Léa Mazé

Céline et Colin sont deux jumeaux, à l’école, on les appelle les “Croques”, parce que ce sont les enfant du croque-mort. Enfants isolés à l’école, et dont les parents, débordés par leur entreprise funéraire, s’occupent assez peu, ils vont trouver une étrange énigme dans le cimetière qu’ils vont tenter de résoudre. Le graphisme est vif, moderne, assez stéréotypé et à la mode dans les formes mais traité au crayon de couleur, cela donne une atmosphère originale, une belle lumière et du dynamisme, il y a beaucoup de blanc, du bleu, de l’ocre, c’est assez froid, ambiance de cimetière oblige. Les relations des enfants avec leur environnement sont bien campées, cette lutte des jumeaux contre le le reste du monde donne le ton au récit, et le final nous laisse envisager une suite palpitante. Un premier tome prometteur.

Ma fille adore les ours, ce sont ses animaux préférés. C’est ce qui m’a incitée à emprunter cette B.D à la bibliothèque. La couverture, une petite fille pelotonnée contre un gros ours bleu, me laissait penser que cette B.D lui plairait. En effet, ma fille a été conquise… et moi également.



L’histoire n’est pas l’aspect le plus intéressant dans « Elma, une vie d’ours ». On prend plaisir à suivre le duo attachant formé par une petite fille sauvageonne et un gros ours tendre, c’est simple, mignon. Mais le principal attrait de la B.D est visuel. Le dessin de Léa Mazé est vraiment très beau. Son trait, très simple et très dynamique, est mis en valeur par une très belle colorisation, douce, subtile et lumineuse. Le découpage est également très réussi. Et l’illustratrice ose des cadrages originaux.



J’ai donc été totalement séduite par ce charmant duo et j’espère que ma bibliothèque ne tardera pas trop à acquérir le second volet de ce diptyque.

Léa Mazé signe avec Nora son premier album et c’est une réussite.

Tout l’univers de Nora se décline dans les tons sépia, qui donnent certes, pour ce récit situé dans les années 75 une temporalité, mais pas seulement, puisqu’ils permettent aussi à son auteure de développer toute une palette de couleurs chaudes, tout en nuance, qui ouvre sur un monde à part : celui d’une fillette, à la moue boudeuse et au questionnement incessant, comme tous les enfants de son âge...

Nora se retrouve contrainte de rester chez son oncle à la campagne, le temps pour ses parents de déménager, sans avoir « la gamine dans les pattes ». Nora ne l’entendait pas ainsi et part bouder dans un grand chêne creux, où elle a élu territoire. Elle est vite intriguée par cette vieille femme, toujours toute seule, qu’elle espionne avec les jumelles de son oncle. Qui est-elle ? Pourquoi n’a t’elle pas connu d’amoureux ?

De fil en aiguille, les liens se nouent, entre son oncle et elle, et l’imaginaire débordant de la gamine emplit son monde solitaire de personnages qui vont venir s’intégrer dans une quête menée avec tout le sérieux et la candeur dont on est capable à cet âge.

Ces quelques jours à la campagne vont être pour elle l’occasion de prendre conscience des grandes questions qui régissent nos cœurs humains, ceux des grands comme ceux des petits : l’amour, la naissance, la solitude, la vie et la mort...



J’ai aimé cette économie des mots pour laisser au dessin et au travail de colorisation toute sa place. Le trait est sûr et sans fioriture ni superflu, ce qui donne à l’ensemble une véritable identité. J’adore la manière dont Léa Mazé dessine les nez de ses personnages : Au départ on ne voit qu’eux, puis ils se fondent dans les traits des visages et leur donnent une véritable présence, qu’ils soient homme ou animal...

Certaines planches font penser à des plans séquences qui nous absorbent et accrochent notre regard : nos yeux s’attardent sur chaque détail, happés par la magie du dessin...



Merci à Babelio et aux éditions de la gouttière pour cet envoi dans le cadre des masses critiques, qui sont toujours de belles occasions de découverte et de partage...

