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Critiques de Laurie Colwin (93)
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Drôles d'oiseaux

Les hommes et les femmes de ces courts romans sont épinglés et classés comme une collection d'insectes ou de papillons dans un cabinet de curiosités.

Chacun,chacune,évolue dans un biotope et leur rencontre est souvent improbable et (ou) incompatible.



Pour Laurie Colwin,ce sont plutôt de drôles d'oiseaux qui,au jeu de l'amour vont se brûler les ailes.Elle démontre comment les rapports entre hommes et femmes peuvent être un ballet, une pantomime dramatique, un jeu où les règles changent sans cesse et où il n'y a ni gagnant ni perdant.



Je pense que lire ses livres équivaut à un cours de psychologie en plus amusant.Quoique,il y a une certaine tristesse à constater l'incompréhension entre deux êtres amenant inévitablement à une impasse.



Non dénué d'humour grinçant,implacable,le style Colwin analyse et décortique les relations humaines avec brio.



Merci à Isanne pour la découverte !
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Drôles d'oiseaux

Quand Laurie Colwin parle de la vie en couple, quelle qu'en soit la durée, elle évoque des hommes et des femmes qui se posent beaucoup de questions et qui ne parviennent pas à trouver toutes les réponses...

Les partages d'existences, ou le cas échéant de courts moments, sont toujours compliqués, hasardeux, et tellement cousus d'éphémère.





Dans ce recueil de nouvelles, l'écrivaine offre un regard à la limite de celui du zoologiste, qui observe et décrypte le comportement de ces êtres qui se cherchent, sans réellement se trouver.



Ils revendiquent inconsciemment une certaine forme d'excentricité ou de futilité qui les fait se comporter parfois de façon originale et inattendue dans leur vie quotidienne.

Ils ont leurs codes, leurs principes loin de la grisaille, loin de la bienséance, et finalement c'est en cela que s'incarne leur charme. Mais ils en semblent encombrés - ou en encombrent l'Autre - comme d'une carapace pesante là où il devrait au contraire être à l'image des plumes chatoyantes de ces oiseaux qui attirent irrémédiablement l'attention, au premier regard, en raison de la beauté et l'étrangeté de leur apparence. Ils en deviennent terriblement et intrinsèquement maladroits.



Ils ne parlent pas avec les mêmes mots, parfois ils n'ont que le silence pour habiter leurs moments partagés, ils n'ont pas toujours les mêmes attentes, ni les mêmes aspirations. Parfois, ils ne font que s'observer et c'est déjà une forme d'amour transcendé, et quand ils trouvent le courage de l'exprimer, celui-ci , comme le cristal étincelant mais fragile, se brise en milliers d'éclats qu'il ne sert à rien d'essayer de réassembler, plus rien ne brille, tout s'est terni d'un coup car les émotions se sont évaporées.



Mais qu'importe l'issue finalement, qu'ils espèrent cependant fabuleuse et éternelle, ils sont avides de ces moments d'intimité, de ces conversations parfois sans fil, sans aboutissement, de ces paroles "en parallèle" dans lesquelles chacun parle une langue ou s'attache à une conduite que l'Autre n'entend pas.

Ils cherchent à partager quelques heures, quelques jours, quelques années mais finalement retrouvent toujours la solitude qui était leur compagne première. Ils ont été déçus ou sont soulagés ...mais ils ont changé, leur regard s'est fait autre. La naïveté s'est envolée ou alors la vision cartésienne qu'ils avaient des relations a été radicalement chamboulée pour remettre en cause leurs certitudes.





Dans l'écriture de Laurie Colwin, il y a de l'ironie, ça grince et ça percute mais c'est émouvant à la fois. On ne peut s'empêcher d'être triste devant ce qui n'est finalement que l'incompréhension évidente qui régit parfois les rapports entre hommes et femmes.

Un moment de lecture, tout en fantaisie, plein d'émotions, de surprises, on reste ébahi parfois devant ces attitudes mais la dernière page est tournée et on en redemande ! Une écrivaine que, personnellement, j'ai toujours beaucoup de plaisir à retrouver sans doute à cause de toutes ces interrogations incessantes qui encombrent finalement l'esprit des personnages.







"Elle le regarde et songe : qu'avons-nous eu quand nous étions ensemble ? Bonne question : qu'ont-ils eu au juste ? Réponse : des sensations fortes, un concentré de pur esprit, une relation qui n'avait rien à voir avec la vie ordinaire. Et moi, à titre individuel, qu'ai-je eu ? Réponse : une formation poussée dans l'art de m'apitoyer sur moi-même, autant dire le "nec plus ultra" de la futilité."
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Une vie merveilleuse

Alléché par l’éloge de ma libraire, j’ai cédé à la tentation d’une vie merveilleuse.

