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3.91/5 (sur 1307 notes)

Nationalité : Autriche
Né(e) à : Prague , le 02/11/1882
Mort(e) à : Bad Ischl , le 25/08/1957
Biographie :

Leo Perutz est un écrivain autrichien de langue allemande.

Fils d'industriel, Leo Perutz hésite pour ses études entre les mathématiques et la littérature, pour se lancer finalement dans la première voie.

Il quitte Prague à 17 ans pour étudier à Vienne. Il découvre une formule qui porte son nom, et publie un traité de jeu de bridge fondé sur le calcul des probabilités. En octobre 1907, il est employé comme actuaire par la compagnie d'assurances italienne Assicurazioni Generali, où Franz Kafka travaille aussi à la même période pendant quelques mois.

En 1914, il est blessé sur le front Est de la Première Guerre mondiale. Il est opéré, à sa demande, sans anesthésie, et jette les deux côtes qu'on lui enlève à un chien, qui n'y touche pas. De retour à Vienne, il publie son premier ouvrage, "La Troisième Balle".

Ses livres commencent à rencontrer quelque succès : "Le Maître du Jugement dernier", publié à Munich en 1923, est traduit en français dès 1925, et "Le Marquis de Bolibar" paraît chez Albin Michel en 1930 ; c'est ce livre qui le fait reconnaître par le public français. "Où roules-tu, petite pomme ?", qui paraît en 1928 comme roman-feuilleton dans le Berliner Illustrierte Zeitung, est lu par 3 millions de lecteurs. Mais à la fin des années 1920, il est presque ruiné, devient veuf à la naissance de son troisième enfant, et se remarie.

Il collabore avec l'écrivain autrichien Paul Frank sur plusieurs romans, dont "Le Cosaque et le Rossignol", qui sert de base à un film tourné en 1935. En 1933, "La Neige de Saint Pierre" est interdit par les nazis.

En 1938, Perutz fuit Vienne et s'installe en Palestine mandataire, à Tel-Aviv, où il reprend son métier d'actuaire, sans rien écrire jusqu'à 1953. Mordecaï Meisel (ou Meisl ou Maisl) lui a inspiré son dernier roman "La nuit sous le pont de pierre" (1953).

"Le Judas de Léonard" est publié à titre posthume en 1959.
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Source : zulma
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En 2018, Libretto fête ses 20 ans ! Une bonne occasion pour revenir avec son Directeur éditorial sur l'histoire de cette maison d'édition emblématique. Dans cette vidéo, il nous fait (re)découvrir les littératures de l'imaginaire à travers une sélection de titres incontournables. 0:37 Melmoth, de Charles R. Mathurin 1:15 Vathek, de William Beckford 1:38 Le Cavalier suédois, de Leo Perutz 2:20 La Source au bout du monde, de William Morris 3:12 Feuillets de cuivre, de Fabien Clavel 4:23 Les Aventures du chevalier Jaufré Site dédié pour les 20 ans de Libretto : https://libretto20ans.fr/ La page Babelio pour les 20 ans de Libretto : https://www.babelio.com/20-ans-libretto Retrouvez-nous sur : F A C E B O O K : Babelio T W I T T E R : @Babelio I N S T A G R A M : @babelio_ P I N T E R E S T : Babelio S N A P C H A T : babelio_off

