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Citation de enjie77


Puis il s'éloigna dans un coin, suivi de Maya (sa chienne), et s'efforça de chasser de son esprit les paroles que Piatakov lui avait dites, à la fin de cette sordide réunion du Comité central, en 1926, quand Staline, avec l'appui de Boukharine, avait obtenu son expulsion du Politburo et que Lev Davidovitch l'avait accusé devant les camarades d'être devenu le fossoyeur de la Révolution. En sortant, le rouquin Piatakov lui avait dit, en lui parlant à l'oreille selon son habitude : "Pourquoi, mais enfin pourquoi as-tu fait ça?... Il ne te pardonnera jamais cette offense! Il te la fera payer jusqu'à la troisième ou quatrième génération". Serait-ce possible que la haine politique de Staline parvienne à affecter ces jeunes gens qui représentent le meilleur, non seulement de la Révolution, mais de la vie ? se demanda-t-il. Sa bassesse atteindrait-elle Sérioja, lui qui avait appris à lire et à compter à la petite Svetlana Stalina ? Et il fut obligé de répondre que la haine était une maladie imparable tandis qu'il caressait la tête de sa chienne et contemplait pour la dernières fois - il le pressentait dans for intérieur - la ville où trente ans auparavant, il avait épousé pour toujours la Révolution.
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