Alors de quoi ça cause ? Guido et son cousin Vincent rencontrent la love avec Holly (pas le premier soir) et Misty. Jolie situation, bel appartement tout baigne pour nos sympathiques trentenaires. A bien sur, il y a de temps à autre des petits tracas (A ces hommes, ils comprendront jamais rien aux subtilités féminines), Laurie Colwyn nous raconte ça avec une certaine élégance, mais alors pourquoi ce sentiment de m’en moquer comme de l’an quarante. Avec une pointe de gentillesse pour pas dire de niaiserie franchement pénible, elle déroule un récit sans aspérités. Comme si le roman était déjà daté, un brin vieillot. Une vie merveilleuse, si c’est ça, je passe mon tour.

Allez je retourne vers mon bon Cali, dit Bruno « C’est quand le bonheur ? »
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Frank et Billy

Franck et Billy ont une compatibilité proche de zéro.De plus,ils sont mariés et heureux dans leur vie conjugale. Pourtant,Cupidon,qui a plus d'un tour dans son sac va leur décocher une flèche inopinément. "Ils étaient pourtant indéniablement tombés amoureux l'un de l'autre, processus aussi mystérieux que la formation d'un enfant à partir de deux cellules."

Et les voilà embarqués dans une liaison adultère improbable.

Il faut tout le talent de l'autrice pour donner vie à cette histoire somme toute banale dans laquelle,pourtant, on se laisse embarquer.

A partir de détails et de scènes de la vie quotidienne,Laurie Colwin déroule sans mièvrerie,avec un brin d'ironie,la chronique nuancée d'une liaison éphémère qui restera pourtant indélébile.

"Une liaison amoureuse était un autre produit étonnant de l'ingéniosité humaine,comme l'art, comme l'érudition, comme l'architecture. C'était une chose créée de toutes pièces avec des règles,un langage et une connivence. Lorsque elle était terminée, elle vivait des objets qu'elle avait fabriqués : une multitude de souvenirs et de gestes."

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Frank et Billy

Frank c'est lui, Billy c'est elle.

Pas grand chose en commun entre l'élégant quinquagénaire citadin et la très nature et cash historienne. Et pourtant, l'amour surgit entre ces deux être si mal assortis.

Récit d'un adultère, l'avant, le pendant et l'après, ce texte mélancolique, souvent ironique est empreint de langueur et de lenteurs sans jamais devenir ennuyeux.

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Une épouse presque parfaite !

Polly est LA femme idéale. Jugez plutôt : Fille parfaite issue d'une célèbre famille, Epouse parfaite d'un avocat, Mère parfaite de deux adorables enfants, Collègue parfaite. Polly est tout à la fois indispensable et transparente.

Mais sous ce vernis, Polly cache un terrible secret : elle a un amant. Elle, qui n'a jamais imaginé déroger aux principes inculqués par sa très bonne éducation, est soudainement rongée par la culpabilité.

"Elle s'était débrouillée pour se retrouver prise entre son fidèle époux, qui l'aimait en général, et un ermite qui l'aimait pour elle-même. (...) Elle ne voyait pas comment cesser d'aimer Lincoln, et elle ne se voyait pas s'enfuir un jour avec lui. Elle s'était donc condamnée à une vie de conflit et de douleur."

L'histoire de ce roman de 275 pages se résume à la vie de cette femme et à sa lente transformation. De page en page, on peut sentir que la façade se fissure, que le doute s'immisce en elle. Il y a des redites, comme la vie de Polly qui jour après jour veut rester la femme parfaite en étant aussi elle-même.
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Une épouse presque parfaite !

Je ne sais pas s'il faut avoir connu les aléas du mariage pour être touché par ce roman ou bien s'il faut avoir connu une période troublante durant laquelle il est primordial de se remettre en question, ou les deux. Mais moi, cette histoire m'a ravie et rassurée à la fois : j'en sors déculpabilisée de ne pas être une épouse parfaite, comme si je venais d'avoir une conversation confidentielle avec ma meilleure amie.
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Frank et Billy

Une histoire tendre et un peu amère sur les amours adultères… et qui se retrouvent devant l’écueil du « et maintenant ? »



C’est chou et doux. Un peu trop calme
Lien : https://www.noid.ch/frank-et..
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Une vie merveilleuse

Je me suis intéressée à ce roman car Laurie Colwin a ses aficionados, qui disent de son univers qu'il est cool, plaisant et sophistiqué à la fois.

