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Critiques de Léon Uris (20)
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Exodus

Léon Uris s'engagea à 17 ans dans les Marines au lendemain de l'attaque de Pearl Harbour. Après la guerre, il se lance dans le journalisme et l'écriture. Il est amené à couvrir plusieurs conflits dont le conflit israélo-arabe de 1956. Ceci l'amène à publier en 1959 un livre qui connut un succès planétaire "Exodus". Quelques années plus tard, il publia l'excellent "Mila 18" qui est un roman sur le ghetto de Varsovie.



"Exodus" est un des premiers livres à aborder la question des fondements de l'État d'Israël en commençant par l'émigration juive en Palestine dès la fin du XIXème siècle à cause notamment des pogromes qui sévissaient dans toute l'Europe de l'Est. Tous ces évènements ainsi que l'affaire Dreyfus en France poussèrent le journaliste et écrivain austro-hongrois Theodor Herzl à fonder le mouvement sioniste dès 1897 avec l'idée de la renaissance d'un État juif en Palestine, 2000 ans après sa disparition.



Le roman "Exodus" démarre après la deuxième guerre mondiale où les juifs survivants, libérés des camps de concentration nazis, se retrouvent à nouveau derrière d'autres barbelés, cette fois-ci gérés par l'empire britannique qui s'oppose à leur immigration en Palestine.



C'est là qu'intervient l'opération (médiatique) du bateau Exodus destinée à forcer le blocus britannique.



Le roman s'achève par la création de l'Etat d'Israël sous les bons auspices de l'ONU malgré l'opposition féroce des arabes.



Ce roman servit de base au scénario du film d'Otto Preminger en 1960 avec Paul Newman



En mettant en scène deux personnages qui ont fui Odessa et les pogromes à la fin du XIXème siècle, Leon Uris explicite les motivations profondes et sacrées de ce retour à la terre des ancêtres du peuple juif, leur installation difficile et les conflits inévitables avec la population palestinienne déjà présente. La lecture de ce roman constitue, de mon point de vue, une bonne introduction de l'histoire de cette région et de l'origine des conflits incessants où le droit de l'État d'Israël à exister est mis en cause.



Le style de Léon Uris est très fluide et toujours très agréable à lire. On s'attache très vite aux personnages et à leurs destins souvent tragiques.



Un très bon et très puissant roman.
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Exodus

Je connaissais l'histoire, j'ai vu le film il y a longtemps. J'étais curieuse de lire ce

roman. Léon Uris, correspondant de guerre au Moyen-Orient et romancier historique, a publié en 1958 en

roman ce qui aurait dû être un scénario , s'inspirant de faits réels intervenus après la seconde guerre mondiale qui ont conduit à la création de l'état d'Israël. Je n'ai pas été déçue: un roman bien construit mêlant mise en contexte historique et fiction, des personnages attachants, un récit très dense mais dans un style fluide. Un bon moment de lecture. Ouvrage des Editions Belles Lettres (que l'on salue pour cette réédition) reçu dans le cadre de la Masse Critique
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Exodus

J'ai reçu ce livre dans le cadre de l'opération "Masse Critique Littératures" organisée par Babelio en janvier 2024.

Merci à Babelio et aux Editions "Les belles lettres" pour cet envoi.

Ce roman raconte la naissance d'Israël, de 1946 à 1948, mélangeant fiction et faits historiques, à travers les aventures de pionniers, leurs difficultés et leurs motivations.

En novembre 1946. Mark Parker, journaliste Américain, arrive à Chypre pour retrouver la jeune femme qu'il aime depuis longtemps, Kitty Fremont, infirmière. Ils croisent Ari Ben Canaan, un Palestinien membre du Mossad Aliya Bet, réseau actif dans l'immigration clandestine des Juifs en Palestine. Ari va faire évader trois cent enfants juifs retenus dans un camp par les Anglais pour les emmener en Palestine sur un vieux bateau baptisé Exodus.

La vie est dure pour les juifs, dont certains reviennent des camps de concentration. Ils souhaitant s'installer en Palestine, gérée par les Britanniques, mais ceux-ci parquent les réfugiés dans des camps, limitent l'immigration massive. Les Arabes ne leur vendent que les terres infertiles, les attaquent et les volent.

