Savoir se contenter d'un rien, c'était vivre dans l'accueil de tout, et le monde était jonché de cadeaux pour qui était prêt à perdre ses préjugés.
Ô mon cœur te revoit sur la verte clairière !
Un soleil de printemps colorait ton doux front...
Tu cueillais un bouquet dans la blanche bruyère,
Pourquoi donc, ô Sara ! l'Allemagne et le front ?
Je savais désormais que l'univers récompensait ceux qui suivaient leurs convictions, et qu'il me fallait expérimenter ce qui faisait vibrer mon coeur à n'importe quel prix.
Le temps n'était pas de l'argent, et nous tirions parfois les enseignements de nos expériences un peu trop tard.
Il existait bel et bien une ancre et un port pour ma barque égarée...
Enfin ! le moment était venu d'oublier les temps sombres et de nous en aller respirer les airs lointains : il était l'heure de nous jeter dans l'action sur l'océan de la liberté !
Disposant sur le dos de notre maison au grand complet, la Terre apparaissait ainsi s'offrir à nous comme un terrain de jeu ; le monde entier nous appartenait !
Je n'avais jamais été aussi loin de la société ; je n'avais jamais été aussi près des étoiles...
Dans une société productiviste qui ne jurait plus que par le faire et l'avoir, l'être redevenait une attitude aussi saine que révolutionnaire...
Peu importait en définitive l'itinéraire à suivre, car tous les choix étaient les bons : (...) le chemin comptait plus que l'objectif à atteindre.