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Critiques de Leila Bouherrafa (57)
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La dédicace

Laide, déçue, empli d'aigreur, "j'étais prise de la même nausée....", voilà un début « prometteur » qui donne le ton de ce qui va suivre. C'est une jeune femme qui va prochainement publier son premier roman. Elle vit seule et déambule dans un Paris gris et laid, qui suinte de solitude, y traînant son propre spleen. Son éditrice lui a demandé de dédicacer son livre. Elle qui n'aime personne y compris sa mère, est face à une rude tâche. Elle n'a que trois jours pour cette "dédicace" qui l'oblige à confronter sa misère affective, "une dédicace" qui pourrait éventuellement la sauver de sa propre insignifiance.



Ça aurait pu être une idée de sujet intéressante, mais à force de s'acharner à la rendre intéressante, d'un style forcé et d'un humour douteux ( du genre, " je me sentais aussi proche de lui que d'un cafard mort dans un évier" ou, être enceinte " me fait autant envie que des trombones ou des pauses cafés "), en résulte un texte fade qui baigne dans une morosité qui ne donne qu'une envie, s'en s'échapper au plus vite possible.

La “nausée “, le mot clé du livre, répété à gogo, a finit aussi par m'attraper.

"Je suis sortie de son bureau nauséeuse, comme si j'avais trop bu", dit-elle, et bien pareille pour moi, «  Je suis sortie de son livre nauséeuse...... ». Surtout ce mépris pour sa propre mère agrémenté d'un humour véreux ( pour ne pas répéter douteux ), m'a achevée......



Comme l'auteur a le même âge que la jeune écrivaine du livre, la trentaine, je suppose qu'il y a beaucoup d'elle dans ce personnage. Je trouve dommage qu'on soit aussi pessimiste, aussi dénué d'amour au sens large, aussi cynique ( même avec le désir sexuel), déjà si tôt sur un chemin aussi long que celui de la Vie où les épreuves et les aléas deviennent de plus en plus nombreux et difficiles. Et que dire de son pseudo d'écrivaine ?, je vous laisse le découvrir.......

Un livre dont je ne déconseillerais pas la lecture, car les sensibilités sont différentes, et j'aimerais vraiment retenter ma chance avec son prochain livre, car un premier roman est toujours difficile et celui-ci n'est pas totalement dénué d'intérêt. Mon seul conseil serait d'éviter cette lecture dégoulinante de solitude, par des temps moroses, et surtout par ces temps de fêtes........



Un grand merci aux éditions Allary et NetGalley, pour l'envoie de ce livre.

#La Dédicace #NetGalleyFrance

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La dédicace

J’étais ravie d’avoir reçu ce livre lors de la dernière opération Masse Critique, je remercie donc les Éditions ALLARY, et le site de BABELIO.



Le titre était prometteur, original, voire aguicheur. Le sujet d’un auteur de premier roman cherchant à qui le dédicacer était audacieux.



J’ai été séduite durant les 50 premières pages environ, mais très vite la déception a pris le dessus. Je ne voyais pas où l’auteure voulait m’emmener, entre ses vomissements répétés et ses errances urbaines. Je n’ai pas tellement accroché non plus avec son humour, noir le plus souvent. Malgré la satire du monde de l’édition, et de la société parisienne avec son indifférence à l’autre, l’ensemble m’a juste laissé un goût de déprime intense. J’ai même trouvé des passages vulgaires et surtout amenés de manière inopportune, à mon avis.



La lecture doit procurer du plaisir, ce ne fut pas le cas, j’ai failli arrêter avant la fin, mais par respect pour l’auteure de ce premier roman, j’ai poursuivi.

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La dédicace

Lorsque son éditrice demande à la narratrice de prévoir une dédicace, ultime étape avant la publication de son roman, un profond désarroi s’installe en elle. Et le monde entier, ou plutôt le microcosme dans lequel elle évolue, devient un paysage nouveau vu à travers le prisme de cet impératif incongru. C’est ainsi que défilent une galerie de portraits tendres, délicats et souvent drôles de la famille, des amis, ou des voisins , quand ce ne sont pas des inconnus.



Que ce soit sur son palier, dans le hall de son immeuble, dans un vernissage d’art contemporain ou au salon du livre de Brives la gaillarde, c’est avec un regard sans complaisance mais jamais amer que celle qui considère comme une marque de reconnaissance d’être appelée par son prénom et qui se languit derrière un téléphone qui ne vibre jamais, dresse un portrait en demi teinte des solitudes urbaines.



