Bruno Le Floc'h chez lui à Pont-l'Abbé
Peu d'entre eux parlent notre langue et tous s'expriment dans ce breton guttural qui fait que lorsqu'ils se disent des amabilités ils te donnent l'impression qu'ils s'insultent.
La guerre ? Envoyer de pauvres types, abrutis de fatigue, le ventre vide depuis des jours, combattre les canons et les gaz à la seule baïonnette... J'ai d'autres mots pour ça !
Je m'acclimate. Les gens de mer sont des camarades extrêmement joyeux, insouciants et paillards lorsqu'ils sont à terre.
Peut-être conjurent-ils ainsi les périls qui les hantent ? Cautérisant de leurs rires les plaies à vif que laisse, dans la communauté, la litanie des naufrages. Noyant dans les excès le souvenir des peurs, de l'amertume des attentes vaines au bout desquelles échouent, sur les grèves, les corps hideusement gonflés aux regards dévorés par les crabes.
Vous venez tous mettre le nez dans tout ce beau pour donner de la mesure à ce que vous êtes en train de perdre...
Et ton caillou?!
Il est nu comme la paume de ma main.
Tous les marins du port étaient là pour mon arrivée. Tu imagines ma surprise en voyant la mode dans laquelle les gens d'ici sont vêtus. Peu d'entre eux parlent notre langue et tous s'expriment dans ce breton guttural qui fait que lorsqu'ils te disent des amabilités, ils te donnent à croire qu'ils t'insultent.
Allez vous poster pour la garde
Je vous préviens, je ne fermerai pas l'œil de la nuit. Si je surprends l'un de vous en train de dormir ...
Je lui colle une balle dans la tête ... Sans sommation.
Souquez nom d'un chien!
Vous avez du jus de chique dans les bras ou quoi?
" Je pourrais, beuglant aux larmes, crier à l'oreille des passants que je la cherche, que je n'aime qu'elle et que sans elle je ne serais rien si avec elle je fus jamais quelque chose "
On dit que la plupart des marins ne savent pas nager.
Parait que comme t'as peu de chance d'être récupéré, mieux vaut pour toi que tu coules tout de suite.