Dans un premier temps, je me suis ennuyée, j'ai même été agacée par le ton froid, monotone (tous ces "dit-il", "dit-elle"!) qui expose les sacrés problèmes de coeur des riches New-Yorkais et des femmes plutôt glaçantes sur lesquelles ils ont jeté leur dévolu. Je ne suis pas la seule, une lectrice de Babelio (@anne_le_bruit_des_vagues, si tu m'entends !) m'ayant fait beaucoup rire en expliquant qu'elle l'avait lu sans se souvenir qu'elle l'avait déjà lu...

Un peu fade, ce roman?

Eh bien en cours de lecture, je me suis mise à aimer cette supposée fadeur au goût de poussière, comme un voile mélancolique posé sur les sentiments. J'ai beaucoup aimé l'analyse psychologique très fine et la lenteur avec laquelle les différents protagonistes arrivent progressivement sur scène. Laurie Colwin prend le temps de les étudier avec cette désinvolture un peu cynique qui les rend petit à petit très attachants. Quand Misty, assez cinglante et antipathique au départ, se rend compte qu'elle n'a pas réussi à tenir à distance l'amour, par exemple, qu'elle est en train de tomber amoureuse de Vincent et que cela la fait paniquer, on a envie de pleurer.

Car l'amour est dans ce roman l'élan qui pousse les personnages à franchir un seuil, parfois malgré eux, parfois dans une direction qu'ils n'avaient pas prévue. L'amour y est heureux. L'auteure en parle très bien, ce qui est toujours plus difficile que de raconter des amours malheureuses, qui se parent sans efforts de l'éclat fascinant du drame.

Et puis il y a ces punchlines irrésistibles lancées sans crier gare en plein milieu d'une scène élégamment tenue. Le ton monotone, rehaussé ainsi à l'acide de la causticité, devient très intéressant.

Un roman subtil, qui fait du bien, même si on l'oublie... Je recommande!
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Accidents

Laurie Colwin décrit avec beaucoup de pudeur les états d’âme d’une jeune femme de 27 ans qui vient de perdre son mari. Il y a un refus de tout mélodrame, c’est très introspectif. Elizabeth est dans un premier temps dévastée, mais l’instinct de survie, l’intuition que sa vie reste devant elle et qu’elle pourra de nouveau aimer ne l’abandonnent jamais. Ce deuil lui apprend à mieux se connaitre et à réexaminer sa relation aux autres. Le livre n’a été publié en France qu’en 2000 alors qu’il a été écrit en 1975. Il ne m'a pas semblé du tout daté et j’ai trouvé l’héroïne, intellectuelle new-yorkaise indépendante et moderne, pleine de charme.
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Une épouse presque parfaite !

Déçue par ce livre... l'histoire en elle même me paraissait prometteuse : l'histoire de cette femme de bonne famille qui se découvre en prenant un amant .J'ai rapidement été déçue. L'histoire s’essouffle et très vite je me suis lassée "des états d'âme" de Polly Solo Miller .

Un livre bien écrit mais qui déçoit un peu, voila ce que j'en retiens.
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Rien que du bonheur

Ah ah ! Décidant de faire un billet sur la merveilleuse Laurie Colwin (1944-1992), j’ai d’abord recopié quelques citations, puis cherché la couverture, puis écrit un truc pataud sur la fraternité Carver/Colwin bien que tout les oppose, puis décrété qu’elle mériterait d’être anglaise tellement elle est … smart, puis estimé que même si ça disait tout pour moi, il n’était pas forcément évident que vous saisissiez le compliment dans toute sa substance (vous y mettez si peu du vôtre, franchement !), puis avoué mon impuissance : écoutez, les nouvelles de Laurie Colwin sont merveilleuses, et si vous ne me croyez pas, lisez-les, c’est tout.



(Parce qu’elle est drôle, fine, piquante, qu’elle établit ses personnages en les extirpant de descriptions ultra spirituelles et pourtant over pragmatiques, parce qu’on sent la tristesse insondable juste sous ses pieds, parce qu’elle a le sens du chic, du désuet, et surtout de l’incongru, parce que je l’adore.)
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Une épouse presque parfaite !

Ce roman raconte une histoire bien banale: celle d'un adultère. Polly, la femme infidèle mise en scène par Laurie Colwin est la fille des Solo-Miller, une vielle et très riche famille juive new-yorkaise.