La quête d’une dédicace est un prétexte à épingler les travers de notre société contemporaine mais l’auteur manie l’auto dérision avec adresse , de telle sorte que l’on reste avec une impression de légèreté plutôt que de déprime.



Malgré quelques imperfections dans l’écriture , ce premier roman tout en sensibilité est une réussite, et plaisant à lire, tout en gardant à l’esprit que derrière l’humour se cache parfois les tourments anciens que les adultes ont relégués au chapitre des enfantillages et enfouis sous des attitudes conventionnelles policées.


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Tu mérites un pays

« Je crois qu’il est impossible d’aimer tout à fait un pays qui a oublié que le mérite implique de la réciprocité. C’est que c’est important, dans cette vie, la réciprocité. »



Layla y est presque. À quelques derniers jalons de ce parcours du combattant qu’est l’obtention de la nationalité française. De quoi être heureuse, « forcément », pour cette exilée qui survit comme tant d’autres dans un hôtel parisien collectif et insalubre, qui n’a pour mérite que d’offrir un toit et un peu de soutien entre les femmes qui l’occupent.



Mais peut-on vraiment être heureuse quand les contreparties sont si élevées ? Quand obtenir une nationalité devient un choix binaire qui sous-tend de renoncer à celle d’avant ? À ses racines ? À sa langue ? À sa culture ? Et quand cette nouvelle nationalité n’a que l’apparence de l’égalité avec ses nouveaux compatriotes ?



« Marguerite Duras écrivait qu’un amour à sens unique, ce n’était pas de l’amour et je me disais que cela valait aussi pour un pays.

Peut-on aimer un pays seul dans son coin ?

Peut-on aimer un pays s’il ne nous aime pas en retour ? »



Face au radicalisme ambiant et à nouveau grandissant, Tu mérites un pays de Leïla Bouherrafa vient opportunément faire entendre une autre voix. Celle qui refuse ce choix absolu ; celle qui ne voit pas la nationalité comme une fin en soi qui serait déterminée par des critères désuets ; celle qui renvoie la France à davantage d’humilité et d’humanité.



« Ça m’a sauté aux yeux que la France était un paon.

Un pays trop fier qui avait un avis sur tout.

Sur tout sauf, bien entendu, sa propre médiocrité.

La France était un paon. »



Leïla Bouherrafa décrit la vie de ces « Français en attente », dont certains auront « la chance » de le devenir, et d’autres pas. Il suffira parfois d’un test, d’une barbe, d’un prénom ou d’un trop peu d’exaltation devant cette immense opportunité qui s’offre. Et au fil des pages, son prisme différent bouleverse quelques certitudes, les miennes comprises.



Si la charge contre le paon est parfois lourde, elle sait aussi se faire sarcastique, à l’image de notre « …Légion d’Honneur, qui est une décoration honorifique française remise à Michel Sardou et Bachar el-Assad ».



Dans une langue simple mais jamais simpliste, Leïla Bouherrafa construit son livre comme un petit traité de l’intégration subie plus que choisie, s’appuyant régulièrement sur les métaphores animales pour illustrer cette bataille de sentiments qui ronge celles et ceux qui ont à faire ce choix impossible. Une lecture intelligente et précieuse.

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Tu mérites un pays

Comment ne plus être étrangère



Après nous avoir régalés avec La Dédicace, Leïla Bouherrafa confirme son talent de romancière en nous racontant le parcours d’obstacles de Layla en vue de sa naturalisation. L’occasion d’une réflexion teintée d’humour sur ce qui fait la France et les Français.



Il aura suffi d'une rencontre un peu inhabituelle chez l'assistante sociale du XXe arrondissement et la remise d'un courrier qui l'invitait à un entretien en vue de sa naturalisation pour que la vie de Layla bascule.

En retrouvant toutes ses compagnes d'infortune dans le Dorothy, l'hôtel de Ménilmontant où elle loge, elle se sent déjà différente, même si toutes partagent la douleur de l'exil et le manque. Le manque de sa mère restée au pays contre sa volonté, de sa cousine Malika, de son cousin Jamil, de son oncle Farouk et du ciel. C'est ce qu'elle aimerait expliquer au docteur Bailleul, mais qu'elle préfère taire comme le rêve récurrent qu'elle fait et dans lequel elle se voit transformée en anguille. Car elle ne veut pas être prise pour une folle ou réduire ses chances d'obtenir la nationalité française.