Malgré cela, les Juifs vont construire, rendre la terre agricole, fertile, apprendre à se défendre, tenir bon, s'organiser.

Même s'il y a beaucoup de fiction, j'ai appris pas mal de choses sur l'immigration des juifs en Palestine, leurs différents groupements, l'animosité dont ils ont continué à faire les frais même après la seconde guerre mondiale.

Une carte de la Palestine et des pays voisins aurait été la bienvenue pour me permettre de mieux visualiser leurs lieux d'implantation.

Ce roman est sorti en 1958. 65 ans plus tard, l'état d'Israël n'est toujours pas en paix avec ses voisins.
Lien : https://www.unebonnenouvelle..
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Exodus

Waouh !



Un roman historique et comme le dit bien son nom, une fiction basée sur des faits historiques bien documentés et c’est le cas ici même si certains faits sont moins détaillés que d’autres.



Une critique difficile à faire car non seulement le roman est dense et parfois difficile à lire mais parce qu’il faut le transposer en 1958 soit à peine dix ans après la création de l’état d’Israël et ne pas juste le lire avec notre vision actuelle de la situation israélo-palestinienne. Une relecture en fait, une première lecture faite il y a cinquante ans et dont j’étais sortie bouleversée sans vraiment me souvenir du pourquoi. Une nouvelle lecture qui m’a donné froid dans le dos et m’a à nouveau bouleversée.



Dans le contexte d’une Europe de la fin du XIXe siècle, marquée par un antisémitisme et des persécutions grandissants, la constitution d’un État apparaît comme un gage de sécurité et un refuge pour la diaspora juive. Le mouvement sioniste s'emploie donc à trouver un espace pour créer un État juif. La Palestine est envisagée, car c’est dans cette région du monde que les textes sacrés du judaïsme situent la "Terre promise".



La Palestine donc, terre promise par la Grande-Bretagne en 1917 pour y ouvrir un foyer pour les juifs du monde entier. La Palestine, terre aride et d’un abord difficile qui trouvera ses maîtres avec les premiers colons juifs qui vont à force de courage transformer des déserts et des marécages en kibboutz communautaires entourés de potagers, vergers et jardins de roses. La Palestine où les relations entre colons juifs et arabes palestiniens étaient cordiales avec différents échanges entre les deux communautés. La Palestine sous protectorat anglais, il ne faut pas oublier cette donnée importante pour la lecture de ce roman. A cette époque déjà, l’or noir attirait bien des convoitises et l’Angleterre avait les dents longues. Ainsi, pour protéger ses investissements au Moyen-Orient, ce grand pays a décidé après avoir promis aux juifs un territoire en Palestine de limiter drastiquement l’immigration pour plaire aux quelques villages arabes du pays. Et ce n’est pas tout, juste avant la création de l’état d’Israël, les Anglais ont armé les arabes pour inciter les colons juifs à s’en aller ailleurs en détruisant ce qu’ils avaient entrepris. Pour finir de dresser le fond historique du roman, la partie pour moi la plus révoltante de cette aventure, c’est la façon dont les Anglais ont dans un premier temps empêché l’immigration illégale en arraisonnant les navires remplis de réfugiés pour renvoyer ces derniers dans des camps à Chypre. En 1947, lors de la vraie histoire du navire Exodus (appelé Terre Promise dans le roman), les Anglais ont choisi de ramener les migrants juifs dans des camps à Dachau, quel symbole pour ces pauvres gens qui étaient à peine sortis de l’horreur nazie.



Un style fluide qui décrit très bien les différentes situations vécues par les juifs d’Europe à partir de 1938, des faits établis, dramatiques et qui ont conduits des millions de juifs dans des camps de l’horreur absolue. Des personnages bien analysés, bien campés en fonction de leurs parcours si différents, si difficiles et souvent chaotiques. Une analyse pertinente de l’évolution du Mossad et de la Haganah, l’armée israélienne mise en place pour protéger les kibboutz contre les arabes anti-sionistes car oui, il y en avait aussi. Une toute belle aventure pleine d’amour, de tendresse et d’humour malgré la violence omniprésente ; oui, l’amour fleuri aussi sur les terres stériles et dans les cœurs meurtris.



