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Critiques de Leïla Aslaoui (5)
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Malheureusement, l'Afghanistan, le Pakistan et l'Iran n'ont pas le monopole du gouffre inégalitaire hommes/femmes. Je savais bien que l'Algérie est une société inégalitaire, mais à ce point... Une femme peut travailler, être haut placée (ministre par exemple), elle n'en reste pas moins une mineure à vie, qui a (soi-disant) besoin absolument d'un homme et d'un héritier mâle. Sinon, elle est montrée du doigt, humiliée... Et surtout, aux yeux de la loi (et souvent de sa famille), elle a toujours tort, même si elle est violée, victime d'inceste. La honte est pour elle.

Mais de petites choses changent, pas beaucoup, lentement. Les femmes ne perdent pas espoir, la lutte continue, malgré les coups et la prison. Certaines ont déjà osé vivre leur vie, et non celle qui leur était destinée. Courage et espoir ! sont les mots qui me viennent à l'esprit pour les saluer et les honorer.
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Chuchotements

« Chuchotements ». Ecrit sous une forme romanesque captivante et passionnante, mais s’appuyant sur des périodes clés et réelles ayant marqué l’histoire de l’Algérie contemporaine de 1954 à nos jours, ce volumineux livre de près de quatre cents pages retrace le parcours héroïque des membres d’une famille algéroise, dont le seul mot d’ordre est mourir d’amour pour la patrie algérienne et sa capitale Alger.

Cet amour infini et sans partage se transforme en un lien affectif extrêmement fort à sa terre natale, avec pour mission impérative la libération de l’Algérie du joug colonial. Le déclenchement de la Guerre de libération nationale, le 1er Novembre 1954, donne le signal à cette famille de Kouba, les Sardou, de s’engager dès la première heure, corps et âme, dans le combat libérateur. Pourtant, cette famille était des plus heureuses dans le quartier résidentiel de Kouba, vivant dans une somptueuse demeure, propriété de leurs ancêtres bien avant l’occupation française. Les deux fils, M’hamed et Omar, font le sacrifice de leur vie pour l’Algérie, tombant en 1958 au champ d’honneur et laissant deux veuves, Hourria et Anissa. Le père, Hadj Mahmoud, arrêté et atrocement torturé et enfermé dans un camp d’internement, ne retrouve la liberté que le jour de l’indépendance. Dans la famille Sarbou, il ne reste que les enfants de M’hamed, Nabil et Houria encore très jeunes à l’Indépendance en 1962. C’est cette dernière, devenue adulte et avocate qui est le premier personnage de ce livre, en racontant le destin de légende de sa famille donnant tout à l’Algérie. Hourria est déjà un maillon de cet amour sans condition pour la terre natale. Son père M’hamed l’a prédestinée à ce noble idéal en la nommant à sa naissance Hourria, qui veut dire liberté. Il voulait que son prénom soit inscrit sur l’état civil de l’administration coloniale avec deux r, pour revendiquer aux colons la liberté de l’Algérie. Cette défense inconditionnelle du pays par la famille Sardou se poursuit après l’indépendance avec l’assassinat pendant la décennie noire de Chawki et Nabil, respectivement mari et frère de Hourria. Ils sont morts pour avoir cautionné les valeurs républicaines et démocratiques de l’Algérie. Maintenant Hourria se retrouve seule à assumer ce lourd fardeau de sa famille, dont les éléments masculins ont sacrifié leur vie pour l’amour de l’Algérie. Cette famille se réduit à une composante féminine, comprenant sa grand-mère, Mani Mériem, sa maman Salima, ses deux belles-sœurs, Anissa et Sawda et Mabrouka, la fille adoptive de la famille Sardou. Hourria les appelle mes femmes. Le livre de Leïla Aslaoui, bien qu’il soit une suite de tragédies, offre des moments de détente et même d’humour, témoin ce passage délicieux où Hourria s’adresse justement à ses femmes : « Tout en l’écoutant leur relater son litige avec Sawda, elles poussèrent en chœur des « oh ! » d’indignation, des « hou ! » de réprobation, des « pouah ! » de dégoût enfin un « ouf » de soulagement ». Le livre est également un riche et précieux témoignage sur les traditions ancestrales, le patrimoine culturel et le mode de vie de la société algérienne, particulièrement le milieu algérois. Concernant le style de narration, Leïla Aslaoui excelle dans le raffinement des expressions utilisées et l’art de trouver les mots les plus justes pour décrire une situation. L’élégance de son style fascine le lecteur qui est passionné aussi bien par le vif intérêt porté au récit que par la forme séduisante de l’expression. Le dernier chapitre du livre se termine par une envolée sublime émanant du tréfonds du cœur, glorifiant la terre algérienne et rendant hommage à ses fils qui ont contribué, par leur noble combat et leurs sacrifices, à ce qu’elle vive.

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histoire vraie bouleversante
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beau
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Le cartable bleu

C'est un roman qui s'inscrit dans l'acte de temoignage.il s'agit d'un nouveau mode d'expression .c'est le temoignage par l'autofiction
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