Alors, malgré les contingences d'un quotidien difficile – elle est payée des clopinettes pour nettoyer les toilettes du restaurant de Mme Meng – elle va essayer de soulager le quotidien de ses frères de misère. Elle décide d’accompagner son ami Momo à l'hôpital psychiatrique, lui dont la bouffée délirante a fait quelques dégâts. On lui trouvera toutefois des circonstances atténuantes, lui qui est harcelé par la mairie de Paris parce que son administration souhaiterait qu’il rase sa barbe, jugée inappropriée pour un responsable de manège. Elle va tenter de retrouver un logement à une vieille dame dont l'immeuble s'est effondré à Bagnolet. Elle va même essayer de s'intéresser à l'inspecteur des services d'hygiène qui doit décider si le Dorothy est insalubre ou simplement indécent. Le tout sans oublier sa mission la plus urgente qui est de réfléchir à «ce qui fonde la France et fait un Français».

Comme elle l'avait déjà si bien fait dans son premier roman, La dédicace, Leïla Bouherrafa capte toute l'absurdité du monde avec une plume allègre, mêlant une douce ironie, un humour délicat avec une réalité implacable. Alors la solidarité et l’humanité arrivent à se frayer un chemin dans des situations qui semblent désespérées. Alors même la machinerie administrative, dans toute sa complexité et son côté kafkaïen, va laisser entrevoir un soupçon d’espoir. Je ne sais pas si Leïla Bouherrafa mérite un pays, en revanche je suis sûr qu’elle mérite toute notre attention !






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La dédicace

Je remercie Allary Editions pour l'envoi, via net galley du roman La dédicace de Leila Bouherrafa.

Son premier roman part à l'imprimerie, et la narratrice ne sait pas à qui le dédicacer... Elle vit seule, son téléphone ne vibre pas, elle a de plus en plus de mal à aimer sa mère.

À qui pourrait-elle dédicacer son livre ?

Son éditrice lui donne trois jours pour trouver alors elle cherche à qui elle peut le dédicacer....

La dédicace est un roman que j'essaye de lire depuis facilement un mois voir un peu plus. Je le commence et je décroche. J'ai tenté de le lire plusieurs fois, sans succès..

Et puis ce matin je me suis réveillée motivée et j'ai décidé de le lire, coûte que coûte ! J'ai bien fait de m'accrocher car après des débuts un peu difficiles, dans l'ensemble j'ai apprécié ma lecture.

La narratrice a écrit son premier roman et s'il y a bien quelque chose à laquelle elle n'avait pas pensé c'est à la dédicace. Pour moi, cela me parait super facile, si j'écris un roman un jour je saurais à qui le dédicacer ! D'ailleurs quand elle en parle avec des gens ils ont leurs opinions. Notre narratrice, elle, galère !

La dédicace est un roman dont le sujet me tentait, j'étais curieuse de lire ce que cela pouvait donner. Malheureusement j'ai eu du mal à accrocher au début. Et par moment, je trouve qu'il y a des longueurs. La narratrice dit beaucoup de choses, et parfois elle suit le cours de ses pensées.. qui ne sont pas les miennes. Comme je n'ai pas forcément le même résonnement qu'elle, je me suis parfois perdue dans ce qu'elle raconte.

Il y a des passages qui m'ont beaucoup plu. J'ai apprécié la fin. Mais je dois avouer que j'ai moyennement été convaincue par ce roman.

Intéressant certes, mais je ne suis pas certaine d'en garder un grand souvenir.

Ma note : trois étoiles.
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La dédicace

À Paris au petit matin, une jeune femme erre dans les rues, un peu nauséeuse. Elle aurait pourtant toutes les raisons de se réjouir car son éditrice l’attend pour mettre la dernière main à son premier roman prêt à partir à l’imprimerie! Elle n’est guère plus à l’aise en arrivant dans les bureaux de la prestigieuse maison, rue Saint-Denis. Elle sait que la réceptionniste la jalouse un peu, car a publié un recueil de nouvelles aussitôt oublié et tente de faire son trou comme pigiste. Et puis Hortense, son éditrice qui lui fait signer les derniers papiers lui rappelle qu'elle doit encore lui fournir une dédicace. Simple formalité? Non, car sa petite fille trouve que c'est le plus important dans un roman!

