Dans le 164e épisode du podcast Le bulleur, je vous présente le second et dernier tome de La bête, que l'on doit au scénario de Zidrou, au dessin de Frank Pé et qui est édité chez Dupuis. Cette semaine aussi, on revient sur lactualité de la bande dessinée et des sorties avec :
- La sortie de l'album Le voyage de Shuna, titre que l'on doit à Hayao Miyazaki et aux éditions Sarbacane
- La sortie de l'album Berlin, 61 que l'on doit au scénario de Patrick Weber, au dessin de Baudouin Deville et qui est sorti aux éditions Anspach
- La sortie de l'album La brute et le divin que l'on doit à Léonard Chemineau et aux éditions Rue de Sèvres
- La sortie de l'album La traque, documentaire en bande dessinée qui revient sur l'affaire Xavier Dupont de Ligonnès, que l'on doit à l'enquête de Valérie Morice, au scénario d'Olivier Petit et au dessin de Valette, un titre édité chez Petit à petit
- -La sortie du second et dernier tome d'Alors tout tombe, la nouvelle aventure de Blacksad que l'on doit au scénario de Juan Díaz Canales, au dessin de Juanjo Guarnido et qui est édité chez Dargaud
- La réédition de l'album Les brumes de Sapa que l'on doit à Lola Séchan et qui est édité chez Delcourt
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[Question posée par un résistant à Alexandre Jacob chez qui il se cache. Puis la réponse de Jacob]
- Et vous, Jacob, vous ne vous battez pas ?
- Oh ! Moi, je n'aime pas Pétain, ni de Gaulle. Je n'aime pas les militaires ni les communistes, d'ailleurs.
Ces gars-là n'ont qu'une chose en tête, créer un état à leur idée, et moi, je ne veux pas d'état. Et puis, je suis trop vieux pour me battre maintenant. Et j'ai déjà donné.
Le malheur ne résulte pas des situations mais des idées que l'on s'en fait.
J'ai vu nombre de ports... Oran. Dakar. Conakry. Monrovia. Abidjan. Cotonou. Accra. À chaque fois, le même spectacle, la même chaleur, la même misère, la même crasse, les mêmes pauvres diables, gagnant des clopinettes, maltraités, battus, insultés. Oui, vraiment, le peuple n'est pas beau.
Ah ! Les actrices. Impulsives, passionnelles, insupportables.
Les plus beaux yeux pour moi sont des yeux pleins de larmes.
J'ai vu le monde et il n'était pas beau.
Alexandre Jacob
Pour nous autres, acteurs, demain n'existe pas !
Nous sommes des artisans de l'éphémère, mon Coq. Allons leur montrer notre art.
— Croyez-vous que jamais je n’aie dû me battre pour garder ce café ?
Chaque client, chaque homme me renvoie ma couleur de peau comme une insulte.
Mais il est un endroit, un seul, où nous sommes tous côté à côté dans l’ombre… c’est au théâtre.
Vous avez de l’or entre les mains. Une pièce sublime. Voulez-vous qu’elle disparaisse dans l’oubli ou qu’elle soit le plus grand triomphe du théâtre français ?
— Mais… et la Comédie-Française ?
— Quand Molière vivait, les comédiens étaient enterrés hors des cimetières. Vous êtes en marge de cette société bourgeoise. Vous, les artistes, êtes des hors-la-loi !
J'ai vu nombre de ports... Oran. Dakar. Conakry. Monrovia. Abidjan. Cotonou. Accra. À chaque fois, le même spectacle, la même chaleur, la même misère, la même crasse, les mêmes pauvres diables, gagnant des clopinettes, maltraités, battus, insultés. Oui, vraiment, le peuple n'est pas beau. Partout, la misère, l'exploitation... Et la grande aventure, quelle blague ! Ce voyage m'avait ouvert les yeux : la réalité n'était pas belle à voir. Mais c'était le monde tel qu'il était et non pas tel qu'on l'imaginait.
Et puis, je lis beaucoup. Je crois que je tiens grâce aux livres.