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Leo Perutz
Je ne pense guère de bien de ce que les gens racontent. Un sourd a entendu un muet raconter qu'un aveugle a vu un paralytique danser sur une corde raide.
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Les bruits qui lui parvenaient du Fossé aux Cerfs, le bruissement des feuilles mortes poussées par le vent, le bourdonnement des papillons de nuit, le murmure des frondaisons des arbres, le chant nocturne des grenouilles et des crapauds, tous ces bruits le troublaient et augmentaient son agitation. Puis, vers une heure, il fut accablé par les cauchemars et les spectres nocturnes.
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Le chambellan de l'empereur, un certain baron Palffy, entretenait un serviteur chargé de jurer à sa place de la façon la plus abominable dès que le baron avait des ennuis, car il était trop pieux pour le faire lui-même.
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- On dit, on dit ! s'écria Kapliř en l'imitant, car il n'aimait pas que des étrangers se mêlent de sa conversation et de celle de ses amis. «Je ne pense guère de bien de ce que les gens racontent. Un sourd a entendu un muet raconter qu'un aveugle a vu un paralytique danser sur une corde raide.»
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- Tu n'es jamais satisfait de rien ! soupira Koppel-Bär, et il poursuivit son chemin aux côtés de Jäckele-Narr. «Quand je suis avec toi, tu m'envoies au diable, et si je m'en vais, tu m'ordonne de rester où je suis. Quand je suis assis, tu me dis que je paresse. Quand je cours, il parait que j'use mes souliers. Quand d'aventure je me tais, tu me demandes si je suis muet, mais s'il m'arrive de parler tu ne manques pas de te fâcher. Si j'ai de la soie, tu veux du coutil, si j'ai de la bière, c'est "du lait!" que tu cries. Quand j'ai du boudin, tu veux des oignons, et quand je vais bien, tu restes grognon. J'apporte des œufs, tu veux du gigot, si je fais du feu, tu cries...»
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Mais, d'un naturel ombrageux, il eût répugné à s'avouer qu'il était subjugué et que le désir de revoir cette jeune fille et de faire sa connaissance le retenait seul à Milan. Les femmes et les jeunes filles qu'il avait rencontrées chez lui et dans le pays étrangers ne lui étaient alors apparues que comme des dispensatrices de joies éphémères, comme des créatures faites pour l'agrément d'un instant. Or il était bel et bien épris cette fois, mais il ne voulait certes pas le reconnaître. Aussi cherchait-il à se persuader qu'il ne restait pas à Milan pour cette jeune fille : non vraiment, quel ridicule, c'eût été mal le connaître, les filles au demeurant n'était pas ce qui manquait... non, il envisageait depuis longtemps de recouvrer dans cette ville une ancienne dette ; après tant d'années de sommation et de vaine attente il n'allait tout de même pas laisser passer l'occasion de percevoir son argent ; personne ne pouvait exiger de lui qu'il renonçât à une revendication plus que légitime, il n'était pas homme à s'avouer vaincu, et puis le droit devait rester le droit... Et il se répéta tant et si bien ce discours qu'il fut convaincu à la fin que c'était cette affaire et nulle autre qui le retenait en ces lieux.
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[…] les hommes sont ainsi faits qu’il leur reste toujours, même dans la détresse la plus grande, une petite lueur d’espoir qu’ils savent attiser.
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Elle se dit tout bas en elle-même : «Peut-être est-il vrai qu'il m'aime car il n'a rien d'un beau parleur. oui, je crois qu'il m'est dévoué. Mais il doit avoir connu beaucoup de femmes. Ô Dieu, assiste-moi ! Fais que ce qui s'amorce entre nous ait une issue heureuse pour moi. Car, comment Te le cacher, Tu le sais aussi bien que moi, je serai sienne dès qu'il le voudra.»
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Quand deux personnes se mettent à parler d'argent, que l'une en possède alors que l'autre en cherche, c'est souvent la fin de l'amitié.
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La petite Maria Christine qui s'était dirigée à cloche-pied vers les écuries trouva le Torcol dans la pénombre. Assis sur son coffre il raccommodait une vieille sangle. Elle l'observa un moment puis se mit à parler de ce qui agitait et tourmentait son coeur.
- Sais-tu que mon père part à la guerre ?
- Oui, dit le Torcol. Et mon compagnon et moi partons avec lui.
- Alors vous serez trois, fit l'enfant qui compta sur ses doigts. Pourquoi partez-vous à trois comme les Rois mages ?
- Pour que l'un écoute quand les deux autres se taisent, expliqua le Torcol.
- Est-ce loin, la guerre ? demanda Maria Christine.
- Donne-moi une aune, que je mesure, dit le Torcol.
- Et quand revenez-vous ?
- Quand tu auras usé trois paires de petits souliers.
- Mais je veux savoir quel jour ! s'écria Maria Christine.
- Cours dans la forêt et demande au coucou, suggéra le Torcol.
- Et que vas-tu faire à la guerre ? s'enquit Maria Christine.
- Courir après la fortune, répondit le Torcol. Ma bourse vide m'est un poids. Je me sentirai plus léger quand elle sera pleine.
- Ma mère pleure, fit l'enfant. Ma mère dit que beaucoup de gens ne reviennent jamais de la guerre.
- C'est à cela que l'on reconnait que la guerre est bonne, repartit le Torcol. Car si elle était mauvaise, tout le monde rentrerait aussitôt.
- Alors pourquoi ma mère pleure-t-elle ? demanda l'enfant.
- Parce qu'elle ne peut partir avec nous.
(page 173-174)
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