La voilà repartie, tout aussi nauséeuse, à la recherche de ces quelques lignes qui ne l’inspirent guère. Son amie Yvette, prostituée, ne peut pas l’aider malgré son bagout, pas davantage que ses voisins, occupés par une inscription énigmatique peinte dans le hall «Michel Sardou a le sida». Après avoir déjeuné avec sa mère – ce qui termine de la convaincre qu’elle ne mérite pas qu’elle lui dédie son livre – elle va essayer de se changer les idées dans un cinéma rue Rambuteau. Mais quand une idée fixe vous tenaille, il devient difficile de se concentrer sur autre chose.

Leïla Bouherrafa a eu l’idée originale de publier un premier roman qui met en scène une jeune romancière… qui publie un premier roman. Il ne lui manque plus que cette dédicace qui devient vite une obsession. Passant devant une librairie, elle va feuilleter des dizaines d’ouvrages et collectionner autant de dédicaces qui ne lui serviront finalement à rien.

On s’amuse de ses pérégrinations, des anecdotes qui parsèment son récit et qui débouchent sur un constat plutôt brutal: il lui faut trouver au plus vite possible quelqu'un qu'elle aime pour lui dédicacer son livre!

Vous croiserez ensuite un SDF, le cadavre d’un voisin, Vanessa, la vendeuse noire de chez Sephora, sa copine Alice qui chasse les hommes car son horloge biologique tourne ou encore un chien mort. Sans oublier l’escapade au salon du livre de Brive-la-Gaillarde qui va aussi lui réserver quelques surprises et quelques rencontres. Et au moment où l’échéance se rapproche, on aura passablement ri de ces épisodes truculents, parsemés de jolies formules telles que «le matin vous maudissez, le soir vous périssez» et de cette inspiration qui la pousse vers une galerie d’art pour rencontrer la fille de son éditrice. Mais je n’en dirais pas davantage, sinon que ce premier roman vous ravira. Quoi de mieux pour débuter une nouvelle année littéraire?


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Tu mérites un pays

Depuis 5 ans Layla vit à Paris. Elle a quitté « là-bas » où les bombes tuent les gens et la peur troue les cœurs. Elle y a laissé sa mère, son oncle et quelques autres, et beaucoup d’elle. La nuit les lui rappelle dans l’ombre des fenêtres délabrées de l’hôtel insalubre où Layla vit avec Sadia, la nuit ravive les plaies jusque sous la peau que l’on sent se craqueler, dans les poumons où l’air manque. Layla sera française : elle connait la leçon, répète ce que l’on attend d’elle, plie pour entrer dans le moule. Ce pays sera sien, mais il faudra le mériter.

Et si c’était elle qui méritait un pays ?

Aux premières pages, la naïveté de Layla a failli me faire clore le livre. Son regard traduit par ses mots me semblait sans relief, presque trop évident, déjà évoqué. Mais j’ai persisté, une page, dix pages, vingt pages, bientôt saisie par toute la richesse de ce texte. Non, il n’est ni naïf, ni sans relief ! Il est, bien au contraire, extrêmement intelligent et profond. Il est une vue lucide sur un pays dont nous contournons les travers. Il est une interrogation sur l’intégration, sur les attentes et les hypocrisies, sur l’exploitation des plus faibles, sur la violence, sur la survie, sur la douleur du déracinement. Il est ce qui ne se dit pas. Il est à lire.

Une lecture incontournable de cette rentrée littéraire.


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La dédicace

Lancée en mai 2014, Allary Éditions, jeune maison d'édition indépendante et fière de l'être, une maison d'édition dont on découvre avec grand enthousiasme certains de ces jeunes auteurs (comme Florent Oiseau en 2016) fête ses 5 ans en 2019.. dans les nouveaux jeunes auteurs qui frappent à la porte de cette maison d'édition, saluons la sortie du premier roman de Leila Bouherrafa, justement intitulé " La Dédicace"



L'histoire simple mais efficace d'une quête d'une dédicace pour une primo romancière donne lieu à une introspection assez féroce et cruelles, et une série d'instantanés et de portraits joliment épinglés.