Belle variante sur le thème du livre de la Jungle de Rudyard Kipling, teinté de Fantasy, avec un graphisme délicat et fin, un rendu de crayons de couleurs qui accentue la douceur de l'histoire avec un velouté tactile et lumineux, un histoire d'amour paternel entre un ours et une enfant sauvage. Il y a pourtant des moments durs dans ce récit, il y a beaucoup d'émotions. Le seul reproche qu'on puisse faire, c'est que ça soit si court, sans doute parce que c'est destiné à un public jeune, l'histoire est donc simple, mais superbe.

Notre foyer est en effervescence. Une agitation turbulente s’est emparée de toute la famille ces derniers jours. Que se passe-t-il ? Vous devriez le savoir ! Le deuxième tome de la bande-dessinée Les Croques, dont le final du tome 1 nous avait laissés littéralement suspendus aux péripéties de Céline et Colin, vient ENFIN de sortir ! Mettant ainsi (provisoirement…) un terme à de longs mois d’attente et d’angoisse. Comment les jumeaux vont-ils se sortir du guêpier dans lequel ils se sont fourrés ? Parviendront-ils enfin à se faire entendre et prendre au sérieux par les adultes ? Ne serait-il pas plus prudent de mettre plutôt un terme à leur enquête ?



Cette parution a d’abord été l’occasion de relire le premier tome dont nous avions tant apprécié l’originalité d’un positionnement à la croisée entre drame, enquête et histoire d’horreur, la qualité de l’intrigue, le décor macabre et l’univers graphique tout en clair-obscur faisant la part belle aux couleurs automnales. Nous avions énormément aimé les personnages principaux, leur côté décalé, leur détresse et leur belle complicité.



Toutes ces qualités se confirment ici. Le tome 2 brille notamment par un récit rythmé et parfaitement maîtrisé qui entremêle et poursuit habilement l’ensemble des fils narratifs du premier tome jusqu’à un final stupéfiant. Nous pensions que la tension était à son comble ? Léa Mazé monte ici encore d’un cran ! Ce deuxième volet est plus sombre encore que le premier. Les couleurs s’en ressentent. Des ombres menaçantes se rapprochent de Céline et Colin qui ne trouvent guère de réconfort dans une famille minée par l’incompréhension, les malentendus et le manque de confiance. L’imagination débordante, la fantaisie et la complicité des jumeaux n’en semblent que décuplées, comme d’ailleurs leur obstination féroce à faire la vérité.



Nous avons eu un vrai coup de cœur familial pour le travail graphique de Léa Mazé, dont le trait est tout à la fois incisif, sensible et tendre.



Voilà, en somme, de quoi confirmer le statut particulier de cette série parmi nos bandes-dessinées favorites. Mais voilà : il va falloir maintenant se résoudre à échanger nos conjectures en famille tout en attendant avec fébrilité… le troisième et dernier tome des Croques !



À recommander absolument à toutes celles et ceux qui aiment frissonner.
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..

Au cœur d'une forêt ensoleillée, Elma, une jeune sauvageonne à l'allure de Mowgli, vit avec un ours (moins joyeux drille que Baloo) à l'attitude très paternel. Tous deux semblent heureux et on voit très vite que beaucoup de tendresse et de complicité les unis.

Puis un soir, papa ours déclare qu'ils doivent partir pour un long voyage dont on ne connait ni la destination, ni le but. Puis au cours de leur périple, la question des origines de la petite fille est soulevée, puis des obstacles ...



Beaucoup d'éléments mystérieux qui incitent à vouloir connaître la suite de cette très jolie BD pour jeunes enfants aux couleurs si acidulées et chaleureuses.

Je continue donc mon périple avec les jumeaux croque. Et bien je dirais que cette BD est vraiment une BD jeunesse. Je n’ai pas du tout accroché. Tout est si évident. Rien ne m’a réellement étonné.



La dernière image est plus ou moins glauque aux yeux de ma fille du moins… Pour moi, ça nous pousse plutôt à lire la suite…

Donc à bientôt pour le tome 3 et…



Bonne lecture !

Ce livre m'ayant été offert par une très chère amie (qui tient le blog lepointcul), j'étais ravie de pouvoir le découvrir ! L'histoire, c'est celle d'une petite fille, Elma, qui a été élevée par un ours. Mais, l'année de ses sept ans, il l'entraîne dans un périple sans lui expliquer pourquoi...



