains, au nom de la religion, essentiellement, se livrent à toutes les saloperies dont l’homme est capable. Angeline, il a failli la perdre aussi grâce aux forces soudanaises qui s’amusent à massacrer les populations du Soudan du Sud. Après un an et demi de captivité, elle et d’autres otages sont libérés, probablement contre de très importantes sommes d’argent et des armes, avec, sans doute une centrale nucléaire en prime… Bien entendu, officiellement, le gouvernement français n’a rien lâché ! A peine libérée, Angeline parle de repartir… Elle s’est retrouvée en Namibie à soigner des populations dont peu de gens se soucient... Et elle disparaît... Son père est à sa recherche sur place dans la plus grande discrétion depuis qu'il a échappé de très peu à un attentat qui a coûté la vie à son guide. Il est poursuivi par la police namibienne pour le meurtre de ce dernier. Visiblement, sa présence dérange…







Critique :





Vous aimez les puzzles ? Non ? Passez votre chemin, ce livre n’est pas pour vous ! Il y a de quoi être perdu au début du livre puisqu’on passe allègrement d’un bateau coulé dans l’Atlantique Sud à un enterrement en France, puis à un camp de réfugiés du Darfour au Tchad... Ah ! encore un camp de réfugiés de Médecins du monde, mais au Soudan du Sud. Retour en France…. Et si ce n’étaient que des changements de lieux, ce serait trop simple, alors allons-y pour les puzzles en trois dimensions avec des sauts dans le temps en jouant au yoyo : je reviens en arrière, je repars en avant. Vous aurais-je déjà perdus ?



Eh, bien, mes amis ! Ne paniquez pas ! Passées les quelques premières pages perturbantes, l’histoire prend un cours linéaire (à peu près) et nous suivons plus particulièrement Richard Grangier qui cherche désespérément sa fille en Namibie où elle exerçait son métier de médecin au service de réfugiés et dont il s’est retrouvé sans nouvelles brutalement. Cet homme qui a déjà perdu sa femme et son fils refuse d’accepter la perte de sa fille, le dernier être cher qui lui reste. Il se rend en Afrique, cet immense continent si beau mais où la corruption fait rage, où l’on a l’impression qu’autorités comme opposants ne sont tous qu’une bande de gangsters. Un continent où la vie d’un homme vaut souvent moins que la vie d’une chèvre. Une Afrique aussi qui sert de mine de matières premières, mais aussi de poubelle aux pays industrialisés. Un continent où les populations sont on ne peut plus malmenées. Petit à petit, Grangier se rend compte qu’il dérange jusqu’à l’ambassade de France.

Il en est réduit à se cacher dans l’épave d’un navire échoué sur cette Skeleton Coast.



L’auteur, Laurent Whale, nous entraîne dans un coin du monde dont on parle peu : la frontière entre la Namibie et l’Angola. Du coup, malgré l’intérêt du récit, j’ai voulu en savoir davantage sur cette région du monde avec pour résultat qu’après quelques pages, je me retrouvais avec mon ordinateur allumé en quête d’informations supplémentaires sur cette région, sur cette « Côte des Squelettes », mais pas que.



On partage l’espoir de son personnage principal, Richard Grangier, de retrouver sa fille qui s’est donnée sans compter à ces miséreux que tous ou presque ont abandonnés. Un Richard Grangier qui déplaît beaucoup aux autorités locales… Et encore plus à l’ambassade de France ! Mais pourquoi donc ?



Mais Grangier va se voir "offrir" un voyage en Angola. Puis en RDC. Peut-être même ira-t-il en Zambie…



J’ignore d’où Laurent Whale a tiré ses informations, mais son histoire tient drôlement bien la route.



Si je devais me creuser la tête pour trouver un défaut à ce thriller, ce serait peut-être la grande somme de détails « pour faire vrai » qui ralentissent quelque peu la lecture. Utiles certainement dans un scénario de film (en l’occurrence ici, je verrais plutôt une série tant il y a d’action) tous ces détails finissent par ralentir inutilement la lecture même si les passionnés de tel ou tel domaine apprécieront, les plongeurs par exemple.



Voilà un livre que j’ai reçu grâce à Babelio et aux éditions « Au Diable Vauvert » lors d’une Masse critique spéciale. Je les en remercie infiniment.



Même si l’histoire est d’une noirceur terrible, elle m’a beaucoup « plu ». C’est épouvantable de se dire qu’on a eu du plaisir à lire une telle collection de crimes dont beaucoup sont, hélas, bien réels même s’ils sont placés dans un contexte très romancé.



Mais en dehors des Grangier, père et fille, il y a, heureusement, d’autres portraits d’hommes qui ont un sens de l’honneur, à commencer par un vieux guerrier himba, Kasinga. Ne tardez pas à les découvrir dans ce roman plein d’action et très en accord avec l’avenir de la planète.



Petite page d’histoire en dehors du roman :

Au XIXe siècle, les Himbas sont pourchassés par l’armée coloniale allemande aux côtés des Héréros.



« Tous les Héréros doivent quitter le pays. S'ils ne le font pas, je les y forcerai avec mes grands canons. Tout Héréro découvert dans les limites du territoire allemand, armé comme désarmé, avec ou sans bétail, sera abattu. Je n'accepte ni femme ni enfant. Ils doivent partir ou mourir. Telle est ma décision pour le peuple héréro. »



— Lothar von Trotha, 2 octobre 1904. Général allemand, commandant des forces coloniales en Afrique orientale allemande puis dans le Sud-Ouest africain (Namibie).



Les massacres déciment 80 % des Héréros et 50 % des Namas.



Source : Wikipédia.

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Par la mer et les nuages

Deux autres tomes ont précédé ce livre, et ils font malgré tout défaut à ma lecture.

Un groupe de survivants quitte la France puis l'Espagne puis les côtes africaines pour se rendre dans ce qui est redevenu le nouveau monde, c'est-à-dire l'Amérique (du Sud). C'est leur épopée, par les airs (montgolfière, hélicoptère) et par les mers (voiliers, vedette) que l'auteur nous raconte ici.

Je n'ai pas apprécié la violence des combats, même si ils et elles tuent pour se défendre (?) et avec remords. Les groupes sont bien dans la norme (cf. les expressions "son homme" employée plusieurs fois, ou celle de la novlangue "valeurs républicaines" que j'ai remarquée au passage ).

J'ai préféré la description de la lutte épique contre les éléments et, in fine, leur solidarité élargie.

Et, surtout, les paragraphes en italique au début de certains chapitre sont, hélas, tout-à-fait plausibles et parfois déjà en voie de réalisation - révoltes populaires par exemple - (ce livre a été écrit en mars 2018).

Vais-je me procurer les autres tomes et la suite, s'il y en a une ?
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