On pense- en moins cinglant et moins hilarant évidemment au récent Discours de Fabrice Caro qui prenait peu ou prou le même prétexte de départ- , et comme chez l'auteur de Zai Zai Zai, mais Leila Bouherrafa stigmatise avec acuité les travers de notre société contemporaine avec une certaine légèreté .



La narratrice, peu sympathique au départ, apparait au fil de notre lectures, pétrie de doutes et de questionnements, et on l'accompagne avec

plaisir tout au long de sa quête intime.

Une jeune auteure prometteuse dont on espère... qu'elle soit là toujours chez Allary pour féter les 10 ans de la boite , c'est tout le mal qu'on lui souhaite !!
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La dédicace

Il y a des livres qu'on a envie de trouver sympathiques, parce que l'idée est bonne, intrigante, parce que l'héroïne a quelques côté touchants, parce que ces solitudes urbaines qui peuplent le récit on aurait envie de les accompagner. Oui, il y a des livres qu'on voudrait aimer et pourtant... la déception gagne au fil de la narration, qui tourne un peu (beaucoup) en rond et que les dernières pages assez émouvantes ne suffisent pas à rattraper. Peut-être l'idée de départ est-elle trop mince ? S'apercevoir, au moment de donner à son éditeur la dédicace de son premier roman qu'on n'aime personne suffisamment pour lui dédier son œuvre ouvre pourtant la voie à de subtiles interrogations. Qui restent ici traitées de façon très superficielles, dans une langue qui m'a semblé surjouée dans la recherche d'effets, de traits humoristiques ou au contraire provocants. Comme je le disais, la fin devient plus intéressante, les personnages prennent de l'épaisseur et l'émotion affleure enfin. Alors je me dis qu'il aurait peut-être fallu moins de milieu et plus de fin... J'en suis sortie avec une sensation de regret, d'avoir eu en mains un potentiel mal exploité. Il n'en reste pas moins une curiosité à découvrir dans l'impressionnante livraison de premiers romans de cette rentrée.
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Tu mérites un pays

Layla est en France depuis 5 ans quand elle reçoit la convocation à son entretien pour être naturalisée. Cinq ans qu’elle a fui son pays, ce « là-bas » qu’elle ne peut plus nommer, abandonnant sa mère, son oncle et le souvenir de sa cousine Malika. Cinq ans durant lesquels le chemin a été long, à la fois difficile et entêtant. A travers son regard, ses rencontres, ses espoirs et ses doutes, c’est toute une vie que l’on découvre, que l’on partage et qu’on chérit tendrement…



Je découvre Leila Bouherrafa avec son second roman. Si les premières pages m’ont surprise, j’ai vite accepté de la suivre dans son univers…



C’est avec une écriture naïve et innocente qu’elle nous charme, qu’elle nous attrape et qu’elle nous immobilise. Les mots qu’elle convoque, les mélodies qu’elle appelle sont autant de réflexions et de questionnements profonds et éclairés.



Layla, cette jeune fille courageuse, nous parle de la France. Celle qu’elle voit, celle qu’elle ressent et celle qu’elle espère. Elle nous montre ses procédures sans poésie, ses attentes sans fin, ses rêves sans lendemain.

Elle questionne sur un pays qui lui demande d’oublier qui elle est, ce en quoi elle croit, les valeurs qui la rendent meilleure, pour qu’elle soit digne de porter cette nouvelle nationalité.



Layla est touchante, dans sa justesse, sa fragilité, sa générosité. Elle est surprenante par son courage, sa volonté et son cœur si grand.



Qui mérite qui ? La réciprocité est la lumière de ce roman. Celle qui brille faiblement mais dont la chaleur ferait grandir notre monde…



Merci à Babelio et aux Éditions Allary pour leur confiance…
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La dédicace

Le premier roman d’une jeune femme va être publié. Elle a trois jours pour trouver la dédicace de son livre, avant qu’il parte à l’imprimerie. Or, elle ne sait pas à qui dédier son ouvrage.





Le thème du livre m’attirait énormément et les premiers chapitres m’ont laissé penser que j’allais aimer La dédicace. Or, c’est le contraire qui s’est produit.





En effet, j’en suis arrivée à détester l’héroïne, à ne plus la supporter. Elle porte un regard très négatif sur son environnement et les gens, qui m’a même semblé souvent méprisant. J’ai trouvé ce roman très noir, alors que la situation ne s’y prêtait pas vraiment.