Une lecture instructive et tellement émouvante, un récit qui explique bien la genèse des problèmes dans cette région, problèmes toujours d’actualité malheureusement… Un vrai coup de cœur pour moi :-)
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Exodus

Je cherchais à comprendre l'histoire d'Israël. J'ai adoré ce roman historique : chaque personnage est attachant.



Mais surtout quelle histoire vecue par ce peuple.

Pour ma part, tout un pan de l'histoire européenne depuis le 19ieme découvert grâce à ce livre , de la Russie, de l'Angleterre...

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Exodus

Exodus est un récit fleuve, épique et tragique, ancré dans l’histoire de la naissance de l’état d’Israël et du bateau Exodus, acte fondateur.

Ce roman historique de Leon Uris est à placer dans le contexte de sa publication en 1958, la sidération de la Shoah étant encore tout à fait vivace et le conflit régional n’étant pas encore ce qu’il est devenu par la suite. Le point de vue de l’auteur, qui a couvert le conflit en 1956/57 en tant que journaliste est ainsi orienté, et il faut prendre de la hauteur sur cette vision d’époque à la lecture, au demeurant très agréable.

On accompagne les personnages dans la naissance de l’état hébreu, dans l’adversité acharnée à laquelle ils ont dû faire face, faisant preuve d’une détermination sans faille face aux nombreux obstacles s’opposant à la création d’Israël.



La langue est au service du récit, fluide, qui ne perds jamais son souffle. C’est un livre ambitieux, fleuve et puissant, qu’il faut lire en gardant à l’esprit

le contexte de son écriture.
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Exodus

Je vois que nombre d'autres lecteurs reprochent à ce livre de ne pas afficher la couleur : une grande partie est fictive même si elle s'inscrit dans une réalité historique. Ils ont raison.

La vingt-cinquième heure, autre grand tirage, le fait aussi. A l'époque il n'y avait pas encore de grands écrits sur les camps, ni de déportation ni d'extermination. La nuit, d'Elie Wiesel, est venu après. Au nom de tous les miens également. Si c'est un homme, peut-être ?

Je l'ai lu adolescent, à sa sortie probablement, et il a contribué à m'ouvrir les yeux sur des événements antérieurs de quelques années à ma naissance. J'ai eu tort sans doute de voir là un livre d'histoire, mais ce n'est pas fondamental. Chacun de nous il me semble, s'il s'intéresse à son environnement, a un voisin, un collègue, un camarade d'école… qui a dans sa famille un ou plusieurs anciens qui ont été acteurs ou victimes d'une partie des événements racontés dans ce livre. Il s'inscrit donc dans la réalité.



Il ne présente que le point de vue des immigrants ? Et pas celui des Britanniques ni des populations locales et de leurs dirigeants…? oui. il ne s'est jamais annoncé comme un livre d'Histoire impartial (Songez que les manuels d'Histoire quand j'allais à l'école ne nous présentaient sur la conquête du Maghreb que le point de vue de Lyautey et Bugeaud…)



Ensuite, sur la façon dont il a été construit, écrit, traduit… je n'ai rien de spécial à dire. ce n'est pas un grand moment de littérature française, ni Stendhal ni Balzac… C'est une histoire, rendue tangible parce qu'elle s'accroche à des personnages, et elle est crédible car bien inscrite dans l'Histoire. Et nombre de nos concitoyens aujourd'hui gagneraient à connaître cet épisode qui est une conséquence majeure, par sa portée, de la folie nazie.
Lien : https://www.edilivre.com/app..
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Exodus

L’exode de juifs pour trouver une terre, rien d’original jusque là et pourtant la vision que j’y ai trouvé est unique. Chypre déchirée entre plusieurs cultures, sous le coup d’un embargo, la question de la Palestine et d’Israël, bref des sujets encore sensibles et pour lesquels je n’ai quasiment aucune connaissance, donc je l’ai vraiment pris comme un roman.

