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4.07/5 (sur 22 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : New York , le 18/11/1948
Mort(e) à : Paulden, Arizona , le 16/11/2010
Biographie :

Lee Lozowick, également connu sous le nom de Mr Lee, est un gourou et enseignant spirituel américain.

Dans les années 1970, il devient le disciple de Yogi Ramsuratkumar, originaire de Tiruvannamalai en Inde, considéré comme l'héritier spirituel de Swami Ramdas.

Il fonde ensuite la communauté Hohm à Prescott en Arizona. Il y devient le professeur de centaines de personnes bien qu'il ne se considère pas lui-même comme un maître mais comme un disciple, n'ayant pas eu de révélation.

En France, il fut découvert par Yvan Amar et révélé par Gilles Farcet en 1992 dans son livre "L'homme se lève à l'Ouest".

Lee Lozowick est parfois associé à l'école dite de la "folle sagesse" (crazy wisdom). Il se considère, lui, comme un Bâul occidental ainsi que comme un yogi tantrique. Il est réputé pour son style provocateur et ses propos grivois. Il a joué régulièrement dans un groupe de Blues.

Il est l'auteur d'une quinzaine d'ouvrages, dont plusieurs ont été traduits en français.
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Dans l'Introduction de "Éloge de la folle sagesse" Lee Lozowick nous confie ceci :

En fait, chacun aspire intuitivement, en son for intérieur, à discerner le vrai du faux, sachant que le vrai est objectif, autrement dit vrai pour tout le monde. Pour aborder cette vérité et l’intégrer dans leur vie, les gens doivent, à un moment donné, se mettre en quête du chemin spirituel.
La majorité des instructeurs spirituels, des centres, des stages et des livres de cette catégorie ne proposent qu’une forme de consolation. Ils allèchent l’ego par la promesse d’une transformation ou d’un éveil, puis lui donnent un petit quelque chose pour le satisfaire. Ils font danser les gens, les amènent à un peu d’extase ou leur font un peut massage, tout cela afin qu’ils soient suffisamment excités pour avoir l'impression d’aller dans la bonne direction. Ces voies encouragent les gens à rechercher ce qu’ils veulent, à savoir le confort et le plaisir plutôt que le dur labeur. Les gens sont si paresseux, si peu résolus à payer le prix pour une vraie découverte, que la plupart des prétendus Chemins spirituels se sont compromis. À force de chercher la réussite de surface au lieu de s’employer à réellement transmettre le Travail*, ils ont capitule face à l’ego ordinaire. Ils font la volonté de l’ego au lieu de demander à l’élève sur la voie de se conformer à l’exigence d’une tradition authentique.
Le résultat final d’un tel chemin, C’est que l’élève aboutit non pas à Dieu, non pas à la Réalité, à la Vérité ou à l’Éveil... mais à lui-même ; il ne change pas fondamentalement mais revêt sa névrose d’un nouveau costume. Sa psychologie n’a pas bougé, il est toujours aussi égocentrique ; la seule différence est une nouvelle illusion, celle qui lui fait croire avoir atteint un accomplissement profond et sacré. La plupart des gens se font de l’accomplissement spirituel une idée bien différente de ce qu’il est en réalité.
—————
* « Le Travail » : terme emprunté à Georges Ivanovitch Gurdjieff, utilisé tout au long du présent livre pour désigner une méthode traditionnelle de transformation et de maturation de la personne.