Certains passages m’ont dérangée. Lorsque la jeune femme dit qu’elle estime avoir eu l’enfance la plus chaotique qu’un enfant puisse avoir, elle m’a mise en colère. Les raisons invoquées m’ont donné envie de lui expliquer ce qu’était une enfance vraiment chaotique. Une scène m’a donné littéralement des hauts de cœur et je me suis interrogée sur la nécessité d’une description aussi détaillée. Certains mots crus m’ont donné la sensation de ne rien apporter à l’histoire et de gâcher la narration.





Par contre, je dois reconnaître que j’ai aimé certains passages. Une conférence au salon du livre de Brive m’a amusée. J’ai aussi aimé la fin qui m’a parue réussie.





Peut-être n’ai-je pas compris un second degré ou l’objectif de l’auteure, mais malheureusement, malgré un thème intéressant, un début qui semblait prometteur et une fin réussie, La dédicace est une déception pour moi. Je n’ai pas aimé l’angle choisi par Leïla Bouherrafa.





Je remercie NetGalleyFrance et les Éditions Allary pour ce service presse.




Lien : http://www.valmyvoyoulit.com..
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La dédicace

« La dédicace » est à classer dans les romans feel-good. Alors attention, je ne parle pas de ceux qui transpirent les bons sentiments mais plutôt de ceux dans lesquels on se sent bien et qu’on aime retrouver ! En effet, participer aux aventures de la narratrice a été pour moi un vrai plaisir. Pour peu que comme moi, vous aimiez l’humour noir, vous aurez le même sentiment.



On suit l’héroïne dans ses pérégrinations parisiennes et provinciales à la rencontre de personnages hauts en couleur. Son quotidien pourtant insipide est assaisonné par ces relations souvent drôles. Les scènes se succèdent et elles sont toutes aussi cocasses les unes que les autres.



A travers son métier d’écrivain, elle nous ouvre aussi les portes des maisons d’édition et des salons. L’auteure en profite pour planter sa plume acérée sur ce monde à part et sur la société en général. Elle s’attarde sur la maladie actuelle qui ronge notre système: la solitude. La population ne cesse de croitre et de se concentrer, mais l’individu n’a jamais été aussi seul et indifférent à l’autre.



Alors oui, ce livre va déranger certains lecteurs parce qu’il est assez pessimiste. Seulement cette mélancolie est inhérente à la jeunesse qui voit toujours le verre à moitié vide. C’est l’histoire immature d’une jeune fille moderne, donc sans espoir ! Mais comme elle raconte ses déboires avec beaucoup d’humour, rien n’est vraiment démoralisant. Les pages sont un enchaînement de moments amusants où le rire est le remède la mélancolie.



Grâce au parcours de son héroïne, Leïla Bouherrafa aborde avec une certaine légèreté la déprime qui touche les personnes seules. Elle manie le cynisme avec beaucoup de talent pour nous offrir une satire grinçante du monde actuel. Je suis ressorti de cette lecture, avec le sourire, enchanté par ce premier roman réaliste, émouvante et drôle. A suivre…
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La dédicace

La dédicace Leila Bouherrafa Editions Allary janvier 2019#LaDedicace #NetGalleyFrance

Trois jours, elle a trois jours pour trouver à qui dédicacer son premier roman! Mais à qui peut elle bien dédicacer ce roman? Sa mère, certainement pas, à qui d'autre?

Commence alors une longue quête...Qu'elle est antipathique! pas étonnant qu'elle se retrouve seule, isolée au milieu de la foule. Cela a été mon premier ressenti et puis page après page mon regard a changé. Je ne l'ai plus trouvée odieuse mais engluée dans une solitude infinie; Qu'elle est cherché à se retrouver dans cette situation sans doute mais le fait est là. Et puis Diable à qui peut elle bien dédicacer ce roman? .. J'ai suivi ses déambulations, je l'ai accompagnée dans ses questionnements et finalement je m'y suis attaché, incroyable non?