Toujours dans la douleur des camps de concentration allemand, d’autres existent encore pour parquer les exilés, surtout des jeunes, leurs familles peuvent être encore en vie mais comment le savoir avant d’avoir fait le périple jusqu’à la terre promise ?



Le nombre de personnage est suffisant pour avoir de la profondeur et une utilité pour chacun, sans pour autant en ajouter quatre par page, donc un bon point ! Le drame se déroule sous nos yeux sur l’Exodus, un vieux rafiot avec trop peu d’eau et de nourriture, obligeant les passagers à se laver à l’eau de mer, des tâches harassantes à partager. Eux qui avaient fui ces conditions de mort imminente, s’y retrouvent confronté quand même. L’image est forte.



Si l’histoire est lente, le roman est très bien documenté, il vaut le détour pour sa façon d’aborder les thèmes de la guerre, des juifs exilés en recherche d’une terre.
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Exodus

Novembre 1946. Mark Parker arrive à Chypre pour retrouver la jeune femme qu’il aime en secret depuis des années, Kitty Fremont. S’invite à leur table Ari Ben Canaan, un Palestinien membre d’un réseau qui œuvre pour l’immigration clandestine des Juifs en Palestine. Il leur fait part de son audacieux projet : faire évader trois cent enfants juifs retenus par les Anglais sur l’île, pour les emmener en Palestine grâce au bateau baptisé l’Exodus. Un projet qui semble fou. Et pourtant …



J’ai beaucoup aimé le début de ce roman, qui, grâce aux personnages fictifs, donne un éclairage intéressant sur l’Histoire avec un grand « H » : les camps de concentration, le ghetto de Varsovie, la résistance menée par les Danois, la création de l’ Etat d’Israël…Puis, je me suis rendue compte que ce livre que je croyais récent (il était présenté comme une « nouveauté » par la médiathèque où je l’avais emprunté), était en fait la réédition d’un best-seller des années 60. Moi qui pensais lire une peinture objective du contexte historique, je m’étais lourdement trompée : difficile même de faire la part des choses entre ce qui est fictif et ce qui est historiquement véridique…Il manque vraiment des notes explicatives. Bref, j’ai été déçue !

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Exodus

Bien sûr que ce livre se lit facilement, il joue tellement sur les émotions. La part de fiction l'emporte largement sur la partie histoire. J’ai seulement lu la première partie, mais ce n'est pas ce que je recherche. Un tel sujet mériterait d'être traité autrement, de coller plus à l'histoire.

Pourquoi décrire l'épisode de l'Exodus comme ayant transporté 300 enfants juifs, tous issus des camps, où ils ont perdus leur famille, et qui pour pouvoir partir en Palestine ont entamé une grève de la faim.

Je trouve cet épisode, imaginé par l'auteur malsain, il joue avec les émotions et cela est dérangeant.

Le seul côté positif est que ce livre m'a poussé à faire des recherches historiques sur Internet.

Je trouverai certainement d'autres lectures sur le sujet.

J'accepte volontiers les suggestions.

Merci à Babélio qui ici a bien joué son rôle, proposer des lectures, donner des pistes de réflexion.

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Le Hadj

De temps a autre j'ajoute ce que j'ai lu avant que Babelio existe et ce bouquin que j'ai aimé lire en fait partie
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Exodus

Livre fort intéressant qui relate une page de l'histoire. Suite à l'exode des milliers de réfugiés des camps de concentration, les juifs doivent retourner dans leur pays d'origine. Malheureusement la majorité de ces pays ne veulent pas recevoir ces juifs : la haine subsiste toujours et certains se sont accaparés de leur maison alors que d'autres les voit toujours comme les grands responsables de cette longue guerre qui vient de se terminer. Ils se retrouveront sur un bateau surnommé "Exodus" qui tentera de leur trouver une terre d’accueil. Finalement, ils débarqueront en Israël et seront confinés sur des terres incultes à la culture. Parmi ces réfugiés se trouvent des gens très instruits tels des agronomes, des architectes, des ingénieurs qui en réunissant leur talent et effort feront d'Israël une des terres qui sera des plus convoités par la suite par les Palestiniens. On évoque l'irrigation des terres et la fondation des kibboutz. On est témoin des ravages que l'internement dans ces camps de concentration a laissé comme empreinte et on assiste au début de la réunification des familles d'après-guerre.
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Exodus

Lecture plutôt pénible sur un sujet pourtant passionnant.

