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Citations de Léo Thiers-Vidal (35)


Or, les hommes, s'ils veulent maintenir leur qualité de vie matérielle, psychologique, sexuelle et mentale , ont intérêt à se cacher à eux-mêmes le caractère oppressif de leurs rapports avec les femmes. Ce qui les motive pour participer à ces dynamiques de groupe, c'est de pouvoir parler d'eux-mêmes, "ce qui [les] préoccupe, c'est l'homme, c'est-à-dire [eux-mêmes], encore et toujours" (Mathieu, 1999-308). Ils thématisent alors volontiers le "rôle de sexe" ou "carcan" masculin - c'est-à-dire ce en quoi ils pourraient également se sentir victimes - ou ce qui relève d'autres oppressions, en faisant l'impasse sur leur propre action oppressive.
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Mais ces quelques points positifs ne changent rien au fait que les hommes libertaires sont largement réactionnaires quand il s'agit de remettre en cause (leur participation à) la domination et l'oppression des femmes, et cela confirme malheureusement ce que chante Brigitte Fontaine : "quand il s'agit des femmes, il n'y a pas d'hommes de gauche".
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J’ai beaucoup plus de choses en commun avec Bertrand Cantat que de différent. Les actes meurtriers de Cantat en disent beaucoup plus sur ma façon de vivre et d’agir que je ne veux bien reconnaître
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Nous bénéficions de la domination masculine qui structure toute notre société et la perpétuons souvent activement à travers nos prises de parole, regards, comportements…
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Ce dégage ainsi progressivement la possibilité de définir théoriquement et empiriquement les hommes comme ces êtres humains qui occupent une position vécue oppressive selon l’axe de genre (marquée notamment par l’hétéro-socialisation et l’hétéro-sexualisation de certains humains), qui sont également dotés d’une expertise politique masculiniste et dont la subjectivité est structurée de façon idéelle et transgressive, nourrie de privilège épistémique et d’apprentissage épistémique-politique, et marquée par un attachement conscient à cette oppression de genre (éclairage féministe et lesbien matérialiste).
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Le regard comme geste simultané de sexualisation et de genrisation
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On peut également noter que pour les garçons-en-devenir la socialisation sera un prolongement de cet auto-centrement subjectif, tandis qu’elle sera une rupture pour les filles-en-devenir : ces dernières apprendront en effet progressivement à délaisser leurs propres intérêts pour trouver "satisfaction" dans le fait d’être centrées sur les autres, autrement dit, à définir leurs propres intérêts comme étant soumis à ceux de nombreux autres.
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Le terme même d’apprentissage n’a donc pas le même sens, les mêmes connotations selon que l’on appartienne aux (futurs) dominants ou aux (futures) dominées.
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Seule l’instauration par les féministes d’un rapport de force défavorable aux hommes devrait permettre une réelle collaboration théorique et politique
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La dynamique de pouvoir est « source de division et hiérarchisation des humains en hommes et en femmes ». Les auteures féministes radicales utilisent le concept de « classe de sexe ». Le sexe devient un marqueur, un signe de cette hiérarchisation sociale, « fruit d’un acte social qui consiste à réduire les nombreux indicateurs, plus ou moins corrélés entre eux et susceptibles de degrés composant à un seul indicateur source d’une classification dichotomique. » C’est le genre qui construit le sexe « le sexe masculin et le sexe féminin sont des créations culturelles basées sur certaines pratiques sociales d’oppression, d’exploitation et d’appropriation »
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[...] si les hommes hétérosexuels de la gauche radicale sont généralement bien obligés de reconnaître les privilèges structurels du genre dont ils bénéficient, ils refusent de voir non seulement la façon dont eux-mêmes participent à cette reproduction de l'inégalité de genre mais également la façon dont ces privilèges sont une production collective de la part de leur groupe sociopolitique, préférant maintenir leur attachement à un sentiment moral d'intégrité.
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Léo Thiers-Vidal
Si les féministes conceptualisent les rapports sociaux de sexe comme oppression contrairement aux hommes engagés, c'est qu'il existe une asymétrie des capacités d'analyse concernant les rapports sociaux de sexe. Cette asymétrie doit être pensée, in fine, en termes de privilèges épistémologiques pour les féministes et de désavantage épistémologique pour les hommes engagés (Hartsock, 1998).
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Vu mon expérience, il me semble de plus en plus nécessaire que les groupes hommes agissent sous tutelle de (groupe) féministes et qu'ils adoptent une politique de reddition de compte vis-à-vis de celles-ci.
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Analyser la socialisation masculine avant tout à travers ses effets négatifs sur les hommes (sens masculiniste) empêche en effet de penser que cette socialisation a d’abord pour but et pour effet d’apprendre à une génération d’enfants à devenir des acteurs de l’oppression des femmes (sens féministe)
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l’évocation des rapports entre femmes et hommes amène ces hommes à parler de leurs vécus personnels en excluant progressivement le vécu des femmes concrètes dans leurs propres vies
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c’est bien en connaissant de l’intérieur ses ennemis, qu’une lutte politique peut progressivement transformer ce champ aimanté que sont les rapports de genre, afin d’en modifier structurellement les lois d’attraction et de répulsion au bénéfice des dominés.
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Autrement dit, il ne suffit pas de disposer, dès sa naissance ou plus tardivement, d’un pénis et de testicules pour être sociologiquement un homme, cela exige – du point de vue de l’agent – l’inscription active dans un groupe de pairs politiques, l’adoption continue d’un nombre de pratiques politiques – vis-à-vis de soi et des autres – et le développement « à la limite de la conscience claire » d’une expertise interactionnelle politique. La spécificité de la qualité politique de chacun de ses éléments étant qu’il s’agit de rapports hiérarchiques et oppressifs vis-à-vis d’humains désignés « femmes »
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Le fait de vivre matériellement en tant que privilégié selon l’axe de genre amène à se vivre comme au-delà de ce qui relève du matériel, des pratiques.
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il faut « faire le deuil concret de l’illusion d’une égalité-déjà-là ».
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L’apprentissage d’une telle sexualisation des non-pairs sera alors la condition sine qua non de la reconnaissance par les pairs de son statut masculin, de sa pleine appartenance au groupe social oppresseur, ainsi que de sa propre identification comme membre à part entière du groupe social masculin.
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