Polly a tout ce qu'une femme peut désirer: un mari qu'elle aime, des enfants faciles, un emploi passionnant, un amant qui l'aime et une famille très présente.

Le rôle de Polly dans la tribu est clairement de perpétuer les traditions familiales selon les règles qui lui ont été inculquées. Ces règles sont simples et se résument en un seul mot: l'excellence, Polly se doit d'être parfaite en toutes circonstances, se montrer accommodante, serviable, compréhensive, toujours de bonne humeur et jamais fatiguée.

Elle trouve dans sa relation extra conjugale un équilibre que ne peut pas lui offrir son mari trop occupé par ses obligations professionnelles. Mais alors pourquoi son euphorie tourne-t-elle soudain à la culpabilité, la tristesse et au désespoir ?

C'est la frustration engendrée par sa liaison qui la force à découvrir quelques vérités sur sa famille, sa vie, et elle-même. Elle va comprendre que pour les siens elle a fini par devenir transparente. A trop se préoccuper du bonheur familial, plus personne ne se préoccupe d'elle. Polly réalise que sa valeur personnelle peut s'étendre au-delà de ce que sa famille attend d'elle.

L'auteur décortique longuement les états d'âmes de la jeune femme coincée entre son rôle d'épouse parfaite, celui auquel elle est destinée depuis son plus jeune âge, et son désir d'affirmer son indépendance

Le bonheur familial n'est pas un roman à l'eau de rose, ici pas de baisers passionnés, de scènes d'amour torrides. L'amateur de romances risque d'être déçu. Pas beaucoup d'action non plus mis à part les repas qui tiennent une grande importance car ils réunissent les membres de la famille.

Tout ce qui fait le sel de ce récit est la découverte des moeurs du clan Solo-Miller convaincu de sa supériorité: une mère snob, un père hautain, des frères excentriques. La richesse de ces caractères , la rigueur de leurs valeurs rappellent les romans britanniques du 19e siècle.

Une lecture agréable.

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Une épouse presque parfaite !

La description des moeurs familiales d'un certain milieu et l'analyse des sentiments d'une femme partagée entre l'amour de son mari et celui de son amant sont très réussies.
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Frank et Billy

Histoire d'amour et de séparation, de raisons et de jeux, la vie vue par Laurie Colwin, les petites choses, les sentiments et les joies mélancoliques, la vraie vie intérieure.
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Frank et Billy

Et le Nobel de l’élégance est décerné à Laurie Colwin ! Quelle classe que ce petit livre ! Quelle délicatesse ! J’en suis toute retournée.



Frank aime Billy. Billy aime Frank. C’est tellement simple.

Si ce n’est qu’ils sont tous les deux mariés et heureux dans leur couple.

Ces deux new-yorkais n’ont pourtant rien à voir l’un avec l’autre. Ce sont les exacts opposés.

Il ne se passe pas grand chose dans ce livre, il n’y a pas d’intrigue mais ça fait une histoire. Une histoire d’adultère qui va durer deux ans, une histoire d’amour à la fois banale et unique, bourrée de culpabilité et de ruptures, racontée sous forme de tranches de vie.



Laurie Colwin écrit si joliment....Les personnages et les nuances de l'histoire sont d'un réalisme obsédant.

Elle dépeint ses personnages avec sensibilité et humour: on pourrait se croire dans un film de Woody Allen. Les sentiments ne sont que finesse et subtilité: on pourrait se croire dans un roman de Sagan.



C’est doux comme l’amour et amer comme la vie. Ça vous emporte en douceur, sans faire de vagues.
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Comment se dire adieu ?

Le résumé n'est pas franchement attrayant, mais ayant aimé un autre livre de cette romancière, j'ai voulu lire celui-là. Je l'ai beaucoup aimé. Avec finesse et subtilité, Laurie Colwin dénonce certains travers de la société. D'abord, certains désapprouvent Géraldine parce qu'elle n'entre pas dans un moule, et chérit une vie sans avenir. Ensuite, certains désapprouvent sa façon d'élever son enfant... C'est souvent sa mère qui s'oppose à ses choix. C'est une double-critique. D'abord, la fonction première d'une mère est d'aimer et de comprendre son enfant. Ensuite, j'ai souvent eu envie de m'insurger en demandant à cette femme (et aux autres personnages qui jugent ainsi la conduite de l'héroïne) en demandant quel était exactement le problème, puisque la jeune femme ne nuisait à personne. Ce qui devrait d'abord compter, c'est son bonheur et celui de son enfant. Visiblement, ce n'était pas primordial pour sa mère et les personnes bien pensantes, qui en plus, croient tout savoir sur tout, auxquelles elle se confronte. Dans le même ordre d'idées, j'ai été exaspérée par la réaction de certains quant au mariage de l'héroïne. Là encore, cela n'a été qu'égoïsme et absence de remise en question. Si une personne n'a plus le droit de se marier de la manière dont elle l'entend, c'est le monde à l'envers! Pourquoi devrait-elle agir comme le gros de la société?