Partant du récit fictif du périple de Chypre jusqu'en Palestine de l'Exodus, vieux rafiot chargé d'enfants juifs en 1946, Leon Uris retrace à gros traits les conflits entourant la naissance de l'état d'Israël à travers les aventures de pionniers, leurs difficultés et leurs motivations.



Il faut lire cet "Exodus" pour ce qu'il est : un best seller américain des années 50, bien en phase avec les convictions de l'époque.

Le voir ainsi permet de passer sur l'écriture sans reflets, les scènes caricaturales transpirant un machisme velu bien d'époque, et les partis pris d'un récit très orienté opposant de valeureux colons juifs à des va-nu-pieds arabes crétins et barbares.



Or, si les éclairages sur les origines des personnages (ghetto de Varsovie, Allemagne des années 30) offrent quelques tableaux plutôt réussis, la complaisance affichée à l'endroit de mouvements terroristes émanant de la Haganah m'est restée sur l'estomac et jette un vilain doute sur l'intérêt historique du livre - livre refermé avec le soulagement d'être quand même arrivée au bout, très décue.
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Exodus

J’ai lu ce livre il y bien longtemps, peu après sa parution. Je l’avais adoré, car il évoque avec brio l’immigration juive en Palestine alors sous mandat britannique (juste après la guerre mondiale). Mais il revient aussi sur tout le passé de la communauté juive en Europe, ce qui est très instructif.

L’aventure qui est racontée par L. Uris est celle d’un important groupe de Juifs, surtout des jeunes, qui veulent quitter Chypre pour partir vers la Terre Promise, sur un cargo nommé "Exodus". Mais il faut savoir que le roman n’est pas conforme à la vérité historique: en fait, ce navire est parti de Sète et a été arraisonné par la Royal Navy; finalement, les candidats à l’aliyah ont été ramenés de force en Allemagne ! Il n’en reste pas moins que le récit est palpitant.

Mon jugement est beaucoup plus nuancé aujourd'hui que lorsque j'étais jeune. En fait, "Exodus" est un livre de combat - certains pourraient dire qu’il participe à la propagande sioniste qui, dans les années ’60, recevait un accueil très favorable, non seulement aux Etats-Unis mais aussi en France. Dans le roman, le point de vue des Arabes autochtones n’est pas du tout valorisé, maintenant ça étonne. Au contraire, la sympathie de l’auteur va très nettement aux immigrants juifs. Il est vrai que ceux-ci étaient souvent des survivants des camps de la mort hitlériens; de plus, ils agissaient avec courage et détermination dans le but de créer l'Etat d'Israël. Mais les Juifs, notamment ceux du Palmach et a fortiori de l’Irgoun ont eu de lourdes responsabilités dans les événements tragiques survenus en Palestine avant et après 1948. La loi du plus fort (et du plus malin) a prévalu et... continue à prévaloir. (Toutefois, ne nous voilons pas la face: si les armées arables avaient obtenu la victoire en 1948, le sort des Juifs n'aurait pas été non plus enviable !!!).

L. Uris est très (trop ?) habile dans l’écriture de son livre. C’est pourquoi le lecteur doit se garder d’un "comportement de chien de Pavlov": il n’a pas intérêt à adhérer sans réserves à la vision assez partiale qui est présentée dans le roman.

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Le Hadj

Raconte la naissance d'Israel et ses conflits avec le monde arabe.

Histoire sur fond de roman.

L'ecriture est remarquable et l'auteur a réussi à nous faire vibrer d'émotion tout en nous donnant une leçon d'histoire.

Livre d'actualité pour nous remémorer la naissance de ce conflit qui dure depuis près de 70 ans.

