AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.93/5 (sur 52 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Montmirail , le 20 sept. 1613
Mort(e) à : Paris
Biographie :

Jean François Paul de Gondi, plus connu comme le cardinal de Retz, est un homme d'État et mémorialiste français né à Montmirail le 20 septembre 1613 et mort à Paris le 24 août 1679.

Source : wikipedia
Ajouter des informations
Bibliographie de Le Cardinal de Retz   (34)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (82) Voir plus Ajouter une citation
Il y a loin de la velléité à la volonté, de la volonté à la résolution, de la résolution au choix des moyens, du choix des moyens à l'application.
Commenter  J’apprécie          230
Le Cardinal de Retz
"Ce qui est nécessaire n'est jamais ridicule."
Commenter  J’apprécie          240
Il n’y a rien dans le monde qui n’ait son moment décisif, et le chef-d’œuvre de la bonne conduite est de connaître et de prendre ce moment : si on le manque, surtout dans la révolution des États, on court fortune ou de ne pas le retrouver, ou de ne le pas apercevoir.
Commenter  J’apprécie          152
Ma première fonction fut la visite des religieuses de la Conception, que la Reine me força de faire, parce que n'ignorant pas qu’il y avait dans ce monastère plus de quatre-vingts filles, dont il y en avait plusieurs de belles et quelques-unes de coquettes, j’avais peine à me résoudre à y exposer ma vertu. Il le fallut toutefois, et je la conservai avec l’édification du prochain, parce que je n’en vis jamais une seule au visage, et je ne leur parlai jamais qu’elles n’eussent le voile baissé ; et cette conduite, qui dura six semaines, donna un merveilleux lustre à ma chasteté. Je crois que les leçons que je recevais tous les soirs chez Mme de Pommereux la fortifiaient beaucoup pour le lendemain. Ce qui est admirable, est que ces leçons, qui n'étaient plus secrètes, ne me nuisaient point dans le monde.