[...]

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Une épouse presque parfaite !

Polly est mariée à un avocat, mère deux enfants et mène une vie aisée. Sa famille les Solo-Miller a toujours attendu d'elle qu'elle soit parfaite. Désormais confinée dans un rôle d'épouse-mère modèle, elle a une liaison avec un peintre. Voilà de quoi créer un tsunami dans sa vie.



Polly a été élevée selon certains principes d'une famille conservatrice respectée de tous. Un père ancien avocat, deux frères dont l'un devenu avocat, une mère ayant passé sa vie à l'éducation de ses enfants et aux oeuvres de charité. "Son but était d'être bonne et généreuse, comme sa mère le lui avait souvent rappelé". Et Polly mène une existence dédiée aux autres membres de sa famille : prévoir et anticiper pour que son foyer soit agréable à son mari, élever ses enfants, un travail à mi-temps dont tout monde s'en fiche et être disponible pour sa mère qui en profite. Car le clan des Solo-Miller se voit une fois par semaine minimum. Elle est heureuse, aime son mari Henry même si elle semble être transparente aux yeux des autres. Polly ne pensait jamais avoir une liaison, l'acte d'adultère étant réservée à d'autres femmes mais pas à elle. Sa liaison passionnelle lui donne le sentiments d'exister, d'être quelqu'un d'autre. Tiraillée entre son foyer stable et son amant, Polly se remet en question.



Laurie Colwin use d'un humour à froid pour épingler toute une classe sociale et ses sacro-saints principes. Si les questionnements de Polly, ses états d'âme sont très bien rendus et analysés avec finesse, j'ai trouvé que les redondances étaient nombreuses et que le récit s'empêtrait. Et malheur, je suis restée sur ma faim. Une écriture agréable mais au final ce livre sera très vite oublié...
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Frank et Billy

Frank a la cinquantaine, deux enfants, une épouse qu’il adore, tous deux ont un métier épanouissant. C’est pourquoi Frank n’a aucune place dans sa vie pour Joséphine, dite Billy, beaucoup trop jeune et éloignée de son mode de vie. Frank aime le raffinement en toute chose, Billy se nourrit de biscuits secs périmés quand elle y pense, et porte les vêtements de son mari plusieurs jours de suite. Billy, elle aussi, aime son mari, ils se connaissent depuis toujours et n’aiment rien tant que d’aller observer les oiseaux, seuls tous les deux. Non, rien n’explique que Frank et Billy soient tombés amoureux, et tout leur montre perpétuellement qu’ils n’ont rien à faire ensemble. Alors pourquoi y croit-on nous aussi tellement fort et avons-nous le coeur qui se serre tandis qu’on avance dans leur histoire ? La réponse est tellement simple : Laurie Colwin. La magicienne qui ensorcelle son lecteur par la grâce de sa plume élégante et distanciée. Je ne me lasserai jamais de la lire. (À noter la nouvelle collection Poche des éditions Autrement)
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Comment se dire adieu ?

Ce livre raconte le destin d'une femme Blanche dans le monde de la musique Noire Américaine.

Géraldine est une femme réfractaire à toute autorité. Féministe et marginale avant l'heure, elle tente de faire entendre sa voix en prenant des chemins de traverse. Ni épouse, ni soumise, elle mène la grande vie en tournée avec un groupe de rock and roll Noir et s'y complaît. Mais elle ne peut faire cela toute sa vie !

Sous la contrainte de la pression sociale (et de ses parents), elle se range bien vite dans les cases de l'épouse et de la mère parfaite, se contentant de râler de temps en temps, sans action concrète, sur la condition de la Femme dans les années 50-60. C'est dommage !

Toutefois, ce roman est le témoignage d'une époque musicale révolue, bourrée de références musicales et un hymne à la musique comme mode de vie.

En résumé, un livre qui avait du potentiel, mais qui me laisse un goût amer de "tout ça pour ça".
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