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Exodus

Ce roman relate le parcours des Juifs à partir de la seconde guerre mondiale à leur arrivée en Israël, il met en avant le parcours difficile, les épreuves de la vie pour essayer de créer une Nation, pas facile entre les anglais qui parquent les réfugiés dans des camps, limitent immigration massive et les arabes qui ne vendent que les terres infertiles, et malgré tout cela les Juifs vont construire, rendre la terre agricole, fertile, mais toujours dans l’insécurité du lendemain.

Il reste que tous éprouvent pour ce pays une profondeur que personne ne peut comprendre. Un patriotisme farouche, et il leur est impossible de quitter la Palestine, car pour tous ils sont forcés de penser à leur pays du matin au soir, c’est un point important de leur vie, voire le sens de leur vie.

C’est aussi tout au long de ce roman, l’histoire entre des personnages aussi différents qu’attachants, entre Ari un agent principal du Moassad Aliya Bet et Kitty l’infirmière américaine, Jordana sœur d’Ari et David, Dov -enfant du ghetto de Varsovie, seul rescapé de sa famille et déporté à Auschwitz- et Karen jeune allemande laissée à une famille danoise pour lui sauver la vie lors de la seconde guerre mondiale et à la recherche de son père en Palestine.

Un très bon roman
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Exodus

Chypre 1947 : l'Exodus, un bateau chargé de 300 enfants juifs rescapés de l'Holocauste, tente de forcer le blocus britannique interdisant l'immigration en Palestine.



"Exodus" est un "roman historique" au même titre que "Les trois mousquetaires" en est un : un mélange divertissant de personnages de fiction et de personnages réels, de romanesque et d'éléments historiques. Par contre, le lire comme un livre d'Histoire est un contresens total ; le seul point commun avec le vrai navire Exodus est le nom du rafiot, tout le reste est absolument romancé : le vrai Exodus n'était pas chargé exclusivement d'enfants, il n'était pas bloqué à Chypre etc. Première déception pour moi qui croyait à l'origine lire un livre sur l'histoire de l'Exodus. Mêler fiction et Histoire, ça ne pose aucun problème quand il s'agit que d'Artagnan retrouve les ferrets de la Reine. Ici, vu la sensibilité du sujet, on apprécierait qu'un préambule rappelle clairement ce qui relève de la fiction.



Autre souci majeur : l'auteur pratique un mélange des genres plutôt douteux entre la fiction et l' "Histoire de la Palestine pour les Nuls", en particulier dans la deuxième moitié du livre. Mais dans ce cours d'Histoire qui n'en est pas un, Léon Uris impose un point de vue délibérément pro-sioniste, et pratique un oubli "sélectif" dans sa description des évènements historiques. Sa présentation du terrorisme juif de l'Irgun sous un jour flatteur met mal à l'aise.



J'avais déjà écharpé Lapierre et Collins pour leur manque d'objectivité dans ma critique de "Ô Jérusalem", mais là Léon Uris va nettement plus loin. Il est presque inquiétant de savoir que ce récit truffé d'inexactitudes historiques a été un énorme best-seller aux USA en son temps, et a contribué à faire connaître le conflit israélo-palestinien à l'opinion publique américaine sur une base aussi biaisée.
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Exodus

Au delà de l'émotion, ce livre nous aide a mieux comprendre les tensions nées de la création d'Israel. Un livre qui reste d'actualité.
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Exodus

L’auteur



Leon Uris (1924-2003) est un romancier américain, connu pour ses romans historiques dont les plus connus sont Exodus, publié en 1958, et Trinity en 1976, grâce auxquels il a acquis une reconnaissance internationale. Il a couvert le conflit israëlo-palestinien de 1956 en tant que correspondant de guerre. Il a ensuite rédigé Exodus, qui lui a demandé 2 ans de recherches et des centaines d’interview.



Exodus est le premier livre qui traite de l’émigration juive en Palestine et de la création de l’Etat d’Israël, il occupe donc une place particulière au sein de l’histoire de la littérature.



Le livre



En 1946, il reste encore à Chypre des milliers de Juifs derrière les barbelés. Des enfants qui n’ont connu que les ghettos, les camps de concentration et les ruines.



