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Critiques de Le Minot Tiers (4)
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Des miroirs et des alouettes

S’apercevoir que le texte d’un manuscrit trouvé par hasard vous correspond, un épisode que vous vivez véritablement, que les coïncidences sont si nombreuses qui vous vous demandez s’il ne s’agit pas d’un rêve éveillé, voire d’un cauchemar, cela peut perturber et naturellement vous vous posez des questions.



C’est ce que ressent le narrateur qui écrit à la première personne ce qui vient de lui arriver, lisant un manuscrit écrit à la première personne. Deux narrateurs en un, comme si l’un était le miroir légèrement déformé de l’autre.



Une mise en abîme littéraire empruntant au fantastique tout autant qu’au roman policier, d’ailleurs le narrateur et son double sont tous deux policiers, donc enquête il y a. D’autant que dans la maison dont ils héritent, le propriétaire vient de décéder, retrouvé à son bureau, un décès qui n’est pas expliqué. Et, afin de couronner le tout, une nouvelle effectue le lien entre ces deux textes qui se rebondissent, se catapultent, une nouvelle écrite en double et c’est le début de ce roman étrange.



Petit aparté à la manière de l’auteur, cet ouvrage me fait penser à Vous qui n’avez jamais été tués d’Olivier Séchan (Le père de Renaud pour ceux qui l’ignoreraient) et Igor Maslowski, roman publié en 1951. Un auteur à succès s’éveille un matin ressentant une étrange sensation et lorsqu’il se regarde dans la glace il ne se voit pas. Et un corps inanimé, le sien, est couché dans son lit. Pour le reste se reporter au roman des deux auteurs.







Mais peut-on parler de roman dans le cas de Des miroirs et des alouettes ?



Oui si l’on suit la trame romanesque et pourtant il s’agit plus de la part de l’auteur le besoin de jeter sur le papier ses impressions, ses ressentis, ses pensées, voire ses divagations. Donc il s’agirait plus d’un récit et, excusez du peu, et même si cela n’a aucun rapport, j’ai établi inconsciemment une démarche à la manière de Jean-Paul Sartre dans Les mots. Pourquoi se référer à cet ouvrage ? Je ne sais. Une association d’idée, une impression tenace qui s’est imposée à mes neurones et s’y est agrippée comme une mouche engluée dans une toile tissée par un arachnide envahissant.



D’ailleurs Le Minot Tiers, qui ne nous roule pas dans la farine, et dont ce n’est pas le véritable patronyme, avoue ingénument :



D’ailleurs, quelle est l’intrigue ? Faut-il une intrigue ? L’élucidation de la mort de ce pauvre homme ? A quoi bon. Depuis Proust les romans n’ont plus besoin d’être construits autour d’une intrigue. Il suffit de raconter sa vie et tout le monde est content. Surtout si on critique bien les autres. La critique, ça c’est important.







Mais alors, un roman sans intrigue, cela sert à quoi ? A se défouler serait-on tenté de penser. A partager des points de vue. Et pourquoi écrire tout simplement ? Une question primordiale que peuvent se poser les lecteurs et dont seuls les auteurs possèdent la réponse.



Depuis quand écrit-on pour être lu ? On écrit pour être édité, pour se faire connaître, pour raconter des histoires, parce que l’on en a besoin. Être lu ce n’est pas le plus important. Ecrire est le pire acte d’égoïsme : on écrit pour soi !



Ah bon ?



Mais il ne faut jamais écrire pour plaire à un potentiel lecteur ! Il faut écrire quand cela devient viscéral, impérieux. Si des gens ont envie de lire, tant mieux. Ce sera la cerise sur le gâteau. Les pires écrivains sont ceux qui écrivent pour plaire, pour être lus, pour exister auprès d’un lectorat qui leur donnera le sentiment qu’ils sont aimés… Inutile de vous citer des noms, vous les aurez reconnus.







Après cette déclaration, cette profession de foi, l’auteur aborde d’autres sujets qui s’avèrent plus futiles mais sont également des petits coups de griffes. Anodins certes, mais qui portent, surtout dans le contexte actuel. Ainsi un chien fait partie de la distribution des acteurs de ce livre. Un border colley ou border collie selon l’orthographe habituelle.



Parait que c’est la race de chien la plus intelligente. Le sien a une pensée complexe. C’est un peu le Président des toutous.



Un clin d’œil amusant qui dépasse largement le cadre de ce faux roman qui mériterait d’être lu malgré les réticences affichées de l’auteur qui louvoie, se demandant s’il est un écrivain ou non et s’il écrit pour vous et moi. Une curiosité à découvrir !
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Des miroirs et des alouettes

Roman de récits enchâssés, transversaux, où habilement l'auteur interroge sur ce qui nous appartient dans la pensée, ce que nous dérobons dans l'écriture, sur les catégories (diégèse ou métalepse ; homme ou femme, narrateur ou auteur, chien ou chat) qui nous définissent comme autant de spécieuses doublures. Sous pseudonyme (il faut bien que les coupables se planquent), Le Minot Tiers nous entraîne dans le locus solus de la fiction, l'endroit spéculaire entre tous.
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L'oncle de Vanessa

Retour dans le labyrinthe intertextuel du Minot Tiers, jeu de dédoublement, poursuite d'un auteur qui s'invente des alter-ego, qui réfléchit sur le roman absolu qui, hélas aussi, se rêve en contempteur de l'époque. L'oncle de Vanessa s'amuse à égarer le lecteur dans une jolie, entendue parfois aussi, sur l'acte créateur, sur la démiurgie d'un auteur.
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La lune, l'étoile et le flocon

La lune, l'étoile et le flocon est ainsi un roman «palimpseste» aussi magique que ce volcan islandais s'affirmant symboliquement comme «une porte d'entrée dans l'imaginaire», qui vient nous révéler toute la portée allégorique d'une histoire faisant exploser les notions de temps et d'espace pour sonder en profondeur les mystères de l'écriture. Une histoire éclairant la face cachée du réel au travers des diverses représentations de la réalité.

Articulant savoirs scientifiques, géologique ou linguistique, et imaginaire géographique au sein d'un récit dialoguant avec d'autres œuvres et auteurs, il s'avère un bel hommage à Jules Verne et à son Voyage au centre de la terre, livre qui fut manifestement fondateur pour Lionel Dupuy.
Lien : http://l-or-des-livres-blog-..
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