[Les deux dernières phrases ont été censurées dans le manuscrit mais l'emploi de réactif en a permis la lecture.]
Commenter  J’apprécie          120
Je priai M. de Beaufort de demeurer à la porte du parquet des huissiers pour empêcher le peuple d’entrer et le Parlement de sortir. Je fis le tour par la buvette, et quand je fus dans la grande salle, je montai sur un banc de procureur, et ayant fait un signe de la main, tout le monde cria silence pour m’écouter. Je dis tout ce que je m’imaginai être le plus propre à calmer la sédition [...] Il me fallut jouer, en un quart d’heure, trente personnages différents. Je menaçai, je caressai, je commandai, je suppliai ; enfin, comme je crus me pouvoir assurer du moins de quelques instants, je revins dans la Grande Chambre, où je pris Monsieur le Premier Président que je mis devant moi en l’embrassant. M. de Beaufort en usa de la même manière avec M. le président de Mesmes, et nous sortîmes ainsi avec le Parlement en corps, les huissiers à la tête. Le peuple fit de grandes clameurs ; nous entendîmes mêmes quelques voix qui criaient : « République ! » Mais l’on n’attenta rien, et ainsi finit l’histoire.
Commenter  J’apprécie          110
Il [Mazarin] parut encore plus modéré, plus civil et plus ouvert le lendemain de l’action. L’accès était tout-à-fait libre, les audiences étaient aisées ; on dînait avec lui comme avec un particulier ; il relâcha même beaucoup de la morgue des cardinaux les plus ordinaires. Enfin il fit si bien qu’il se trouva sur la tête de tout le monde, dans le temps que tout le monde croyait l’avoir encore à ses côtés. Ce qui me surprend, c’est que les princes et les grands du royaume, qui pour leurs intérêts doivent être plus clairvoyants que le vulgaire, furent les plus aveugles. Monsieur se crut au dessus de l’exemple ; M. le prince, attaché à la cour par son avarice, voulut aussi s’y croire ; M. le duc était d’un âge à s’endormir aisément à l’ombre des lauriers ; M. de Longueville ouvrit les yeux, mais ce ne fut que pour les refermer ; M. de Vendôme était trop heureux de n’avoir été que chassé ; M. de Nemours n’était qu’un enfant ; M. de Guise, revenu tout nouvellement de Bruxelles, était gouverné par madame de Pons, et croyait gouverner toute la cour ; M. de Bouillon croyait qu’on lui rendrait Sedan de jour en jour ; M. de Turenne était plus que satisfait de commander les armées d’Allemagne ; M. d’Epernon était ravi d’être rentré dans son gouvernement et dans sa charge ; M. de Schomberg avait été toute sa vie inséparable de tout ce qui était bien à la cour ; M. de Gramont en était esclave ; et MM. de Retz, de Vitry et de Bassompierre se croyaient, au pied de la lettre, en faveur, parce qu’ils n’étaient plus ni prisonniers ni exilés. Le parlement, délivré du cardinal de Richelieu qui l’avait tenu fort bas, s’imaginait que le siècle d’or serait celui d’un ministre qui leur disait tous les jours que la Reine ne se voulait conduire que par leurs conseils. Le clergé, qui donne toujours l’exemple de la servitude, la prêchait aux autres sous le titre d’obéissance. Voilà comme tout le monde se trouva en un instant mazarin.
Commenter  J’apprécie          100
Il me semble que je n'ai été jusques ici que dans le parterre, ou tout au plus dans l'orchestre, à jouer et à badiner avec les violons ; je vas monter sur le théâtre, où vous verrez des scènes, non pas digne de vous, mais un peu moins indignes de votre attention.
Commenter  J’apprécie          110
incipit :
Madame, quelque répugnance que je puisse avoir à vous donner l'histoire de ma vie, qui a été agitée de tant d'aventures différentes, néanmoins, comme vous me l'avez commandé, je vous obéis, même aux dépens de ma réputation. Le caprice de la fortune m'a fait honneur de beaucoup de fautes ; et je doute qu'il soit judicieux de lever le voile qui en cache une partie. Je vas cependant vous instruire nuement et sans détour des plus petites particularités, depuis le moment que j'ai commencé à connaître mon état ; et je ne vous cèlerai aucunes des démarches que j'ai faites en tous les temps de ma vie.
Commenter  J’apprécie          100
J’oubliais presque M. le prince de Conti, ce qui est un bon signe pour un chef de parti. Je ne crois pas vous le pouvoir mieux dépeindre, qu’en vous disant que ce chef de parti était un zéro, qui ne multipliait que parce qu’il était prince du sang. Voilà pour le public. Pour ce qui était du particulier, la méchanceté faisait en lui ce que la faiblesse faisait en M. le duc d’Orléans. Elle inondait toutes les autres qualités, qui n’étaient d’ailleurs que médiocres et toutes semées de faiblesses.
Commenter  J’apprécie          90
Les chansons de table n'épargnaient pas toujours le bon Dieu : je ne vous puis exprimer la peine que toutes ces folies me donnèrent. Le Premier Président les savait très bien relever ; le peuple ne les trouvait nullement bonnes ; les ecclésiastiques s'en scandalisaient au dernier point. Je ne les pouvais couvrir, je ne les osais excuser, et elle retombaient nécessairement sur la Fronde.
Commenter  J’apprécie          90

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Le Cardinal de Retz (123)Voir plus

Quiz Voir plus

Au Moulin Rouge

Le Moulin-Rouge, fondé en 1889, est situé sur le boulevard de Clichy dans le 18e arrondissement, quartier:

Montparnasse
Pigalle
Les Halles

10 questions
4 lecteurs ont répondu
Thèmes : Paris (France) , cabaret , moulin rouge , nuits blanches , danse , culture générale , littérature , peinture , cinema , adapté au cinémaCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}