De l’autre côté de la mer, des immigrés tentent de faire renaître en Palestine une nation morte depuis deux mille ans. Un de leurs objectifs ? faire sortir le plus de Juifs de Chypre pour les conduire sur cette terre, d’où on ne pourra plus les expulser.



L’aventure de l’”Exodus“, un vieux cargo branlant, est celle de 300 enfants qui vont être le point de mire de toutes les tensions de l’époque.



Ce que j’en ai pensé



Ce “roman-essai-historique” est un formidable outil pour comprendre les tensions qui agitent actuellement encore les relations entre Israël, Palestine et les Etats arabes environnants ces territoires. Pour ma part, j’avais quelques connaissances historiques sur cette période, mais ce roman m’a permis d’entrer au coeur de cette histoire. J’ai eu l’impression de marcher aux côtés des Juifs émigrés tout le long de leur périple au début du siècle, de leurs souffrances puis de leurs combats au XXe siècle pour la reconnaissance d’Israël. Il ne s’agit pas ici de prendre parti pour l’un ou l’autre peuple, palestinien ou juif, mais bien de comprendre ce qui les motive et ce qui est à la base de leur opposition.



Certes, il me semble que de son côté, Leon Uris ne se gêne pas pour juger les Arabes, considérant les Juifs comme très entreprenants et seuls capables de mettre la terre en valeur et de faire de la Palestine un pays “civilisé”. J’ai essayé de porter un regard critique sur les protagonistes de cette histoire, de ne pas me laisser emporter d’un côté ou de l’autre, y compris après la Seconde guerre mondiale alors que les Juifs ont tant souffert.



Dans un style agréable, Leon Uris nous brosse donc les cinquante premières années du XXe siècle, des théories sionistes de Herzl, dont il retrace le parcours et explique comment il en est arrivé à développer et défendre cette théorie (l’affaire Dreyfus y est pour beaucoup); aux premiers émigrants qui fuient les pogroms; en passant par la fondation des premières colonies; les premiers combats contre les Arabes; la lutte jour après jour pour s’imposer, au gré des aides ou lâchetés des pays occidentaux. Il y dépeint particulièrement bien, et de manière très critique, la situation périlleuse des Anglais dans la poudrière du Proche-Orient, et l’impuissance aussi bien de la SDN que de l’ONU pour parvenir à un accord entre les différents protagonistes. On comprend que les Juifs ne sont pas si unis que ça mais que certains ont versé dans le radicalisme, les Macchabées, la Haganah, tandis que d’autres essayeront toujours de privilégier le dialogue, ce qui échoue souvent.



Ces récits historiques sont contrebalancés (à raison d’un chapitre à chaque fois) par l’aventure de l’Exodus et des 300 enfants. On y découvre l’horrible réalité des camps de réfugiés de Chypre, surtout pour ces enfants le plus souvent nés dans des camps de concentration. On y découvre l’activisme du Palmach, ces jeunes Juifs palestiniens qui viennent aider ces réfugiés à débarquer en Palestine pour peupler les colonies (créé au départ pour que les Juifs participent à la Seconde guerre mondiale, ils ont donc été formés par les Occidentaux). On y découvre tous les expédients imaginés par les Juifs pour atteindre leur but, seulement animés par leur courage et leur foi. On oublie presque qu’ils vont coloniser un pays déjà peuplé, qui ne leur appartient pas, et que dès leur arrivée, ces enfants juifs partiront au combat pour défendre “leur” pays.



Pour compléter ces connaissances, il serait maintenant intéressant de lire un essai historique sur cette période, plus objectif et plus documenté. Cependant, ce roman est une très bonne introduction pour ceux qui sont intéressés. Sinon l’article de Wikipédia sur l’histoire de la Palestine présente une bonne chronologie.



Vous avez donc compris que c’est un livre à lire, d’autant plus que c’est le premier à traiter de cette période, avec plus ou moins d’objectivité cependant.
Lien : http://missbouquinaix.wordpr..
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Exodus

Basé sur une histoire vrai, l'épopée de l'exodus est un témoignage poignant sur le rejet perpétuel. Ils sortaient des camps de la mort et on continué à les rejeter....



Une leçon de survie !
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