Leile Bouherrafa signe ici un premier roman original. La quête d'une dédicace donne lieu à une série d'instantanés et de portraits souvent "croquignolets". Son écriture ne peut que gagner en force et puissance. Au final une bien belle découverte , un grand merci aux Editions Allary pour ce partage.
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La dédicace

J’aurais aimé apprécier davantage ce premier roman dont le synopsis était prometteur. J’imaginais que la quête de la dédicace serait pour l’héroïne un prétexte pour se questionner sur ses relations et évoluer. C’est bien le cas : la jeune femme s’interroge mais malheureusement ne change pas et reste désespérément cynique. Je suppose que c’est un choix de l’auteur pour dénoncer les travers de notre société individualiste mais je ne me suis pas attachée à ce personnage désespérément triste. Peut-être d’autres lecteurs y seront davantage sensibles...par contre la dédicace finalement trouvée par l’écrivaine donne bien la tonalité du livre et j’ai apprécié de la découvrir. Merci à Netgalley et à Allary éditions pour cet envoi en avant première. #LaDedicace #NetGalleyFrance
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La dédicace

J’ai eu l’occasion de découvrir La dédicace grâce aux éditions Allary et à la plateforme NetGalley.fr. Il s’agit du premier roman de Leïla Bouherrafa, à paraitre le 3 janvier prochain. Il s’agit également du premier livre que j’ai terminé en 2019, même si je l’avais commencé en 2018.



Le résumé m’avait intrigué suffisamment pour me donner envie de lire ce roman :



" Son premier roman part à l’imprimerie, et elle ne sait pas à qui le dédicacer…



Une jeune femme s’apprête à publier son premier roman. Elle vit seule, son téléphone ne vibre pas, elle a de plus en plus de mal à aimer sa mère. À qui pourrait-elle dédicacer son livre ? Son éditrice lui donne trois jours pour trouver. Férocement drôle et émouvant, la dédicace est l’histoire d’une quête sentimentale dans un Paris peuplé de solitudes. "



J’aimais bien cette idée d’un(e) auteur(e) qui ne sait pas à qui dédicacer son premier roman et de cette course contre la montre pour trouver quelqu’un à qui elle tient suffisamment pour lui dédier son premier texte publié.



Malheureusement, le résultat m’a semblé assez mitigé. Certains passages m’ont bien plu, notamment un chapitre très drôle et certainement réaliste sur la journée passée à une foire du livre en province, avec une scène hilarante de conférence avec un autre écrivain, une journaliste et une animatrice d’ateliers d’écriture. Il y a d’autres idées bien choisies et mises en scène avec talent, je retiens par exemple la solitude du vieux voisin et de son chien. D’autres passages m’ont au contraire laissé de marbre.



Le rythme est sans doute volontairement lent mais j’ai eu du mal à me passionner pour la déambulation de la narratrice, à laquelle j’aurais aimé réussir à m’identifier, sans que cela fonctionne totalement pour moi.



Dans l’ensemble, ce n’est pas en soi un mauvais roman : le style est plaisant, certaines situations sont bien senties et joliment décrites, mais je ne me suis pas attaché aux personnages, en particulier à la narratrice, et le récit m’a globalement laissé indifférent. Même l’enjeu fictif de cette dédicace introuvable m’a semblé terne, tout comme sa résolution.
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Tu mérites un pays

Lorsque Layla reçoit sa convocation pour être naturalisée des mains de Marie-Ange dans ce bureau d’aide aux réfugiés qu’elle fréquente avec régularité, elle pourrait en effet être la jeune femme la plus heureuse du monde. Mais comment l’être quand on se retrouve seule à Paris après avoir laissé les siens dans un pays ravagé, quand on vit dans un hôtel insalubre au milieu de femmes sans perspectives, quand la mairie impose à Momo de fermer son manège parce que sa barbe fournie dérange, quand une vieille femme se retrouve à la rue, sans aide et sans ressources, après l’incendie de son immeuble ou quand Sadia accepte de s’humilier en échange de quelques euros ? Ce n’est pas exactement cela qui pourra donner le sourire à Layla et la rendre la plus heureuse des jeunes femmes.



Dans ce récit vibrant d’humanité et de révolte, Leïla Bouherrafa raconte le quotidien de cette jeune réfugiée, fait de débrouillardise et de beaucoup de courage pour lutter contre les grandes difficultés auxquelles elle est confrontée. Avec une fausse naïveté et un bon nombre de piques à peine dissimulées sous d’apparentes notes d’humour (noir), l’auteure dénonce à travers la voix de Layla les dysfonctionnements et la dure réalité de ceux qui se retrouvent parqués dans des bâtiments et des hôtels vétustes et qui sont obligés d'user d’expédients plus ou moins légaux pour s’en sortir, à peine.