Il ne s’agit pas d’égrener de sympathiques clichés et autres platitudes spirituelles. Non qu’il n’existe pas de réalités cosmiques méritant que l’on s’en émerveillé, visions, extases, béatitudes. . . Tout cela existe, en abondance. Mais nous existons aussi au sein d’un écosystème mortel et délicat. C’est un fait, pas moins réel que le précédent.
...
Un chemin spirituel digne de ce nom fera le tri entre ceux qui ont une réelle demande et ceux pour qui la voie n’est qu’un passe-temps, ou encore ceux qui n’ont pas actuellement l'envergure pour s’y engager.
...si nous n’avons jamais eu ne serait-ce qu’un avant-goût de la liberté, l’esclavage est supportable. Je ne vois aucun inconvénient à ce que la majorité demeure endormie et ignorante, car la voie baul en particulier, comme la vie spirituelle en général, implique une certaine souffrance en même temps qu’une certaine extase. Mais si nous demeurons sur la Voie, le prochain aperçu sera plus substantiel. Il durera plus longtemps et sera plus déterminant. Finalement, nous goûterons la mangue entière, avec tout son jus, ses fibres et ses aspérités. La totale. Agonie et extase, en même temps.
...
Il n’y a qu’une seule Vérité et beaucoup d'interprétations possibles de cette unique Vérité : les chrétiens en ont une, les bouddhistes une autre, les hindous encore une autre... Mais la Vérité est une, et elle n’a rien à voir avec les arcs-en-ciel, les arbres verdoyants et les belles fleurs jaunes. En fait, elle est plus proche de la douleur et de la peine, mais nous y viendrons ultérieurement.
Les gens connaissent déjà la Vérité. La vie spirituelle ne consiste pas à leur enseigner quelque chose qu’ils ne sauraient déjà. Même nos mères savent la vérité. Si nous en venions à avoir une conversation suffisamment profonde avec elles, nous découvririons qu’à un moment de leurs vies elles ont eu une extraordinaire révélation du divin. Chacun ou presque a connu ce genre d’expériences, mais comme elles se situent tout à fait en dehors des repères de la conscience ordinaire, comme elles sont de l’ordre de l'étrange et de l'inconnu, nous avons tendance à les enfermer dans le placard, à tourner la clef puis à reprendre le cours de nos existences endormies.
De plus, il n’est pas si facile de tirer parti de la Vérité lorsqu’elle point en nous. Peut-être serons-nous capables de la supporter si, dans notre ignorance, nous n’en percevons qu’une fraction infime. Mais si, au lieu de cinq pour cent, nous commençons à en voir dix pour cent, quinze pour cent, trente pour cent... alors elle commence à nous poser un problème, parce qu’elle met en cause notre vision du monde dans ce qu’elle a de statique.
Bien que nous connaissions déjà la Vérité, certaines choses font barrage : nous pouvons connaître la Vérité, le savoir et cependant ne pas être apte à la vivre dans nos existences quotidiennes. Si nous n’accédons pas à la vérité, c’est essentiellement pour deux raisons :
1. à cause de notre psychologie primale — l'identification qui se met en place chez le petit enfant à partir de ses projections et de ses attentes vis-à-vis du monde ;
2. du fait de nos illusions à propos de la vie spirituelle — toutes nos fausses croyances au sujet de la méditation, de la pratique, des différents yogas, des lois fondamentales de l'identification, de la nature du réel et de l'irréel, etc.
...
Dans nos existences ordinaires, nous sommes coupés de la Vérité. Tant que nous nous satisfaisons du statu quo, nous ne pourrons en aucune circonstance réaliser la Vérité. Si nous nous sentons en sécurité, plein de certitudes, jamais nous ne chercherons ou ne réaliserons la Vérité. Si nous dansons les yeux dans les yeux de nos compagnons sur la voie, nous ne trouverons jamais la vérité mais la confondrons avec la sensiblerie et le romantisme. Nous ne chercherons la Vérité que si nous sommes dérangés.
Par conséquent, la raison d’être du chemin spirituel et la fonction d’un maître spirituel digne de ce nom consiste à nous rendre métaphoriquement malades, à provoquer en nous une crise que seule la Vérité pourra guérir. L’une des manières d’y parvenir sera de travailler avec l'irritation, le conflit et la confusion, ...