Tout en douceur, la scénariste Ingrid Chabbert nous emmène dans un voyage où les deux compères vivront pleins de péripéties. Au final, nous en savons assez peu, pour le moment, sur les raisons qui amènent l'ours à partir le jour des sept ans de sa fille adoptive... mais ce sera probablement étayé dans le second volume.



Au niveau des illustrations, réalisées par Léa Mazé, elles sont tout simplement magnifiques ! Empreintes d'une douceur, qui colle parfaitement avec le récit, elles m'ont transportées, tout autant que ces couleurs (principalement bleues et orangées) qui m'ont fait penser à l'automne. Cela me semblait donc être la lecture parfaite en cette saison !



C'est une belle histoire, avec une intrigue intéressante et prenante, dont j'ai hâte de découvrir la suite !
Lien : http://anais-lemillefeuilles..

C’est ma fille qui m’a fait découvrir cette B.D.

Sachant que je me suis mis à en lire, elle me les distribue pour que je les découvre et on en parle toutes les deux après… c’est ce que j’aime aussi…

Je n’ai pas trop aimé le tome 1, d’après que le 2 est assez glauque surtout la fin je vous raconterais cela sous peu…



Les graphiques sont sympas, le récit se met en place dans cet ouvrage. On découvre Céline et Colin deux jumeaux exclus par leurs camarades parce qu’ils vivent dans un cimetière et que leurs parents sont croque-mort. À force de rejets et de solitude ils finissent par trouver une tombe secrète… la suite au prochain numéro… je n’aime pas ce genre de fin… heureusement j’ai le tome 2.



Bonne lecture !

Voilà une B.D jeunesse surprenante. Lorsque je l’ai empruntée à la médiathèque, je m’attendais à un divertissement léger et anecdotique. Finalement, « Les croques, tome 1 : tuer le temps » est cela mais c’est aussi un peu plus.



Céline et Colin sont jumeaux et comme tous les ados de leur âge, ils s’ennuient. Le métier de leurs parents, croque-morts, est source de moqueries au collège mais est aussi moteur de leur imaginaire.



« Tuer le temps » s’intéresse à l’ennui et à l’imaginaire des enfants de façon originale et intéressante en adoptant un ton personnel qui ne cède jamais à la facilité. Les personnages sont vraiment bien caractérisés. Céline et Colin sont attachants, la connivence avec eux est immédiate.

Si des thèmes graves sont abordés, en premier lieu le harcèlement scolaire, le ton n’est jamais pleurnichard. Il y a même une bonne dose d’humour. Vers la fin, le récit prend une tournure mystérieuse qui annonce un 2ème tome passionnant.

Le dessin est agréable à l’œil. Si ce style très actuel n’est pas d’une folle originalité, il reste d’une grande efficacité. La colorisation est très réussie et participe de l’ambiance particulière de la B.D.



Ce 1er volet très prometteur a été pour moi une très jolie surprise.

J’ai terminé hier soir la série les croques.

J’ai beaucoup aimé ce dernier opus. Il y avait de la tension, du suspens et des interrogations…

Le faite de les avoir lus les uns après les autres a étaient salutaire pour moi. J’ai suivi les épisodes sans me sentir frustré d’attendre la suite.

Ma fille elle a moins apprécié, parce qu’elle a attendu plus d’un an pour lire le dernier tome.





À la fin du livre, j’ai eu envie que les enquêtes de ses deux jumeaux ne s’arrêtent pas… j’avais envie d’une suite… le temps nous dira si l’aventure des croques continueras…



Bonne lecture !

J’aime le dessin plein de douceur de Léa Mazé, sa colorisation au crayon donne un velouté qui s’accorde au récit intimiste. Nora est une petite fille qui doit passer quelques jours à la ferme de son oncle pendant que ses parents s’occupent du déménagement. On retrouve le thème fleur bleue de “Le Grand Chemin” (le film avec Anémone et Richard Bohringer), avec ici une réflexion sur la mort. Le personnage est espiègle, l’observation de son entourage, les chats, la vieille voisine, les questionnements sur la vie amènent un récit bien rythmé et touchant. Mais je ne suis pas vraiment convaincu par le point de vue sur la réincarnation et la vie après la mort, on frôle le mysticisme religieux, sans second degré, et ça, ça me laisse assez sceptique.

