AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Leigh Sauerwein (15)


Quand les ogres avaient faim, ils dévalaient la montagne sur leurs terribles chevaux. Alors, les gens du village s'enfuyaient en criant. Car si les ogres rencontraient quelqu'un sur leur passage, ils l'emportaient et on n'entendait plus jamais parler de lui.
Un soir, la fille du maire du village, la petite Faustine, rentrait chez elle toute seule avec un panier de mûres sauvages. Tout à coup, elle entendit un bruit de tonnerre.
- Quelle chance ! rugit l'Écornifleur.
- Au secours ! cria Faustine.
Mais il n'y avait personne pour l'entendre.
Commenter  J’apprécie          110
Le soir, sous le tipi, son père, Tabloka l'attirait souvent près de lui. Ne rêve pas d'une vie impossible pour toi, mon fils, disait il alors. Ton coeur deviendra froid comme une pierre à force de penser constamment à ton pied. Le monde est grand, Huchte, ouvre tes yeux. Observe la vie autour de toi. Elle te montrera ton chemin.
Commenter  J’apprécie          60
La maison est complètement vide. Mais...
Attendez ! Est-ce qu'elle est vraiment vide ?
Ecoutez ce que les arbres sont en train de chuchoter...
Commenter  J’apprécie          60
Le cheval trembla et s’arrêta pour écouter. Car Huchté lui parlait toujours avec une voix douce et calme.
Ce n’était plus la voix aigüe d’un enfant malheureux, mais une voix qui montait du fond de lui-même comme une chanson, la voix du vrai Huchté. Huchté qui avait le pouvoir de calmer un cheval sauvage, Huchté qui serait un jour le plus grand dompteur de chevaux de toute la tribu.
Il revit soudain l’homme de son rêve, l’homme aux yeux calmes, sans armes et sans peintures. Et il comprit que l’homme de son rêve, c’était lui-même.
Commenter  J’apprécie          30
En temps de guerre, pour arriver à agir avec efficacité, il faut pouvoir dire « l’ennemi », comme ça, de façon abstraite, ça permet d’éviter de penser qu’il s’agit d’une personne, avec une famille, un passé. « L’ennemi », c’est un objectif, une cible. C’est l’avantage du langage. Mais quand on se retrouve devant un mort, ce n’est plus l’ennemi, c’est un corps, c’est une personne. Au cœur d’une opération militaire, il ne faut pas penser à l’ennemi comme à un être humain, sinon, on est fichu.
Commenter  J’apprécie          10
Momo adorait courir entre les caravanes, et sauter de l'une à l'autre. mais quand il faisait cela, son grand-père passait la tête à la fenêtre et criait :
"Arrête ça tout de suite, Momo ! Tu vas te casser le cou !"
Commenter  J’apprécie          10
Au plus profond de la jungle, tout en haut des plus grands arbres, les singes dormaient dans leur nid de feuilles.
Soudain, derrière le feuillage, apparut un gros soleil rouge.
Commenter  J’apprécie          10
Autrefois, sur la grande Prairie américaine, vivaient des hommes à la peau rouge. Ils ne restaient jamais très longtemps au même endroit car ils suivaient les troupeaux de bisons.
Ils s’habillaient avec la peau du bison et ils mangeaient sa viande.
Leurs maisons, les tipis, se démontaient en quelques minutes. Ils les plantaient en formant un grand cercle ouvert à l’est, là où le soleil se lève.
Ils s’appelaient les Dakotas, ce qui veut dire les alliés. Mais on les connaît mieux sous le nom de Sioux. C’est dans une de leurs tribus que vivait Huchté, un enfant qui ne ressemblait pas aux autres.
Commenter  J’apprécie          10
Huchté rêva. Dans son rêve il vit une très haute montagne. Et en haut de la montagne, il y avait la silhouette d’un homme.
Huchté se mit à grimper avec l’agilité d’un cerf. Il ne boitait plus. Il faisait de grands bonds et son coeur était joyeux.
En s’approchant du sommet, il s’aperçut que l’homme lui tournait le dos. Il crut reconnaître son père. Il l’appela par son nom :
Tabloka !
L’homme se retourna. Mais ce n’était pas son père. Il n’avait pas de peintures sur le visage, ni d’armes à la main. Huchté regarda le visage de l’homme : ses yeux étaient calmes comme un ciel d’été. Il ne l’avait jamais vu et pourtant il avait l’impression de le connaître. Huchté regarda le corps de l’homme et il vit qu’il avait un pied déformé. A nouveau, Huchté regarda le visage. Il tendit la main vers l’homme aux yeux calmes. Et l’homme dit :
- Je suis là.
Commenter  J’apprécie          10
Les missions « Search and Destroy », « chercher et détruire », se déroulent comme suit : on repère des troupes ennemies ; déposés en hélicoptères, les soldats américains doivent traquer les « Charlie » et en abattre le plus possible. Puis les hélicoptères reviennent pour évacuer combattants et blessés. Le lendemain, ça recommence. Aucun territoire n’est jamais conquis de façon définitive. La désillusion gagne les troupes.
Commenter  J’apprécie          00
Chez les hippopotames, quelle fête, quel bazar ! Le tigre danse avec la panthère noire. Voici l'éléphant ! Et monsieur Basile et ce coquin de Charlie ! Ils tanguent, ils chantent :
- Vive le jazz et tant pis pour les serpents !
Commenter  J’apprécie          00
Le soir sous le tipi, son père, Tabloka, le tirait souvent près de lui.
- Ne rêve pas d’une vie impossible pour toi, mon fils, disait-il alors. Ton coeur deviendra froid comme une pierre à force de penser constamment à ton pied. Le monde est grand, Huchté ouvre tes yeux. Observe la vie autour de toi. Elle te montrera ton chemin.
Commenter  J’apprécie          00
Soulevant son fils, Tabloka lui répéta dans l’oreille :
Mitakuyé oyasin.
Ce qui veut dire : « Je suis de la grande famille des choses vivantes. »
Huchté apprit ces mots, mais il ne les comprenait pas. Car son coeur devenait froid comme une pierre.
Commenter  J’apprécie          00
On l’appelait Huchté-le-Boiteux dans la tribu, à cause de son pied déformé. On l’appelait Huchté-le-Boiteux parce qu’il était né comme ça. C’était son destin et personne n’y pouvait rien.
Commenter  J’apprécie          00
Avec un cri aigu, Huchté s’arracha du cercle de lumière. Il courut avec sa drôle de démarche vers l’ombre, à l’extérieur du village. Il courut plus loin encore, boitillant, boitillant, jusqu’à ce que sa douleur éclate. Il se jeta sur le sol boueux de la rivière. Et là, il sanglota tout haut :
- Jamais je ne serai un grand guerrier ! Jamais je ne danserai dans la lumière du feu avec les hommes. Je suis Huchté-le-Boiteux que personne ne remarque, Huchté-le-Boiteux, faible et inutile.
Commenter  J’apprécie          00

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Leigh Sauerwein (114)Voir plus


{* *}