En tant que chercheurs spirituels sincères, nous devons passer par une forme de crise et de perturbation qu’aucun remède n’apaisera. Si, alors, nous aspirons réellement à émerger de cette confusion, nous découvrirons la Vérité en nous-mêmes ; pour cela, cependant, il nous faudra être profondément inspirés et prêts à ne reculer devant rien pour atteindre l'objet de notre quête.
La vie spirituelle n’est pas à la portée de tous ; elle est à la portée des rares personnes qui ont la force, la lucidité et la détermination nécessaires pour s’immerger dans le courant de l'enseignement et le remonter jusqu’à l'océan.
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Ce n'est pas en étant quelqu'un de bien que vous trouverez l'amour. Vous trouverez l'amour en disparaissant, en acceptant de vous dissoudre. Aussi longtemps que vous existerez, l'amour n'existera pas. Quand vous cesserez d'exister, l'amour existera - à la seconde. Juste comme ça.
L'équation est parfaite : pas d'ego = amour, ego = pas d'amour. Il n'y a pas de gradation.
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Prendre conscience de son propre éveil, c'est s'établir dans ce que j'appelle "l'esprit qui ne qualifie pas". Quand cela se produit, on ne se pose pas la question de savoir qui adore et qui est adoré. On éprouve de la dévotion, voilà tout, on sait et on suit son instinct. En même temps, on reconnait que l'on est retourné à la dualité tout en demeurant dans le contexte de la non-dualité. Alors, il n'y a pas seulement réalisation de la vérité mais expression concrète de la vérité dans le monde.
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C'est le désir, le fait de se languir du Bien-aimé qui va transformer le disciple, et non le fait de le posséder. Comprendre ce principe est fondamental. (...)
Après avoir réalisé que l'on est déjà éveillé car, en fait, il n'y a jamais ni séparation de Dieu, ni non-éveil, on peut accéder à la dévotion. Si l'on assume avec intégrité la conscience de l'éveil et ce qu'elle implique, le corps ira spontanément, tout naturellement, vers un état dans lequel la dévotion jaillira d'elle-même en général sans qu'on l'ait désiré et de manière inattendue.
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Dans la tradition Baûl, au Bengale, on parle du Bien-aimé comme étant "l'homme du coeur", en bengali "manar manush". Ils considèrent que le Bien-aimé ne se trouve pas à l'extérieur de soi mais se tient dans le coeur humain, attendant le moment où il pourra libérer ce coeur et le plonger dans l'extase. C'est de cette tradition que je me sens le plus proche.
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A notre époque, il est de bon ton de porter le même regard sur l'amour que sur un bien de consommation. Nous faisons tous l'erreur de croire que l'ego va garder son autonomie, et que l'amour nous sera donné en prime, parce que nous nous serons "bien" conduits. Pas question !.
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Si nous découvrons la voie à trente ans, nous traînons peut-être vingt-neuf ans de refus, d'identification, de non-acceptation de ce qui est. Il ne suffit pas de dire oui une fois pour balayer ces vingt-neuf ans. Il y a tout un passif derrière cette résistance. Il faut d’abord apporter un certain poids du côté du oui et, au bout d’un certain temps, on finit par passer complètement du côté du oui. En d’autres termes, on fait d’abord pencher la balance plutôt du côté du oui et elle va finir par s’y établir, changer d’équilibre puisqu’au début elle penchait complètement du côté du non. C’est pourquoi il faut persévérer dans la pratique. Ici et maintenant, c’est simplement un instant et vous devez accepter ce qui est à chaque ici et maintenant et pas seulement une fois de temps en temps.
Il va y avoir de la résistance parce que le mental aime bien ce qui est prévisible et il va lutter contre toute nouveauté. Le non est tout à fait prévisible et familier alors que le oui est quelque chose de nouveau. Être dans la dualité, c’est le connu, alors qu’être un avec, c’est inconnu et imprévisible. Il s’agit donc de travailler d’instant en instant, un instant, un instant et encore l'instant suivant, avec une extrême ténacité car c’est ainsi qu’on construit une consistance, une cohérence. Le mental est puissant et subtil, il sait parfaitement comment nous faire croire que nous pratiquons alors que nous ne pratiquons pas du tout. Étant très rapide, il apprend vite à jouer à ce jeu-là en nous faisant croire que nous acceptons. Il s’agit vraiment d’accepter effectivement ceci, puis cela, et cela encore, y compris quand c’est inconfortable et que le mental entre en opposition. Si le mental commence à résister et que nous, nous commençons à résister a la résistance du mental, nous revenons au point de départ dans une guerre sans fin.
p. 100
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Il nous faut être un peu plus souples. L'idéal serait d'être, suivant le besoin du moment, masculin ou féminin. Cependant, selon ce que nécessitent les circonstances, trop peu de personnes sont assez souples pour être ou masculines, ou féminines.
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l'amour est toujours disponible et ne dépend de personne.
...la personne qui est amoureuse, ou qui aime d'un amour vrai, n'a besoin de rien d'autre en dehors d'elle-même.
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La vie

La vie prend certains détours. La vie est bien plus vaste que nous et c'est vraiment dans l’ordre des choses que d'accepter l’inévitable. Je ne parle pas de l’inévitable dans l'avenir mais de l'inévitable maintenant. L'avenir, nous ne le connaissons pas et parler d'inévitable quand il s'agit de l’avenir, c'est vraiment pure imagination. Le futur n'est prévisible que dans la mesure où nous ne sommes pas prêts à accepter le moment présent. Pour la plupart d'entre nous, l'avenir est inévitable parce que notre passé a défini notre existence et que nous ne faisons rien par rapport à cela. Si notre névrose est une névrose d'échec, nous pouvons être certains que nous allons échouer dans l'avenir. Tant que nous sommes dans le déni, tant que nous résistons, que nous réagissons au lieu d'accepter ce qui est, le futur est extrêmement prévisible : la même chose va se répéter encore et encore. Notre existence peut changer mais notre réaction va être la même à chaque fois où que nous soyons. Vous avez déménagé après avoir vécu à l'étranger mais il est probable que vous auriez rencontré là-bas les mêmes difficultés que celles que vous rencontrez en France et que vous auriez réagi de la même façon. Ce qui peut tout changer, c'est la manière d'accepter les choses telles qu'elles sont parce qu'alors l'avenir n'existe pas. Même l'instant suivant n'existe pas : quand l'instant suivant vient, il est toujours maintenant. Dans cette optique, tout est possible et le vieux scénario prévisible ne se répète pas. Arrêtez de prétendre que vous êtes plus grand(e) que la vie et cessez d'être frustré(e) parce que la vie ne suit pas vos ordres.

Parfois on a fait tout ce qu'il fallait faire et néanmoins la vie ne répond pas. Ce n'est pas la peine de se demander si on s'y est mal pris car là n'est pas la question. On peut avoir fait tout le nécessaire mais peut-être n'était ce pas le moment opportun ou y a-t-il une cause que nous ignorons. Travaillez donc avec votre existence telle qu'elle est. Souvent, c'est l'attente elle-même qui éloigne la réalisation. Si vous vous contentez d'être un avec ce qui est, avant même de vous en apercevoir vous aurez déjà obtenu ce que vous vouliez depuis toujours. C'est comme si, dès que vous arrêtez de tendre vers quelque chose, cette chose vers laquelle vous tendiez vous tombe dans le giron.
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