Suite et fin de l'expédition d'Elma et son papa ours dans la forêt. Cette fois on apprend tous les tenants et les aboutissants de ce voyage périlleux : une sacré aventure qui revisite le fameux périple entre un enfant sauvage et un animal imaginé par Rudyard Kipling !

Avec un final triste (sans plus de détails!) mais émouvant pour public à coeur d'artichaut.

Sous des airs du "Livre de la jungle" nous suivons Elma, petit bout de femme élevée par papa ours.

L'enfance d'Elma est sous le signe de la tendresse paternelle de cet ours qui désire avant tout le bonheur cette enfant abandonnée.

Entre un accompagnement éducatif empreint de douceur et les attitudes d'une petite sauvageonne qui a la bougeotte, les émotions sont vives. Mais le destin appelle Elma qui ignore tout de sa vie d'avant.

Avec l'aide de papa ours Elma se dirige vers la montagne aux aigles en affrontant de terribles dangers. Pourtant l'entraide est toujours au rendez-vous entre ces deux personnages.



Cette bd jeunesse en deux volumes respire la vie avec des dialogues savoureux et des illustrations où le gris bleu et le jaune des paysages se mêlent à merveille.

Chabbert qui a écrit "Les amies de papier" nous livre ici une bd sur l'attachement entre deux êtres différents.

On ne peut qu'être attendri par cette bd où l'amour familial est le cœur du sujet.

J’avoue que je suis un peu déçue par ce 2ème tome des Croques. Certes, à aucun moment je ne me suis ennuyée, l’intrigue est prenante et ça se lit à toute vitesse. Mais il m’a manqué ce petit truc qui faisait le charme du 1er volet, ce ton personnel, cette singularité.



J’ai bien envie de connaître le fin mot de l’histoire mais ma bibliothèque n’a pas encore le 3ème tome. J’espère qu’ils vont en faire l’acquisition mais la frustration ne sera pas insoutenable si ce n’est pas le cas.

J'avais été totalement charmée par le 1er volet. C'est donc avec enthousiasme que je me suis jetée sur le second tome dès qu'il a été disponible à ma bibli.



Sans parler de déception, j'ai passé un très bon moment, ce 2nd volet est moins abouti que le précédent. En fait, tout va trop vite. On a à peine le temps de s'immerger dans l'histoire, de prendre la mesure des enjeux (intéressants d'ailleurs), que c'est déjà fini...



Bon, je pinaille un peu parce que les 2 tomes d'Elma constituent un très beau diptyque qui montre qu'on peut adopter un ton différent, teinté d'un peu de noirceur, lorsqu'on s'adresse aux petits.

Et que dire du dessin ?! Il est absolument délicieux, sans aucune mièvrerie mais avec plein de tendresse. Mention spéciale aux dernières cases. Cette ultime planche est un summum de la mignonnité.

On est-où avant d’être né ? Et pourquoi Mme Jeanne n’a jamais eu d’amoureux ? Maman m’a dit que tout le monde avait un amoureux ou une amoureuse quelque part et qu’un jour on le trouve. Si Mme Jeanne a toujours été seule, est-ce que c’est parce que son amoureux a oublié de naître ?



Été 1975. Nora est confiée à son oncle agriculteur pendant que ses parents préparent leur déménagement. La petite fille, un peu sauvage, s’occupe comme elle peut et trouve refuge dans le tronc d’un arbre gigantesque. En escaladant les branches elle aperçoit la voisine, seule dans sa cour. Son oncle lui apprend que Mme Jeanne, 82 ans, est la vieille fille du coin. Pour Nora, il est temps de trouver à cette pauvre femme l’amoureux qui lui est forcément destiné…



La vie, l’amour, la mort, la sexualité, la solitude, tous ces thèmes sont abordés dans cet album. J’ai aimé que « Nora » soit un roman graphique intimiste qui sorte les jeunes lecteurs de leur zone de confort habituelle. J’ai aimé le fait que Léa Mazé installe son récit dans une certaine lenteur, qu’elle prenne le temps de dérouler des séquences muettes invitant à la méditation. J’ai aimé les réactions de l’oncle désarçonné par des questions existentielles auxquelles il n’est pas simple de répondre. J’ai aimé le point de vue à hauteur d’enfant, la naïveté et la logique du raisonnement de la fillette. J’ai aimé le dessin parfois proche du crayonné et la douceur du monochrome sépia. J’ai aimé refermer l’album en me disant que rien n’était gravé dans le marbre, qu’il y avait sans doute autant d’interprétations possibles que de lecteurs, que chacun pourrait y trouver son compte en fonction de son propre imaginaire.