Réfugiés ou non, jeunes ou vieux, avec un emploi ou sans, tous les personnages mis en scène ici sont en lutte pour grapiller un peu de vie, un peu de dignité, un peu d’humanité et sont pris dans les rouages d’une société qui n’a pas de temps à consacrer au plus faibles.



On aurait aimé peut-être un peu plus de nuances dans ce roman clairement à charge et qui dépeint tout en négatif. Les moments d’éclaircies sont rares malgré le caractère volontaire de Layla et son indéniable envie d’avancer malgré tout ce qu’elle a déjà vécu et dû abandonner.
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La dédicace

J'imagine que, comme beaucoup, quand je lis une dédicace page 9 je l'ai déjà oubliée à la fin de la page 10. Le thème des affres de la recherche d’une dédicace pour un premier roman est original et intriguant. Des rues d'un Paris qu'elle déteste et qui lui donne constamment la nausée à la proche banlieue où habite sa mère en passant par la foire du livre à Brive nous suivons la narratrice, primo romancière, pendant les 3 jours octroyés par son éditrice pour la rédaction de cette dédicace.

Je n'ai pas bien compris où l'auteure veut mener ses lecteurs. Il m'a été difficile de m'attacher à la narratrice qui tourne surtout autour de son nombril! C'est normal qu'elle n'ait pas beaucoup d'amis, elle respire l'ennui et la solitude. Il y a de l'humour mais souvent bien lourd et cru.

La dédicace enfin trouvée n’est finalement pas mal du tout.

#LaDedicace #NetGalleyFrance


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La dédicace

Je remercie netgalley de m’avoir fait lire ce livre . c’est en effet d’un humour féroce, très tourné vers l’introspection aussi et extrêmement bien écrit .

C’est un livre que j’ai tout de suite apprécié, notamment grâce à cette écriture vraiment très soignée . C’est un des grands points positifs de ce livre . Je tenais à vous en faire le retour.

Il est aussi d’un humour très particulier, au second degré, je dirai, notamment grâce au regard de la narratrice : son point de vue de Paris, la description de sa mère …

C’est aussi un livre qui peut toucher , car il est plein d’une introspection, un peu comme si on vivait dans la tête de la narratrice .

En revanche, il y a parfois des longueurs, des descriptions qui prennent beaucoup de temps et qui peuvent déstabiliser un lecteur …

Toutefois, l’histoire est originale et tout en psychologie humaine .

Trouvera t- elle la dédicace idéale pour la sortie de son premier roman ???
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Tu mérites un pays

« La dédicace », le premier roman de Leïla Bouherrafa avait été une des belles découvertes de la sélection du Prix Orange du Livre 2019 dont j’avais fait partie du jury. Ce texte décalé et drôle m’avait enthousiasmé et j’avais gardé un bon souvenir de ma lecture.



Dans son deuxième ouvrage, elle a conservé son style, mélange de tragédie et d’humour noir. Cela lui permet de dépeindre la vie tumultueuse des personnes en marge de la société, sans forcer la dramaturgie. Cette fois-ci, elle s’attache aux destins de réfugiés et à la manière dont ils sont traités par notre système. On suit Layla dans sa quête de naturalisation. Alors qu’elle se rapproche de son but, elle nous donne une idée de son quotidien. Entre son foyer où elle vie, le café où elle travaille et les rues où elle déambule, elle croise des personnages truculents qui nous entraînent dans des scènes loufoques.



L’autrice met en scène ces moments de vie débordants d’humanité. On sent qu’elle s’intéresse aux gens et qu’elle veut aider ceux qui sont mis sur le côté. Chaque être humain, même oubliés, a une valeur à ses yeux. Malheureusement, je trouve que le texte part dans tous les sens et qu’il n’a pas vraiment de direction, à part celle de dénoncer. Il est unilatéral dans ses propos et manque souvent de partialité. Sur la longueur, la satire m’a un peu agacé.



Vous aurez compris que je suis moins convaincu par « Tu mérites un pays » que par le précédent livre de Leïla Bouherrafa. Mais ce petit bémol (juste un ressenti personnel) n’enlève rien au plaisir de lecture que procure sa plume agréable et son ton toujours insolent. On sent qu’elle aime les gens, qu’elle veut leur rendre leur dignité et c’est aujourd’hui assez rare pour ne pas le mettre en avant !
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