En fait, je crois que j’ai tout aimé dans « Nora ».




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Elma est une petite fille qui vit au milieu de la forêt, élevée par un ours, ça vous rappelle quelque chose, le parallèle est évident avec le livre de la jungle, mais l’intérêt ne se situe pas là. Toute la qualité de cette œuvre réside dans le traitement graphique. Le dessin est réalisé aux crayons de couleur (ou technique l’imitant) donnant une atmosphère chargée de tendresse et de douceur, on imagine le soyeux de la fourrure de l’ours, le lecteur aussi à envie de s’y blottir, et les relations entre les deux personnages semblent encore plus fusionnelle, notre empathie est au maximum, les représentations de la forêt rendent l’histoire poétique et m’ont envoûté. C’est un style original dans le monde de la bande dessinée, qui semble plus du domaine de l’album pour enfants, mais qui fonctionne à merveille et apporte un plus émotionnel à l’histoire. Il va falloir attendre quelques temps pour découvrir la deuxième partie, mais je suis déjà convaincu.

Le 1er tome des « croques » m’avait pas mal emballée par son originalité et son ton assez personnel. Le 2ème volet était moins enthousiasmant mais était suffisamment bien ficelé pour donner envie de lire la suite. Ce 3ème volume m’a déçue, c’est clairement le moins bon de la série. J’ai trouvé ce « bouquet final » très banal. Certes on ne s’ennuie pas, il y a plein d’action mais le ton particulier qui faisait le sel des « croques » a ici disparu. Reste le dessin frais et dynamique de Léa Mazé qui est toujours agréable à l’œil. Dommage que ce final soit en demi-teinte, cette série démarrait pourtant très bien.

Voici enfin le tome 2 des aventures des croques, je vais pouvoir réitéré ce que j’ai dis au sujet du premier volet de cette aventure : Céline et Colin sont deux jumeaux, à l'école, on les appelle les “Croques”, parce que ce sont les enfant du croque-mort. Enfants isolés à l'école, et dont les parents, débordés par leur entreprise funéraire, s'occupent assez peu, ils vont trouver une étrange énigme dans le cimetière qu'ils vont tenter de résoudre. le graphisme est vif, moderne, assez stéréotypé et à la mode dans les formes mais traité au crayon de couleur, cela donne une atmosphère originale, une belle lumière et du dynamisme, il y a beaucoup de blanc, du bleu, de l'ocre, c'est assez froid, ambiance de cimetière oblige. L’histoire avec cette énigme est plutôt sympa et bien ficelée, ce deuxième tome se concentre sur l’affaire et laisse un peu de côté les relations des enfants avec leur environnement social.

Mais pour moi, il y a tout de même un problème assez gênant, je n’ai pas l’impression d’en avoir pour mon argent (c’est une expression, je l’ai emprunté à la bibliothèque), c’est à propos du choix éditorial : nous avons là juste une petite bribe d’histoire incomplète, attendre un an pour les 10 minutes de lecture manquantes, c’est un peu pauvre, pourquoi ne pas proposer une édition un peu plus épaisse pour avoir une histoire complète qui ne serait de toute façon pas très longue à lire et où on se serait vraiment mis dans le bain, ici, on a à peine le temps de découvrir l’histoire qu’il faut la mettre au placard pour un an. Je pense que j’aurais attribué quatre étoiles sans problème pour un récit complet, ici j’en ressort totalement frustré. Messieurs les éditeurs, arrêter de massacrer le travail de vos artistes. J’aime beaucoup le travail de Léa Mazé, mais le découpage en plusieurs tomes ne se justifie pas (sinon pour des raisons pécuniaires, on s'en doute) et ne lui convient pas (C’est aussi valable pour Elma, une vie d’ours).